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Citations de Jose Angel Manas (24)


Dans quelques heures, j’allais être un hors-la-loi, mais je serais encore innocent tant qu’on aurait pas prouvé le contraire, c’est-à-dire, jamais. Je me demandai combien de crimes parfaits avaient été commis dans l’histoire. Tous les êtres humains sont des assassins en puissance, nous avons tous pensé, à un moment ou à un autre, à tuer. Y a-t-il réellement une différence entre penser quelque chose et le faire ?
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En sortant de cours, je tombai sur Marta Cavaler, au bar. Marta était une de mes bonnes amies, elle enseignait aussi à la faculté. Nous partagions une existence marquée par la frustration. Elle était petite et légèrement bossue, elle avait un visage ingrat et un ventre énorme. C'était une nymphomane invétérée et une enseignante incompétente. Il nous arrivait souvent de nous soûler ensemble.
- Salut J, dit-elle en me voyant. Tu es bien beau aujourd'hui.
Elle portait une jupe courte qui accentuait son physique de tortue et un chemisier mal repassé, mal mis dans la jupe, aux manches inégalement retroussées. Elle demanda un rouge limé au comptoir.
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Il était inévitable, même si elle me rejetait au début, qu’elle finisse par tomber amoureuse de moi. Le ‘syndrome de Stockholm’ est une des rares choses qui ne rate jamais. Si je décidais de la tuer quand elle serait amoureuse de moi, elle comprendrait l’impératif de ce sacrifice. Elle ne voudrait pas mettre en danger ma célébrité d’artiste, c’est elle-même qui me le demanderait, et je le ferais pour elle.
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Bien entendu, dès que je serais célèbre, je quitterais Ana. Elle ne me serait plus d’aucune utilité, parce que j’aurais assez d’argent pour me payer une petite villa dans un quartier résidentiel, avec piscine jacuzzi et quatre thaïlandaises qui me feraient des massages tous les jours, et, tous les soirs, une pute de luxe ou peut-être un top modèle. Je ferais tout ce qu’il faudrait pour devenir un mythe. Je laisserais de côté tous ces bavardages conceptuels pour devenir le nouvel écrivain maudit : une sorte de Burroughs, Bukowski et Henri Miller à la fois.
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Nous avions en commun une passion effrénée pour l’alcool. Elle buvait pour lutter, par son comportement excentrique, contre la drôle d’impression que provoquait son physique ; moi, parce que j’étais si introverti que je ne savais être sociable que sous l’effet de l’alcool.
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nous rentrâmes tous les deux enlacés, zigzaguant d’un côté à l’autre de la chaussée. Ana se mit à rire en voyant le mal que j’avais à ouvrir la porte de l’immeuble : ‘Tu es bourrée. Laisse moi faire’. Je lui confiai les clefs et pendant qu’elle s’efforçait d’ouvrir, je soulevai sa jupe et baissai sa culotte. La rue était sombre et peu passante. ‘Eh, on est encore dehors ; attends qu’on soit montés.’ Ana rit encore plus fort pendant que nous nous embrassions et que nous entrions dans le hall. Elle me caressa l’entre-jambe et repartit à rire joyeusement. ‘ Ouah ! Ça c’est du solide ! Si à chaque fois que tu écris, tu te mets dans cet état, ça va être Byzance !’ Dans l’ascenseur, je continuai à la chauffer. ‘Attends, attends’, fit-elle en écartant ma main. Nous entrâmes dans l’appartement en riant et en trébuchant, nous nous traînâmes jusqu’au lit, nous déshabillâmes en toute hâte et commençâmes à baiser.

- Je t’aime me dit Ana à l’oreille au moment où j’éjaculai violemment.
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" - Ce n'est pas mal, pas mal du tout..." Et je vis son visage s'éclairer. J'étais en train de lui donner le baiser de Judas. J'étais en train de me nier moi-même, de me mortifier en faisant l'éloge de son écriture si jeune, si prodigieuse.
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"Elle va revivre, me dis-je plein d'espoir, pensant que j'avais finalement trouvé la solution. Le soleil ! Le soleil était source de vie, le soleil allait lui redonner le goût de vivre."
