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Critiques de Jonathan Hickman (457)
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Decorum, tome 2

Decorum apparaît donc comme une série de SF atypique qui mérite qu’on y regarde de plus près, au-delà même de la réputation du scénariste d’East of West. Drôle et enlevée, elle propose un univers séduisant, une intrigue amusante, des personnages efficaces et une manière d’aborder le Space Opera manifestement originale.
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Decorum, tome 2

Avec un graphisme qui n’est pas sans analogie avec l’écriture automatique chère aux Surréalistes, un design qui le sort du lot et un script qui revisite la démiurgie carbonée ou quantique, Décorum constitue un diptyque par trop singulier et clivant pour susciter l’unanimité.
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Hellfire Gala, tome 1

Servi par une équipe de talentueux dessinateurs qui nous ont déjà accompagnés pour la plupart ces dernières années dans les différentes séries mutantes, X-Men : Hellfire Gala T.1 est un album de bonne facture qui remplit ses objectifs. Les mutants profitant du Gala des Damnés pour faire étalage de leur puissance, on se demande désormais bien quel sera le grain de sable qui viendra gripper les rouages de leur implacable mécanique.
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Hellfire Gala, tome 1

Ce tome 1 du Hellfire Gala n’est pas accessible à un nouveau public. Pourtant, c’est une pièce majeure à lire, moment important de Reign of X et du grand œuvre réalisé sur les mutants en ce moment. Ce Gala signe une démonstration de puissance et montre la grande cohérence du travail réalisés par les équipes artistiques mobilisés sur l’univers X en ce moment.
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House of X / Powers of X

L'univers des X-Men est une partie de l'écurie Marvel que j'apprécie tout particulièrement.



Hélas, la licence mutante souffrant depuis quelques temps de runs moyens, l'éditeur décide en 2020 de donner les clés à l'architecte Jonathan Hickman.



L'auteur s'étant déjà illustré dans la maison des idées, notamment sur les Fantastic Four et les Avengers, c'est vraiment avec l'univers mutant qu'il va se faire plaisir.



Si son écriture est certes complexe, il va falloir accepter de ne pas tout comprendre tout de suite, de mouliner un peu avant d'être récompensé en ayant les réponses plus tard.



Et sur Hox / Pox, c'est exactement ça.

Si dès les premières pages j'ai été conquis, il y avait une partie du récit qui m'échappais et dont je ne comprenais pas l'utilité.

C'est en arrivant à la fin que l'on comprend l'utilité de chaque détails et que le puzzle se recompose.



Cela ajouté aux dessins magnifiques de Pepe Larraz et R.B. Silva, l'univers mutant s'offre un beaux renouveaux qu'il me tarde de continuer à découvrir.
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Decorum, tome 2

Miracle, on a l’impression de découvrir enfin le projet pour ce qu’il aurait dû être dès le départ : un spectacle total satisfaisant à tous les niveaux et explosant les limites de son medium pour proposer une rarissime expérience de lecture en 3D. Voire carrément en 10D. Enfilez vos lunettes, ambiance séance en IMAX.
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East of West, tome 6 : Psaume pour les déchus

Les funérailles de l'homme libre

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Ce tome fait suite à East of West, tome 4 : A qui profite la guerre ? (épisodes 20 à 24) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome car il s'agit d'une histoire continue en dix tomes. Celui-ci regroupe les épisodes 25 à 29, initialement parus en 2016, écrits par Jonathan Hickman, dessinés et encrés par Nick Dragotta, avec une mise en couleurs assurée par Frank Martin.



Dans la ville-machine de la Nation sans Fin, Narsimah est en train de faire un cauchemar : l'esprit Nihnooteiht lui est apparu et le convoque car le temps est venu de payer. Le chef se réveille, enfourche sa moto volante et se précipite dans les territoires morts. Il trouve l'esprit et se retrouve par terre, mis à bas de sa moto. Il menace l'esprit avec un pistolet, lui rappelant qu'il y a des lois du peuple qui doivent être respectées. L'esprit tend le bras pour indiquer une direction : le chef se retourne et découvre que son neveu Sotuknang se tient devant lui. Celui-ci lui indique qu'il s'appelle dorénavant Wolf et que cette nuit il chasse les chefs. À la ville de Junction dans le désert, Mort entre dans le bar L'Atlas, et il salue Hunter le barman qui en laisse choir par terre le verre qu'il tenait dans les mains. Mort commande trois shots de Bleu. Hunter le sert et son client commence à les descendre d'une traite. Mort explique que le barman n'est pas quitte. Il lui fait la remarque que son bar a l'air d'aller mieux depuis la dernière fois. L'autre lui répond qu'il a été fermé à la suite de son passage précédent, qu'il a dû payer la remise en état de sa poche ce qui a quasiment vidé son compte en banque. Mort note qu'il y a pourtant des clients. Hunter lui répond que ce sont des mercenaires qu'il a payés pour le tuer.



Une dizaine de personnes se jettent sur Mort avec des couteaux et il s'en suit un terrible carnage. Le barman écarquille grand son œil et il prend le fusil qui se trouve sous le comptoir. Il monte dessus avec la ferme intention de tirer sur son client. Son beau costume blanc maculé de sang, Mort s'adresse à Hunter pour lui faire remarquer qu'un homme intelligent saurait quelle attitude adopter, la dizaine d'agresseurs étant à l'état de cadavre derrière lui. Hunter baisse la tête et laisse tomber son fusil. Mort lui explique qu'il est venu parce qu'il a besoin de ses services : il a besoin qu'il lui trouve quelqu'un. Hunter lui demande si alors ils seront quittes : la réponse est non. Dans la mer des os, Nihnooteiht est assis en tailleur et des corbeaux viennent à lui en nuée. Wolf fait remarquer à Narsimah qu'il lui faut rejeter les fausses voies et se conformer à ce qui s'impose à tous. Il ajoute qu'il souhaite accompagner le chef dans les prochaines étapes. Celui-ci se demande s'il n'est pas dérangé par le fait que l'esprit habite le corps de son père. Wolf répond qu'il était là quand ça s'est produit. Il explique pour quelle raison il est venu : il a reçu un message du prophète Ezra Orion, l'homme qui est devenu le Message. Il lui disait où retrouver son oncle, et qu'il lui fallait le convaincre car la chance de succès serait plus grande avec l'aide de Narsimah.



Le lecteur a pris le pli : il sait que le scénariste va passer d'un personnage à l'autre et qu'à certains passages plusieurs des principaux personnages se croiseront. Il a également bien assimilé que les actions de chaque faction concourent à rendre la guerre plus inéluctable. Au fil des épisodes, il retrouve donc Narsimah, le chef de la Nation sans Fin pas encore convaincu de l'engagement à prendre pour son peuple, Mort qui fait tout pour honorer la promesse qu'il a faite à sa femme, Andrew Archibald Chamberlain qui éduque progressivement Constance son agent spécial, le prophète Ezra Orion qui est parvenu à réunir les élus, les quatre chasseurs One-Eyed Wyatt, Ursula Mock, Billy Blackgun, Psaume 137 qui sont à la poursuite de Babylone & Ballon. Même si du temps a passé entre la lecture de deux tomes, le lecteur se remémore immédiatement qui est qui, quelle est son histoire personnelle, et quel est l'enjeu pour lui. Cette facilité de se souvenir provient pour partie de l'apparence unique de chaque personnage, sa tenue vestimentaire, sa façon de se tenir et de se comporter. L'artiste sait concevoir des apparences très marquantes qui ne reposent pas uniquement sur un détail. Même si Chamberlain et Salomon disposent chacun d'une belle moustache, il n'est pas possible de les confondre. Dans ce tome, le lecteur fait la connaissance de plusieurs nouveaux personnages, à nouveau chacun avec une apparence particulière. Il n'est pas près d'oublier le cyborg Psaume 137, et pas seulement pour son trouble dissociatif de la personnalité, mais aussi pour sa silhouette unique.



