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Citations de Justin Cronin (160)


Lore, debout au bastingage, le vit et descendu.
— Désolé, Michael ! hurla-t-elle pour se faire entendre par-dessus le gémissement des scies. Ce n’est vraiment pas le bon moment, je sais.
— Bon Dieu, Lore, qu’est-ce qui se passe ?
— Tu veux qu’il coule ? Parce que c’est ce qui se serait passé. Ce n’est pas moi qui ai laissé échapper ça. Tu devrais me remercier.
C’était plus qu’un retard, c’était une catastrophe. Tant que la coque ne serait pas étanche, ils ne pourraient pas mettre la cale en eau ; tant qu’ils n’auraient pas mis la cale en eau, ils ne pourraient pas mettre les moteurs en marche. Et le remplissage de la cale sèche, à lui seul, prendrait encore six heures.
— Pour combien de temps tu penses en avoir ? demanda-t-il.
— Découper les plaques, retirer les anciennes, mettre les nouvelles en place, les riveter, les souder… Je dirais seize heures, minimum.
Il n’y avait pas de raison de négocier ; ce n’était pas une chose qu’on pouvait faire à la va-vite. Il tourna les talons et repartit le long de la cale sèche.
— Où tu vas ? demande Lore dans son dos.
— Découper du putain d’acier.

Source : difunkychronicles.com
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— Tu m’as demandé ce matin pourquoi j’étais venue te voir dans l’Iowa, poursuivit Amy. Je ne t’ai pas dit la vérité. Ou du moins pas toute la vérité.
Peter attendit.
— Au moment du changement, on conserve une chose, un souvenir. Ce qui nous tenait le plus à cœur. De toute sa vie, juste un souvenir. Ce que je voulais garder, dit-elle en le regardant, c’était toi.

Source : difunkychronicles.com
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— Hé, j’ai quelque chose pour toi.
Il fouilla dans son sac, récupéra son penny porte-bonheur et le tendit au gamin.
— Garde le toujours, et je te promets qu’il ne pourra rien t’arriver de mal.
Tim le prit dans la paume de sa main.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? Il est tout aplati.
— Un train a roulé dessus. C’est pour ça qu’il porte bonheur.
— Où tu l’as trouvé ?
— Je ne sais plus. Mais je l’ai toujours eu. Allez, tu peux le garder, ajouta-t-il avec un mouvement de
menton vers la paume ouverte du garçon.
Un instant d’hésitation, puis Tim fourra le penny aplati dans la poche de son short. Ce n’était pas grand-chose, Danny le savait, mais ce n’était pas rien. Il y avait des moments comme celui-ci où même une petite chose pouvait aider à se sentir mieux. Par exemple, la bouteille de Popov de maman, vers laquelle elle se tournait quand elle avait ses nerfs, et les visites de M. Purvis, les soirs où Danny les entendait rire. Le rugissement du gros moteur diesel du Redbird qui revenait à la vie quand il tournait la clé le matin. Prendre la bosse à toute vitesse sur Lindler Avenue, et entendre tous les gamins crier quand ils décollaient de leur banquette. Des petites choses comme ça. Danny était content de lui, content d’avoir eu cette idée, d’avoir transmis une chose à laquelle il savait que tout le monde n’aurait pas songé, il vit du coin de l’œil le visage de l’enfant changer, comme s’il s’était illuminé. Peut-être même qu’il avait souri.
— Merci, Danny, dit le petit.

Source : difunkychronicles.com
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On était là, ensemble, la Première Nuit, quand les lumières se sont allumées, éteignant les étoiles. Et pendant toutes les années qui ont suivi, ces dizaines et ces dizaines d’années, jamais, pas une seule fois, je n’ai revu les étoiles.

Source : difunkychronicles.com
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— Tu ne m’as jamais vue, Elton. Comment peux-tu savoir de quoi j’ai l’air ?
Elton haussa les épaules, ses yeux inutiles roulant vers le haut derrière leurs paupières tombantes – comme s’il regardait Sara dans les ténèbres de son esprit.
— Ta voix, la façon dont tu me parles, dont tu parles à Michael. La façon que tu as de t’occuper de lui. On est beau quand on fait de belles choses, c’est ce que je dis toujours.
Elle s’entendit soupirer.
— Ce n’est pas l’impression que j’ai.
— Fais confiance au vieil Elton, dit-il avec un petit rire silencieux. Quelqu’un finira par t’aimer.
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— Et Sara ?
— Quoi, Sara ? fit-il, sur la défensive.
— Allez, Peter, fit Alicia, et il discerna une pointe d’exaspération dans sa voix. Je sais qu’elle a des vues sur toi. Ce n’est pas un secret. Et c’est une Première, elle aussi. Vous iriez bien ensemble. C’est ce que tout le monde pense.
— Mais qu’est-ce que tu ma racontes, à la fin ?
— Moi, je dis ça comme ça. C’est évident.
— Eh bien, pas pour moi.
Il resta un instant silencieux. C’était la première fois qu’ils se parlaient ainsi.
— Ecoute, j’aime bien Sara. C’est juste que je ne suis pas sûr d’avoir envie de me mettre avec elle.
— Mais tu voudrais le faire ? Te marier, je veux dire ?
— Un jour. Peut-être. Liss, pourquoi tu me demandes tout ça ?
Il se retourna à nouveau vers elle. Elle scrutait la vallée à travers son viseur, parcourant lentement la ligne d’horizon avec le canon de son fusil.
— Liss ?
— Chut. Il y a quelque chose qui bouge.

