Citations de Julien Rampin (394)
Jeannette, voici Ginette. Et ça rime, en plus ! Ginou, voici Jeanne Jambon, ma nouvelle femme à tout faire !
Il se bat contre la peine. Il lutte contre l’absence. Il se débat contre l’inacceptable. Contre cette douleur terrible. Celle du « plus jamais ». Plus jamais leurs mains qui se touchent. Plus jamais ce rire qu’on entend de très loin. Plus jamais se dire qu’on s’aime pour de vrai. Plus jamais quelqu’un pour le chérir autant. Plus jamais l’enfance. Plus jamais le même goût face aux petites victoires du quotidien lorsqu’on ne saura pas à qui les raconter. Plus jamais le regard rassurant et qui comprend tout, qui accepte. Plus jamais les bons mots qui font rire. Plus jamais les reparties cinglantes qui agacent. Plus jamais ce cassoulet unique et formidable dont Raymonde a emporté le secret dans la tombe.
Tout le monde a peur de mourir. Sans avoir pu dire merci. Moi, tu m’offres l’occasion de le faire. C’est tellement précieux. Il faut dire merci, Jeanne. À ceux qui nous soulagent de vivre. À ceux qui nous illuminent. Pour de vrai.
« Nous sommes comme des feux d’artifice Vu qu’on est là pour pas longtemps Faisons en sorte, tant qu’on existe, De briller dans les yeux des gens De leur offrir de la lumière Comme un météore en passant Car, même si tout est éphémère, On s’en souvient pendant longtemps » Calogero, « Les Feux d’artifice »
—Ah, l’habitude ! Tout ce que je déteste, l’habitude ! Ça nous tue, l’habitude. C’est du poison, l’habitude…
Elle peut souffler, respirer normalement. Le monde tourne bien. Tout est en place. Une nouvelle journée peut commencer. Et elle se sent chanceuse, à chaque fois, de pouvoir la vivre encore.
C’est discret, c’est pernicieux, la vieillesse. Ça te grignote le visage et le corps, comme un rat affamé, sans possibilité de se défendre.
Si on ne peut pas dire ce qu’on veut à quatre-vingt-huit ans, on ne pourra jamais. Autant en profiter
Parce qu’il y a bien longtemps qu’on ne l’a pas regardée ainsi. Véritablement. Avec une vraie belle bienveillance. Un vrai regard. Une vraie envie de faire confiance. Une vraie promesse de quelque chose. Gratuitement, ou presque.
Je ne suis pas méchante, tu sais, je suis juste déçue.
Elles sont toutes les deux enfermées dans une existence relativement confortable, à l'abri du danger; et pourtant, elles souffrent, chacune à sa manière, dans ces cages dorées.
Paul-Henry est un passeur de mots. Il trimballe son amour de la littérature et le partage, l'offre de bon coeur. Il ne vit plus que pour ça. Pour donner l'amour des livres aux habitants de sa vie. C'est une sacrée belle façon de donner du sens à ce crépuscule étrange que semble être la vieillesse.
Dans son coffre à trésors, des livres. Comme des louis d'or ou des pierres précieuses.
D'une manière générale, elle ne supporte pas les départs,les au revoir et l'incertitude d'une hypothétique date de retrouvailles.
On dit qu'il n'y a pas d'amour, qu'il n'y a que des preuves.
Max avait pris le temps de l'apprivoiser. D'apprendre qui elle était. Sans chercher a être apprécié à tout prix. Jusqu'à ce que, jour après jour, il lui devienne indispensable.
Les deux éternels amoureux ont leur propre langage. C'est gestes de l'intime qui se répondent en silence.
Elle aime cette façon d'entrevoir ce que personne ne prend jamais le temps d'observer. Regarder défiler le quotidien et pénétrer l'intime.
L'enfance est un terreau fertile où germe les graines de tout ce que nous deviendrons.
La véritable amitié, elle, contemple avec un ravissement presque enfantin la réussite de l'autre. Elle se nourrit d'une forme de fierté totalement dissociée de son propre ego.