Arrivé à ce sixième tome, les fils narratifs sont déjà bien intriqués et s'appuient sur de nombreux événements. Pour autant, le lecteur n'éprouve pas la sensation d'être perdu. Il a gardé dans son esprit les deux fils principaux : les nations se préparent à la guerre, certaines par choix, d'autres par nécessité, et quelque part Babylon, le fils de Mort, est sorti de la prison où il était et il est lâché sur le monde. Le scénariste fait avancer ces deux intrigues de manière significative, contentant ainsi le lecteur qui apprécie le rythme. L'alternance de personnages entre les chapitres assure également une diversité qui fait que le lecteur n'a pas le temps de trouver une séquence trop longue et qu'il est content de retrouver un personnage qu'il n'a pas vu depuis plusieurs épisodes. Enfin le nombre de fils narratifs reste raisonnable : le lecteur n'est pas obligé de prendre des notes pour se souvenir de tout, le divertissement reste prépondérant. Comme dans les tomes précédents, il est régulièrement surpris par un rebondissement auquel il ne s'attendait pas, et par un visuel mémorable : Narsimah chevauchant sa moto à toute allure, Mort expédiant ses ennemis ad patres, l'œil animé d'une autonomie propre, la procession de fidèles en pèlerinage, Psaume 137 en train de réfléchir, ou encore Babylone à dos de phacochère. C'est tout l'art du dessinateur que de savoir faire exister ces moments et ces actions dans un univers visuellement cohérent.



Comme dans les tomes précédents, le surnaturel et le fantastique jouent un grand rôle dans l'histoire : la prédiction appelée Message, le prophète Ezra Orion et la créature Buer, l'existence des quatre cavaliers de l'Apocalypse, l'esprit Nihnooteiht. À nouveau, le lecteur a le choix de les prendre au premier degré et de les voir comme des personnages aux capacités extraordinaires, et aux motivations propres. Il peut aussi les considérer comme des allégories, par exemple de la puissance de la foi pour Orion, de la force des rites ancestraux pour l'esprit amérindien, ou encore du pouvoir du conte ou du mythe pour Psaume 137. En fait, ce dernier est l'incarnation même de ce principe : un individu qui a accepté de se laisser charcuter et transformer en robot, convaincu par un argumentaire faisant appel à la religion. D'une certaine manière, cette dimension fantastique vient compléter, voire renforcer le caractère irrationnel des nations et de leur meneur à vouloir la guerre, en dépit de la certitude absolu du prix à payer, même s'ils en sortent victorieux. Le texte prophétique du Message devient alors le destin, c’est-à-dire l'expression des invariants de la nature humaine, à commencer par ce goût de la confrontation.



Pour autant, cette histoire ne se lit pas comme un traité de métaphysique. Elle se lit au premier degré comme une histoire de science-fiction post apocalyptique avec des sociétés qui se sont reconstruites, des technologies d'anticipation extraordinaires, des armes inédites et une touche de transhumanisme pour la Nation sans Fin. Conformément aux conventions des comics américains, il y a une scène d'action par épisodes, à chaque fois très spectaculaire, avec une violence qui fait frémir. Dragotta sait très bien mettre en scène cette violence : dans un dessin en pleine page sur fond rouge éclatant avec une énorme onomatopée pour le bruit du coup de feu, de manière plus encombrée avec un peu de recul pour montrer un groupe se ruer sur une victime, parfois en ombre chinoise quand un chasseur est éventré par les défenses du phacochère, ou même parfois hors cadre avec seulement les cadavres à la fin de la séquence. Dans le même temps, Hickman a conservé la structure très particulière des épisodes avec une scène introductive commençant par une page blanche avec une citation d'un dialogue, puis une autre page blanche avec une autre citation extraite d'un dialogue pour la partie principale de l'épisode. Le lecteur considère alors ces citations et constate qu'elles peuvent s'apparenter à des considérations philosophiques, des remarques sarcastiques sur le comportement humain, ou une prise de recul sur ce qui va se dérouler. Ainsi le scénariste attire l'attention sur la manipulation d'une foule constituée de croyants, ce qui s'apparente à la génération spontanée de fidèles, le prix à payer pour les élus, l'inéluctabilité de la violence, la liberté toute relative de l'être humain, la nécessité de savoir reconnaître quand fuir lorsqu'on ne peut rien aux événements, le fait que le futur finit toujours par tuer les êtres humains puisqu'ils sont mortels.



Ce tome confirme l'excellence de cette série que ce soit pour la narration visuelle, ou pour l'intrigue. Le dessinateur a créé un futur mémorable, des personnages marquants. Il crée des prises de vue parlantes, racontant l'histoire de manière fluide. Le scénariste parvient à entremêler plusieurs fils narratifs sans jamais perdre son lecteur, tirant partie de la dynamique générée par l'alternance entre les personnages principaux d'un épisode à l'autre. Le lecteur a bien compris que le conflit généralisé aura lieu, et il est impatient de découvrir comment s'en tirera et se comportera chaque faction, chaque chef. Il est encore plus fasciné par les forces en place qui s'incarnent dans des personnages surnaturels comme Mort ou son fils.
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East of West, tome 5 : Vos ennemis sont par..

Qui veut la guerre ?

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Ce tome fait suite à East of West, tome 4 : A qui profite la guerre ? (épisodes 16 à 19, hors-série The World) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour pouvoir suivre l'intrigue. Il regroupe les épisodes 20 à 24, initialement parus en 2015, écrits par Jonathan Hickman, dessinés et encrés par Nick Dragotta, avec une mise en couleurs réalisées par Frank Martin.



Dans la Tour Blanche, avec son aide personnelle Doma Lux, Antonia LeVay, la présidente de l'Union, fait le bilan des diplomates qu'elle a envoyés auprès des dirigeants de la Nation sans Fin. Il n'en est revenu que leur tête dans une boîte, sauf pour le dernier où la boîte semble contenir des morceaux variés de l'ambassadeur Merritt, dont un torse ou un postérieur, difficile à dire. Lux ironise sur le fait que le message semble clair. LeVay se dit qu'il faudrait qu'elle envoie quelqu'un de confiance et de haut placé dans son entourage. Doma Lux finit par comprendre qu'elle parle d'elle. Il y a quelques années de cela dans la cour de Mao, un instructeur explique à plusieurs centaines de jeunes femmes en tunique orange, assises en tailleur qu'elles étaient le rebut de la nation, mais que son enseignement et ses leçons vont les sauver, vont faire d'elles des faiseuses de veuve. Au temps présent, une petite navette arrive au siège du pouvoir de la Nation sans Fin, situé dans un cratère avec un lac, et des installations creusées à même la falaise. Deux envoyés reviennent de la capitale de la République Populaire d'Amérique, avec un traité de conclu, au prix de concessions minimes par rapport aux termes qui avaient été préparés : la présence de deux émissaires revenus avec le shaman ayant négocié.



