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Critiques de Julie Estève (159)
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Simple

Ce petit livre est très facile et agréable à lire. Il propose une vision décalée d'un petit village de Corse. Il y a des passages assez drôles. Une petite astuce d'écriture qui nous mène sur une fausse piste mais qui est révélée dès la moitié du livre, c'est dommage. Néanmoins la lecture reste agréable grâce au point de vue original du personnage principal.
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Moro-sphinx

Lola côtoie et couche avec beaucoup d’hommes. Lorsqu’elle a fini l’acte sexuel elle leur coupe un ongle en guise de trophées, s’accumulant dans un bocal de verre. Elle ne les aime pas mais c’est la seule façon pour elle de tenter d’oublier l’amour de sa vie qui est parti. Elle se pavane dans les rues de Paris, habillée comme une prostituée afin d’attirer ses proies. Lola au final est seule, sa mère est décédée et son père se noie dans l’alcool ; elle n’a pas de véritables amis. Lola se lasse de tout et de tout le monde. Et si un jour elle trouvait ‘la’ personne idéale à son équilibre ? Est-elle capable d’aimer ?

Portrait d’une femme seule, perdue dont la vie n’a pas facilité la chose ; elle se cache derrière un personnage pour survivre à son chagrin.

Un roman qui m’a embarrassée par ses propos souvent crus. Ces relations sexuelles protégées ou non, nous ne le savons pas ! Une femme qui part tête baissée dans l’inconnu ! Grrrr mais elle est folle celle-là ! C’est glauque, perturbant, énervant ! Un roman qu’il m’a fallu digérer quelque temps !

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Moro-sphinx

C'est une sorte de petit papillon particulier dit sphingidés marron beige au corps trapu. Le Moro sphinx possède une très longue trompe pour butiner les fleurs, souvent violettes, bleues ou blanches, en vol stationnaire à la manière des oiseaux mouches. Il butine généralement le nectar des fleurs que les autres insectes ne peuvent atteindre. Il affectionne les sauges, les lavandes.

Voici la définition de cet insecte et qui est sensé représenté Lola personnage mystérieux avec un zest de mythe de ce roman court de Julie Estève.

Quand on commence la lecture on peut être déconcertée par la narration à la troisième personne et surtout le changement de personnage qui donne vraiment un côté mystère et morbide de ce sorte de journal. J’ai plongé dans un puits avec cette lecture. Un sentiment de malaise, une femme étrange et ses pratiques physiques et psychiques qui donnent froid dans le dos. On cherche le pourquoi du comment, on s’attend à tout, on n’arrive pas à s’imaginer Lola (loin de là). Pour moi Lola était un fantôme qui déambule dans les rues de Paris à chercher…..

Julie Estève nous offre un récit bizarre, dérangeant et un sacré coup de maitre pour déconcerter le lecteur. Je lui tire mon chapeau car pour moi c’est un coup de cœur. Dès la première ligne j’ai été bluffée par sa plume mystique, par son personnage principal et pour ses agissements à la limite du gore. On aimera ou pas je suis d’accord car l’auteur prend un risque avec sa narration loin d’être courante et son récit à la limite sexuelle et psychotique.

Pour moi c’est ce mélange qui en fait un coup de cœur. Une surprise de taille avec un premier chapitre qui vous laisse une sale gout dans la bouche et la dernier chapitre qui vous laisse la bouche ouverte. Je me suis penchée sur ce roman quand j’ai lu la critique d’Hamisoitil qui m’a donné l’eau à la bouche. Et je n’ai aucun regret.

Pas besoin d’en dire plus. Il faut le lire. Il est court et on ne perd pas son temps. Après on aimera ou pas. Pour moi je confirme le coup de cœur surprise.
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Moro-sphinx

J'ai suivie ma binômette de lecture sans hésitation sur sur cette LC, n'ayant aucune idée de ce dans quoi je me lançais. Je ne connaissais pas l'auteur Julie Estève, n'avais jamais entend parler de cette œuvre et pour finir la couverture et le titre n'étaient pas vraiment suggestifs.

Des les premières pages , me voilà bien décontenancée ! Et ça ne va pas aller en s'arrangeant. Une histoire violente, plutôt hard même, déstabilisante, inquiétante. La vie de Lola qui consomme les hommes et conserve des rognures d'ongles est glauque, sinistre. Cette fille instable est effrayante et il est très difficile d'éprouver de l'empathie pour elle. A chacun sa manière de vivre sa douleur, certains se scarifient ,elle joue à la pute. Dans ses rapports éphémères avec les hommes,l'héroine cherche à expier quelque chose, mais quoi ? Il me semble avoir saisi où l'auteur souhaitait nous mener mais je ne suis pas vraiment convaincue.

