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Citations de Kalou Rinpoché (26)


Médite la nature non née de l’esprit :
Comme l’espace sans centre ni périphérie ;
Comme soleil et lune, lumineux et clair ;
Comme la montagne, immuable et imperturbable,
Comme l’océan, profond et insondable.
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Façon de pratiquer mahâmudrâ : Gampopa dit : "l'eau sans agitation est limpide, l'esprit sans contrainte est heureux". Comme l'exprime cette citation, laissons l'esprit sans contrainte, détendu, sans le forcer aucunement, complètement relâché, et il viendra alors naturellement en un état de bien-être.
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Dans l'esprit de nos contemporains, la façon la plus courante de traiter avec les émotions – tant sur un plan ordinaire que thérapeutique – est de croire que plus on exprime une émotion, plus on s'en libère. Si nous sommes coléreux, plus nous exprimons notre colère et plus nous croyons avoir habilement négocié avec cette colère. Pour finir, le réservoir émotionnel est censé tomber en panne sèche.

Certains, qui ont des problèmes de désir ou d'attachement, s'imaginent que réaliser ses désirs est le meilleur moyen de s'en affranchir. Pour quelqu'un qui n'a aucune idée des enseignements du Dharma, peut-être est-ce en effet la seule solution ; mais du point de vue du Dharma, c'est là une manière vraiment stupide de se conduire, car plus nous exprimons d'émotions, plus il y a d'émotions à exprimer. Plus nous exprimons une émotion particulière, et plus nous renforçons sa tendance à apparaître.


En s'abandonnant à l'émotion quand elle survient, nous l'amplifions, nous l'embellissons, la développons plutôt que nous ne l'épuisons. Le fait même que les émotions soient vacuité signifie qu'elles sont intarissables. Si l'esprit était quelque chose de solide, tangible, réel, il en découlerait que les émotions le seraient également, que nous pourrions les laisser s'extérioriser jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Mais l'esprit est par essence vide, et les émotions qui en surgissent le sont également et n'ont donc pas de limite. Elles peuvent être prolongées et développées autant que nous choisissons de le faire, car il n'y a pas de moyen d'épuiser cette émotivité. L'important est de percer à jour la nature de l'esprit afin de comprendre celle de l'émotion, plutôt que de considérer seulement son aspect superficiel.
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Gampopa dit : "l'eau sans agitation est limpide, l'esprit sans contrainte est heureux". Comme l'exprime cette citation, laissons l'esprit sans contrainte, détendu, sans le forcer aucunement, complètement relâché, et il viendra alors naturellement en un état de bien-être. En effet, si l'esprit n'est pas contraint, il est naturellement paisible et limpide... Dans cet état, l'esprit ne se pose pas sur quelque point de repère extérieur ou intérieur, il reste dégagé de toute fixation, sans être contrôlé. Il n'y a pas non plus d'évaluation de l'esprit comme étant vide, lucide ou de quelque manière que ce soit : ni même d'observation, car regarder l'esprit, fut-ce sa vacuité, sa lucidité ou quelque notion que ce soit, serait encore une vision dualiste qui prendrait l'esprit, la vacuité ou la lucidité (autoconnaissance) pour références. Mais il ne s'agit pas non plus de ne pas voir, car il ne faut pas que s'interrompe le cours de l'attention vigilante, de la lucidité. Il est donc nécessaire de garder une vision claire. C'est comme un endroit où la lumière est allumée : voir clairement n'exige aucun effort spécial : la clarté est naturellement présente. L'esprit reste ainsi sans s'engourdir ni sombrer en une sorte d'opacité obscure. L'esprit reste translucide, en un état de transparence lucide et dégagé. Le ciel est naturellement clair et ouvert : de même l'esprit, pour autant qu'il soit laissé "tel quel" en son état naturel... Laissant ainsi l'esprit dans un état de présence totale : sans l'orienter vers le passé ou le futur, sans ressasser le passer, ni aller au-devant de l'"à-venir" ; sans penser "j'ai fait ceci ou cela, je ferai ceci ou cela" ; laissant l'esprit juste vigilant, "tout simplement", sans le contraindre, sans rien y changer, en l'"instanéité présente" encore nommée "présence d'instantanéité" - "datar gui chépa" -, nous méditons. Si l'esprit reste vraiment ainsi, "tel qu'il vient de lui-même, tel qu'il est en lui-même" c'est ce qu'on appelle "rangbap" - c'est ainsi qu'on nomme "l'esprit ordinaire" - ou encore l'esprit d'immédiateté - "datar gui chépa". Réalisé, c'est l'esprit de mahâmudrâ".
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Dans la méditation comme l’espace,
nuages et brumes sont ses agréments ;
reste en leur étendue sans centre ni périphérie.
Dans la méditation comme le soleil et la lune,
étoiles et planètes sont ses ornements ;
reste en leur espace lumineux et clair.
Dans la méditation comme une montagne
plantes et fleurs sont ses parures ;
reste en leur sphère immuable et imperturbable.
Dans la méditation comme l’océan,
vagues et remous sont ses mouvements ;
reste en leur sphère profonde et insondable.
Dans la méditation de la nature non née de l’esprit,
pensées et imagination sont ses manifestations ;
reste en leur immensité vaste et lucide.
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Je suis heureuse de méditer comme l’espace,
mais déconcertée par les nuages et la brume qui y apparaissent ;
Je suis heureuse de méditer comme soleil et lune,
mais déconcertée par les étoiles et planètes qui s’élèvent avec eux ;
Je suis heureuse de méditer comme l’océan,
mais déconcertée par les vagues et les remous qui s’y forment,
Je suis heureuse de méditer comme la montagne,
mais déconcertée par les plantes et les fleurs qui poussent,
Je suis heureuse de méditer la nature non née de l’esprit,
mais déconcertée par les pensés et l’imagination qui en émergent ;
Maître, veuillez m’instruire sur celles-ci.
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En elle-même, la pratique de Mahâmudrâ est extrêmement simple et facile,
il n’y a pas de visualisations ni d’exercices compliqués,
il n’y a rien à faire,
il suffit seulement de laisser l’esprit en son état naturel, tel qu’il est,
comme il vient,sans artifice ;
c’est extrêmement simple ».

