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4.21/5 (sur 70 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1963
Biographie :

Chargé de mission à l’INstitut des Sciences Humaines et Sociales / Section 33 – Mondes modernes et contemporains.

Professeur d’histoire moderne à l’université de Poitiers, Hervé Drévillon est membre du « Groupe d'Etudes et de Recherche Historiques du Centre Ouest Atlantique »

Chercheur en histoire socio-culturelle de la France d’Ancien Régime, Hervé Drévillon est un spécialiste de la guerre et du métier des armes à l’époque moderne.

Il a publié, entre autres, "L’impôt du sang. Le métier des armes sous Louis XIV", Paris, 2005, Tallandier ;" Croiser le fer. Violence et culture de l’épée dans la France moderne, XVI-XVIII", avec P. Brioist et Pierre Serna, Seyssel, 2002, Champ Vallon.

Source : www.cnrs.fr
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Avec Hervé DRÉVILLON, Philippe GUYOT, Bruno MODICA, Hervé PIERRE Dans l'histoire militaire de la France, les troupes de marine ont occupé une place particulière avec la participation aux différentes expéditions outre-mer. Elles sont rattachées spécifiquement à l'armée de terre. Elles ont contribué à la constitution de l'empire colonial français, notamment à partir du XIXe siècle et au développement du service militaire adapté dans les territoires ultra-marins. Les troupes de Marine sont engagées dans les différentes opérations extérieures, particulièrement en Afrique, mais également dans les forces de souveraineté.