Ce roman est triste à pleurer, plus on avance dans la vie de Lola plus on se désespère, le père alcoolique avec qui elle a coupé les ponts, une mère décédée alors qu'elle n'était qu'une gamine, un petit ami qui l'a abandonnée et sensément responsable de sa conduite destructive. Puis enfin la rencontre avec Dove et une note d'espoir Lola va-t-elle enfin sortir de cette solitude qui la tue à petit feu.

Heureusement la plume magique de l'auteur nous pousse en avant et vous bouscule par sa poésie malgré le coté trash de certaines scènes. Pour autant je sors avec un avis mitigé de cette lecture, parce que le personnage de Lola n'est pas parvenu à me toucher, son incapacité de vivre dans l'espoir et ses aspirations bien trop grandes m'ont dérangée, ainsi que son comportement, ne faisant elle même aucun effort pour s'adapter.
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Moro-sphinx

J'ai mis pas mal de temps à rédiger ma chronique sur ce roman, non pas que je ne l'ai pas apprécié, mais il m'a fallu le temps de le digérer. Julie Estève, avec ce premier roman, entre de plein pied dans ce que l'édition fait de plus moderne. Elle écrit sur notre monde actuel, avec un langage cru, sans fioritures, elle va droit au but et tant pis si le lecteur peut être choqué ou ne pas apprécier le style en question.



Lola, le personnage central du roman est une femme paumée, qui ne se remet pas de la mort de sa mère et vit toujours dans l'ombre de son premier chagrin d'amour. Elle est belle à sa façon mais se maquille trop, se cache sous des vêtements qui sont ceux des filles de joie, elle consomme les hommes à l'envie, de tous les genres et partout. elle récupère sur chacun d'eux un trophée, un morceau d'ongle coupé après le coït, qu'elle garde précieusement dans un bocal, comme pour remplir ce vide en elle qui prend chaque jour un peu plus de place.



Le personnage devient attachant au fil des pages, lorsqu'elle parle de ses blessures, lorsqu'elle commence à s'ouvrir et lorsqu'elle rencontre un homme en particulier, on pense qu'elle va commencer à guérir, qu'elle progresse.



Moro-sphinx est pour moi une belle allégorie moderne sur le célibat et sur la perte d'êtres chers, on devient ce que l'on est en fonction des circonstances, des accidents de la vie, l'être humain est un terrain toujours en travaux et ne reste pas figé comme un souvenir.



Ce roman a quelque chose de dramatique car il trouve une résonance dans chacun des lecteurs même si c'est à des degrés différents. Qui n'a jamais perdu un être cher, n'a jamais eu de problèmes familiaux ou n'a jamais vécu de chagrin d'amour destructeur ?



Lola est habitée par ses démons, représenté par son serpent avec lequel elle sort, elle lutte pour changer et la question à laquelle le roman fini par répondre est "va-t-elle gagner son combat?"



J'ai passé un moment de lecture très intéressant et j'ai déjà hâte de lire le prochain roman de Julie Estève car ce fut une belle découverte. Les éditions Stock ont eu raison de parier sur elle.
Lien : http://taste.for.troubles.ov..
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Moro-sphinx

Moro-sphinx est un premier roman qui m'a surprise. Lola est une jeune femme qui n'a qu'une seule idée en tête, assouvir ses envies. Pour cela elle traîne dans Paris à la recherche de proies. Une fois son action accomplie elle coupe un ongle de l'homme qui a succombé à son charme pour garder un souvenir...









Ce livre est bien écrit mais le langage n'est pas du tout ambigu. Le vocabulaire reflète un peu le caractère de Lola, un peu "sans-cœur", un peu vulgaire.









Je l'ai lu en cherchant sans cesse à comprendre pourquoi Lola était comme ça et j'espérais qu'une lueur vienne la tirer de ses mauvaises idées. Mais parfois le bonheur paraît trop inaccessible pour qu'on ose se mettre à sa recherche. La solitude est un sentiment qu'il faut savoir apprivoiser pour que cela ne devienne pas quelque chose de lourd à porter.