Le chef de la Nation sans Fin comprend qu'il doit s'accommoder des deux émissaires qui se trouvent avec lui dans la grande salle. Sur son injonction, son conseiller lui dit que c'est une chance de disposer de la connaissance de qui est un allié. Chef acquiesce et leur propose de voir le contraste du contraire par eux-mêmes. Il écrase le mégot de sa cigarette et se lève : un autre petit vaisseau approche, visible par la fenêtre. Le vaisseau se pose, et Doma Lux en sort, tenant un coffret dans les mains, avec un garde de part et d'autre, en arrière. Deux sphères flottantes approchent : elles émettent un fin rayon lumineux qui décapite les gardes. Lux accuse le coup, mais continue d'avancer vers Chef, en baissant la tête. Chef s'adresse à elle : l'Union a envoyé un nouvel ambassadeur, alors qu'eux les renvoient systématiquement morts, mais visiblement le message implicite n'est pas perçu. Il veut savoir pourquoi. Lux explique que la présidente LeVay est convaincue qu'en continuant d'envoyer des émissaires, un dialogue finira par s'initier. En réponse à une question, elle continue : la présidente va organiser un nouveau sommet des nations, et elle souhaite que la Nation sans Fin y participe. Chef répond que lui souhaite la guerre et il donne l'ordre à deux gardes en armure de laisser Lux en état de répéter son message à la présidente, pas plus.



Le scénariste a construit son récit comme un roman de grande ampleur, avec une distribution significative, mais pas hors de contrôle. Du coup, le lecteur ne sait jamais quel personnage ou quel fil narratif il va retrouver en commençant un nouveau tome. Il commence avec la présidente de l'Union, avec sa confidente Doma Lux, puis passe à Narsimah le chef de la Nation sans Fin, puis Xiaolian de la République Populaire d'Amérique, John Freeman VII du Royaume de la Nouvelle Orléans, et enfin les cavaliers de l'Apocalypse Famine, Guerre et Conquête d'un Côté, Mort avec Crow et Wolf de l'autre. Premier constat : chaque personnage présente une identité visuelle très forte qui permet au lecteur non seulement de les identifier du premier coup d'œil, mais aussi de se souvenir de ses actions car leur singularité lui a permis de fixer ses souvenirs sur leur image. Il se souvient des différentes nations en place, leur meneur, leur motivation propre, et leur degré d'honnêteté ou de traîtrise, les jeux de pouvoir, de diplomatie, de guerre ouverte. Le lecteur sourit devant l'expressivité de Doma Lux dont la jeunesse contraste avec l'âge de LeVay. Il voit la fermeté et la dureté de Narshimah, avec son corps sec et nerveux. Il a du mal à croire que Xiaolian se livre à combat pour défendre sa vie, nue pendant tout l'épisode, sans aucune sensation d'érotisme. Freeman est étonnant d'absence de franchise, de manipulation sournoise. Les moustaches d'Archibald Chamberlain sont toujours aussi belles, ainsi que celles de Bel Solomon et celles du ranger Hurk.



En revanche, le lecteur note que Babylone et Ballon sont absents de ce tome. Il assimile chaque épisode à un chapitre rondement mené permettant au scénariste de faire avancer son intrigue sur plusieurs fronts en alternance, avec des points de jonction entre ces différents fils, ce qui tisse une toile un peu lâche dans la forme, mais très rigoureuse dans le schéma global. Dans le même temps, en prenant un épisode comme une unité, il le construit de sorte à respecter l'exigence implicite qui veut qu'il y ait une scène d'action par numéro, une certitude de capter l'attention du lecteur et de lui proposer du spectaculaire. À ce titre, l'épisode 22 raconte une tentative d'assassinat sur la personne de Xiaolian, en 20 pages muettes, sans aucune cellule de texte, aucun dialogue, aucun mot. Cette cheffe d'état, combattante de premier plan, est en train de prendre son bain dans son bassin privatif, nue, sans aucune arme. La narration visuelle ne se montre pas hypocrite, sans passer dans un registre érotique ou voyeur pour autant, et le lecteur assiste à un combat rapide vif et terrifiant, grâce à un plan de prise de vue au montage sec et nerveux, et des dessins montrant une athlète aux compétences de guerrière tueuse d'une terrible efficacité. Du grand art de bout en bout, où il n'y a que les dessins pour raconter l'histoire.



Dans les autres épisodes, le lecteur s'arrête également régulièrement pour savourer une situation ou une action visuellement remarquables. Le dessin en pleine page dans lequel la masse énorme d'un garde en armure s'approche de la frêle silhouette de Doma Lux, suivie par une page comportant 13 cases dans laquelle elle encaisse les coups. Narsimah chevauchant une sorte de glisseur en forme de gros canon qui se transforme ensuite en une sorte de monture à quatre pattes, assez haute, toujours avec un gros canon. Un dessin en pleine page composé d'un gros plan sur le visage d'Archibald Chambelain, calme en apparence, mais avec un regard assez contrarié en apprenant l'échec d'une tentative d'exécution. Un loup blanc qui s'approche de Freeman encore adolescent, ce dernier bondissant sur la bête sauvage pour se battre avec elle. Les élus recevant chacun un rouleau de parchemin contenant un nouveau fragment du Message. Le ranger Hurk insérant une nouvelle cartouche dans son fusil à la lueur d'un feu de camp. C'est une évidence que Nick Dragotta sait rendre ses planches intéressantes, et même captivantes, avec un art consommé de la dramatisation, et de la mise en valeur de l'ambiguïté et de la dangerosité de chaque personnage. Il est tout aussi évident que le scénariste pense son récit en terme visuel pour que le dessinateur puisse donner la pleine mesure de son talent.



Dans le tome précédent, Hickman montre que les bonnes volontés ne suffiront pas à éviter un conflit armé de grande ampleur entre les nations. Au cours de ces épisodes, les uns et les autres continuent leurs préparatifs, chacun avec sa méthode de prédilection. La République Populaire d'Amérique est à la fois sûre de sa puissance militaire, et à la fois sûre de devoir s'allier avec une autre nation car incapable de résister à un assaut coordonné de l'ensemble des autres nations. De l'autre côté, le président de la Confédération sait qu'il vaut mieux qu'il ruse par traîtrise par le biais d'un assassinat clandestin pour déstabiliser son principal opposant. Le Royaume de la Nouvelle Orléans joue le jeu des alliances officieuses, mais il est également évident que John Freeman VII a des ambitions personnelles pour accéder au pouvoir et que ce climat de guerre à venir lui permet de jouer à un trafic d'influences contre l'intérêt du roi de son propre Royaume, et peut-être de son peuple. Le lecteur est tout entier dans ce jeu de pouvoir, quand le dernier épisode le met face à Orion et à Buer, des aspects occultes et surnaturels du récit, menant à une séquence avec trois cavaliers de l'apocalypse, puis à une autre avec Mort. Le lecteur se rappelle alors qu'il est dans un récit avec plus de dimensions qu'un conflit généralisé entre sept nations, mais aussi dans un récit de science-fiction, et encore dans un récit surnaturel où les cavaliers de l'Apocalypse sont des individus incarnés, réincarnés même dotés de leur volonté propre. À l'évidence, ce fil narratif va venir aggraver la situation de manière encore plus dramatique.



