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Critiques de Junichi Saga (23)
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Mémoires d'un yakuza

D'après sa bio Junichi Saga aurait le dessein de sauvegarder la mémoire populaire du Japon.

Il y parvient parfaitement avec ce récit qui couvre une bonne partie du siècle dernier.

Il nous permet une intrusion dans la société japonaise et, contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, pas seulement dans les milieux maffieux, loin s'en faut.



Traditions familiales, guerre et armée, relations conjugales, organisation du travail, tout est source d'intérêt et souvent d'étonnement.



Lecture passionnante, je reviendrai vers cet auteur.
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Mémoires d'un yakuza

Un récit qui vous dévoile un Japon des années 30 à 50. Le Yakuza perd sa figure de truand bling bling pour un portrait bien plus rustique. Le récit est passionnant. Les propos sont racontés de manière quasi journalistique ; n'allez pas chercher là une pâte romanesque.





Toutefois il faut se désoler de la qualité de la traduction. Peut-être car le livre n'a jamais été traduit du japonais au français ? Il s'agit d'une traduction française d'une traduction anglaise. Dommage. Gâchis. Vivement une traduction du japonais vers le français ! Le récit en vaut bien la peine.







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Mémoires d'un yakuza

Mémoires d'un yakuza raconte les souvenirs d'un yakuza moribond ayant exercé au XXe siècle.

Ces souvenirs ont été soigneusement récolté par le médecin dudit yakuza.

On nous raconte donc l'ascension de ce marginal, qui deviendra yakuza et réussira même à obtenir une très bonne position au sein de son clan.

Malgré parfois quelques longueurs, le rythme est agréable et c'est un livre très intéressant pour tous ceux qui s'intéressent au Japon et au fonctionnement de cette mafia japonaise.

Attention cependant il s'agit là des yakuzas du XXe siècle qui vivaient principalement des jeux d'argent et obéissaient à un certain code. On est loin des films de yakuzas et de nos jours les choses sont différentes. Je recommande néanmoins.
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Mémoires d'un yakuza

Je ressors tout de même assez déçue de cette lecture, qui me donnait tant envie.

Il est vrai que je m'intéresse beaucoup à la vie des yakuzas et à leur "art" ainsi que leur origine. D'autre part, l'idée d'un mourant racontant à son médecin, au coin du feu, ses péripéties, m'attirait d'autant plus.

Avec toutes ces attentes, je ne pouvais que déchanter.



Tout d'abord, la plume de l'auteur n'a pas su trouver grâce à mes yeux.

Je n'ai pas trouvé la poésie dont j'ai besoin, ni de beauté sublime ou de rudesse. Pas vraiment d'intérêt, si je puis me permettre.



Ensuite, je trouve que le travail des personnages est primordial et qu'un livre se doit d'avoir des personnages touchants, bien ficelés, etc. Mais ici, je n'ai pas du tout apprécié ce voyage avec ceux-là ; je les ai trouvés fades, peut-être insipides, voire insignifiant.



Puis l'histoire en elle-même, celle du protagoniste, ne m'a pas du tout plu. Disons sincèrement que je me suis ennuyée tout le long, que j'ai sauté pas mal de pages et que je me suis demandé plusieurs fois s'il ne valait pas mieux cesser cette lecture.



Ce n'est pas emportant, ce n'est pas émouvant, ni captivant ou haletant.

Et je déteste ressentir ce vide face à la lecture qui est pour moi un échappatoire.

Ce n'est pas un roman qui m'a touchée et dont je me souviendrais ; il était tout de même intéressant pour ce que cela a pu m'apprendre sur les yakuzas mais ce n'est pas vraiment un roman...C'est une biographie et je ne suis plus sûre d'aimer les biographies.
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Mémoires d'un yakuza

A 73 ans, sentant sa fin prochaine, Ijichi Eiji se prend d'amitié pour le médecin qui vient soulager ses douleurs et commence à lui raconter sa vie, comment il est devenu yakuza.



