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Critiques de Karl Geary (55)
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Vera

La confrontation, l'accompagnement, le face à face avec la maladie ne laissant aucune chance de guérison, aucune. Alors la désespérance vous met à genoux, et on voudrait oui, que tout s'arrête, parce que nous ne pouvons plus nous tourner vers personne, la médecine est devenue impuissante, un dieu n'entend pas nos prières...

Il faut que disparaissent les douleurs et les angoisses du patient moribond avec les notres. Les adieux deviennent si déchirants, les derniers baisers, les caresses, afin qu'il puisse nous emporter avec lui. Oui, on à envie que tout s'arrête une bonne fois pour toute! Oui: le cerveau s'emballe aux plus folles idées d'un soulagement définitif pour tous.

Un roman sensible pour un amour improbable, mais une très belle histoire, et Sonny en est le véritable héros.
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Vera

Deux personnages font toute l'histoire. Sonny, un adolescent mal dans sa peau, solitaire et timide, naïf et fondamentalement gentil mais sans réel objectif de vie. Issu d'un milieu plutôt défavorisé, il vit dans une famille aux relations tendues. Et puis, il y a Vera. De vingt ans son aînée, noyée dans un chagrin dont on ignorera longtemps l'origine. D'une classe sociale plus élevée, Vera est belle, élégante et cultivée. Autant je me suis attachée à Sonny, autant j'ai éprouvé des difficultés à cerner le personnage de Vera et ses motivations.



Evidemment, la relation qui va s'établir entre Sonny et Vera est improbable et d'ailleurs très mal vue par l'entourage du garçon. Mais cette rencontre va changer sa vie et lui ouvrir l'esprit sur le monde des livres, de l'art et de la culture, tant de choses considérées comme inutiles dans son milieu social.



Outre ces deux personnages, le système social irlandais constitue presque un personnage à part entière tant il est présent dans ce roman. On se trouve dans une opposition constante entre la grandeur et la pureté des sentiments de Sonny pour Vera et le monde étriqué qui est le sien.



L'écriture à la deuxième personne est originale bien que légèrement déstabilisante au départ, mais ce détail est vite oublié au profit de l'histoire.



Un roman d'une grande humanité, qui traite des classes sociales et de la difficulté de sortir de son milieu, entre loyauté vis-à-vis des parents et rêves d'ailleurs.
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Vera

J’ai reçu ce livre dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire 2017



#MRL17

_________________________________



Dans ce livre nous allons faire la rencontre de Sonny un adolescent de 16 ans.



Un jour Sonny va rencontré le chemin de Vera une femme d’une trentaine d’années. Il va tomber sous son charme.



Je vais vous le dire d’entrée, j’ai abandonné ce livre à environ 70 pages de la fin.



Je suis assez déçue car je m’attendais vraiment à tout autre chose.



Je m’attendais à une belle histoire d’amour comme le disait le bandeau sur le livre.



J’ai eu l’impression de suivre une banale amourette d’un jeune homme qui tombe amoureux d’une femme plus âgée que lui.



Ensuite j’ai eu un mal fou à m’adapter à la narration qui est faites à la deuxième personne du singulier ce qui est dommage car la plume de l’auteur est assez simple à lire et se lis assez rapidement.



Vous l’aurez donc compris, ce livre est une assez grande déception pour moi.
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Vera

Autant le dire tout de suite : j’ai abandonné ce roman. Pour plusieurs points, tout d’abord la présentation du livre faite par The Guardian promet au lecteur quelque chose d’énorme : « Une histoire d’amour inoubliable » et au fil des pages je n’ai pas trouvé ce que je cherchais dans le roman. C’est une relation entre un jeune homme et une femme plus âgée et là où j’ai arrêté l’histoire il n’y avait même le début d’une relation.



Et cette admiration pour cette femme de la part de Sonny n’est pour moi pas les prémices d’une grande histoire d’amour comme nous le promet le sous-titre. Autre point qui m’a dérangé c’est la narration à la deuxième personne du singulier. L’auteur nous oblige à être à la place du personnage et ça a mis un frein à ma lecture. J’aime avoir ma place de lectrice et non pas celle du personnage.



Vous avez donc compris mon avis pour ce roman est négatif car il y a trop de promesses de faites autour de ce roman et pour ma part je ne pouvais être que déçue.
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Vera

J’ai été touchée et impressionnée par ce premier roman de l’acteur irlandais Karl Geary.



Sonny a seize ans. Il partage son temps entre le perdre au lycée, gagner quelques livres en aidant dans une boucherie après les cours, et louvoyer chez lui parmi un père qui dépense toute sa paye chez le bookmaker, une mère dépassée qui peine à joindre les deux bouts et des frères qui à aucun moment du roman ne sortiront de l’anonymat. Une existence terne et solitaire, qui va subitement se trouver transcendée par sa rencontre avec Vera. Tout devrait les séparer, l’âge, l’intellect, elle est protestante et habite les beaux quartiers (Montpelier Parade, le titre original, c’est justement le nom de son quartier). Et pourtant, très vite se noue entre eux une relation exceptionnelle. La collision de deux mondes, deux solitudes.



La narration à la deuxième personne du singulier est brillamment menée et très immersive. Même si elle est pour beaucoup dans la beauté particulière de ce roman, il m’a fallu un petit temps pour m’y faire. J’ai aimé la puissance de la plume de Karl Geary, les non-dits où tout est à découvrir, sa subtilité, la justesse et la complexité des personnages. Le rythme lent de l’histoire forme souvent un contrepoint saisissant avec le déferlement soudain des émotions. Aucune mièvrerie ici, nul sentiment au rabais. Juste la vie, la vraie, ses misères et ses gens malmenés, les instants de grâce et les hasards, les occasions ratées. J’ai savouré chacune de ces pages, jusqu’à la dernière, où j’avais la gorge tellement nouée que je n’ai pas tout à fait réussi à refermer le livre.