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Hervé Drévillon
Colbert et Louvois se trouvèrent à la tête de deux nébuleuses ministérielles rivales et complémentaires. Leur pouvoir dépendait totalement de la confiance que leur était accordée par le roi et, afin qu’aucun des deux ne prenne une importance démesurée, Louis XIV veilla à équilibrer leurs pouvoirs, voire à entretenir entre eux une profonde rivalité. De cette façon, le monarque resta maître du système de gouvernement qu’il avait institué. Il était le seul, en effet, à pouvoir jeter un regard général sur les affaires du royaume. De sorte que, même s’il convient de nuance l’image d’un souverain omniscient, il faut attribuer à Louis XIV la paternité d’un système de gouvernement dont le roi était le principal ordonnateur.
L’accumulation des charges et le népotisme ont démultiplié le pouvoir des ministres, qui bénéficièrent aussi de leurs départements dotés d’un personnel plus nombreux, chargé de compétences toujours plus précises et réparties selon une division raisonnée. Le principal mérite de ces grands ministre du peut-être d’avoir mis en place un système capable de leur survivre.
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Hervé Drévillon
Au cours ce ces conflits, Louis XIV s’affirma comme un « roi de guerre », capable de mettre sur pied et d’organiser une armée gigantesque. Il en tira une gloire incomparable, dont il assura la diffusion en mobilisant les supports les plus variés : peinture, littérature, statuaire, médailles, etc. Cette gloire toutefois, fut acquise au prix de la vie de nombreux soldats et d’un formidable coût financier, qui accapara les ressources de la monarchie et épuisa l’économie du royaume.
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Hervé Drévillon
Louis XIV s'est heurté aux contradictions engendrées par la personnification du pouvoir monarchique. L'État, par exemple, ne se résumait pas à sa personne. Le pouvoir d'un roi doit être délégué à d'innombrables agents de son autorité, à des juges qui exercent la justice en son nom, à des soldats qui font la guerre pour lui. Sa volonté, dans toutes les affaires du royaume, n'était jamais appliquée à la lettre, car elle devait s'accommoder de toutes les réalités politiques, sociales et économiques qui l'infléchissaient. Si la guerre exprimait la volonté et la souveraineté du roi, elle lui échappa dans une large mesure. Elle soumit l'État et le royaume à une tension permanente, que Louis XIV finit par regretter lorsque, sur son lit de mort, il avouait à son successeur, le futur Louis XV « J'ai trop aimé la guerre. » Cette confession tardive révélait que, par ses erreurs, ses passions et ses emportements, le roi pouvait nuire aux intérêts de son royaume.
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Hervé Drévillon
Le coût de la guerre représentait souvent plus que la totalité des revenus d’une monarchie, ainsi condamnée à l’endettement.
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Hervé Drévillon
Le 1er novembre 1661, quelques mois après la mort de Mazarin, Louis XIV vit son autorité consolidée par la naissance du dauphin. Peu de temps s’était écoulé depuis son mariage (9 juin 1660) avec l’infante Marie-Thérèse d’Autriche, fille du roi d’Espagne Philippe IV. Cette union avait scellé la réconciliation – certes provisoire – entre les monarchies françaises et espagnole qui se disputaient l’hégémonie européenne depuis plus d’un siècle. La naissance d’un dauphin à une date aussi rapprochée du mariage constituait un fait politique majeur à une époque où les spéculations sur la succession des rois engendraient une grande instabilité politique. En effet, en l’absence d’héritier direct, le successeur potentiel pouvait être tenté d’intriguer pour précipiter ou, à défaut, anticiper la succession et son arrivée au pouvoir. Le principe de la succession dynastique était un fondement essentiel de la monarchie.
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LES MANUELS MILITAIRES
La littérature militaire en langue latine ne semble pas avoir laissé un héritage particulièrement riche. Nous n'avons néanmoins pas connaissance de tout ce qui s'est produit à Rome, un manuel tel que l'Epitoma rei militaris de Végèce finissant par rendre inutile la transcription d'ouvrages tenus pour obsolètes et partiels. Par ailleurs, le nombre d'auteurs de l'époque romaine qui écrivaient en grec (Onasandre, Elien, Arrien, Polyen, Apollodore) laisse penser que cette langue était privilégiée pour transmettre le savoir militaire. Parmi les manuels en latin, manifestement peu nombreux, on compte donc celui de Végèce (dont la datation, au IV° siècle, fait désormais consensus), que l'on peut considérer comme le seul manuel militaire stricto sensu, et deux autres textes anonymes de caractère hybride: le De munitionibus castrorum et l'ouvrage anonyme Des affaires militaires, outre la section constituée par les chapitres 10 à 16 du De architectura de Vitruve, le seul traité de mécanique en latin.
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La longue évolution de l'artillerie explique qu'au XVIe siècle les flottes soient hétéroclites. Chaque navire y est un modèle unique, adapté aux options techniques de son pays d'origine. Du côté des Provinces-Unies, les hauts-fonds locaux obligent à des carènes plates et renflées afin de limiter les tirants d'eau et permettre aux vaisseaux d'atteindre aisément leurs ports. Les Français, cherchant leur modèle dans les années 1670-1680, hésitent entre cette option hollandaise et celle plus adaptée aux navigations océaniques de navires aux formes plus pincées, à l'étrave fendant bien la grande houle atlantique, inspirée de l'exemple anglais. Finalement, au regard des choix effectués par les uns et les autres au cours de la grande époque de la marine à voile, il semblerait que chacun se soit logiquement adapté à ses espaces privilégiés de navigation et d'échanges.
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D'artagnan gisait face contre terre, parmi les corps des mousquetaires qu'il avait menés à l'assaut. Au milieu des cadavres reposait l'étendard de sa compagnie, la première. Au centre d'un entrelacs de fils d'argent, l'emblème représentait une bombe lancée en direction d'une ville. Une devise en explicitait le sens : quo ruit et lehtum, "où elle s'abat, la mort aussi". Nulle épopée, nulle chevauchée n'était suggérée dans cette évocation de la mort aveugle et brutale.
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En 1915, l'apocalypse avait un an. Tout le potentiel de sidération de la première guerre mondiale s'était déjà révélé : l'offensive à outrance poussée jusqu'à l'anéantissement, la révolte des soldats fusillés pour l'exemple, l'impuissance des hommes face à l'implacable mécanique de la destruction.
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Portrait de Louis XIV en honnête homme :
De la beauté, de la vigueur, de la grâce, un naturel point méchant, un sens juste et droit, l'amour du métier, l'idée noble du devoir professionnel et l'application à ce devoir ; mais une éducation de l'esprit à peu près nulle, une éducation politique insuffisante et corruptrice ; puis et surtout cette religion, cette passion de la gloire, cet orgueil, ces legs du passé pesant sur une personne après tout ordinaire et qui n'a pas en elle de quoi faire contrepoids à cette fatalité puissante et lourde.

(Ernest Lavisse 1908)
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