Qui veut la paix prépare la guerre : peut-être, mais là trop de faction veulent la guerre, pour des raisons différentes, et suivant des modalités qui leur sont favorables. Le lecteur est complètement immergé dans le récit, sous le charme des personnages à la forte personnalité visuelle, dans des décors surprenants, avec des séquences spectaculaires et imaginatives, et une tension ne cessant d'augmenter vers un conflit inéluctable dont personne ne semble pouvoir sortir vainqueur.
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Hellfire Gala, tome 1

Pyrotechnique

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Ce tome contient les épisodes 21 de la série Marauders, 21 de la série X-Men, 1 de Planet Size X-Men, et 6 de S.W.O.R.D., initialement parus en 2021. Il fait suite, entre autres, à X-Men by Jonathan Hickman Vol. 3 (épisodes 16 à 20) écrits par Jonathan Hickman. Il contient les couvertures originales de Russell Dauterman, Leinil Yu, Pepe Larraz et Valerio Schiti, ainsi que les couvertures variantes de Dauterman (*8), Phil Jimenez (*2), Lucas Werneck, Matteo Lolli, Schiti, David Finch, Terry & Rachel Dodson, Olivier Coipel, Ron Lim, Larraz. À la fin de l'épisode Marauders, se trouve la séquence supplémentaire incluse dans Classic X-Men 7, réalisée par Chris Claremont & John Bolton.



Marauders 21 : écrit par Gerry Duggan, dessiné et encré par Matteo Lolli, avec une mise en couleurs d'Edgar Delgado. Sur l'île de Myklines, un protectorat de Krakoa, Sebastian Shaw en fauteuil roulant félicite Emma Frost sur la tenue d'un gala du Club Hellfire, en présence de Kate Pryde qui fait remarquer qu'elle était trop jeune pour participer aux précédents. Emma lui dit qu'elle n'a rien raté, et que le gala de ce soir aura le plus beau feu d'artifices. Les invités commencent à arriver pas bateau, par aéronef, par navette, par les portes de Krakoa. À New York, Tempo (Heather Tucker) accueille les Avengers devant la porte correspondante qui a été activée pour les humains non-mutants. X-Men 21 : scénario de Jonathan Hickman, dessins et encrage de Nick Dragotta, Russell Dauterman, Lucas Werneck et Sara Pichelli. À 20h12 sur l'île de Myklines, Madrox propose un autre verre à Namor. Sur la terrasse, il est rejoint par Charles Xavier, toujours avec son casque de Cerebro sur la tête, et par Erik Lehnsherr. Namor demande à Charles comment se passe la construction de leur empire. Erik indique que les mutants sont prêts à proposer une place à Namor à la table du Concile silencieux : il décline. À 22h15, Cyclops attire l'attention des invités, et Jean Grey communique avec chacun par télépathie.



Planet Size X-Men : scénario de Gerry Duggan, dessins et encrage de Pepe Larraz, mise en couleurs de Marte Gracia. Dans l'espace, Magneto et Vulcan interceptent un astéroïde et ils provoquent sa chute sur une planète. Sur Terre, depuis l'île de Myklines, les invités assistent au feu d'artifices, saisis par son ampleur. S.W.O.R.D. 6 : scénario d'Al Ewing, dessins et encrage de Valerio Schiti, mise en couleurs de Marte Gracia. Sur Terre, à 01h10, après le spectacle pyrotechnique, Guardian écoute Henry Peter Gyrich qui essaye de le convaincre de rallier son point de vue. Doctor Doom demande à Captain America ce qu'il pense de ce à quoi ils viennent d'assister. La discussion se termine avec Doom assurant à Steve Rogers qu'un jour ce dernier aura besoin de son aide, et que lui, Doom, n'en fera pas un gala. À bord de la station Peak de SWORD, Abigail Brand expose la situation aux représentants des nations extraterrestres qui se tiennent devant elle et Storm.



Ce tome contient le dernier épisode de la série écrit par Jonathan Hickman, et qui avait donné une nouvelle impulsion aux mutants Marvel avec [[ASIN:1302915703 House of X/Powers of X]] (2019) avec Pepe Larraz & R.B. Silva. Il a ensuite écrit une minisérie : X-Men: Inferno (2021) avec Valerio Schiti & Stefano Caselli. D'un côté, le lecteur peut être un peu agacé de cette façon de regrouper les épisodes par événement, plutôt que par série, ou par scénariste : il n'a pas forcément envie de lire 3 épisodes écrits par d'autres, pour un écrit par Hickman. De l'autre côté, il sait que ce dernier avait pour mission de définir un nouveau statu quo pour les séries avec des mutants, et que c'est une étape dans son plan d'ensemble, à laquelle participent d'autres titres. Il retrouve donc la mise en forme généralisée à toutes les séries du moment, avec une page de crédit très formatée et très originale, une à deux pages de texte en fin ou milieu d'épisode. Ce tome commence avec l'invitation pour participer au gala. Puis dans le premier épisode du recueil, le lecteur voit les invités arriver, Emma Frost les accueillir, puis passer entre les groupes pour échanger quelques mots, en bonne maîtresse de maison. Les dessins sont dans une veine réaliste, avec un bon niveau de détails. Le dessinateur investit du temps pour s'assurer que chaque costume est conforme à celui que le superhéros porte dans la série où il apparaît mensuellement, et il a fort à faire avec plus de quatre-vingts personnages, y compris quelques célébrités comme Conan O'Brien, Prince Harry, Seth Meyers, etc. Il est bien secondé par un metteur en couleurs très méticuleux et très soigneux. Il n'y a que la nouvelle forme de la visière de Cyclops qui semble ridicule.



Les responsables éditoriaux ont choisi d'accoler une histoire réalisée en 1987, venant à l'époque compléter l'épisode 99 de la série Uncanny X-Men, initialement paru en 1976. Claremont & Bolton raconte les circonstances du gala au cours duquel Sebastian Shaw a pris la tête du cercle intérieur du Club Hellfire, une histoire tragique et superbement illustrée, qui vient montrer cette tradition sous une autre facette, plus meurtrière. Le lecteur passe ensuite à l'épisode écrit par Hickman et découvre qu'il ne s'agit pas du plat de résistance. Certes, il a invité Kevin Feige et George R.R. Martin à la fête, aisément reconnaissables, mais il raconte un passage délicat : comment Jean Grey parvient à convaincre les inviter de se prêter volontairement à une communion télépathique pour profiter du feu d'artifice. À nouveau, les dessinateurs effectuent un travail colossal en mettant en scène plus de 70 personnages qui doivent être tous identifiables même s'ils n'apparaissent que le temps d'une case. Dans la dernière séquence, Emma Frost a adopté sa forme diamant, avec une robe extraordinaire et elle est magnifique. Un grand épisode qui laisse le lecteur dans l'expectative quant à la nature du feu d'artifice. La réponse se trouve dans l'épisode suivant, écrit par Gerry Duggan qui donne l'impression d'avoir beaucoup appris de Hickman sur la structure d'un épisode, ou alors qui a bénéficié de son aide.