Dans la tradition du Mahâmudrâ, il est dit que Mahâ­mudrâ est :
– trop proche pour être reconnu,
– trop profond pour être saisi,
– trop simple pour être cru,
– trop merveilleux pour être compris par l’intellect.
Tels sont les quatre obstacles qui empêchent de reconnaître Mahâmudrâ.
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l y a quatre facteurs déterminants pour renaître en Sukhavati

– le premier est de se représenter clairement la présence de Sukhavati, d’ Amitabha et de Tchenrezi, de développer intensément le sentiment de la présence réelle, leur magnificence et leur domaine où toutes les apparences sont brillantes et lumineuses comme si elles étaient faites de joyaux.

– le deuxième est notre pratique du dévoilement-développement, la purification des voiles de l’esprit et le double développement de bienfait et d’intelligence immédiate.

– le troisième est cette motivation altruiste de bodhicitta, l’esprit d’éveil.

– fondé sur bodhicitta, le quatrième facteur est l’aspiration qui provient de souhaits puissants et sincères pour renaître en Sukhavati.

De ces quatre facteurs c’est l’aspiration qui est le plus important et le plus déterminant.
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Le Bouddha Sakyamuni, dans sa connaissance supérieure, a enseigné les six classes d’êtres et leurs souffrances spécifiques.

Dans les états infernaux, sévissent les affres du chaud et du froid ; pour les esprits avides, celles de la faim et de la soif ; dans la condition animale, les souffrances issues de l’opacité mentale et de l’asservissement. Chez les hommes, dominent celles de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Les dieux jaloux souffrent de leurs querelles, et tous les dieux de devoir transmigrer et redescendre dans les existences inférieures.

Tous les êtres du samsâra méritent notre amour et notre compassion. Une bonne compréhension étend leur rayonnement à tous, sans distinction, alors qu’une compréhension partielle le limiterait à ceux que touche la misère. En effet, nous éprouvons facilement de la compassion pour un pauvre, mais pensons que les riches, les puissants, les personnes apparemment heureuses n’ont pas à être objets de compassion.