C'est un premier livre réussi il est cohérent entre les personnages et le type d'écriture, et il nous tient en haleine car on veut savoir quand même ce qui arrivera à Lola.
Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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Moro-sphinx

Un premier roman saisissant ! Le personnage de Lola est intrigant, avec ses ambivalences. Elle oscille entre confiance extrême et déchirure interne. La femme fatale en souffrance, espèce de figure existante qui évite pourtant les clichés dans cette drôle d'histoire (drôle oui, car si l'ambiance est sombre, le ton fait rire !). L'écriture est vive, pure, efficace. Un style qui regorge de joyaux poétiques dans un décor prosaïque. Je recommande et j'attends avec impatience le suivant :)
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Moro-sphinx

Ce titre "Moro-sphinx" m'intriguais parce que je n'avais aucune idée de la signification de ce mot, pour moi bizarre. Après avoir googliser Moro-sphinx, j'ai donc appris qu'il s'agit d'un insecte, plus exactement d'un papillon nocturne. Pourquoi ce titre ? J'avais hâte de le découvrir.



C'est donc l'histoire de cette jeune femme, Lola qui n'est pas du genre à aimer les mots doux tels ma "puce", ma "douce", non. Elle n'aime pas ça Lola.

Elle a mal, elle est triste. Elle manque de tout depuis la mort de sa mère alors qu'elle n’avait que 8 ans et depuis que son père noie son chagrin dans l’alcool.



Pour combler ce manque, elle enfile ses habits de “pute”, fait claquer ses talons aiguille pour aborder le premier venu pourvu qu’il se laisse prendre dans le filet de ses bas !

Les premiers venus, tous peuvent en être, riches ou pauvres, sont parfois étonnés d’être abordés. Elle joue, séduit, jusqu’à ce que son envie soit assouvie. Cet appétit sexuel qui s’empare d’elle pour chasser une solitude qui la hante, lui fait mal.



"Comment fait-on pour être seule à ce point ? Il n'y a plus d'amour, il n'y a que des souvenirs. Comment fait-on pour vivre comme ça ? On devient un animal errant ou un taudis une maison à l'abandon, vide et insalubre, squattée par des fantômes qui traversent les murs. C'est irrespirable d'habiter là-dedans. C'est pas humain d'avoir personne. Personne. Personne qu'un père ivrogne."



L’auteur, arrive à nous faire quelque fois ressentir les maux notamment quand elle s’abandonne et traîne dans les rues de Paris, presque complice de sa destruction, pour tuer le temps et combler le vide.

Elle se voit comme une moins que rien sauf au moment de son rituel après chaque acte sexuel, elle a sa petite victoire, consistant à couper l'ongle de sa proie pour remplir son petit bocal.

Et puis arrive dans sa ville, dans sa vie, ce Dove qui la bousculera par le plus grand des hasards. Il deviendra un peu plus jusqu'à ce que Lola bascule, et en tombe amoureuse.

Ils se cherchent, se consomment et s'acceptent timidement puis complètement. Mais laissera-t-elle l'amour venir perturber sa débauche ? Est-elle de celles qui croient au Prince charmant ?



Je vous invite à lire ce roman moderne, dramatique qui nous tient en haleine du début à la fin. Un premier roman qui fait réfléchir au deuil, aux relations avec l'autre.



Il a été lu dans le cadre des 68 premières fois.
Lien : http://deslireetdesmots.no-i..
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Moro-sphinx

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Moro-sphinx

DEROUTANT

Lola chasse les hommes. A chaque aventure elle récupère un bout d'ongle qu'elle range dans un bocal. Ecriture très intéressante qui m'a emportée mais le coté "glauque" de cette histoire m'a vite dérangée. Ce n'était peut être pas le moment. Peut être trop d'attentes suite aux commentaires.

A relire plus tard.

