Citations de Julien Rampin (394)
Paris est une ville magique à ses yeus. Une fourmilière.Chacun vaque à son petit destin dans cette multitude de pas pressés. Toujours ces gens qui passent, qui courent pour rattraper le temps ou autre chose d’encore plus futile. Paul-Henry, il savoure sa chance. ll n’a pas besoin de courir, il n’a pas besoin de se hâter.
Lorsqu’il n’aime vraiment pas un ouvrage, il préfère ne pas en parler. Il y a trop de belle littérature pour perdre du temps à descendre en flèche celle qui ne l’a pas touché.
Nous sommes tous construits de vieux refrains qui tambourinent à l'intérieur de nous-mêmes.
Paris est une ville magique à ses yeux. Une fourmilière. Chacun vaque à son petit destin dans cette multitude de pas pressés. Toujours ces gens qui passent, qui courent pour rattraper le temps ou autre chose d'encore plus futile.
Les livres sont des messagers. Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire. Ils te parlent de ce que tu ignores de toi-même, et mettent en lumière ces sentiments que tu n'oses avouer à personne. C'est comme ça qu'ils te soulagent. Parce qu'ils viennent te parler de toi, cet illustre inconnu. C'est pour ça que parfois, un livre nous transperce et que jamais, jamais, on ne l'oubliera. Quoi qu'on lise après. (page 208 ligne 7)
Il s'est absenté du présent, laisse les souvenir s'envoler. Il les rattrape au vol, comme des papillons capricieux. (Fin de la page 205)
Il trimballe son amour de la littérature et le partage, l'offre de bon cœur. Il ne vit plus que pour ça. Pour donner l'amour des livres aux habitants de sa vie. C'est une sacrée belle façon de donner du sens à ce crépuscule étrange que semble être la vieillesse. (page 35 ligne 7)
Elle aurait sacrément préféré l'histoire de la petite graine, des choux et des cigognes dans le jardin enchanté par une belle journée de printemps.
(page 15 ligne 22)
À l'heure où la plupart des femmes de son âge prévoient le menu du dimanche pour la venue de la petite famille, elle mesure cette chance d'entreprendre encore. L'âge, son statut de femme, toutes ces choses que d'autres prendraient pour des fatalités, elle en fait des guirlandes de possibles qu'elle accroche à son cœur pour continuer à vibrer.
Je ne pouvais pas affronter le regard des autres. C’est tout.
Elle se sent reconnaissante envers elle- même d'avoir toujours fait ce qui l'animait de l'intérieur, en essayant de ne pas trop se ne pas trop se préoccuper de ce qu'on norait en dire. On devrait éprouver plus de gratitude envers soi-même, parfois. Sans autosatisfaction démesurée. mais juste par goût des chemins accomplis.
L'âge, son statut de femme, toutes ces choses que d'autres prendraient pour des fatalités, elle en fait des guirlandes de possibles qu'elle accroche à son coeur pour continuer à vibrer.
L'enfance est un terreau fertile où germent les graines de tout ce que nous deviendrons.
Je suis tout ce que je ne dis pas, je n'existe pas
Je suis une erreur, une rature, un gribouillis informe.
Je suis une douleur, permanente, tenace, que rien ne vient soulager.
Je suis un poème qui ne rime à rien. Je suis une chanson sans refrain. Je suis une vaste comédie.
Je suis un cri trop longtemps rentré. Je suis un hurlement silencieux. Je suis mes milliers de chuchotements.
Je suis.
Je survis.
Par le hublot, la beauté de la nuit lui coupe le souffle. Les étoiles se reflètent dans les eaux noires du canal comme des étincelles sur une nappe de pétrole.
Ils n'auraient pas dû se rencontrer, et pourtant ils étaient faits l'un pour l'autre. Le flegmatique et l'angoissée chronique. Le petit gars de la campagne et la belle des villes. Ils étaient les préfaces diamétralement opposées d'une belle histoire, qui s'était achevée bien trop tôt à son goût.
L'amour, lorsqu'il est sincère, a ce pouvoir d'offrir à celui qui se sent simplement aimé une meilleure opinion de lui-même. Joséphine était un miroir grossissant qui laissait apparaître au grand jour le meilleur de sa personnalité.
Cette complicité qu'il n'a jamais connue qu'avec elle lui manque follement. Cette absence a décoloré son existence. Ses contours lui semblent flous. Il se sent prisonnier d'une attente aussi longue qu'un corridor sans fin, qui épuise l'âme et le corps avant même d'avoir entamé la traversée.
Non décidément, impossible d'identifier la mélodie. Il faut dire que sa sœur n'est pas vraiment dotée de l'oreille absolue, et ses vocalises ressemblent plus aux cris d'un cochon qu'on égorge qu'à la Callas. Comment peut-on chanter aussi faux, et faire ça toute la journée de surcroît ?
La vie lui a appris que la plupart des gens ne possèdent pas vraiment d'amis. On se choisit des compagnons de vie, souvent pour une période donnée de son existence, pour se rassurer. Il s'agit surtout de combler des manques, de s'entrapercevoir soi-même dans le regard de l'autre, de se conforter dans ses mauvais choix, ses décisions, de partager des galères. Et, la plupart du temps, ce n'est qu'un opportunisme plus ou moins assumé selon les partis en question. Pour que cela fonctionne, il ne faut pas se faire mutuellement d'ombre.
La véritable amitié, elle, contemple avec un ravissement presque enfantin la réussite de l'autre. Elle se nourrit d'une forme de fierté totalement dissociée de son propre ego.