Une juste compassion se dirige vers tous les êtres, sans oublier les riches et les puissants. Ils ont été, comme tous les êtres, nos mères et nos pères lors des vies passées, et chacun a ses peines. Leur situation présente, leur richesse ou leur puissance résultent d’un karma positif antérieur, mais ils n’en sont pas moins marqué par un fort sens de l’ego et par de nombreuses passions. (p. 193)
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Une fois parmi d’autres, Kalou Rimpotché était parti en retraite, sans emporter de nourriture et sans annoncer à ses parents ni à quiconque où il se rendait. Seules deux ou trois personnes avaient vu la direction qu’il prenait. Sa mère était extrêmement inquiète. Elle aurait voulu qu’il fasse ses retraites chez eux ou au moins dans un monastère. Mais non, il partait dans les endroits inhabités sans dire où il allait et sans prendre de provisions ! N’allait-il pas mourir ? L’attente était trop lourde ; la pauvre mère ne put tenir en place. Se chargeant de nourriture, elle partit à la recherche de son fils. Interrogeant les uns et les autres, elle réussit à se faire une idée du lieu où il pouvait méditer. Elle marcha longtemps dans la montagne jusqu’à ce que tout sentier s’interrompe et qu’elle ne sache plus où diriger ses pas. Elle se sentit perdue. Que fallait-il faire ? Continuer à gravir une pente incertaine, ou redescendre vers la vallée ? Quelle chance lui restait-il de retrouver son fils ? Elle se mit à pleurer.
Plus haut qu’elle, lui apparut alors au pied d’un rocher qu’elle ne pouvait atteindre, un petit animal comme elle n’en avait jamais vu, une sorte de biche, mais guère plus grande qu’un chien. Elle fut étonnée de le voir, ne comprenant pas comment il pouvait d’un coup se trouver là. Elle n’en tira d’abord pas de conclusion, mais pensa qu’il valait mieux maintenant rentrer à la maison, qu’il ne restait aucune chance de retrouver son fils. L’animal partit alors d’un bond. Trouvant ceci décidément bien étrange, elle revint sur sa décision et décida de le suivre. Elle ne le voyait plus désormais, mais se fiait aux traces qu’il laissait dans la neige. Celles-ci la conduisirent très haut dans la montagne jusqu’à ce qu’elle aperçoive une fumée. À partir de cet instant, l’animal disparut complètement, ne laissant plus aucune trace. Lorsqu’elle vit le signe de vie, la mère éprouva une joie immense en pensant qu’il témoignait de la présence de son fils.
Elle appela de toutes ses forces à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’enfin Kalou Rimpotché apparaisse à l’entrée d’une grotte et l’aperçoive. Elle se hâta de gagner ce lieu si ardemment cherché. Au bonheur de retrouver son fils se mêlait le chagrin de constater qu’il n’avait rien à manger, pas même de thé pour boire. Pour boisson, il utilisait une plante de la région dont les larges feuilles rendaient un jus rouge. En dehors de cela il ne semblait consommer aucune nourriture.
La mère en fut si effrayée que, serrant son fils dans ses bras, elle se remit à pleurer et le supplia de ne pas demeurer dans ce lieu si hostile qu’il finirait par y mourir. Il devait absolument redescendre. Kalou Rimpoché ne l’écouta pas ; il lui assura qu’il ne mourrait pas, qu’il demeurait dans l’absorption méditative et qu’il était inutile qu’elle s’inquiète.
– Reviens à la maison avec moi juste pour quelques jours ; insista-t-elle ; nous chargerons des chevaux et nous te donnerons de la nourriture et tout le nécessaire ; après quoi, si tu veux, tu pourras retourner en retraite. Mais ne reste pas ici dans untel dénuement !
– Il est inutile que je retourne à la maison, reprit l’ermite. Je n’ai même pas besoin de la nourriture que tu as apportée. Tu peux la reprendre avec toi.
– Je t’en prie, garde au moins cette nourriture.
– Entendu je la garde. Mais ce ne sera pas pour mon seul usage, reprit en souriant Kalou Rimpotché. J’ai beaucoup de petites compagnes ici : ce sont des fourmis. Nous allons tout partager. Quand tu rentreras au village, cependant ne dis rien de tout ceci à personne. Si tu en parlais cela créerait des obstacles à ma retraite ; les gens voudraient me faire parvenir de la nourriture, ce qui entraînerait des perturbations. Tu peux le dire à mon père, mais à personne d’autre.
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Il suffit simplement de laisser son esprit en son état naturel, tel qu'il est, comme il vient, sans artifice ; c'est extrêmement simple. Dans la tradition du "Mahâmudrâ reliquaire", il est dit que mahâmudrâ est : trop proche pour être reconnu ; trop profond pour être saisi ; trop simple pour être cru ; trop merveilleux pour être saisi par l'intelligence. Tels sont les quatre obstacles qui empêchent de reconnaître mahâmudrâ.
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Guérir tout malade du corps ou de l’esprit, pourvoir en amis, famille et foyer ceux qui en sont privés et les guider vers l’ Éveil.