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Moro-sphinx

Challenge 68premièresfoisMais quel est ce titre ? Qu’est qu’un « moro sphinx » ? Vais-je lire un livre sur un papillon et partir dans les près ? En tout cas, quand je l’ai lu tranquillement dans le bus, ce livre à jolie couverture bleue, mes voisins ne pouvaient imaginer que j’avais un roman érotique avec des scènes de sexe très hard. Peut être même ai-je rougi à certains passages. Ce livre est une sorte de coup de poing et une écriture « virile ». Ce texte bouscule : le personnage Lola n’a peur apparemment de rien quand elle choisit ses « victimes » sexuelles et elle suit son plan. Au fur et à mesure des pages, nous allons apprendre à la comprendre et la connaître. D’une écriture vive, imagée, nous sommes au plus prés de cette femme sûre d’elle, en apparence, car elle cache beaucoup de sentiments sous ces couches de maquillage. Une blessure profonde d’une petite fille de huit ans qui perd sa mère sous les roues d’une voiture. Elle a une étrange collection d’ailleurs.. Lola le personnage principal est un oiseau de nuit, papillon et va glaner comme les abeilles-papillons des ongles car c’est une sorte de collection pour elle, elle a son « bocal à griffes » J’ai lu d’ailleurs que le moro-sphinx, qui a un « bec » long, peut butiner plus facilement que d’autres insectes et il y a en fin de texte une impressionnante scène d’attaque de moro-sphinx dans une paisible île grecques. D’une histoire qui aurait pu paraître anodine, voire fleur bleue, une jeune fille avec un lourd passé familial et beaucoup de chagrin à porter peut trouver l’amour dans un gentil voisin bobo, l’auteure a réussi à nous entraîner dans une aventure rude. J’ai beaucoup aimé aussi le traitement de chaque personnage, que ce soit le cordonnier qui attend le retour de sa « chère Lola », son père qui mourra de chagrin après avoir perdu sa femme et sa fille, le couple hyper hygiéniste et qui aime tester les derniers produits pour « cleaniser » leur vie, Hector, le vieux marin du jardin du Luxembourg.. L’auteure nous parle aussi très bien de Paris, en bien ou en moins bien, quand Lola rentre des vacances idylliques en Grèce. Elle nous entraîne dans les rues de la capitale, sur les ponts de la Seine, dans les couloirs du métro, dans les parcs et jardins ou dans les quartiers hors périphériques. Une scène succulente lorsque Lola atterrit dans un vernissage d’une galerie d’art contemporaine, branchée et qu’elle subit le syndrome de Stendhal face à une œuvre. Un joli pied de nez à la bobotitude actuelle. Un coup de cœur car ce livre m’a interpellé, choqué, ému, dérangé.. Lola et certains personnages de ce roman resteront en mémoire.« Elle veut rentrer, se glisser dans le trou, et voir des œuvres d’art puisque l’art donne à la folie une raison honorable. »(74)
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Moro-sphinx

Lola est une serial lover des plus particulières…



Elle butine. Les hommes.

Elle collectionne. Leurs ongles.

Comme des trophées. Sur l’autel de la solitude, de la détresse, de la misère affective.



Et puis un jour l’insecte se fait attraper et s’interroge sur l’Amour et son avenir, sur le pardon.



Julie Estève est un papillon qui vient d’éclore.

Sa trompe est d’une grande précision, tout à la fois crue et puissante et en fait au final un écrivain inoffensif mais nécessaire.

C’est une espèce peu commune, à sauvegarder (obligatoirement), dont on reparlera (forcément).




Lien : https://arthemiss.com/moro-s..
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Moro-sphinx

Lola traine son corps dans les bars de Paris à la recherche d’alcool et de relations sexuelles. Plus, l’homme la dégoûte, plus elle est satisfaite de l’acte. Cela l’a revigore pour un temps, elle oublie sa solitude.



Moro-sphinx est un roman déroutant. A l’image de son héroïne, l’écriture de Julie Estève est crue, tranchante. Elle décrit à merveille la solitude, le mal être de Lola. Le désespoir crève les pages, c’est très puissant.



Lola est un personnage énigmatique. On la suit pendant presque 200 pages et pourtant elle reste pour moi un vrai mystère. J’aurai aimé la comprendre, connaitre ses pensées et ses avis pour ressentir de l’empathie pour elle. Ce personnage le mérite.



Par contre, je n’ai pas aimé ce début, cette fin (comprend qui a lu), cela m’a embrouillé l’esprit et je suis donc ressorti de ce roman doublement perturbée.



Moro-Sphinx démontre un véritable talent d’écriture. Pour son premier roman, Julie Estève nous livre un roman qui ne laissera personne indifférent et tient en haleine le lecteur de la première à la dernière page. Auteur à suivre…
Lien : https://mesexperiencesautour..
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Moro-sphinx

Ce qui surprend d'emblée dans ce roman est l'atmosphère particulièrement tendue et violente qui y règne, rude. Lola ne s'épargne pas et Julie Estève n'épargne pas non plus son lecteur, ce que son portrait en couverture, plutôt sage, n'annonçait pas vraiment. Suivre une Pretty-Woman trash dans ses déambulations parisiennes est en effet à la fois émouvant et éprouvant. Et l'écriture est là, forte, qui élève au-dessus du malaise, cherche à comprendre, et donne à la quête de Lola presque des airs de noblesse. Cette lecture ne peut pas laisser indifférent, elle attire, bouscule, retient et laisse sur le carreau. A découvrir, assurément ! Ouch !
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Moro-sphinx

Voici mon neuvième de l’édition 2016 des 68 premières fois ! Comme vous l’avez (peut-être) remarqué, je ne les chronique pas dans le bon ordre et je suis très en retard ! Je profite donc de mes vacances pour tenter de me mettre un peu à jour.