Soir après soir, il explique à cette oreille attentive le fonctionnement de l'organisation principalement spécialisée dans la gestion des tripots où l'on joue aux dés, ses règles immuables, du moins telles qu'elles étaient en vigueur entre 1920 et 1980.



« Il y avait des règles précises pour pratiquement tout - de la façon dont on salue quelqu'un au-dessous ou au-dessus de soi, la façon de parler aux gens, la façon d'indiquer que vous les écoutez, tout. C'est un monde féodal, très différent de la vie ordinaire extérieure. Et ça va même jusqu'à influencer les relations que vous avez avec les femmes. »



Grand, fort, Eiji est recruté à 16 ans à cause de sa belle gueule par un yakuza et commence sa carrière tout au bas de l'échelle. A travers cette autobiographie, c'est toute la société nippone du XXème siècle qui se dévoile, loin des clichés des films américains ou hongkongais. Une société militarisée, où la police est présente partout, avec des conditions d'entrainement des jeunes recrues envoyées surveiller les régions les plus septentrionales - Corée, Mandchourie, confins avec la Russie – terrifiantes, les périodes d'incarcérations particulièrement dures.



Car si Eiji monte en grade dans l'organisation mafieuse, il court aussi de réels dangers et parfois se fait prendre. Il passe alors de longs mois en prison. Pendant ce temps, le gang lui garde sa paye au chaud … La vie d'un tel homme se résume à surveiller les jeux, les animer afin que les clients misent encore davantage même s'ils ont tout perdu, faire qu'ils passent un bon moment et reviennent – les Japonais sont fous de dés – prêter main forte à des gangs amis – se rendre utile aux chefs, boire du saké et profiter des femmes. Et survivre à des catastrophes comme le grand incendie qui détruisit Tokyo en 1926, réussir à se tirer vivant de défaite de 1945, reconstruire, recommencer en plus grand.



Eiji, né en 1906, est de la génération de mon père. Et ce qu'il raconte me donne l'impression de pénétrer à l'intérieur d'une estampe d'Hiroshige II, déambuler dans les quartiers de plaisirs … le rapport au sexe et aux jeux d'argent, à l'honneur et à la solidarité des japonais n'a rien à voir avec ce que nous ressentons en Occident sur ces sujets.



Ce récit véridique, très bien traduit, nous en donne la preuve.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Mémoires d'un yakuza

Mémoire d’un Yakuza de Junichi Saga. Un voyage à l’époque du Japon d’avant-guerre où l’on découvre la vie Eiji Ijichi, Yakuza de profession. Il nous livre, sans pudeur ou honte sur sa vie, de son enfance, de son adolescence à ses séjours en prisons. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les Yakuzas de l’époque ne sont pas ceux que l’on retrouve aujourd’hui ou à travers diverses œuvres cinématographiques. Les Yakuzas, avant la Seconde Guerre mondiale, ne sont pas les criminels que l’on se représente aujourd’hui ; ils occupent une activité marginale, mais tout en se préoccupant de leur intégrité morale. On découvre à travers son histoire, un homme qui fait un retour sur sa vie, ses actes et ses gestes pour les beaux yeux d'une femme dont il est à jamais tombé amoureux.
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Mémoires d'un yakuza

Je ferme ce livre, et je ne peux m'empêcher d'être émue. J'ai l'impression d'avoir vécu un peu aux côtés d’Ijichi Eiji dans ce Japon du siècle dernier, d'avoir traversé le pays, été dans ces différentes prisons, joué aux jeux dans ces auberges sous les bruits des obus de la guerre. Et faire partie de cette « famille » de yakuzas.



Ijichi Eiji, ce jeune garçon qui ne savait pas quoi faire de sa vie, qui a commencé comme travailleur sur les docks et qui a fini patron d'un tripot de yakuzas, est vraiment particulier : présomptueux, un peu trop direct et fier, mais aussi drôle, juste et donc extrêmement attachant.



