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East of west tome 5 sur 10
EAN : 9782365778664
136 pages
Urban Comics Editions (27/05/2016)
4/5   11 notes
Résumé :
Un futur dystopique, trois cavaliers funestes chassant l'un des leurs, un complot préparant l'avènement de l'antéchrist, et la Bête, enfin libérée, parcourant d'un pas encore maladroit le continent américain ravagé. L'Apocalypse entre dans sa deuxième année. Contient : #20-25
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Qui veut la guerre ?
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Ce tome fait suite à East of West, tome 4 : A qui profite la guerre ? (épisodes 16 à 19, hors-série The World) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour pouvoir suivre l'intrigue. Il regroupe les épisodes 20 à 24, initialement parus en 2015, écrits par Jonathan Hickman, dessinés et encrés par Nick Dragotta, avec une mise en couleurs réalisées par Frank Martin.

Dans la Tour Blanche, avec son aide personnelle Doma Lux, Antonia LeVay, la présidente de l'Union, fait le bilan des diplomates qu'elle a envoyés auprès des dirigeants de la Nation sans Fin. Il n'en est revenu que leur tête dans une boîte, sauf pour le dernier où la boîte semble contenir des morceaux variés de l'ambassadeur Merritt, dont un torse ou un postérieur, difficile à dire. Lux ironise sur le fait que le message semble clair. LeVay se dit qu'il faudrait qu'elle envoie quelqu'un de confiance et de haut placé dans son entourage. Doma Lux finit par comprendre qu'elle parle d'elle. Il y a quelques années de cela dans la cour de Mao, un instructeur explique à plusieurs centaines de jeunes femmes en tunique orange, assises en tailleur qu'elles étaient le rebut de la nation, mais que son enseignement et ses leçons vont les sauver, vont faire d'elles des faiseuses de veuve. Au temps présent, une petite navette arrive au siège du pouvoir de la Nation sans Fin, situé dans un cratère avec un lac, et des installations creusées à même la falaise. Deux envoyés reviennent de la capitale de la République Populaire d'Amérique, avec un traité de conclu, au prix de concessions minimes par rapport aux termes qui avaient été préparés : la présence de deux émissaires revenus avec le shaman ayant négocié.

Le chef de la Nation sans Fin comprend qu'il doit s'accommoder des deux émissaires qui se trouvent avec lui dans la grande salle. Sur son injonction, son conseiller lui dit que c'est une chance de disposer de la connaissance de qui est un allié. Chef acquiesce et leur propose de voir le contraste du contraire par eux-mêmes. Il écrase le mégot de sa cigarette et se lève : un autre petit vaisseau approche, visible par la fenêtre. le vaisseau se pose, et Doma Lux en sort, tenant un coffret dans les mains, avec un garde de part et d'autre, en arrière. Deux sphères flottantes approchent : elles émettent un fin rayon lumineux qui décapite les gardes. Lux accuse le coup, mais continue d'avancer vers Chef, en baissant la tête. Chef s'adresse à elle : l'Union a envoyé un nouvel ambassadeur, alors qu'eux les renvoient systématiquement morts, mais visiblement le message implicite n'est pas perçu. Il veut savoir pourquoi. Lux explique que la présidente LeVay est convaincue qu'en continuant d'envoyer des émissaires, un dialogue finira par s'initier. En réponse à une question, elle continue : la présidente va organiser un nouveau sommet des nations, et elle souhaite que la Nation sans Fin y participe. Chef répond que lui souhaite la guerre et il donne l'ordre à deux gardes en armure de laisser Lux en état de répéter son message à la présidente, pas plus.