Pepe Larraz réalise une narration visuelle aussi spectaculaire que pour House of X : un régal de bout en bout car le feu d'artifice prend une ampleur sans commune mesure avec ce qu'attendait le lecteur, digne dudit récit. Le lecteur est à la fête, aux premières loges, encore mieux placé que les invités eux-mêmes. Au cours de cet épisode double, il assiste à une nouvelle ouverture de l'intrigue, emmenant les X-Men dans une position où ils ne sont encore jamais allés. Il s'agit de continuer à développer la logique d'une nation qui a retrouvé une population qui se compte en millions du fait de l'arrivée d'Arakko. Le lecteur identifie tout de suite cette idée comme émanant de Hickman, et parfaitement exécutée par Duggan & Larraz. La combinaison de ces talents réussit à faire vivre ce bouleversement au lecteur, et à faire exister les personnages qui ne se limitent pas tous à un costume coloré et des superpouvoirs. Le lecteur blasé sait bien que cette évolution peut être défaite à tout moment, qu'elle peut devenir ingérable du fait de son ampleur, si la coordination vient à faire défaut au sein des titres mutants. En attendant, cette évolution promet un potentiel de renouvellement des histoires, et constitue une amélioration de la situation de la nation des mutants, avec une facette politiquement incorrecte, puisque d'une certaine manière, ils ont fait mieux que la société des homos sapiens. Le tome se termine avec un épisode de la série SWORD, celle consacrée à l'équipe gérant la station spatiale Peak pour une observation des allées et venues d'extraterrestres autour de la Terre. Là aussi, le dessinateur s'avère très fort pour concevoir et réaliser une mise en scène pour de longues séquences de dialogue et de débat, et pour gérer les différentes races extraterrestres représentées. L'évolution apportée par le feu d'artifice place donc la nation des mutants face aux gouvernements des autres planètes.



Le temps est déjà venu pour Jonathan Hickman de clôturer son passage sur la série X-Men, qui fut frustrant dans la forme, car ne développant pas tout ce qui avait été installé et initié dans HOX/POX. Alors qu'il redoute une histoire en patchwork, avec chacun des quatre titres axés sur une équipe différente, le lecteur trouve une unité narrative qu'il ne pouvait pas soupçonner. La coordination entre les trois scénaristes est sans faille. Le premier épisode sert de prologue avec l'arrivée des invités. Le second fait fonction de préliminaires pour laisser le temps à chacun de papoter avec les autres. Le troisième constitue le spectacle pyrotechnique. Et le dernier sert d'épilogue pour commencer à initier les conséquences de cet événement. Du point de vue de la narration visuelle, chaque artiste préserve l'unité esthétique de son épisode, avec l'exception de X-Men 21 au cours duquel le lecteur perçoit la différence entre chacun des quatre dessinateurs. Ce partage a permis à chacun d'entre eux de disposer du temps nécessaire pour fignoler ses pages, ce qui était indispensable au vu de la distribution de personnages, de la nécessité de mettre en scène des moments sans action, et de rendre compte de toute l'ampleur du feu d'artifice. Le lecteur en ressort curieux de savoir comment la nation mutante va gérer son nouveau statut, en croisant les doigts pour la coordination entre tous les titres concernés continuent d'être rigoureuse.
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Decorum, tome 2

Suite et fin de cette BD de science fiction en 2 tomes.



Decorum c'est un univers intriguant et des personnages attachants en 2 tomes.



L'histoire comme les personnages sont peu développés (normal en seulement 2 tomes) mais sont malgré tout très attachants et donnent envie d'en connaitre plus sur eux et leur monde.



Bien que l'histoire les personnages et l'univers soient assez classiques, Decorum se démarque par son esthétique absolument incroyable.

Les styles graphiques utilisés sont très maitrisés et variés tout en parvenant à rester cohérent au sein du récit.



Ce tome 2 ne change pas drastiquement la recette du premier, hormis une touche d'humour légèrement plus présente.

Même si tous les éléments semblaient confus à la lecture du premier tome, ce second réussi à clore l'histoire de façon convaincante.



Conclusion : une aventure et un univers classiques qui sont sublimés par un parti pris graphique absolument incroyable. Regardez quelques planches d'aperçu sur internet pour vous faire une idée de la richesse graphique de cette œuvre qui mérite qu'on visite son univers en 2 tomes.
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East of West, tome 4 : A qui profite la gue..

La guerre a déjà commencé.

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Ce tome fait suite à East of West, tome 3 : Il n'y a pas de 'nous' (épisodes 11 à 15) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome car il s'agit d'un récit complet. Celui-ci regroupe le hors-série The World, ainsi que les épisodes 16 à 19, écrits par Jonathan Hickman, dessinés et encrés par Nick Dragotta, et mis en couleurs par Frank Martin, avec un lettrage de Rus Wooton.



The world : ouvrage de référence, atlas, encyclopédie, chronologie, apocrypha. Conquête se tient au milieu de la route devant Jad, un géant juché sur un tracteur gigantesque. Guerre tombe sur le dos de Jad le faisant chuter de son siège jusque sur le sol au pied de Conquête. Celui-ci lui fait avaler un Hinnom Edictor et en fait ainsi sa monture. Les deux pages suivantes présentent l'Union avec une carte situant son territoire, et une fiche listant sa capitale, sa langue, son type de gouvernement, sa présidente, sa date d'indépendance, sa superficie, sa population, son produit intérieur brut, sa monnaie, et des barres de capacité pour sa force militaire, sa force économique, sa stabilité politique, la pérennité de sa viabilité.



Dans le jargon, c'est ce qui s'appelle un sourcebook. Pour aider à vendre ce genre de numéro hors-série, les auteurs encadrent les fiches encyclopédiques avec 6 pages de bande dessinée avant, et cinq après. le lecteur de la série se dit qu'il ne peut pas louper 11 pages mettant en scène 3 des cavaliers de l'apocalypse avec les pages toujours aussi spectaculaires du dessinateur de la série. Puis il plonge par curiosité dans la fiche de présentation des sept nations nord-américaines : l'Union des États-Unis d'Amérique, la Confédération des États d'Amérique, la République des États-Unis du Texas, la Nation sans Fin, le Royaume de la Nouvelle Orléans, Armistice le temple du Message, la République Populaire d'Amérique. D'un côté, il sait bien qu'il s'agit de la bible de la série, écrite par le scénariste pour ses propres besoins et mise en forme pour être vendable. D'un autre côté, il apprécie de voir ainsi expliciter ce qu'il était parvenu à ordonner à partir des informations éparses dans les épisodes qu'il a lus. Suit une chronologie sous forme graphique courant sur sept pages et mettant en parallèle les principaux événements survenus depuis la séparation des États-Unis en sept états indépendants en 1908, jusqu'en 2064 où L Histoire fait à nouveau converger ces sept fils séparés. Ainsi intégré dans un tome de la série, cet ouvrage de références prend tout son sens, et le lecteur se rend compte qu'il le lit rapidement, appréciant de voir ainsi exposée la structure sous-jacente de la série.