Ces mémoires sont belles, elles racontent l'histoire d'un pays à une époque où tout était différent d'aujourd'hui. Mais c'est aussi violent, brutal, c'est décrit tel que c'était, sans honte et sans filtre. Ça rend ce récit véritablement humain. Et puis disons le, Ijichi Eiji a vécu une vie pleine de rebondissements ! On a qu'une hâte, c'est de savoir quelle sera sa prochaine aventure lorsqu'on lit ses mémoires.



C'est l'une de mes plus belles lectures de l'année. ❤️
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Mémoires d'un yakuza

L'histoire d'Ijichi Eiji débute en 1923 lorsqu'il a quinze ans. Il nous narre son parcours ; sans tabous, sans craintes de représailles étant donné qu'il ne lui reste que peu de temps. De ce fait, il fait part d'un témoignage rare au médecin Saga. Il nous plonge dans un monde de mafieux, de gang que nous ne connaissons peu, dans une société japonaise avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.



On y découvre un homme respectable et respecté, éduqué avec des valeurs et des principes. C'est différent de ce que l'on voit dans les films où le sang, les règlements de compte, les guerres affluent. Dans ce témoignage, les yakuzas sont des hommes discrets et loyaux qui s'occupent de leurs affaires.



C'est un livre que tous passionné du Japon devrait lire. C'est tellement rare de pouvoir découvrir un monde gardé secret et mystérieux sans aucune barrière. Je recommande cette lecture. Elle est prenante, intrigante et instructive. C'est un beau coup de coeur.

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Mémoires d'un yakuza

En lisant ce livre, n’espérez pas découvrir les mafias au sens classique du terme ! Ne vous attendez pas à trouver une violence débridée entre gangs, ou d’une chasse permanente avec la police ! Ici, ce qui est intéressant, ce sont plus les traditions de l’Empire japonais et la vie des petites classes, régies par un puissant code d’honneur.



Les Yakuzas, avant la seconde guerre mondiale, ne sont pas des criminels au sens classique du terme ; ils occupent une activité marginale, mais tout en se préoccupant de leur intégrité morale — envers leur chef, leur famille, le voisinage… Ce qui est le plus frappant dans cette biographie, c’est que le personnage en question est quelqu’un de tout à admit dans la société, il en respecte les mêmes codes que les citoyens normaux.



En définitive, il s’agit plus d’un livre sur les mœurs du Japon ancien que de la criminalité.

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Mémoires d'un yakuza

Saga Junichi est médecin. Un jour, il reçoit à son cabinet un patient portant sur le dos le tatouage caractéristique des Yakuzas, la pègre Japonaise. Au fil des séances, le gangster se confie sur sa vie, de l'enfance à l'âge adulte, jusqu'à la vieillesse. Il ne cachera rien de sa vie : son origine social, la guerre, ses séjours en prison, son travail, sa vie sentimental.

Contrairement à se que je pensais, il ne s'agit en rien d'un ouvrage "pour tout comprendre" du monde Yakuza. C'est plus une auto biographie, le récit d'un parcours de vie hors cadre.

Une fois la lecture achevé vous n'en saurez pas plus sur les Yakuzas et leurs fonctionnement.

Cela se lit facilement même si c'est traduit du Japonnais via l'Anglais.

Distrayant et parfois drôle. 
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Mémoires d'un yakuza

Quand le Docteur Saga reçoit Eiji Ichiri dans son cabinet, il ne sait rien de cet homme qui vient en consultation pour la première fois. Mais son auscultation lui donne quelques indices. L'homme va mourir et il le sait. Ses tatouages et l'absence de ses deux auriculaires ne laissent aucun doute sur ses activités passées. C'est bien la première fois que le médecin est en présence d'un yakuza et cela attise sa curiosité. Sentant sa fin proche, Ichiri accepte de lui faire des confidences et lui raconte comment un jeune provincial d'à peine 15 ans, débarqué à Tokyo par amour, est devenu un chef de gang reconnu et respecté.