Source : difunkychronicles.com
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Ç'aurait été bon de mourir désormais.
Mme Wood le savait. Et pas seulement pour elle, pour Anthony aussi. Et quand il pensait à ça, pendant une seconde, il redevenait Anthony. C'était bon de mourir. Ça avait quelque chose de léger, de lâcher prise, comme l'amour.
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On les appelait les " groggys ". Mais de leur vivant, ils avaient été bien des choses.
Ils venaient de tous les coins du continent, de tous les Etats et de toutes les villes. De Seattle, dans l'état de Washington. D'Albuquerque, au Nouveau-Mexique. De Mobile, dans l'Alabama. Des marécages chimiques toxiques de La Nouvelle-Orléans, des plaines venteuses de Kansas City, des canyons glacés de Chicago. Ensemble ils composaient un rêve de statisticien, un parfait échantillon représentatif des habitants du Grand Empire d'Amérique du Nord. Ils étaient issus de fermes et de petites villes, de banlieues anonymes et de métropoles tentaculaires. Ils avaient habité des caravanes, des maisons, des appartements, des demeures avec vue sur la mer. Autant d'individus différents, de toutes les couleurs et toutes les confessions, qui avaient espéré, haï, aimé, souffert, chanté et pleuré. Qui avaient connu le deuil. S'étaient entourés d'objets, de confort. Avaient conduit des automobiles. Promené des chiens, poussé des enfants sur des balançoires et fait la queue de supermarchés. Dit des bêtises. Gardé des secrets, entretenu des rancunes, soufflé sur les braises du regret. Qui avaient adoré divers dieux, ou aucun. Eté réveillé la nuit par le tambourinement de la pluie. Avaient présenté des excuses. Assisté à des cérémonies. Raconté leurs histoires à des psychologues, des prêtres, des amants et des étrangers rencontrés dans des bars. Qui avaient, aux moments les plus inattendus, connu des sursauts de joie tellement intenses, tellement indépendants des évènements qu'ils semblaient venir d'en haut. Qui avaient voulu être connus, et l'avaient presque été.
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Toutes les journées depuis notre naissance nous poussaient vers une heure unique, songea Alicia. Ce qu'on prenait pour un labyrinthe de choix, tous les possibles qui s'offraient à nous notre vie durant n'étaient, en réalité, qu'une série d'étapes que l'on suivait le long d'une route, et quand on arrivait à destination et que l'on regardait en arrière, un seul et unique chemin - celui qui nous était destiné - était visible.
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Rachel à Carter:
[...] Tellement incroyablement triste. Comme un grand océan noir, on est là, on flotte dedans, on dérive, pas de terre nulle part, rien à vouloir ou à espérer. Juste soi, et l'eau, et l'obscurité, et on sait que ce sera toujours comme ça, pour toujours et a jamais.
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Un temps infini, un temps sans fin. Son existence était un cauchemar dont il n arrivait pas à emerger. Des pensées flottaient, pareilles à des grains de poussières scintillantes, fusant de tous les endroits ou se portait son regard.
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Elle n arrivait pas pleurer. Elle se demanda pourquoi, et puis elle compris: elle avait deja versé les dernières larles de sa vie, elle n en avait plus.
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La turbulence de ses rêves agités faisait encore rage en elle.
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on ne peut pas savoir à l'avance. Je ne vous ai jamais demandé en quoi vous croyez, Peter, et je ne vais pas le faire. A chacun d'en decider par lui même.
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Le fleuve, pensait Amy. Le grand fleuve tumultueux du passé.
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- (...) Un jour, quelqu'un voudra savoir ce qui s'est passé ici, à cet endroit.
- C'est ce que tu crois ?
- Peter, je le sais.
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Le monde lui réservait un rôle qu'il ne comprenait pas.
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Elle se mit à planer sur le plus doux des nuages.
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Elle était comme une porte qui se serait ouverte sur le grand inconnu de l'au-delà , un portail sur l'infini noirceur du non-être. Il avait été anéanti, broyé, les vents de l'éternité avaient soufflé à travers lui, le laissant battu comme un tapis, nettoyé.
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On les appelait les « suspens». C'était des viruls endormis, dont le processus métabolique était suspendu et qui survivaient dans un état d'hibernation prolongée. Dans cet état, ils pouvaient subsister pendant des années, voire des dizaines d'années, et préféraient, pour une raison inconnue – peut-être leur proximité biologique avec les chauves-souris, un souvenir enfui de leur espèce –, se suspendre la tête en bas à n'importe quelle aspérité, les bras sagement croisés sur la poitrine, comme des momies dans leur sarcophage.
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