Le scénariste a construit son récit comme un roman de grande ampleur, avec une distribution significative, mais pas hors de contrôle. du coup, le lecteur ne sait jamais quel personnage ou quel fil narratif il va retrouver en commençant un nouveau tome. Il commence avec la présidente de l'Union, avec sa confidente Doma Lux, puis passe à Narsimah le chef de la Nation sans Fin, puis Xiaolian de la République Populaire d'Amérique, John Freeman VII du Royaume de la Nouvelle Orléans, et enfin les cavaliers de l'Apocalypse Famine, Guerre et Conquête d'un Côté, Mort avec Crow et Wolf de l'autre. Premier constat : chaque personnage présente une identité visuelle très forte qui permet au lecteur non seulement de les identifier du premier coup d'oeil, mais aussi de se souvenir de ses actions car leur singularité lui a permis de fixer ses souvenirs sur leur image. Il se souvient des différentes nations en place, leur meneur, leur motivation propre, et leur degré d'honnêteté ou de traîtrise, les jeux de pouvoir, de diplomatie, de guerre ouverte. le lecteur sourit devant l'expressivité de Doma Lux dont la jeunesse contraste avec l'âge de LeVay. Il voit la fermeté et la dureté de Narshimah, avec son corps sec et nerveux. Il a du mal à croire que Xiaolian se livre à combat pour défendre sa vie, nue pendant tout l'épisode, sans aucune sensation d'érotisme. Freeman est étonnant d'absence de franchise, de manipulation sournoise. Les moustaches d'Archibald Chamberlain sont toujours aussi belles, ainsi que celles de Bel Solomon et celles du ranger Hurk.

En revanche, le lecteur note que Babylone et Ballon sont absents de ce tome. Il assimile chaque épisode à un chapitre rondement mené permettant au scénariste de faire avancer son intrigue sur plusieurs fronts en alternance, avec des points de jonction entre ces différents fils, ce qui tisse une toile un peu lâche dans la forme, mais très rigoureuse dans le schéma global. Dans le même temps, en prenant un épisode comme une unité, il le construit de sorte à respecter l'exigence implicite qui veut qu'il y ait une scène d'action par numéro, une certitude de capter l'attention du lecteur et de lui proposer du spectaculaire. À ce titre, l'épisode 22 raconte une tentative d'assassinat sur la personne de Xiaolian, en 20 pages muettes, sans aucune cellule de texte, aucun dialogue, aucun mot. Cette cheffe d'état, combattante de premier plan, est en train de prendre son bain dans son bassin privatif, nue, sans aucune arme. La narration visuelle ne se montre pas hypocrite, sans passer dans un registre érotique ou voyeur pour autant, et le lecteur assiste à un combat rapide vif et terrifiant, grâce à un plan de prise de vue au montage sec et nerveux, et des dessins montrant une athlète aux compétences de guerrière tueuse d'une terrible efficacité. du grand art de bout en bout, où il n'y a que les dessins pour raconter l'histoire.

Dans les autres épisodes, le lecteur s'arrête également régulièrement pour savourer une situation ou une action visuellement remarquables. le dessin en pleine page dans lequel la masse énorme d'un garde en armure s'approche de la frêle silhouette de Doma Lux, suivie par une page comportant 13 cases dans laquelle elle encaisse les coups. Narsimah chevauchant une sorte de glisseur en forme de gros canon qui se transforme ensuite en une sorte de monture à quatre pattes, assez haute, toujours avec un gros canon. Un dessin en pleine page composé d'un gros plan sur le visage d'Archibald Chambelain, calme en apparence, mais avec un regard assez contrarié en apprenant l'échec d'une tentative d'exécution. Un loup blanc qui s'approche de Freeman encore adolescent, ce dernier bondissant sur la bête sauvage pour se battre avec elle. Les élus recevant chacun un rouleau de parchemin contenant un nouveau fragment du Message. le ranger Hurk insérant une nouvelle cartouche dans son fusil à la lueur d'un feu de camp. C'est une évidence que Nick Dragotta sait rendre ses planches intéressantes, et même captivantes, avec un art consommé de la dramatisation, et de la mise en valeur de l'ambiguïté et de la dangerosité de chaque personnage. Il est tout aussi évident que le scénariste pense son récit en terme visuel pour que le dessinateur puisse donner la pleine mesure de son talent.