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Mon éditeur m’avertit de ne prendre aucun engagement, fit une série de démarches et me rappela quelques jours plus tard pour me dire que tout était réglé. La Maison était tellement contente de moi qu’on voulait me décerner le prochain prix Planeta. – (…) Maintenant, quoi que tu fasses, la critique te baisera les pieds et le public achètera tes livres. Avec toute cette publicité, ça va se vendre comme des petits pains. Il ne te reste plus qu’à te mettre à écrire. – Mais comment pourrait-on me donner un prix pour un roman que je n’ai pas encore écrit ! m’exclamai-je effrayé. – C’est toi qui me dis ça, comme si tu ne savais pas comment ça marche.
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Rien de plus frustrant que de se retrouver quotidiennement face à de brillants exemples d’individus qui sont tout ce que l’on voudrait être et qui ont réussi tout ce que l’on ne pourra jamais réussir.
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"La conscience est au-dessus des questions matérielles. On n'achète pas les principes."
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Je me sentais fragile et dépendant, mais vivant. Maintenant, j'étais une partie du monde qui m'entourait et non pas un parasite extérieur à lui. Soudain, je compris des choses auparavant obscures.
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Nous savons tous que la valeur croît avec l'audace et la peur avec l'hésitation. Mais je sais aussi que l'éloquence ne peut rien là où circule l'or.
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- Cela équivaut à une mort certaine, dit Rétogènes.
- N’allons-nous pas tous mourir tôt ou tard, mon fils ? C’est mourir deux fois que de mourir par la décision des autres. Je propose d’offrir nos vies, mais en emportant dans la mort autant de Romains que nous pourrons. Toute mort d’un envahisseur sera agréable à Lug. N’oubliez pas que la vie n’est que la moitié du chemin. Périr au combat, ce n’est rien d’autre que s’éveiller à une autre existence en compagnie de nos dieux.
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Je viens connaître les conditions que tu nous offres si nous nous rendons. Et te rappeler qu’Alexandre, que tous les Romains désirent imiter, fut magnanime envers ses ennemis. Le vainqueur en sort grandi. Le triomphe est double pour celui qui sait triompher de lui-même dans la victoire.
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- Ma noblesse n’a rien à envier à la tienne. Mon grand-père Scipion, l’Africain, a combattu et vaincu Carthage. Mon père Scipion a lui aussi combattu Carthage et l’a à nouveau vaincue. C’était le plus grand empire sur terre…
- Comme Rome aujourd’hui. C’est pourquoi tu peux montrer ta grandeur. Que coûte-t-il à Rome d’être généreuse envers une ville qui a toujours été un ennemi courageux et n’a jamais refusé le combat?” Le ton de sobre supplique qu’employait Avaros impressionna positivement l’assistance. Ne serait-ce pas la plus grande gloire pour la nation que tu représentes ? N’est-il pas toujours plus honorable de passer pour un pacificateur, comme les meilleurs de tes prédécesseurs, plutôt que pour le partisan d’une guerre inutile ?
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Il n’avait jamais été partisan de la violence gratuite et Lucullus lui avait montré un chemin qu’aucun homme décent ne devait suivre. Scipion demeurait convaincu qu’on pouvait aspirer à la gloire tout en étant vertueux et que la guerre était l’ultime recours après les négociations.
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Soudain soulagée, elle se mit à genoux et s’inclina devant lui jusqu’à toucher le sol avec le front comme le faisaient les Arévaques en signe de révérence.
- “La femme vous remercie pour votre clémence et implore le dieu Lug de vous être favorable. Elle dit qu’elle ne savait pas que Rome pût donner de tels hommes.
- Dis-lui que Rome donne seulement de tels hommes, répliqua le Second Africain. Nous sommes ceux qui ont construit la République.”
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Aujourd’hui on m’appelle le Second Africain parce que je suis le responsable de la ruine de Carthage. Mais je peux t’assurer que lorsque j’en aurai fini avec ça, on m’appelera le Numantin et je porterai ce titre avec fierté.
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- Oui, moi j’aimerais voir des pays lointains. Je veux découvrir ce qu’il y a au-delà des mers.
- Un jour tu voyageras sur des terres reculées et tu traverseras même une mer, avant d’arriver à la demeure de Lug. Mais que nul d’entre vous n’oublie que nous, les hommes sommes comme les plantes. Nos racines ont beau être invisibles, elles existent. Elles nous rattachent à notre terre.
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