Eiji Ichiri est de ces hommes dont le parcours atypique ne peut que susciter l'intérêt. Quelle mine d'informations sur le monde secret des yakuzas ! Le jeune Eiji commence sa carrière, dans les années 20, dans l'entreprise de charbon de son oncle où il surveille les jeux clandestins des dockers. Discret et débrouillard, il attire l'attention d'un yakuza qui le fait travailler sur un bateau qui transporte nuitamment les joueurs désireux d'éviter les contrôles de police. Mais il semble voué à un plus grand destin. Le chef d'une grande ''famille'' le repère et il entre alors de plain-pied dans le milieu, à Asakusa, le quartier des jeux et des plaisirs de l'époque. Son ascension connaît alors des hauts et des bas, il a la confiance du grand patron et de ses hommes mais c'est aussi un séducteur prêt à tout pour les femmes. Outre son expérience personnelle, c'est bien une immersion chez les yakuzas que nous propose le vieil homme. Relations compliquées entre gangs rivaux ou amis, code de l'honneur, jeux clandestins, tripots, bookmakers, joueurs professionnels, solidarité à toute épreuve, passages par la case prison, maisons closes...c'est tout un monde et une époque qu'il évoque sans détours. Les temps ont changé bien sûr mais à son époque les yakuzas ne se mêlaient que des affaires de jeux, les meurtres étaient rares, ils ne touchaient pas à la drogue. Ils étaient discrets, aimables avec les commerçants du quartier, préoccupés seulement par la bonne marche de leurs tripots.

Un livre passionnant, plein de péripéties. Une vie racontée sans honte ni pudeur par un personnage haut en couleurs auquel on s'attache malgré soi. Tout yakuza qu'il est, Eiji est un homme comme les autres, loyal envers sa famille, travailleur acharné et capable de commettre des folies pour les beaux yeux d'une femme. Un coup de cœur.
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Mémoires d'un yakuza

Pour les personnes aimant la culture japonaise, et curieuse de connaitre le monde des Yakuzas (XX e siècles)...ce livre sera est une petite pépite consacrée à la vie d'un yakuza, chef de gang : Eiji Ijichi. En phase terminale,il se confie à son médecin, peu de temps avant sa mort. Ce dernier le retranscrit par écrit pour produire ce livre.

J'ai terminé sa lecture avec beaucoup d'émotion. L'écriture est fluide nous permettant de nous promener avec lui dans les ruelles d'Asakusa.

Malgré les faits relatés, Eij se confie en toute simplicité. Le lecteur est touché par sa simplicité, et s'attache facilement.
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Mémoires d'un yakuza

J'ai commencé à lire ce livre par intrigue mais en ne m'attendant à rien de plus. Comme j'aime les mémoires ou les biographies, je nourrissais ma fin de découvrir de nouveaux vécus.



Je ne regrette absolument pas de l'avoir lu. J'ai lu ce livre d'une trêve car j'en étais fortement captivé. La vie de ce yakuza est bien intéressante. Toutes anecdotes, même si elles sont petites, sont bonnes à lire. Et on en apprend évidemment sur la vie des gangsters japonais.



J'aurais aimé être le médecin de ce yakuza pour l'écouter raconter sa propre vie.

Très bon livre !
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Mémoires d'un yakuza

Un yakuza du nom de Ijch Eiji est malade; se sachant condamné il raconte à son médecin sa vie, son parcours, san vécu.

Avec des flash-back dans le temps on le retrouve lui a 15 ans arrivant à Tokyo pour travailler avec son oncle.

À partir de la il va rencontrer le monde du jeu et y faire sa place.

Dans se monde de mafia japonaise: Famille et honneur sont de la partie.

