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Citations de Judith Bannon (104)


Je le haïs. J’haïs son égoïsme. J’haïs le fait qu’il réapparaisse. Mais je le haïs surtout d’être capable de m’atteindre avec sa question.
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Bonjour ma puce,

Te rappelles-tu toutes les fois où nous nous sommes promenés à l’automne, juste toi et moi ? Toute petite – et même un peu plus vieille ! –, tu adorais sauter dans les tas de feuilles mortes. Et quand nous marchions longtemps dans les sentiers, on inventait des noms pour définir les tons de jaune, d’orange et de rouge des feuilles. Ce sont de beaux souvenirs. Remplis d’amour véritable.

Nous sommes à cette période de l’année où les feuilles se transforment, où elles affichent leurs couleurs authentiques. Où elles laissent tomber leur parure verte pour révéler leur individualité. Comme les gens qui t’entourent.

Car même s’ils portent une certaine couleur devant les autres, comme les feuilles vertes le font la majorité de leur vie, ils finissent tous, à un moment ou à un autre, par afficher leur couleur réelle. Elle se cache presque toujours, mais elle constitue leur véritable essence.

Je veux que tu découvres ces vraies couleurs. Que tu trouves les réponses qui t’aideront à comprendre et à connaître une autreversion de l’histoire. De ton histoire.

Tu as aimé les « supposées » vérités d’Alex ? Je te propose de participer à ma propre chasse aux énigmes maintenant. Je t’enverrai sept questions, qui te permettront de prendre la bonne décision pour Black Snow. Pour la famille. Pour toi.

Papa

xxx
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Mais un jour, j’avais cessé ces visites parce qu’elles menaçaient le peu de santé mentale qu’il me restait. Le fait de revoir sa mère aujourd’hui génère plusieurs sentiments mitigés en moi. Je sais qu’elle a travaillé fort pour élever Alex seule et que de perdre son seul enfant a été dévastateur pour elle. Elle possède une résilience incroyable pour avoir survécu à sa disparition. Mais elle a aussi été la maîtresse de mon père pendant près de trente ans. Comment s’est-elle arrangée avec sa conscience ?
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Méhanne, célibataire depuis qu’elle a quitté Marc – un égoïste qui ne la traitait pas avec tout le respect et l’amour qu’elle mérite. Mais ce mec saurait allumer chaque parcelle de mon corps, ajoute-t-elle, les yeux rêveurs.
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Si je ris, je sais que mes parents exultent.

Si je pleure, je sais qu’ils souffrent.

Si je me trompe, je sais qu’ils culpabilisent.

Si je réussis, je sais qu’ils jubilent.

Merci à vous deux.
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J’ai appris depuis longtemps à vivre avec cette étiquette de femme sexy. Un peu comme d’autres accusent le coup d’être super intelligentes. Mais cette beauté a été surexploitée durant mes années de mannequinat, donc je ne la vois plus comme un aspect positif. Je l’utilise consciemment à certaines occasions pour obtenir ce que je désire, mais je sais bien qu’elle m’est aussi un obstacle. Comme pour les gens qui me croient idiote car, selon eux, il est inconcevable qu’une belle femme puisse être dotée d’une intelligence. De plus, certaines femmes anxieuses me voient comme une menace pour leur intégrité psychologique ou leur relation amoureuse, car elles ont peur de se faire voler leur chum. Pourtant, je ne toucherais jamais à un homme déjà engagé.

Mes cheveux blond pâle, mes yeux bleus en amande, ma bouche charnue et mes pommettes hautes et saillantes forment un ensemble parfait pour les photographes. Objectivement parlant, et d’un point de vue technique, je suis belle. Mais ça fait longtemps que je ne vois plus cela comme une qualité.

Kaïna, qui réfléchissait à mon propos, prend la parole.

— Samuel est très discret. Je n’entends pas parler de sa vie amoureuse. Mais je ne crois pas qu’il ait de la difficulté à trouver une femme consentant à réchauffer son lit.
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— Tu sais ce qu’il te faudrait pour que tu veuilles quitter cette chaise à toute vitesse à la fin de ta journée ? Un mec. Qui te ferait oublier tes dossiers.

Sa peau laiteuse rougit légèrement. Ma collègue, qui me ressemble physiquement, n’a toutefois rien de mon caractère.

— Qui t’arracherait tes vêtements dès que tu entres chez toi.