Moro-sphinx de Julie Estève, paru aux Editions Stock est un bien chouette coup de coeur pour cette saison et je suis ravie de l’avoir lu !



Lola a 30 ans.

Parisienne en déséquilibre de vie, d’envie, Lola cherche et se cherche. Trop timide à en devenir provocante, trop perdue pour se trouver, là, immédiatement, tout de suite…



Lola teste.

Les hommes, le sexe, les corps qui la salisse ou la satisfont…jamais vraiment. Elle cherche des réponses, mettre au placard une solitude, réparer une enfance qui ne reviendra pas et qui ne se réparera pas.



Lola joue.

La provocation, l’excessivité, le rentre dedans en voulant rester dehors sans vouloir s’impliquer.



Lola accumule.

Des petits morceaux de corps, des marques d’amants, des trois fois qu’elle collectionne jusqu’au jour où…



Lola est-elle prête ?

A vivre, à aimer, à lâcher cette solitude qui la dévore et la rassure. A partager son cœur en plus de son corps sans avoir peur qu’on le lui grignote, qu’on le fasse disparaître sous la trahison, la douleur ou pire encore. Sans avoir peur qu’il la maltraite au sens propre comme au sens figuré, en acceptant qu’il l’aime, là, juste comme ça.



« Et si par curiosité il lui demande, elle dira simplement qu’elle veut vitre, ici, maintenant. »



Lola, c’est un peu lolita qui aurait grandi avec un goût d’amertume dans la bouche, avec des peurs et dans rancoeurs qui obligent à se méfier.



Lola c’est un roman d’aujourd’hui dur et bouleversant qui transperce le cœur et le corps aussi de celui qui le lit.



Une écriture tranchante mais déjà si sûre d’elle et d’une efficacité indéniable.



Julie Estève ose. Un premier roman à cœur ouvert, une histoire menée avec passion et sans faux semblants, sans le parti pris du lecteur à qui il faut plaire. Elle y va et elle y va très bien.

On est dérouté et bousculé, j’adore !!!
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Moro-sphinx

Aie, aie, aie

Un texte qui décape, une écriture puissante qui dérange tout sur son passage, des phrases au scalpel, des mots crus, des actes violents et désespérés. On suit, ou on hésite à suivre une héroïne border line, qui creuse en vain dans les rencontres masculines les plus improbables à la recherche d'une compensation qui la rassurerait et lui apporterait ce supplément d'amour qui lui manque. J'ai eu du mal à rentrer en empathie avec ce personnage déjanté et extrême, par contre l'écriture est bouleversante, forte et originale. Un vrai roman qui fait mal.
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Moro-sphinx

Drôle de papillon que ce moro-sphinx avec sa trompe qui butine de fleurs en fleurs et qui ressemble tant à Lola qui passe d'homme en homme sans jamais se fixer ! Une fille paumée, trop maquillée, aux tenues provocantes qui laissent jouer ses longues jambes et un cul à se damner, une fille toute seule qui fait perdre la tête aux hommes parce que l'un d'entre eux, un jour, l'a laissée tomber.



Des désillusions de l'enfance (une mère partie trop tôt et un deuil impossible, un père alcoolique) aux désillusions de "l'amour" qu'elle rend trash juste pour ne jamais s'attacher, Lola est une âme en peine que rien de console et que tout homme désole.



Entre propos crus (le sexe pour le sexe, mécanique, calculé, frénétique, s'ouvrir pour souffrir) et purs instants de grâce, la narration déstabilise mais emporte, addictive, dans une intrigue étrange et déroutante (cette histoire de couteau au début et à la fin m'a interpellée).



Quel talent pour un premier roman ! Car ce n'est plus une fille vulgaire qui claque ses stilettos sur les trottoirs de Paris, de bar en bar, mais une gamine perdue qui cherche sans fin un peu d'amour, un idéal, un apaisement qui ne vient pas...



