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Citations de Kae Tempest (188)


Ecoute les oiseaux.
Fais un feu dans un coin tranquille.
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La solitude est aussi salutaire.
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C'est quand on doit tirer un trait sur une chose qu'on prend conscience de son importance.
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Les tendances de l'époque nous sont martelées avec une férocité telle qu'elles affleurent spontanément dans nos actes.
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Je vois le lecteur comme une porte qui s'ouvre pour laisser entrer le sens.
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Toute son enfance est passé en un éclair
Lorsqu'elle s'est réveillée sur le dos dans une clairière.
Maintenant il est temps d'être moi

Combien de toi vas-tu porter,
Pleurant, voulant à tout prix se marier ?
Combien de toi vas-tu pondre à la chaîne ?
Éteins la lumière pour la nuit.
Elle s’est consumée mais ça va aller.
Elle se lève.
Enfant de son temps.

Matin rouge.
Sang sur les pointes des ronces,
Et sur l’auvent s’écoule
Tout notre mépris. Nous sommes nés en des
Jours qui te gaveront de porno et d’ennui
Petits visages gris défilant en escadron au son de chants de guerre
Écrits par des monstres cyniques,
Le dernier tube qui cimente la routine.
Vends-nous le fichier.
Et tue tous nos rêves.

Elle s’élève.
Elle verra à travers les déguisements.
Ils enfoncent des poignards dans ses cuisses.
T'as vu le gonflement de son iris ?
Elle survit.
Elle courra jusqu’à ce que les villes soient vaincues.
Et que tous les enfants soient de nouveaux des dieux.

- Etreins toi
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Tu conduisais, mes jambes étaient posées sur tes cuisses.
Je roulais tes cigarettes tandis que tu passais ta main sur mes chevilles,
et tu as pris la plante de mon pied
pour m’embrasser entre les orteils avec ta langue
et j’ai rigolé comme si j’étais une jolie fille.

Et pendant que tu suçais mes doigts de pied et conduisais la voiture,
Je me suis défiée de fixer un côté de ton visage.

Dans d’autres voitures, sur d’autres routes, dans d’autres villes,
je suis sûre que d’autres amants se regardaient du coin de l’œil,
souriant comme des crétins, enfonçant leurs cuisses dans leurs sièges,
mais aucun n’avait le sang figé,
la chute, le kif et la sensation de vide que j'avais, là.
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Tu baîlles. Je regarde ton menton obéir à ta bouche
à travers mes paupières pas encore sûre d’être réveillée.
Des petits plis papotent doucement sur ton visage.
La chaleur que tu dégages va réchauffer cette maison.

Je te regarde revenir de là où tu as été.
Ça te colle à la peau. Tes épaules nues rayonnent,
reflètent l’aube, la retiennent et la ralentissent.
Tes sourcils jouent tes rêves scène par scène.

Tu t’enfouis puis émerges riant, m’écrases,
affamée, ta bouche-baiser veut être nourrie.
Lente et douce, tu t’étales sur moi
tes lèvres guident les miennes comme des aiguilles du fil.

Parfois je t’aperçois et je suis stupéfaite :
le t’ai vue mais ne t’ai pas regardée depuis des jours.


- En me réveillant ce matin avec toi
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Au début elle était inquiète, bien sûr.
Traînait sa carrure comme des chaînes.
Était-ce réel ou magie ?
Elle se regardait dans les vitres des voitures.
Elle entendait les conducteurs l’appeler chérie.

Elle s'est jetée dans les rituels.
A tenu la caisse pour lit et victuailles.
A travaillé comme si elle était née pour travailler
Et bientôt elle a senti, comme on le sent tous :
Que si c’est arrivé, alors c’est pour de vrai.

À quoi sert un corps en des temps comme ceux-ci
C’est à toi de le deviner ou de le savoir.
Son corps, un rite nouveau et ancien
Elle sentait son désir enfler.
Mais ne pouvait concilier ses désirs
Avec ce qu’elle se savait être.
Elle se laissait toucher
Mais pas pour le plaisir. Juste comme ça.

Nouvelle chair pour l’ancienne,
Elle a appris à connaître ses limites, à contrôler
Ses plus profondes agitations.
Chercher la richesse pour se remonter.
Elle refusait de se sentir coincée.
S’en sortir suffit à certains
Mais elle cherchait meilleure fortune.