Je m’amuse à la voir mal à l’aise. Je fais souvent exprès pour la faire rougir. Mais c’est surtout parce que j’aimerais qu’elle soit peu plus de son temps et de son âge. Qu’elle sorte s’amuser sans contrainte. Des contraintes qu’elle traîne en raison d’une éducation trop stricte.

— Dis-moi que tu as des plans éclatés pour le week-end ? supplié-je.

— Demain soir, je vais souper avec des anciennes camarades du bac. Elles veulent ensuite sortir à Montréal.

— Alors sors ! Frenche un gars, une fille, n’importe qui ! Soûle-toi et sois malade le lendemain !

Elle s’esclaffe.
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C’est vague. Tu sais, après vingt-huit ans de mariage, la lune de miel est un concept flou que tu vois seulement sur des affiches d’agences de voyages montrant deux mannequins qui feignent l’extase.
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Pour moi, les fêtes d’anniversaire n’existent plus depuis longtemps. J’ai passé des années à ne pas en avoir, sauf celles organisées par les mères de mes amies qui avaient pitié que je n’en aie pas. Mais j’y ai vite mis fin. Je ne veux pas faire pitié. Je peux très bien vivre sans la célébration du jour de ma naissance.
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La mélodie de la cloche se fait entendre. Je marche dans le corridor où des portes de classe s’ouvrent subitement dans un ordre incohérent. Les étudiants envahissent le large couloir en direction des casiers où ils changeront leurs livres pour ceux nécessaires lors du dernier cours de cette première semaine d’école.

— Salut, Corinne !

— Salut, Frédérik.

Rares sont les jeunes qui osent saluer leurs enseignants ou, pire, la psychoéducatrice, mais ceux et celles qui ont déjà vécu le voyage humanitaire au Guatemala avec moi le font sans gêne. Je me dirige vers le bureau de la directrice de quatrième et cinquième secondaire pour justement discuter de la cohorte de cette année en vue de ce périple.

Je croise le regard de plusieurs étudiants en chemin – les déplacements dans les corridors relèvent d’une course à obstacles de haut niveau. Certains détournent vite les yeux, intimidés d’avoir partagé certains sujets intimes avec moi lors de suivis personnels, tandis que d’autres me défient ouver­tement du regard, désirant mesignifier qu’ils n’ont aucunement besoin de mes services. Pourtant, c’est évident qu’ils sont ceux qui en bénéficieraient le plus largement. Mais j’ai appris, il y a longtemps, que je ne peux pas aider ceux qui ne le veulent pas.

Je tourne dans le corridor administratif et me retrouve immédiatement plongée dans une ambiance plus calme. J’entre dans le troisième bureau de direction.
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Je n’ai pas l’intention de lui devoir quoi que ce soit. Je connais ce genre d’hommes. Chevalier servant qui va croire qu’une redevance lui est due.
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Les cheveux bruns courts, l’homme qui marche d’un pas décidé vers moi enlève ses verres fumés et me fixe avec ses yeux cognac.

— Corinne ? Je suis Samuel. Content de te rencontrer, affirme-t-il en me saluant d’un mouvement de tête.

— La police a du budget ici, répliqué-je sèchement. Le condo de Nicolas avec vue sur le lac pour attirer Kaïna – en référence à l’opération d’infiltration à laquelle participait Nicolas et durant laquelle il est tombé amoureux de mon amie – et maintenant une GT-R comme voiture fantôme. Pourquoi ? Pour attirer le regard des femmes aussi ?

— C’est mon véhicule personnel. Je m’en allais chez moi quand j’ai eu l’appel de Nic. Donc je ne la conduis pas pour t’attirer, affirme-t-il solidement.

— Tu n’étais pas obligé de te déplacer.

— Je sais. Ça m’amuse le vendredi soir d’aider une pauvre âme esseulée, réplique-t-il d’un ton sarcastique.

— Est-ce que j’ai l’air d’une âme esseulée ? questionné-je bêtement.— J’en ai vu des pires. Et des plus aimables. Tu connais les autos ?

— Ouais, fais-je comme seule réponse. Quel pari as-tu perdu pour être obligé de venir faire un rapport de police un vendredi à dix-huit heures ? m’intéressé-je.

— C’était ça ou une raclée, répond-il d’un ton sec.