J'ai beaucoup aimé ce livre, passionnant, instructif et agréable ou Ijch Eiji, cet homme se confie avec simplicité et sincérité.
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Mémoires d'un yakuza

Mémoires d'un Yakuza... Mais du temps jadis devrait-on rajouter...



Oui, ce temps jadis est très très important à mon sens, si un lecteur ouvre ce livre en espérant apprendre, ou découvrir le yakuza de maintenant il va en être pour ses frais..

Parce que la première date donnée est 1923...



Pitch:

Donc nous avons Eiji Ijichi, un jeune de 15 ans qui part à Tokyo travailler chez son oncle un charbonnier, et qui de fil en aiguille va rencontrer le milieu, celui du jeu, et au fur et à mesure y faire sa place... mais ça commence dans les années 20...

et je pense qu'entres les années 1920 et les années 2000 y a comme qui dirait eu de grands changements de grandes bifurcations dans ce milieu (quoi que allez savoir)...



Un livre sociologique d'une époque je dirais plutôt... Le témoignage d'une vie vécue, allant des amis, des amours des emmerdes et de ses découvertes....

Le témoignage d'une ville, des gens, des métiers, des coutumes et des règles...



Vachement intéressant de mon point de vue...



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Mémoires d'un yakuza

Ijichi Eiji est un vieil homme malade et se sachant condamné lorsqu'il revient sur sa vie et sa carrière parmi les yakuzas.

Fils de la débrouille du début du XXème siècle, il raconte ses débuts, très jeunes, comme charbonnier. Avant de commencer à travailler pour un "oyabun" du coin, un chef mafieux.



Outre l'aspect autobiographique, ce livre revient sur la société japonaise de la première moitié du XXème siècle par le prisme d'une catégorie particulière, celle des yakuzas. Mainmise sur les maisons de jeu, prostitution, alcool, etc, ceux-ci ont repris à leur compte certains codes issus du bushidô des samouraïs. Gare à celui qui trahit le groupe et son honneur.

Eiji sait de quoi il en retourne puisqu'il y a laissé un doigt... et s'en est bien sorti.



Ce livre se lit avec grand intérêt, tél un témoignage d'un Japon éloigné de notre contemporanéité. Même si les yakuzas existent toujours et ont souvent pignon sur rue. Ichiji Eiji met beaucoup de verve à raconter sa vie, n'ayant plus rien à perdre compte tenu de sa maladie incurable. Un ouvrage que je recommande à tout passionné du Japon.
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Mémoires d'un yakuza

Le roman m'a plu, tant par la forme que le fond.

Il y a un côté mille-et-une nuits, les personnages racontent leurs histoires, dans lesquelles on rencontre de nouveaux personnages qui à leur tour racontent leur vie.

A travers ces portraits on découvre un Japon d'une autre époque et différents niveaux sociaux.

Certaines choses m'ont déçue néanmoins. Le yakuza dépeint est extraordinairement gentil et pacifique. Je voulais découvrir la vie d'un yakuza, ressentir l'interdit et le danger. Je voulais en apprendre plus sur les rapports de forces entre les clans et les rites. Je suis restée sur ma faim à ce niveau là. La réalité de la vie d'un yakuza est moins trépidante que celle que l'on voit dans les films. Et j'ai la sensation que le héro ne dévoile pas tout.
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Mémoires d'un yakuza





Mémoire d'un yakuza de Junichi Saga est une retranscription de la confession à son médecin d'un mafieux japonais du XX ème siècle sur son lit de mort.

Une histoire de gangsters qui vient dissiper le mystère et les fantasmes occidentaux sur cette part du Japon. L'auteur relate donc le récit de la vie d'Ijichi Eiji, fils d'un entrepreneur nippon tombé dans le milieu yakuza dés l'adolescence. Il y apprendra le respect, la droiture, la loyauté et le sens de la famille, de sa nouvelle famille, le gang tokyoïte Dewaya.