En 2065, lors de l'an deux des temps de la fin, un unique vaisseau de la Nation sans Fin apparaît dans le ciel au-dessus de la République du Texas. Un ultimatum est prononcé : le gouverneur du Texas Bel Solomon doit payer pour son crime, le meurtre de sang-froid d'un chaman de la Nation sans Fin. La réponse ne se fait pas attendre : l'armée du Texas abat le vaisseau, et massacre tous les survivants. Deux jours plus tard, le ciel au-dessus du Texas est assombri par la flotte de vaisseaux de la Nation sans Fin. La guerre ouverte est déclenchée et le dernier assaut contre les rangers se déroule à Austin. La plupart meurt, et la République du Texas et conquise pour la première et la dernière fois. Les vaisseaux de la nation sans Fin descendent du ciel et s'empilent pour réaliser des totems gigantesques visibles partout depuis n'importe quel endroit de l'ancienne république. le jour est venu de l'exécution par pendaison de Bel Solomon en public devant son peuple soumis. Alors qu'il a la corde au cou, attendant que le chaman de la Nation sans Fin déroule son discours, l'entité qui l'habite lui susurre à l'oreille : la Nation sans Fin va l'étrangler avec le noeud coulant, et son peuple sera remplacé par des automates de progrès. À l'insu de la populace, un étrange quadrupède revêtu d'une couverture sur le dos avance tout doucement parmi la foule, laissant derrière lui une petite sphère.



Dans ce genre de récit au long court, le lecteur peut craindre une baisse de rythme, le scénariste devant installer de nombreux éléments pour rendre compte de toutes les factions, leurs spécificités, leurs enjeux, de l'Histoire du monde qui a amené à cette situation, etc. L'épisode hors-série précédent établit, ou plutôt consolide tous ces éléments dans une forme semi-encyclopédique, en réalité aérée et très digeste, libérant ainsi le scénariste qui peut focaliser son récit sur la situation présente et la faire évoluer plus rapidement. de fait, le lecteur ne s'attend pas à ce que la question de la culpabilité du Texas soit réglée en trois pages, et que Bel Solomon soit confronté à son jugement dans les trois pages suivantes : ça ne traîne pas. Ces trois premières pages sont construites sur la structure de trois cases de la largeur de la page, presque des illustrations venant compléter un court texte de trois ou quatre phrases répartis dans un ou deux cartouches. Cela n'a rien d'expéditif : ça renforce le caractère inéluctable de l'attaque de la Nation sans Fin et ça pose sa supériorité de puissance de feu sans discussion possible. le lecteur voit littéralement les machines prendre de plus en plus de place au fil des cases, aux dépens des êtres humains qui n'apparaissent même plus dans la dernière page. le constat est clair.



L'immersion du lecteur se poursuit de plus en plus profonde. Il se rend compte que chaque élément de l'intrigue lui revient en mémoire en voyant un personnage. Il prend mieux la mesure du talent de l'artiste qui a su créer des personnages visuellement si mémorables au point de provoquer une remémoration des actions qui leur sont attachées, auxquelles ils ont participé. de séquence en séquence, le lecteur se souvient également de l'ampleur du récit : l'intervention du ranger Hurk, la présidente de l'Union Antonia LeVay en train de gérer les affaires courantes puis de recevoir sa cheffe de cabinet Doma Lux, Xiaolian recevant un plénipotentiaire de la Nation sans Fin, le cavalier Death venant rendre compte de l'évasion de Babylon à sa mère, le nouveau président de la Confédération recevant sa nouvelle cheffe de cabinet, puis écoutant l'entité surnaturelle qui lui prodigue des conseils, John Freeman VIII humiliant à nouveau son frère, et bien sûr Babylon continuant de découvrir le monde de la surface, en compagnie de son guide Ballon. La narration visuelle apparaît comme une évidence à chaque séquence, que ce soit pour la cohérence visuelle de l'apparence des personnages, et leurs postures spécifiques, ou les environnements dans lesquels ils se trouvent. En y repensant, le lecteur prend mieux la mesure du nombre élevé d'éléments visuels que crée et que gère l'artiste. Il remarque également que le scénariste fait en sorte que les scènes de dialogue ne soient pas statiques : les personnages étant occupés à une activité ou une autre, ce que montre le dessinateur, de manière organique. Ainsi les discussions ne se réduisent pas à une suite de cases avec uniquement des têtes qui parlent.



Les épisodes 18 & 19 sont consacrés au premier pas de Babylon dans le monde de la surface. le lecteur avait bien compris que son guide ne joue pas franc jeu avec son protégé et là il peut mesurer l'importance de la manipulation. Cela culmine dans une scène de massacre de deux pages, absolument terrifiante et immonde, dépourvue de mots. le dessinateur fait preuve d'une maestria brutale. Il ne montre aucune blessure, aucune plaie béante, aucune mutilation. Sur 22 cases, la moitié ne sont constituées que de taches noires et de traits noirs sur fond rouge, et pourtant leur lecture est éprouvante, terrifiante, ignoble de bout en bout, un grand moment de bande dessinée. Avec ces deux épisodes, le lecteur peut à nouveau prendre conscience de la maîtrise narrative incroyable de Nick Dragotta, entièrement au service de l'histoire, jamais démonstrative, rendant chaque séquence évidente et organique, aussi fantastique puisse-t-elle être. le lecteur suit ce garçon qui se comporte comme un enfant avec des gestes et des postures d'enfant, faisant preuve de capacités de combat très développées grâce à l'entraînement reçu dans le silo, et grâce à l'enseignement de Ballon. Il passe à quelques reprises en vue subjective, ce qui lui fait se mettre à la place de l'enfant. Il découvre son environnement par ses yeux, et par ceux de Ballon. La complémentarité entre texte et dessins est extraordinaire, comme si ces pages avaient été réalisées par un unique créateur. le lecteur voit les actions de Babylon, et dans le même temps il assimile ce que cela signifie dans la trame plus globale du récit, l'importance de ce personnage, la manière dont il est manipulé, dans une narration intégrant ces deux niveaux d'informations. du grand art.



A priori, le numéro hors-série ne donne pas trop envie : un lecteur qui achète une bande dessinée souhaite lire un récit en images, et pas des pages de texte même très aérées, même avec des illustrations. Faisant l'effort d'essayer la première entrée pour voir de quoi il en retourne, il se rend compte que ces pages se lisent très vite, que les informations viennent consolider ce qu'il a déjà pu apprendre, et que la forme de la chronologie est originale et ludique, très intrigante. En passant aux épisodes réguliers, il voit en quoi ce numéro hors-série participe à une narration plus rythmée. Il replonge avec grand plaisir dans ces intrigues imbriquées menant à une guerre inéluctable, avec une narration visuelle aussi immédiate d'accès que sophistiquée. Il éprouve la satisfaction de constater que ladite guerre ne va pas démarrer dans une dizaine ou une vingtaine de numéros, mais qu'elle commence tout de suite. Vite la suite.
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East of West, tome 3 : Il n'y a pas de

La paix n'est qu'un prélude à la guerre.

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Ce tome fait suite à East of West, tome 2 : Nous ne sommes qu'un (épisodes 6 à 10) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2013/2014, écrits par Jonathan Hickman, dessinées et encrés par Nick Dragotta, mis en couleurs par Frank Martin.



