Citations de Jules Lermina (15)
La canne eut sans doute un petit hochement de nickel affirmatif.
Il y avait là quelque drame macabre que la folie de l'un ou peut-être des deux aggravait chaque jour en le prolongeant.
Je ne savais pas encore cacher mon impuissance sous une phraséologie banale et consolatrice. Je ne m’en fais pas un mérite, le médecin devant agir sur le cerveau comme sur les autres organes.
Sois froid, sois calme, sache ce que tu veux et ce que tu fais. Défie-toi de la fausse poésie de l'agitation stérile. Sois précis dans tes desseins et dans tes actes.
Il fouilla dans la poche de son gilet et en tira un objet qui
ressemblait à s’y méprendre à un porte-crayon d’or. C’était
mince et coquet. Il le mania, le mettant bien en vue pour toute
la commission.
– Ceci est bien peu de chose, messieurs. La force renfermée
dans ce petit tube est cependant telle que les adjectifs les plus
excessifs ne pourraient la qualifier.
On parlait déjà de déserter les hôtels et le commerce s'inquiétait. Une note officielle parut, dans l'excellente intention de rassurer les esprits, et eut, comme toujours, un résultat absolument contraire.
Ce n’était pas un homme de parti pris ; il n’était par nature ni bienveillant ni malveillant ; en général, à première rencontre, il était froid, mais sans sécheresse ; poli, mais sans affectation. Ne se livrant pas du premier coup, il semblait attendre que quelque circonstance guidât son choix. En résumé, serviable et aimable, nul ne rendait plus obligeamment un service ; et si ses véritables amis n’étaient pas aussi nombreux que le sont ceux des hommes qui donnent ce titre à toutes leurs connaissances, du moins la société qu’il s’était choisie formait-elle un véritable cercle d’affection et de dévouement.
Nous avons reçu de M. Bobby, l’illustre, l’impeccable détective
anglais, une lettre dans laquelle il nous déclare accepter
le pari de cent mille francs que nous avons porté. C’est à notre
grand regret, en raison de l’entente cordiale, que nous faisons
signifier à M. Bobby, une sommation d’avoir à verser aux pauvres
de Paris, c’est-à-dire entre les mains de M. Mesureur,
l’éminent directeur de l’Assistance publique, la somme en question
dont reçu lui sera délivré
La course d’un chat nous laisse indifférents et ne nous trouble pas : mais une jupe qui passe nous arrache à nos réflexions de l’heure et parfois nous emporte bien loin du chemin que nous suivions.
On crie au spiritualisme, voire même à la folie. Mais où est donc la limite qui sépare ce qu'on appelle le monde matériel de ce qu'on appellerait le monde spirituel ? L'évolution continue, avec les éléments môme dont elle a toujours disposé ; il peut y avoir un changement d'état. La science pendant des siècles n'a connu que les états solides, liquides et gazeux. Depuis que Faraday a découvert l'état radiant et que Crookes a notifié l'hypothèse nécessaire du protyle, cette question de l'évolution ultra humaine n'a-t-elle pas fait un pas de géant?
Alors on admettrait le surnaturel !
De son prénom un peu ridicule, Aristide, on avait fait – le diable sait pourquoi – Toto. Ça allait bien ensemble, Toto Fouinard, et d’avoir un nom qui sonne bien, c'est la moitié de la popularité.
Ces agonies de l’être aimé épuisent les plus forts courages.
L’enfant absorbe plus de fluide vital qu’il n’en consomme, et de tout son être rayonne une force en excès. Dans la seconde période l’être consomme autant qu’il absorbe. C’est l’équilibre des forts. Dans la vieillesse, cet équilibre est rompu ; la résorption est inférieure à la consommation, la dépense vitale est supérieure à l’acquisition, d’où la faiblesse, d’où la mort.
Les folies les plus dangereuses, sont celles que nul œil humain ne peut deviner.
Le positivisme a imposé silence aux rêveurs et aux menteurs de parti pris : la science, s'emparant du domaine de l'expérimentation pure, a rejeté résolument tout ce qui lui était étranger, s'interdisant toute incursion dans le champ, dit métaphysique, déclaré par un arrêt subsidiaire au premier, à jamais fermé à la connaissance de l'homme.