On y découvre des yakuzas véritables piliers de la société de l'époque. Opérant selon un code d'honneur, ne recourant que très peu à la violence et ayant un véritable rôle social auprès d'une communauté citoyenne harcelé par le pouvoir impérial et ses sbires aux méthodes brutales. La frontière entre le monde criminel et les représentants d’un État autoritaire abusant généreusement de leur pouvoir est parfois bien mince. Au point qu’on ne sait plus vraiment qui sont les vrais hors la loi.

Plus qu'un parcours de vie de gangster, c'est le récit de ce Japon de la première moitié du XX ème siècle qui nous est narré. Un monde rude, froid et tiraillé entre la modernité et les traditions ancestrales, où la loyauté au gang est érigée en valeur sacrée. Eiji aura traversé le grand incendie de Tokyo de 1923 qui ravagea la région tout entière, l’occupation de la Corée puis de la Chine voisine et surtout la vie quotidienne des japonais pendant la guerre du Pacifique ainsi que le contact avec les vétérans marqués à jamais par l’horreur de la guerre.



Ce qui restera du récit pour moi, c’est avant tout la capacité d'Eiji à assumer ses actes et ses erreurs, à endurer les pires sévices d'un système répressif et sadique, parfois en dépit du bons sens. Mais aussi sa faiblesse face aux femmes. Ces femmes, qui furent à la fois un de ses grand plaisir, mais aussi la principale cause de ses souffrances. L’envoyant dans l’enfer des goêles glacées aux barreaux de bois ou l’obligeant à se mutiler pour se racheter d’une mésalliance. On se prend d'affection pour cet homme d’affaire et bandit au grand coeur à qui on pardonnerait presque tout après 100 pages à peine. Après tout, un yakuza, ce n’est rien de plus qu’un tenancier de maison de jeu ?



Un bon livre, divertissant, qui confirme qu’on peut très bien voyager à l’autre bout du monde, dans une toute autre époque en restant coincé dans sur la ligne 8 du métro parisien. L’oeuvre se lit sans difficulté aucune et ne donne que plus envie de se plonger dans la culture du pays du soleil levant. Gardons toutefois un peu de distance sur l’objectivité de l’auteur présentant un portrait peut être un peu trop lisse et flatteur de ces organisations criminelles.



Affaire à suivre lors de mes prochaines lectures et visionnages sur le sujet.



ありがとう !


Lien : https://www.senscritique.com..
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Mémoires d'un yakuza

Mémoire d'un yakuza est un excellent livre.Il permet grâce aux souvenirs de Eiji Ijichi de connaitre un peu plus le monde des yakuza. On apprend, ainsi, que la représentation qu'on en a est totalement erronée. Elle en est même à l'opposé. Les yakuza étaient appréciés dans les quartiers car ils faisaient respecter l'ordre tout en étant serviables et généreux avec les habitants. Même les yakuza entre-eux se respectaient et s'entraidaient. Dans ce livre, on apprend aussi beaucoup sur la vie des japonais au XXe siècle. De plus, le parcours d'Eiji est incroyable on découvre comment un enfant de bonne famille a pu, par la force des choses, devenir yakuza. Les souvenirs sont entrecoupés des remarques du narrateur. Le narrateur est lui aussi très intrigant et on se demande ce qui le pousse à écouter et à retranscrire cette histoire. Bref, un livre extrêmement instructif et très agréable à lire.
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Memoires de paille et de soie

Ce livre est unique et passionnant. Il est constitué de témoignages collectés par l'auteur (ou transcripteur) auprès de Japonais de conditions diverses.



Il donne un aperçu unique sur les conditions de vie de l'ère Meiji au Japon. Je trouve les témoignages criants de vérité et parfois bouleversants.



Peut-on qualifier l'exercice de littéraire? Je ne sais pas. Toujours est-il qu'avec ce livre, on a entre les mains un trésor documentaire sur la vie au Japon à une époque révolue. Un document passionnant.
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