La paix n'est que le prélude à la guerre. Dans la maison de Mao, Xiaolian est assise en position du lotus en train de méditer. Des bribes de conversation lui parviennent : celles des conseillers qui doutent de la marche à suivre. Finalement sept jeunes femmes viennent la revêtir de son armure de cérémonie en lui demandant si elle est sûre de ne pas vouloir d'autres armes dans les compartiments secrets. Elle ne change pas d'avis, et rejoint deux gardes en armure, une fois prête pour prendre l'aéronef. Elle passe devant une foule amassée sur son chemin et elle les exhorte en indiquant qu'elle se rend à un sommet des chefs d'état pour confondre les menteurs, et que la guerre sera inéluctable si elle échoue dans sa mission. Dans la cité d'Armistice, Andrew Archibald Chamberlain fait le point avec lui-même. Il se dit qu'il est son pire ennemi. Il a envoyé Death pour qu'il trouve son épouse et la libère, lui révélant le lieu où elle se trouve. Elle est légitime dans sa volonté que les autres lui rendent des comptes, mais que ça va le forcer à prendre position par anticipation. Il demande à l'entité dans le coffret en bois posé devant lui sur son bureau si elle a un avis. La main de Death ou celle des élus, laquelle semble le plus divertissant ? Aurait-il oublié ce qu'il a esquivé ? Chamberlain estime que la créature a raison : ce ne sont pas les actions qui régissent le monde, mais les mots. L'influence : voilà une véritable arme.



De son côté, Bel Solomon est agité par un cauchemar. Un tentacule sort de sous son lit, s'insinue sous les draps, et s'introduit dans son corps par une orbite, tout en s'adressant à lui. Enfant, est-ce qu'il se souvenait de ses rêves ? Est-ce qu'il lui arrivait de se réveiller et de ne pas faire la différence entre le rêve et le monde réel ? Est-ce qu'il se souvient de ces jours ? Maintenant ses rêves appartiennent à la créature. Solomon se réveille en sursaut, convaincu d'avoir fait un cauchemar particulièrement vif. Mais une voix lui susurre à l'esprit, supposant qu'il pense que ce n'est pas réel, qu'il n'y a rien en train de ramper dans sa tête, lui demandant s'il pense vraiment lui avoir échappé. Bel prend le revolver sur sa table de chevet et le met contre sa tempe, menaçant de tirer, mais il n'en fait rien. Dans le royaume de la Nouvelle Orléans, John Freeman VIII est en communication avec son père : celui-ci lui demande de se conduire conformément à ses consignes, et d'emmener avec lui son frère Nine à la conférence des nations. Ce dernier entre dans la pièce particulièrement vindicatif et John finit par l'étendre par terre d'un coup poing. Un drone explose contre la façade d'une haute tour d'Armistice : la présidente Antonia LeVay ordonne à Doma Lux de tuer discrètement la famille des gamins qui ont détourné ce drone.



Le lecteur revient s'immerge dans ce récit de grande ampleur, mêlant un environnement de science-fiction à quelques codes du western, avec des manigances politiques à l'échelle des États-Unis, des éléments surnaturels comme les quatre cavaliers de l'Apocalypse et une prophétie mystérieuse dénommée le Message. Il se rend compte qu'il n'éprouve aucune difficulté à se replonger dans l'intrigue car les auteurs racontent un récit d'aventure, divertissant et haut en couleurs. Ça commence avec la très calme Xiaolian se préparant pour sa mission à la conférence des nations, avec des images inoubliables comme ces jeunes femmes s'affairant autour d'elle pour apposer les parties de son armure. Ça continue avec le tentacule qui se glisse dans le corps de Bel Solomon : le lecteur peut voir la souffrance ressentie par le dormeur, puis la folie dans son regard une fois réveillé. Impossible de résister au langage corporel particulièrement agressif de Nine, ni à l'unique coup de poing qui l'étend au sol. L'arrivée de la délégation de la Nation sans Fin en impose visuellement. L'intensité de la séance de domination qui ouvre l'épisode 2 prend également le lecteur par surprise, avec Doma Lux en dominatrice qui ne fait pas semblant, et monsieur Graves nu à ses pieds qui encaisse les humiliations et les coups. Par la suite, le lecteur assiste régulièrement à des séquences visuellement marquantes : un attentat à la bombe, une tête qui explose sous l'effet d'une balle d'un tir très éloigné, un duel à main nue acharné, l'évasion d'un site souterrain en déjouant l'attaque d'assassins. le scénariste a pensé son récit en termes visuels, et l'artiste y fait honneur avec une mise en scène et des plans de prise de vue très dynamiques.



Le lecteur prend donc grand plaisir au divertissement constitué par ces aventures, d'un acte terroriste, à un assassinat par un tireur d'élite à une distance impossible, en passant par des affrontements à main nue, ou avec des armes, de façon primaire, ou avec une stratégie longuement réfléchie. Il se rend compte que les différents fils narratifs lui reviennent facilement en mémoire. le scénariste met donc en scène une uchronie, livrant progressivement les points de divergence de l'Histoire par rapport à la réalité historique. Les sept nations ont décidé de la tenue d'un sommet à la demande Xiaolian : l'Union, la Confédération, le Royaume de la Nouvelle Orléans, la Nation sans Fin, la République du Texas, la République Populaire de l'Amérique. Chaque représentant, chef de nation ou plénipotentiaire, dispose d'une apparence spécifique avec une pointe d'exagération qui les rend aisément mémorable : les moustaches noires et la cravate texane du président Burkhart, le décolleté plongeant de la robe noire sur la silhouette filiforme de la présidente Antonia LeVay, mais aussi la peau blanche de l'albinos Doma Lux, les stetsons de la délégation de la république du Texas, l'armure rouge de Xiaolian, les augmentations cybernétiques des délégués de la Nation sans Fin, sans oublier l'allure du ranger Hurk, ou le costume blanc de Death. le scénariste fait avancer son intrigue de manière significative : la rencontre au sommet à bien lieu, une nation somme une autre de s'expliquer, un acte terroriste vient précipiter le déroulement des relations de politique extérieure. le lecteur se doutait de l'issue : il est impatient de savoir comment vont tourner les alliances, et quelle est la réalité des forces en présence. Hickman n'oublie pas de donner des motivations à chaque représentant, ainsi qu'assez de personnalité pour qu'ils ne soient pas interchangeables.



Deuxième fil narratif : Death continue la recherche de son fils Babylon. le lecteur avait laissé ce cavalier de l'Apocalypse dans une situation mortelle et il en voit le dénouement dans un tir de précision étourdissant, et une confrontation d'une violence qu'il n'imaginait pas au cours de laquelle Dragotta s'en donne à coeur joie pour donner à voir la force des coups portés, la vitesse de réaction, la furie des énergies déchaînées. Là encore, le lecteur en a pour beaucoup plus que son argent et la situation évolue de manière significative. Difficile de résister à cette démonstration de puissance de la part des deux duellistes, le coloriste venant compléter les cases dépourvues d'arrière-plan, avec un camaïeu dont le rouge s'intensifie au fur et à mesure. Selon toute vraisemblance, le scénariste avait anticipé le regroupement des épisodes en recueil : le dernier de celui-ci constitue une forme de récompense pour le lecteur qui en apprend plus sur le fils de Death, destiné à devenir la Bête de l'Apocalypse, mais décidant de prendre le nom de Babylon, et accompagné par une intelligence artificielle qu'il surnomme Ballon. le temps est venu pour eux de sortir de l'Antre (une base souterraine au plein coeur d'une vaste forêt), alors que des tueurs y pénètrent pour l'abattre. C'est un épisode de haut vol, tant sur le plan du suspense, de la stratégie et des capacités de Babylon & Ballon, des informations nouvelles quant à la réalité des enjeux, mais aussi de ce qui se passe réellement. le lecteur a le souffle coupé par la violence des attaques, et par ce qu'il découvre de la situation de l'individu destiné à devenir la Bête de l'Apocalypse.