Dans le tome précédent, Hickman montre que les bonnes volontés ne suffiront pas à éviter un conflit armé de grande ampleur entre les nations. Au cours de ces épisodes, les uns et les autres continuent leurs préparatifs, chacun avec sa méthode de prédilection. La République Populaire d'Amérique est à la fois sûre de sa puissance militaire, et à la fois sûre de devoir s'allier avec une autre nation car incapable de résister à un assaut coordonné de l'ensemble des autres nations. de l'autre côté, le président de la Confédération sait qu'il vaut mieux qu'il ruse par traîtrise par le biais d'un assassinat clandestin pour déstabiliser son principal opposant. le Royaume de la Nouvelle Orléans joue le jeu des alliances officieuses, mais il est également évident que John Freeman VII a des ambitions personnelles pour accéder au pouvoir et que ce climat de guerre à venir lui permet de jouer à un trafic d'influences contre l'intérêt du roi de son propre Royaume, et peut-être de son peuple. le lecteur est tout entier dans ce jeu de pouvoir, quand le dernier épisode le met face à Orion et à Buer, des aspects occultes et surnaturels du récit, menant à une séquence avec trois cavaliers de l'apocalypse, puis à une autre avec Mort. le lecteur se rappelle alors qu'il est dans un récit avec plus de dimensions qu'un conflit généralisé entre sept nations, mais aussi dans un récit de science-fiction, et encore dans un récit surnaturel où les cavaliers de l'Apocalypse sont des individus incarnés, réincarnés même dotés de leur volonté propre. À l'évidence, ce fil narratif va venir aggraver la situation de manière encore plus dramatique.

Qui veut la paix prépare la guerre : peut-être, mais là trop de faction veulent la guerre, pour des raisons différentes, et suivant des modalités qui leur sont favorables. le lecteur est complètement immergé dans le récit, sous le charme des personnages à la forte personnalité visuelle, dans des décors surprenants, avec des séquences spectaculaires et imaginatives, et une tension ne cessant d'augmenter vers un conflit inéluctable dont personne ne semble pouvoir sortir vainqueur.
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COMICS UCHRONIE / SCIENCE-FICTION.
Dans une uchronie arcanepunk qui n'est pas sans rappeler un mélange entre les univers des JdR "Deadlands" et "Shadowrun", Jonathan Hickman nous raconte une histoire de vengeance dans un monde qui s'effondre. Les partisans de l'Apocalypse et les opposants à l'Apocalypse s'affrontent sans merci. Et tout commence avec la Mort qui a choisi de trahir les siens car elle a pris le parti de l'humanité… Ce tome 5 poursuit les intrigues et les complots dans chaque factions et entre chaque factions. On visite pendant pas mal de pages la Cité-Machine de la Nation Infinie, mais le prophète autoproclamée Erza Orion relance les délire religieux en convoquant une nouvelle fois les Illuminatis qu'ils considèrent non plus comme des partenaires mais comme des auxiliaires. Bon, elle démarre quand cette guerre totale qu'on annonce depuis la 1ère page du 1er épisode ?
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Le récit reste toujours aussi difficile à suivre pour moi, mais les dessins sauvent toujours la mise, même si beaucoup de passage sont ultras violent. La lecture ne conviendra donc qu'à un public averti.
Ce tome introduit quelques protagonistes peu en vu jusqu'à présent. A noter qu'en fin de Tome les 3 chevaliers de l'apocalypse se transforment volontairement, sans que l'on puisse voir leur nouvelle aspect.
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La série retombe dans ses travers. Cela recommence à être nébuleux. le côté mystique est bien présent dans ce tome.
J'espère que cela ne va pas être comme ça jusqu'à la fin car la lecture risque longue.
J'apprécie toujours les dessins et le rythme du récit. Même si un peu plus de clarté serait la bienvenue.
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critiques presse (3)
LesComics
19 avril 2021
East of West continue et ce tome 5 confirme la maîtrise narrative de Jonathan Hickman pour le développement de son intrigue, de ses personnages et de son univers. Ici, ce sont les personnages secondaires qui prennent le devant de la scène et l’on aperçoit leur part de lumière. Le tout toujours servi par des dessins fabuleux !
Lire la critique sur le site : LesComics
ActuaBD
20 juin 2016
Ce tome 5 d’East of West donne un peu le sentiment que l’action stagne.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
30 mai 2016
Nick Dragotta s'affirme de plus en plus graphiquement sur ce titre. Cet univers l'inspire, avec de très belles planches. Il réalise de belles prouesses.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un seul mensonge de travers, et la toile des illusions s’effondre.
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Videos de Jonathan Hickman (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonathan Hickman
Dans cet premier vrai épisode de l'année 2024, Aurélien et Emile vous parlent de leurs nouveautés préférées du mois de janvier dans la subjectivité la plus totale.
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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