J’ai de la difficulté à imaginer cet homme recevoir une correction. Mais une simple bataille, durant laquelle il aurait craint de faire égratigner sa face de tombeur, lui a probablement fait choisir l’option d’être ici.
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Dans ce contexte, la voisine est vraiment de trop. Dans mon champ de vision, dans ma journée, dans ma vie.

Je m’avance d’un pas rapide vers elle.
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— Laissez-moi deviner ! Je suis la seule femme choisie et ça ne fait pas votre affaire ?

— Vous m’octroyez un bien mauvais vice en me pensant machiste.

— Croyez-moi ! Mon jugement envers vous n’est rien en comparaison de celui que je vis sur les chantiers de construction peuplés de machos à la cervelle de moucheron.

— Je ne fais pas partie de cette catégorie.

— Y a-t-il des femmes à votre comité de sélection ? le bousculé-je.
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Vous êtes certainement conscient du jeu de séduction qui se trame toujours entre la personne qui détient le pouvoir de vous faire gagner et…
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— Non. Selon leur curriculum vitæ. Et comme vous avez terminé en tête de votre cohorte étudiante il y a trois ans, en plus d’avoir accumulé plusieurs mentions d’honneur pour la qualité architecturale et sécuritaire de vos ébauches, vous vous retrouvez ici aujourd’hui.

— À votre déplaisir évident, fais-je remarquer d’un ton avisé.

— Ne vous croyez pas qualifiée pour deviner mes pensées. Concentrez-vous sur vos compétences en architecture.

— Ce projet consiste en quoi, au juste ?
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Le sarcasme, de par son caractère abstrait, dénote un intellect admirable, madame Dumont. Vos propos me rassurent sur votre intelligence.
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— Vous devez tout d’abord comprendre, madame Dumont, que ce projet est hautement confidentiel.

Ce sont les premières paroles que cet homme daigne formuler après m’avoir ouvertement observée pendant plusieurs secondes.

— Le détecteur de métaux, la fouille corporelle, la signature de trois avis de confidentialité et les deux gardiens qui ont le look des personnages de Men in Black m’avaient donné un bon indice à ce niveau, avoué-je.Mon ton persifleur le laisse impassible. Vêtu d’un costume noir et d’une chemise d’une teinte aussi foncée, cet individu d’une quarantaine d’années au crâne rasé me fait signe de m’asseoir à la table de conférences de cet hôtel huppé du Vieux-Montréal.

Je reste debout.
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La séduction s’infiltre dans plusieurs sphères de nos vies
Qu’il s’agisse de séduire un homme, une femme, un client ou un jury
Appliquée de façon subtile, ouverte ou inconsciente
Ses conséquences sont habituellement distrayantes
Sauf dans certaines situations inquiétantes
Où ses répercussions sont déplaisantes
Dangereusement déplaisantes.
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Kaïna

Je me réveille dans la pièce qui était ma chambre dans la demeure familiale. Transformée en chambre d’amis lorsque j’ai annoncé à mes parents que je resterais à Québec à la fin de mes études, elle est décorée dans les tons de beige et olive. Ma mère m’ayant téléphoné au travail hier matin pour connaître mes plans du week-end, je l’ai informée du dégât d’eau qui avait eu lieu chez moi. À partir du moment où cette information est sortie de ma bouche, je l’ai regretté. Car mes parents, retraités et trop aimants, ont débarqué à mon bloc résidentiel sans que je le sache et ont géré le chantier en cours. C’est ce qui m’a été rapporté par le concierge lorsque je suis passée chez moi à la fin de ma journée de travail pour évaluer mes chances de réintégrer mon logement. Il était très fier, car mon père avait rabroué assez vivement la voisine aigrie venue se plaindre à eux.

Je m’étire en considérant que, malgré le désir parfois un peu trop accaparant de mes parents d’être présents dans ma vie, il y a de bons côtés. Car mon condo sera prêt, dans son état original, en fin d’après-midi. Je n’aurai donc pas à chercher un autre endroit où dormir ni à vivre dans les rénovations. Mon père s’est chargé de trouver une équipe pour installer un plancher de bois franc pré-verni dès aujourd’hui. Mais je ne suis pas dupe. Je sais bien que ces hommes devaient avoir un autre contrat à rendre, surtout à cette période de l’année, mais qu’ils ont été attirés par le montant astronomique que mon père a dû leur offrir. C’est dans des situations comme celle-ci que j’apprécie leur dévouement inconditionnel. Même si la méthode est quelque peu contestable.
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