Assise dans les meilleurs bars à vin
Sirotant un verre scintillant
Elle se souvient des temps anciens
Lorsqu'elle était jeune, un garçon qui grimpait
Sur les filles pour les sentir se frotter.
Et comment elle a lutté pour
Dominer. Ces jours-là, divins.
Tout dur et cru, et couvert de crasse.

Ces jours sont en elle, hurlant encore,
Oui elle est calme et humble maintenant,
Mais cette musique obscure, sauvage et stridente
Retentit encore dès que la nuit tombe.

Ces jours la suivent encore
Titubent lubriques dans les rues
Grognant sur elle, gagnant du terrain,
Tandis qu’elle ouvre les bonbons chics et roses
Offerts par des prétendants qui méprennent ses charmes
Pour quelque chose d’étrange qu’ils voudraient pour eux.
Ces simplets qui pensent partager
Un pas que personne n’a jamais dansé.

Son corps pique, elle serre les dents,
Combien de nous devons-nous être ?
Elle sait qu’elle est pleine de quelque chose
De nouveau ignoble libre et profond.

Le garçon en elle est fort parfois
Et réclame une fille à toucher
La fille en elle est pleine de rage
Et désire intensément les choses qu’elle hait tant.

Elle doit valoir mieux que sexe et corps ?
Le sexe et son corps c’est tout ce qu’elle a.
Comme toute âpre leçon, apprends-la doucement.
Âpre, jusqu’à ce qu’elle ne le soit pas.

- La femme Tirésias
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Le langage vit quand tu le parles. Fais-le entendre.
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La poésie tremble isolée, saisie seulement pour être dépecée.
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Ceux qui viendront après nous
Traquerons des traces de pas sur les plaines
Et assembleront des fragments de nos habitudes
Trouvées sur internet

Un smartphone fossilisé préservé derrière une vitre
Pourque les nouveaux jeunes passent devant une sorties scolaires,
En baillant.


- En suivant les dinosaures
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Graham Chapel avait embrassé la carrière d'avocat. Farouchement convaincu que la bonté est une qualité innée, il fit sienne la théorie selon laquelle l'homme dévie du droit chemin poussé par l'empreinte qu'ont laissée en lui les maltraitances subies dans l'enfance, et ce en dépit des horreurs dont il fut témoin. L'intolérable violence des origines engendrait l'intolérable violence à l'œuvre d'art.
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Ce qui distingue un artiste de celui qui rêve d’en être un, c’est l’œuvre achevée.
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La musique et la littérature me plongent directement dans l’expérience d’une autre personne et m’arrachent à la mienne.
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L’empathie, c’est se souvenir que chacun a une histoire. Une multiplicité d’histoires. Et se souvenir aussi de laisser assez de place aux autres pour qu’ils puissent raconter leur histoire avant de raconter la sienne.
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Leon n'avait jamais considéré la vie sous cet angle. Moche ou sublime, souvent les deux à la fois, oui - médiocre, jamais. Chaque phénomène, même le plus infime, doit être contemplé, soupesé, savouré, et on doit toujours se battre, soit pour, soit contre.
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"Celui dont le désir se détourne des choses extérieures parvient au siège de l'âme. S'il ne trouve pas l'âme, l'horreur du vide s'emparera de lui et la peur le poussera à coups de fouet encore et encore dans une quête désespérée des choses creuses de ce monde auquel il aspirera aveuglément. Il deviendra le bouffon de son désir sans fin, s'éloignera de son âme et la perdra pour ne jamais la retrouver. Il courra après toutes les choses , il les tirera toutes vers lui mais ne trouvera pas son âme car il ne la trouverait qu'en lui." Jung, le livre rouge. extrait.
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" Une apathie permissive, récréative, qui trouve sa récompense dans une hébétude de plus en plus profonde. Une apathie qui consiste à quitter son corps, à quitter son esprit et, dans la foulée, quitter la pièce en déclarant :" la vie continue", "c'est comme çà", " Tu vas pas en mourir", "Faut s'accrocher", "Faut s'activer". S'activer, toujours s'activer, dans un état de dissociation constante, légère ou sévère. Boulimie d'écrans. Boulimie d'alcool.Boulimie de bouffe. Néant. "
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""Le fossé qui nous sépare de nus-mêmes s'est creusé.La comédie exigée de nous est devenue réalité et nous nous sommes noyés dans ses bouffonneries. Quelle autre stratégie pour mener sa barque au milieu des paramètres de l'existence? A part empiler des jetons pour prouver qu'on est digne d’intérêt. A part croire en cette mascarade.
Idem pour le fossé qui nous sépare des autres."
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