Après les deux premiers tomes, le lecteur savait qu'il s'était lancé dans un récit ambitieux, de grande ampleur : une uchronie consistante avec une situation proche de basculer dans la guerre, une prophétie mêlant technologie de science-fiction et peut-être une composante surnaturelle, un historique allant se dévoiler progressivement, des antagonismes d'une intensité telle qu'ils ne peuvent se résoudre que dans des affrontements sans pitié. Il retrouve le divertissement de vol : une narration visuelle cinématique, inventive et bien complétée par la mise en couleurs. Il retrouve les fils narratifs intriqués : les sept nations en paix avec les unes avec les autres, mais une paix très fragile, la quête de Death pour retrouver son fils, l'objectif des trois autres cavaliers de l'Apocalypse, et l'enfant en question étant arrivé au stade de l'autonomie. Les auteurs parviennent à une narration parfaitement équilibrée entre ses différentes composantes : spectaculaire, intrigue politique, drame personnel, mystères. Un régal.
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Decorum, tome 1

Univers de science-fiction cryptique dans lequel on va suivre les aventures d'une jeune livreuse de l'espace qui va se retrouver par hasard liée à une tueuse professionnelle.



Visuellement épatant, le tome varie les styles graphiques sans arrêts (photoréalisme, noir et blanc, minimalisme, 3d, page entièrement textuelles, diagrammes etc) et donne ainsi vie à un monde unique qui l'on prend plaisir à découvrir à chaque pages.



Les personnages très variés suscitent notre intérêt et on a hâte de découvrir la suite de leurs aventures dans cet univers.



Le monde, pour l'instant très mystérieux, semble concret et travaillé (grâce notamment aux pages de descriptions des planètes et autres organisations). Même si l'on n'en saisit pas encore tous les rouages, on a hâte de comprendre mieux son fonctionnement.



Un bon premier tome, très intrigant, qui donne fortement envie de lire la suite (histoire en seulement 2 tomes normalement).
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Decorum, tome 1

Attirée par la couverture et le format de ce comics, j'avais décidé de l'acheter en feuilletant quelques pages qui me semblaient très belles et variées, et je n'ai pas été déçue : les illustrations sont magnifiques ; on dirait que plusieurs artistes se sont relayés tant les styles sont différents d'une page à une autre ! Chaque page est bien travaillée, les couleurs sont superbes, les personnages sont très variés, certaines pages sont d'une beauté incroyable.



En ce qui concerne l'histoire, deux récits se déroule dans ce premier tome, mais sans lien entre eux pour le moment. L'univers est foisonnant, et même si on ne comprend pas tout pour le moment, les informations sont distillées peu à peu, et le récit est agréable à suivre. Certaines pages, souvent entre les chapitres, donnent des informations sur les planètes et les peuples. Je suis curieuse de voir comment les deux récits vont se rejoindre, en espérant que cela ne soit pas trop fouillis ! Ayant lu que ce comics se termine avec un second tome, je me demande comment l'histoire va se conclure aussi rapidement, puisqu'elle me semblait bien partie pour être bien touffue.



J'ai hâte de lire la suite en tout cas, ne serait-ce que pour admirer les illustrations qui, je me répète, sont vraiment sublimes !
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Secret Wars

Un crossover Marvel qui assume, qui pousse un concept jusqu'au bout ça fait du bien ! Une direction artistique bien solide... le tour pourrait former un ensemble de grande qualité... MAIS.

Pour comprendre ce récit j'espère que vous connaissez le run de Hickman sur le bout des doigts ainsi que l'univers Ultimate/Les illuminatis/Avengers/Inhumains/4 Fantastiques... Bref pour saisir l'entièreté, la subtilité de cet oeuvre va falloir bûcher. Et du coup j'ai rien compris.

Du coup je vais revoir tout ça et me replonger dedans parce que je pense que ça peut taper dans le 5/5 avec cette sauce stratégies/politiques bien goûtue pour Marvel !
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East of West - Intégrale, tome 3

Final en apothéose d'une série aussi vaste et variée que le monde décrit. le mythique s'y dispute avec le technologique sur fond de complots politiques, les personnages principaux tombent pour laisser leurs places aux vrais héros, les batailles se succèdent pour parvenir à dévoiler l'intrigue comme on déroule une pelote de laine. Fantastique dans tous les sens du terme, cette dernière intégrale clôt à merveille une série unique en son genre, aux influences multiples et au style inimitable qui tiendra une place particulière dans la bibliothèque du passionné de SF tant elle parvient avec brio à mêler les différents sous-genre. Passionnante du début à la fin, parfois un peu déstabilisante mais en tout cas jamais pompeuse, East of West est aussi surprenante que marquante.
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East of West - Intégrale, tome 2

Une deuxième intégrale menée sur le même rythme que la première où l’on suit les multiples personnages durant leurs voyages dans cet univers aux frontières des genres. Les deux auteurs parviennent à réaliser la prouesse de maintenir l’incroyable densité de la première intégrale. Les personnages sont parfois un peu caricaturaux, certaines planches dénotent qualitativement par rapport à l’essentiel, mais le tout reste terriblement entrainant et intriguant. Les seconds couteaux prennent intelligemment une épaisseur qu’on ne leur aurait pas donnés dans un premier temps tandis que les intrigues, pourtant déjà tortueuses, semblent devoir devenir toujours plus complexes.
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Reign of X, tome 6

Un très bon tome, notamment les deux numéros de X-Men ou l'on va suivre l'équipe dans la crypte. Deux numéros vraiment très profonds et très riches !

Tout s'accélère dans la série Marauders avec la mise en place de l'hôpital et de la lutte contre les anti-mutants.

L'univers s'étoffe de plus en plus et surtout je découvre certains personnages qui sont très bien construits pour le moment.

Terminé la déception de ces épisodes remplissages par rapport à l'évent King in Black si frustrant lors du précédent volume.

Même si je sais que je serai amener à les connaître à nouveau pour un futur évent...
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Reign of X, tome 5

Ce cinquième tome me pose quelques problèmes en fait. J'aime toujours ce nouvel univers des mutants, mais les numéros de SWORD et de Marauders qui sont en lien avec l'évent King in Black viennent gâcher l'ensemble...

Cela n'est pas un soucis des auteurs mais de la forme de marvel actuellement à vouloir mettre des tie-in d'évent dans toutes les séries de son catalogue.



On se retrouve donc avec des arcs narratifs "mis en pause" pour des évènements dont personnellement je m'en fous et qu'on me force à lire alors que cela ne m'intéresse pas... J'ai de plus en plus de mal avec ce système malheureusement, surtout quand cela gâche des histoires qui sont en place...



Mis à part cela, le plaisir de voir cet univers s'étoffer est toujours là.
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Reign of X, tome 2

Le tout continue évidemment d'avancer à petit pas en fonction des séries, mais les épisodes les plus marquants restent ceux de X-Force qui font suite à la mise en scène du Fauve sur l'affaire Colossus.

Le traitement est encore plus humain et loin de l'action de la série, on est dans des épisodes plus posés qui se concentrent sur du dialogue et du développement des personnages.

Il y a encore cette forme de justesse dans l'écriture de Percy que j'aime et l'auteur progresse depuis quelques temps sur ses séries.
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