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Citations de Jonathan Ames (98)


Les mots de Tante Sadie résonnent en moi. Je prends conscience que jai cessé d'aimer Seattle depuis un bon moment déjà. Je la désire, et c'est loin d'être la même chose. Tout cela n'est qu'une question d'ego, au fond. Je n'arrive pas à accepter le fait qu'elle me rejette et je voudrais qu'elle revienne. Ce n'est pas de l'amour, c'est juste de l'égoïsme. J'ai lu un jour que l'égoïsme se définit par le manque. Et donc, avec le temps, c'est par égoïsme et non par amour, que je la désire. Je ne l'aime pas, je veux la posséder.
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Joe traînait au lit, chez sa mère. Il songeait à se suicider. Chez lui, ce genre de pensée était une sorte de métronome. Toujours présente, au tic-tac incessant. Toute la journée, à quelques minutes d'intervalle, il se répétait : Il faut que je me tue.
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plus je sors de livres, moins j'ai de cheveux.
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[à propos de Monica Lewinsky]
Cette jeune femme a changé le cours de l'histoire. Sans elle, Al Gore aurait probablement raflé la mise en 2000.
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[à propos des cuites]
Je vomis presque à chaque fois. C'est comme de la boulimie, mais avec l'alcool.
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Pour atteindre son but, garder sa pureté et rester maître de lui-même, il ne pouvait se laisser approcher par personne. Il devait fuir tous ses amis et renoncer aux femmes. Les femmes s'étaient toujours brisées contre lui, de toute façon, comme des oiseaux en plein vol heurtant une fenêtre illusoire.
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Et puis un soir, au motel, il avait avalé une grande quantité de somnifères et s'était enveloppé la tête de plusieurs sacs en plastique noir, serrés autour de son cou par une bande de toile adhésive. Il s'était senti faiblir, une ombre encerclant les lisières de son esprit, puis il avait entendu une voix dire: Ce n'est pas grave, tu peux partir, tu n'as jamais été vraiment là.
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.... et je me suis préparé un petit repas rapide- cornichons, crackers, un peu de choucroute et une boîte de maquereau avec de la veganaise.
Quelques fourmis particulièrement intrépides s'étaient aventurées sur le comptoir pendant que je préparais ce festin, mais je n'ai pas eu le cœur de les tuer. Elles s'étaient mises à l'ouvrage avec tellement d'ardeur et d'industrie qu'il me paraissait injuste de les écraser. Elles avaient des choses à faire ! Et puis, je déteste tuer.
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Je veux coucher avec toi. Si t’es juif, alors t’es circoncis. Et moi j’aime ça. Je trouve qu’un pénis avec son prépuce, on dirait celui d’un clebs. Et moi, je suis plutôt chats, tu vois.
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Joe réfléchit à ce qu’il avait laissé dans sa chambre : une brosse à dents, un marteau neuf, un sac, et des vêtements de rechange. Mais rien d’important, rien d’identifiable. S’il était sorti, c’était pour acheter quelque chose à manger, et il avait prévu de quitter la ville le lendemain, mais il aurait dû partir dès son intervention terminée. Je me relâche, pensa-t-il. Mais qu’est-ce qui me prend, bon sang ?
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Il était encore humain lorsqu'il avait endossé l'uniforme, il était devenu inhumain quand il l'avait quitté.
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Ensuite, je lis Kerouac, qui vient parachever ce qu’avait entamé Thompson. J’ai trouvé mon rêve. Ou plutôt, j’ai fait mien celui de Kerouac. Ce qui n’est pas forcément mieux que d’exaucer les souhaits de ma mère.
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«Tu as raison, ai-je dit. Ce n'était pas très malin de ma part, ce qui était aussi proche que possible de la vérité.
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Au milieu de son front, il y avait un petit trou noir. J'ai poussé le corps du bout du pied. C'était mon deuxième mort de la journée et le troisième en deux jours. Je commençais à être blasé.
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Joe était mi-irlandais, mi-italien. Il avait un long nez tordu, des narines immenses de bête fauve, et des yeux inquiétants d’un bleu gaélique, enfoncés dans leurs orbites, typiquement italiens sauf pour la couleur. C’était un visage mélancolique, celui d’un égocentrique, au front épais — une arme de plus —, à la mâchoire trop volumineuse et trop longue, comme la lame d’une pelle.
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Quand viendrait le moment de sa disparition, ça ne serait pas autre chose — un effacement total. C’est donc l’océan qui l’emmènerait. L’océan, qui ne verrait pas d’inconvénient à l’engloutir.
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(...)il avait avalé une grande quantité de somnifères et s’était enveloppé la tête de plusieurs sacs en plastique noir, serrés autour de son cou par une bande de toile adhésive. Il s’était senti faiblir, une ombre encerclant les lisières de son esprit, puis il avait entendu une voix dire : Ce n’est pas grave, tu peux partir, tu n’as jamais été vraiment là.
Mais aussitôt il déchira les sacs avec ses ongles et procéda lui-même à son lavage d’estomac. Après cela, le scénario de son suicide changea radicalement, pour ne jamais laisser un cadavre derrière lui, pour partir proprement. Un cadavre, c’était une abomination.
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Mais le matin, et le soir avant de se coucher, ses réflexions prenaient une forme plus élaborée. C’était une perte de temps, il le savait — il allait devoir attendre jusqu’au décès de sa mère —, mais il ne pouvait s’empêcher d’y songer. C’était son histoire préférée. La seule dont il était sûr de connaître la fin.
Depuis quelques semaines, le scénario intégrait toujours un élément liquide. Son dernier projet en date était de s’immerger dans les eaux de l’Hudson, à marée haute, près du pont Verrazano-Narrows. Les courants y étaient violents, et ils l’entraîneraient au large. Il ne voulait pas que son cadavre soit une source de tracas pour qui que ce soit.
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Joe traînait au lit, chez sa mère. Il songeait à se suicider. Chez lui, ce genre de pensée était une sorte de métronome. Toujours présente, au tic-tac incessant. Toute la journée, à quelques minutes d’intervalle, il se répétait : Il faut que je me tue.
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Il n’était qu’un franc-tireur, et non pas, à lui tout seul, le bras armé de la justice. J’en ai fait assez comme ça, pensa-t-il. La fille a morflé, mais elle est libre.
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