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Il n’y a rien à gagner, rien à trouver qui ne soit déjà là. La vérité est si simple, l’Etat-de-Bouddha est si simple, bodhicitta est si simple. La vérité est là, ici même, dans cette pièce. La vérité est en vous. Le silence, shunyata (la vacuité) est en vous. Vous êtes le silence, vous êtes la vérité, vous êtes Bouddha. C’est là, c’est là, en ce moment si simple et si proche. Et pourtant nous, nous le rendons si loin quand c’est si proche, si compliqué quand c’est si simple. Savez-vous ce que c’est qu’être tout prêt, qu’être à côté de la route et de votre automobile, mais avoir perdu votre chemin ? Vous êtes Bouddha. Alors pourquoi ne le sentez-vous pas, ne le savez-vous pas ? Parce que le voile est là, l’attachement aux apparences, la croyance que vous n’êtes pas Bouddha, que vous êtes une individualité, un ego.
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Les mantras constituent un aspect du langage dont la création demande des capacités particulières. Un être ordinaire ne possède aucunement la faculté de créer un mantra. Prenons quelqu’un ayant atteint un niveau bien supérieur à la commune humanité : la première terre de bodhisattva. Celui-ci possède douze pouvoirs centuples : la capacité de connaître les évènements de cent vies passées et de cent vies à venir, de se rendre dans cent champs purs simultanément, d’écouter simultanément l’enseignement de cent bouddhas, de demeurer en même temps dans cent états méditatifs, etc. Pourtant même un tel être ne peut créer un mantra.
Au fur et à mesure que le bodhisattva franchit l’échelle des terres, la puissance des douze pouvoirs est multipliée par dix. Arrivé à la septième terre, il devient par ailleurs totalement libre du voile des émotions conflictuelles. Cependant la faculté de composer un mantra lui est toujours déniée.
A la huitième terre, une nouvelle étape se produit dans la progression du bodhisattva qui confère à son esprit dix maîtrises : sur la durée de vie, sur les états d’absorption méditative, etc. et notamment sur le sens des mots, si bien qu’à partir de ce niveau, la composition des mantras devient possible.
Enfin, à la fin de la dixième terre, grâce à la « méditation semblable au vajra », le bodhisattva atteint la réalisation ultime, l’état de bouddha. Un bouddha possédant l’omniscience, il a, par définition, la faculté de créer toutes les catégories de mantras.
Ce n’est qu’au niveau des trois dernières terres de bodhisattva, les « trois terres pures », et de l’état de bouddha que la vision de tous les éléments qui composent le samsara et le nirvana est suffisamment vaste pour que les implications des sons et des mots soient parfaitement comprises, ce qui autorise l’énonciation d’un mantra.
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Toute chose, tout phénomène peut ainsi être envisagé à deux niveaux de réalité ou de vérité : celui de la réalité relative et celui de la réalité ultime. Ces deux réalités correspondent à deux points de vue, deux visions de la réalité : la vérité ou réalité relative est relativement ou conventionnellement vraie et réelle, mais, finalement, elle est illusoire ; la vérité ou réalité ultime est définitivement vraie ou réelle, étant l’expérience authentique au-delà de toutes les illusions.
Toutes les perceptions du samsâra sont des expériences de la réalité relative ; le nirvâna, qui est l’au-delà des illusions et des souffrances du samsâra, est le niveau de la réalité ultime.
Ainsi, par exemple, les expériences d’un être dans un état infernal sont réelles d’un point de vue relatif, alors que d’un point de vue ultime, elles sont illusoires. Cela signifie qu’un être qui se trouve dans un état infernal y souffre réellement : dendon point de vue, ses expériences et sa souffrance sont bien réelles et infernales. Mais du point de vue ultime, l’enfer n’existe pas, il est uniquement une projection, une production de l’esprit conditionné, dont la nature est essentiellement vide.
Les souffrances viennent de l’illusion consistant à ne pas reconnaître la vacuité des phénomènes, qui nous fait leir attribuer une réalité qu’ils n’ont pas ; cette saisie nois assujettit à des expériences douloureuses.
Cette situation se comprend mieux par un exemple, celui du rêve : le rêveur qui est soumis à un cauchemar souffre. Pour lui, ce cauchemar est vrai, c’est même la seule réalité qu’il connaisse. Pourtant, ce rêve n’est pas une réalité tangible, il n’est pas véritablement réel, il n’a pas de réalité hors des conditionnements propres à l’esprit du rêveur, hors de son karma personnel de rêveur. D’un point de vue ultime, c’est donc une illusion. L’illusion du rêveur est de ne pas reconnaître la nature de ses expériences. Ignorant leur nature, il prend ses propres productions — les projections de son esprit — pour une réalité autonome ; s’illusionnant, il est effrayé par ses propres projections et se créé lui-même sa propre souffrance. L’illusion est de prendre réel ce qui ne l’est pas vraiment. Bouddha Shâkyamuni a enseigné que tout les états du samsâra, tous les phénomènes de nos expériences d’une façon générale, sont des apparences illusoires qui ne peuvent être considérées ni comme vraiment réelles ni non plus comme complètement illusoires. Il a illustré cette double nature en prenant l’exemple de la lune apparaissant sur un plan d’eau :

