Citations de K. L. Slater (141)
L’espace d’une seconde ou deux, l’absence de David remplit la pièce comme un brouillard impénétrable.
— Nous, on ne reçoit jamais de fessée, déclare Noah d’un ton solennel, brisant le maléfice. Parce qu’on n’est jamais vilains.
Ben fait mine de s’étrangler avec son café.
— Ah bon ? Et la semaine dernière, alors, quand tu n’as pas recouvert le sol de papier journal alors que je te l’avais demandé des centaines de fois, et que le tapis de ta chambre s’est retrouvé éclaboussé de peinture ?
— C’était un accident artistique, proteste Noah en prenant un air blessé.
J'ouvris mon bouquin (…). Le personnage féminin n'était vraiment pas très futé, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle soupçonnait son fiancé de la tromper avec sa meilleure amie; l'intrigue simpliste, décrivait son projet de les tuer tous les deux.
Si seulement la vie était aussi facile.
Je voulais prendre soin de ma fille, et de moi-même. Regagner un peu de l'amour-propre que j'avais perdu progressivement au fil des deux dernières années, comme du vernis à ongles bon marché qui s'écaille.
Pourquoi les gens oublient-ils facilement les indispositions physiques dont on a souffert, alors que les troubles psychologiques passagers vous collent à la peau jusqu’à la fin de votre vie ?
Tout le monde se rappelle votre « période difficile », qui plus est en Technicolor, et la tête de la bête immonde resurgit périodiquement pour vous rappeler que même les êtres les plus proches et les plus chers seront toujours en état d’alerte rouge au moindre signe de rechute.
En un sens, un mariage qui résiste au temps, c’est comme embarquer pour un long voyage. Il arrive un moment où l’on s’aperçoit qu’il n’est plus vraiment fait pour soi. Pourtant, chaque fois que l’occasion de changer de cap se présente, on reste où on est, parce que c’est plus facile. Et l’on finit par arpenter le même vieux chemin tout en regardant les autres vivre autour de soi.
Une idée me vient alors, une sorte de révélation, si vous préférez : cette femme, c'est comme un cancer dans notre existence. Elle en a pris possession, on l'a autorisée à s'y déployer, et maintenant nous avons un vrai problème.
Son rire est tout sauf discret et son humour un peu rude, typique du nord-est de l’Angleterre, suffisent à eux seuls à agacer tout bibliothécaire : ne sommes-nous pas réputés pour notre amour de la tranquillité et des chuchotements ?
Tu sais ce qu'on dit... Se méfier de l'eau qui dort.
Parfois, il m'arrive de regarder autour de moi et de penser que rien n'a changé depuis ce jour, seize ans auparavant.
Il y a sûrement des gens qui trouvent ça pathétique ; les redresseurs de torts qui répètent inlassablement : " Il est temps de tourner la page".
J'ai dû entendre cette phrase un millier de fois, toujours prononcée par des personnes bien intentionnées qui n'ont jamais eu à tourner une page de leur vie.
Je n'oublierais jamais la sensation que l'on ressent quand on est accusé à tord. Le besoin désespéré de prouver son innocence sans pouvoir le faire. C'es d'autant plus difficile que plus on est furieux, plus on a l'air coupable.
Vous ressemblez à une eau calme, avec un courant puissant sous sa surface, capable d’entraîner une personne vers le fond.
[...] elle possédait ces yeux à rayons X dont sont dotées toutes les mères.
Mon problème, voyez-vous, c'est que je suis obsédée par la nourriture. J'ai besoin de manger, de remplir les brèches du néant en moi, les trous qui me criblent comme un gruyère. La seule chose que je peux maîtriser, c'est ce qui survient après que j'ai tout mangé.
Les livres m'aidaient à aller bien et aujourd'hui je me sens mieux quand ils m'entourent.
Qui a tué le rouge-gorge ?
Moi, dit le moineau,
Avec mon arc et ma flèche,
J'ai tué le rouge-gorge.
Maintenant, je ressemble plus à un félin gracieux qu’à un petit cochon.
« Qui a tué le rouge-gorge ?
Moi, dit le moineau,
Avec mon arc et ma flèche,
J’ai tué le rouge-gorge. »
Je charge les retours sur un chariot que je pousse jusqu'au mur du fond : ici, les romans policiers ont un succès fou.
Nos adhérents apprécient l'expérience addictive d'une intrigue bien ficelée. Ils semblent fascinés par les histoires terrifiantes ou les actes atroces qui pourraient éventuellement survenir dans leurs vies ordinaires. Mais bien sûr, c'est parce qu'ils sont effrayés tout en se sachant bien à l'abri ; ils peuvent refermer le livre à n'importe quel moment et garder le contrôle de leurs émotions.
En un sens, un mariage qui résiste au temps, c'est comme embarquer pour un long voyage. Il arrive un moment où l'on s'aperçoit qu'il n'est plus vraiment fait pour soi. Pourtant, chaque fois que l'occasion de changer de cap se présente, on reste où on est, parce que c'est plus facile. Et l'on finit par arpenter le même vieux chemin tout en regardant les autres vivre autour de soi.
Et puis un jour, on cesse de regarder, et voilà, on est arrivés.
Les gens apprécient qu’on se souvienne d’eux. Quel que soit son âge, chacun aime se croire suffisamment intéressant pour qu’on l’appelle par son prénom ou qu’on retienne la date de son anniversaire et pense à demander comment s’est déroulée la fête.