J'ai vraiment beaucoup aimé et j'ai hâte de lire le prochain roman que pourra écrire Julie Estève !
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Moro-sphinx

Quand Lola se balade, provocante en diable, elle attire tous les regards et le désir bestial des hommes. Et elle s'offre aux corps sales, aux mains râpeuses, disparaissant aussitôt l'acte conclu. Lola fuit toute forme d'attachement. Désirer froidement, choisir sa proie, baiser rapidement puis fuir surtout, tel est son credo, son mode opératoire. De chaque homme conquis, elle garde un souvenir : un morceau d'ongle. Des "souvenirs" mais pas d'émotions. De ce côté-là, Lola a déjà donné : le sentiment d'abandon après le décès de sa mère, l'alcoolisme de son père et un chagrin d'amour à 20 ans. Aujourd'hui, elle préfère fuir le bonheur, pour se protéger. Mais les sentiments ne se commandent pas toujours et lorsque le regard couleur d'ambre de son nouveau voisin la trouble, Lola sent pointer le danger...

Avec Moro-sphynx, Julie Estève signe un premier roman étonnant et cru au personnage froid dont on découvre les failles petit à petit. Lola recouvre les attributs clichés de la fille facile pour aller chasser, elle use et abuse de ses formes, agite ses jambes et son cul à damner un saint sous les yeux et les mains des hommes, parfois à la dérive, qu'elles croisent. On ne sait pas toujours ce que cherche Lola : à se perdre dans les plaisirs de la chair pour oublier les échos du cœur, à se sentir vivante malgré les murs de la prison qu'elle a érigés autour d'elle, à se prouver qu'elle existe, qu'elle peut tout contrôler ? Certainement un mélange de tout cela pour se protéger et ne pas sombrer totalement.

C'est un premier roman déroutant à l'écriture incisive, sans concession mais qui ne m'a pas touchée au cœur, même s'il titille ma curiosité envers Julie Estève... Un nom que je retiendrai donc pour aller découvrir ses prochains écrits.
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Moro-sphinx

Voilà un roman qui commence comme un véritable combat, celui de Lola contre elle-même, contre l’amour, le droit au bonheur, à son propre bonheur. On le comprend vite, son amour l’a quittée et bien qu’elle soit encore très jeune, depuis sa vie est désespérément vide. Pour se venger, et pour la remplir, elle baise à tout va, et collectionne un ongle de chacune de ses proies d’une heure, d’un instant, d’une jouissance - rarement la sienne d’ailleurs - juste la leur. Comme si elle se refusait à vivre et à aimer de nouveau, comme si s’infliger ces blessures pouvait anéantir celle si profonde qui la détruit. Elle arpente la ville avec des airs de prostituée, sur des talons aiguille qu’elle fait claquer pour être entendue, remarquée, désirée, pour attirer les hommes, comme la lumière attire les insectes, pour pouvoir les prendre et les jeter à son aise.

Jusqu’au jour où elle rencontre Dove et tombe amoureuse de ce séduisant beau gosse en baskets blanches. Mais rapidement la voilà meurtrie par l’absence, exigeante, possessive, exclusive. Saura-t-elle sortir de cette impasse qu’est devenue sa vie, dévastée par un immense chagrin, depuis la perte de sa mère quand elle était enfant, l’alcoolisme de ce père qui ne sait pas dire je t’aime, puis la rupture insupportable avec son grand amour de jeunesse.

Intéressant voyage que ce roman, qui commence comme une farce, avec cette jeune femme qui ne cherche que l’amour physique rapide, celui qui passe sans faire de mal aux sentiments, celui qu’on arrache, qu’on donne, qu’on offre dans la rage et le désespoir, pour le plaisir d’un instant, court, insignifiant et sale comme une raclure d’ongle. Et roman qui finit dans la profondeur des sentiments et de la solitude, le tout porté par une superbe écriture. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, au départ peu crédible à mon goût, puis je me suis laissée prendre par la magie des mots, par la force de la souffrance puis de l’abandon, et qui sait, par une forme de rédemption.


Lien : https://domiclire.wordpress...
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Moro-sphinx

Lu dans le cadre des 68 premières fois.



Un vrai talent, une belle écriture mais malheureusement je n’ai vraiment pas accroché à cette histoire trop dure, trop égocentrique, trop déroutante. Je suis restée complètement hermétique au personnage de Lola.
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