La nature de tout phénomène, de toute apparence,
Est semblable au reflet de la lune sur l’eau.

La lune reflétée par le plan d’eau est réelle dans la mesure où elle y est visible ; mais sa réalité n’est qu’apparente, relative et illusoire car la lune sur l’eau n’est qu’un reflet ; elle n’est ni vraiment réelle, ni complètement illusoire.
Dans cette perspective, on se réfère à la réalité relative comme à une réalité d’apparence.
Bouddha Shâkyamuni prit aussi d’autres exemples, en disant que toute chose a nature semblable à une projection, à une hallucination, à un arc-en-ciel, à une ombre, à un mirage, à une image dans un miroir, à un écho, etc. ; en dehors d’une simple apparence résultant de l’« opérativité » de facteurs connexes, aucun phénomène n’a en lui-même d’existance propre.
Il nous faut bien comprendre cette situation car, bien qu’ils n’aient pas de réalité véritable, nous nous attachons à tous ces phénomènes comme s’ils étaient réels. L’objectif de l’enseignement du Bouddha est la dissolution de cette fixation, sources d’illusions aussi durables que les conditionnements du karma.
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Etablissez-vous dans un état où vous ne cherchez pas à créer ou à produire quoi que ce soit mentalement, où vous ne vous tournez pas vers l'extérieur, où vous ne plongez pas non plus vers l'intérieur ; l'esprit demeure simplement en lui-même.

Voyez si l'esprit est, oui ou non, vide, clair et doté de la capacité de connaitre. Comprendre ce qu'est cet esprit vide, clair et connaissance est une expérience infiniment ouverte et vaste, dont on dit qu'elle est dépourvue de centre et de limite, semblable à l'espace. C'est dans cet état que l'on doit rester.

Il ne faut pas restreindre cette vacuité-clarté-connaissance à des bornes étroites, la confiner à l'intérérieur de notre poitrine par exemple. L'esprit ne peut-être localisé dans un emplacement défini. Cette vacuité-clarté-connaissance est le mode de l'esprit et non quelque chose de fabriqué.

Demeurons dans cet état où notr esprit, d'une part, emplit toutes les hauteurs de l'espace, comme s'il allait plus loin que la lune et le soleil, sans que rien ne s'arrête ; où d'autre part, il descend plus profondément que toutes les profondeurs de la terre ou de l'océan.

Nous restons dans cet état sans aucune distraction.
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A plusieurs occasions, ce vœu fut réalisé. Notamment en 1991,92, 93 et 94 quand le professeur de médecine bhoutanais Péma Dorgjé est venu exposer un cours progressif de médecine tibétaine accompagné de travaux pratiques. Egalement avec Maître Tokuda, moine zen japonais [également fondateur de l'école de shiatsu appelé Nonindo, note de Pégase-Shiatsu] qui séjourne régulièrement quelques jours depuis 1988 à Kagyu Ling pour enseigner avec ses principaux disciples les grands principes des médecines chinoises (shiatsu, acupuncture, kampoh...). J'espère que dans l'avenir cette activité se renforcera et que de nombreux médecins français viendrons s'initier à la médecine traditionnelle bouddhique.
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Tous les vivants quels qu'ils soient ont la nature de bouddha, c'est la raison pour laquelle tous peuvent la réaliser. C'est parce qu'elle est en chacun de nous qu'il est possible d'atteindre l'Éveil. Si nous ne l'avions pas déjà en nous, nous ne pourrions jamais la réaliser.
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Certains pensent que pour méditer il n'est nullement besoin d'avoir un Lama, un Maitre Spirituel, qu'il suffit de méditer par soi-même, mais nous sommes des êtres ordinaires, notre esprit est recouvert par le voile de l'ignorance, nous n'avons pas du tout la capacité de savoir comment méditer et comprendre quelle est la base, le chemin et le fruit de la méditation. Nous nous trouvons un peu dans la situation d'une personne qui serait en pleine obscurité et qui voudrait toucher une cible avec une flêche.
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L'esprit est décrit comme étant à la fois vacuité, clarté - il a le pouvoir de produire toute manifestation - et connissance non obstruée. Si on comprend cette triple nature de l'esprit, on comprend que les formes, les sons, les odeurs, les saveurs, etc., tout ce que l'on prend maintenant pou robjet n'est rien d'autre que l'esprit lui-même, la clarté de l'esprit, son pouvoir de manifestation.
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