Citations de Judith Viorst (20)
Et, chaque fois que les voisins en rajoutent sur ce petit Fleichmann si adorable et si charmant, Lulu espère secrètement qu’il va se prendre les pieds dans ses lacets et se péter les dents de devant.
Et je sais aussi que les paléontologues (les gens qui étudient les dinosaures) ont décidé un beau jour que le dinosaure qu'on appelait autrefois le brontosaure (un très joli nom) ne devait plus s'appeler brontosaure, mais apatosaure (un nom très moche). Mais comme c'est moi qui écrit cette histoire, j'écris ce que je veux, et ce sera donc l'histoire d'une petite fille et d'un BRONTOSAURE.
..Autre romantique frustrée, cette femme.., avide consommatrice de romans sentimentaux qui lui ont appris à aspirer à ce "royaume merveilleux" où tout est "ivresse". Amèrement déçue par son mariage, dans lequel le bonheur lui a échappé, s'affligeant de ses rêves trop hauts, sa maison trop étroite, fait de son mari si mortellement ennuyeux et quelconque l'unique objet de la haine complexe née de sa frustration..
Mais avez-vous déjà rencontré quelqu'un que tous les papas et toutes les mamans du monde trouvent TOUT SIMPLEMENT PARFAIT, quelqu'un de qui vous n'arriverez jamais à la cheville, quelqu'un qui, même si vous vous surpassez, fera toujours plus et mieux que vous ?
- Alors quel est le problème monsieur B. ?
- Il n'y a aucun problème, répondit-il. Juste un petit malentendu. Quand j'ai dit que c'était une très bonne idée d'avoir un animal rien qu'à moi, cela signifiait que tu étais mon animal. Un petit humain rien qu'à moi.
Il était une fois une petite fille qui s'appelait Lulu et qui était une vraie peste. Pas une peste où on tombe raide mort, non. Mais quand même un genre de poison, bref, une peste comme on n'en fait pas beaucoup.
Je ne veux pas me substituer à mes fils. Je voudrais simplement que, de leur plein gré, ils fassent exactement ce que je leur dis de faire.
Pourquoi donc Lulu a-t-elle dit « ¿Comprendez? » au lieu de dire « Tu comprends ? »
Elle espérait que Fleichmann croirait qu’elle parle espagnol.
Ce n’est pas le cas.
Je me coupe un peu les cheveux.
Elle se réveilla également à la vue de quelque chose de tellement énorme,tellement énorme,tellement gigantesque qu'elle crut rever.On aurai dit une montagne,sauf que cette montagne-là avait des jambes,un très long cou et une toute petite tete .C'était (comme vous l'avez je m'en doute pas,déja deviné)le brontosaure que cherchait Lulu
Et, chaque fois que les voisins en rajoutent sur ce petit Fleichmann si adorable et si charmant, Lulu espère secrètement qu’il va se prendre les pieds dans ses lacets et se péter les dents de devant.
C'est constructif, je l'admets, de trouver un aspect positif à des expériences négatives. C'est noble et admirable, c'est une preuve de maturité. Mais, avant de nous relever quand nous sommes effondrés, avant de panser nos blessures, avant de voir les avantages que nous apporte l'épreuve, il me semble qu'il faut commencer par pleurer, jurer, insulter le ciel, réclamer le retour à notre ancienne vie. Et je ne penses pas que nous devions nous réjouir des merveilleuses opportunités que nous apportent les innondations, le sida, la sclérose en plaques ou le cancer.
La perte est le prix de la vie. C'est aussi la source de presque tous nos progrès et nos gains.
Les études montrent que les pertes subies au cours de la petite enfance nous sensibilisent aux pertes à venir. De cette façon, arrivés au milieu de la vie, notre réponse à un décès dans notre famille, à un divorce, à la perte d'un emploi, peut être une grave dépression - c'est la réponse de cet enfant désemparé, désespéré, et fou de rage.
Bien qu'une mort attendue pétrifie moins qu'une disparition à laquelle on n'était pas préparé, bien qu'en cas de maladie mortelle le choc le plus fort survienne au moment du diagnostic et qu'on prenne, durant la période qui précède la mort, ce qu'on appelle le "deuil anticipé", on trouvera de prime abord - malgré cette préparation - la mort de l'être cher difficile à assimiler. La mort est l'une des choses de la vie qu'on appréhende davantage avec la tête qu'avec le cœur. Et souvent, même si l'intellect appréhende bien la perte, le reste essaiera de toutes ses forces de la nier.
Je vais, je vais, je vais avoir
Un brontoto, un brontoto,
Un brontosaure
Rien que pour moi !
Lulu se réveilla à l'aube au son des oiseaux qui s'interpellaient, au parfum moite et moussu du sous-bois, à la caresse de la brise de fin d'été sur son visage et au goût ( parce qu'elle n'avait pas pris la peine de sa laver les dents avant d'aller se coucher) de son sandwich aux cornichons de la veille.
Lulu obtient toujours ce qu'elle veut. Même si pour cela elle doit hurler à en faire exploser les ampoules. Mais le jour où elle demande ( pardon : elle exige ) un brontosaure pour son anniversaire, ses parents refusent tout net. Quoi, on ose lui dire "non" ? Qu'à cela
Il l'examina devant, derrière et de haut en bas en la reniflant soigneusement avec son museau et en produisant un grondement (personne ne sait quel bruit faisaient les brontosaures, mais, dans mon histoire, ils grondent).
Ils lui expliquèrent patiemment qu'un brontosaure est un énorme dinosaure qui vit dans une forêt, et pas dans une maison.