« Nous sommes des serre-livres, toi et moi, tu vois ce que je veux dire ? Ton esprit se projette, il va de l’avant, tu penses à l’avenir. Moi, je pense au passé, je pense… »



Je remercie chaleureusement les éditions Rivages pour cette découverte.
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Vera

« Sonny et Vera. Vera et Sonny. »

On pourrait penser répéter ça en chantant pour se moquer de ces amoureux. Et pourtant, non.

Sonny est un jeune irlandais de 16 ans qui tente à tout prix de fuir sa vie. Comme la plupart des jeunes en Irlande, l’avenir n’est pas prometteur et la fuite reste le plus bel espoir pour tenter d’exister. Alors il fume, il boit, il provoque, il jure… en cachette bien sûr. Mais quand ses yeux se posent sur Vera, il sait pertinemment que sa vie ne sera plus la même.

Vera est une femme sublime, plus âgée que lui et il en tombe éperdument amoureux. Du haut de ses 16 ans, il en est certain : l’amour c’est ça, c’est elle et tout ce qu’il ressent quand il aperçoit ne serait-ce qu’un bout de ses cheveux à l’angle de la rue.

Et nous voilà à suivre cet amour « impossible » et pourtant inéluctable.



Avez-vous déjà eu la sensation de lire un livre comme si c’était un classique ?

Car avec « Vera » de Karl Geary, c’est précisément l’impression que j’ai eue. L’écriture est particulière par la finesse et la modestie des mots choisis. Le livre n’est pas au « je », ni au « il » mais au « tu ». Si cela est un peu déroutant au début, au fil des pages on s’y fait très bien et le « tu » donne une différence assez forte à l’histoire. Comme si le lecteur était invité à prendre part dans cette relation compliquée et désapprouvée par leur entourage.



Le rythme général est un peu lent mais pas du tout ennuyeux. C’est une histoire de vie (du moins, un passage) et il y a quand même ces petits « rebondissements » qui perturbent ou embellissent le quotidien. Ici les révélations arrivent quand on ne s’y attend pas (malgré une clairvoyance offerte au lecteur assez libre de la part de l’auteur) et renforcent la puissance des sentiments et des émotions qui portent ce livre.

Chaque mot, chaque phrase n’est pas là par hasard. Les doubles sens sont assez nombreux, cachés entre les lignes, pour accentuer les caractères des personnages. Leurs regrets, leurs rêves et leurs blessures. Ils ne sont pas parfaits, Sonny n’est pas forcément sympathique et les autres personnages donnent tous l’impression d’avoir une rage au ventre qui les consume et les force à vivre ainsi. Mais pourtant, on s’y attache. Plus on les côtoie et plus on se surprend à espérer que l’Irlande puisse leur offrir une chance de devenir ce qu’ils rêvent. Et l’histoire d’amour entre Vera et Sonny s’éprend de cette même intensité. Elle est complexe, elle perturbe mais elle existe. Et eux deux ne l’ignorent pas.



Une très belle découverte et je remercie chaudement les éditions Rivages pour cette révélation irlandaise !



Le petit plus : Ce roman fait partie de la sélection Rivages qui fait la rentrée littéraire. J’espère que vous saurez lui faire un bel accueil et une belle place !



Si je le conseille ? Oui, vraiment c’est le genre de livre qu’on range et dont on prend soin. Pour moi, il a la même qualité et la même richesse d’écriture qu’un « classique ». Une belle histoire d’amour qui m’a fait penser à l’une des plus belles du 6ème art (c.f. « N’oublie jamais ») et qui restera en mémoire. Et en plus, je trouve la couverture sublime ! Simple, forte, mélancolique, très proche de l’atmosphère qui se dégage durant la lecture.
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Vera

Vera c'est le genre d'histoire d'amour pour laquelle ch'peux pas être objectif tu sais.



Le genre d'histoire d'amour qui correspond trop à l'image destructrice que je m'en fais, parce que planqué sous ma casquette, faut bien avouer que le romantisme noir pointe souvent sa tronche pour me lécher la partie du cerveau qui génère les émotions.



L'Irlande, enfin Dublin. Autant vous dire que vous allez bouffer de la claque sociale. Vera n'est pas qu'une histoire de cul qui termine mal, c'est aussi l'envie de sortir de sa condition sociale, avant toute différence ethnique ou sexuelle, comme si Dieu-le-père avait décidé de cracher par terre, que dans ce tas de glaires certaines personnes étaient nées là, par hasard, maudits dès la naissance, et dont il est impossible d'aller tracer sa route ailleurs.



Pour moi dans tous les bons romans ou toutes les bonnes nouvelles irlandaises, y'a toujours Brendan Gleeson qui joue un rôle. Et là je trouve que ça colle hyper bien avec le père de Sonny. Et Pete Postlethwaite dans le rôle du boucher, à cause de sa gueule paternaliste aussi dure qu'humaine. Et y'aurait Jessica Chastain parce qu'elle est bankable, mais que j'ai retrouvé quelque chose de Vera en elle. C'était beaucoup plus facile de placer ces tronches là plutôt que de s'identifier, et du coup de pas avoir envie de faire un remake de la fin de Thelma et Louise en refermant le bouquin.



Karl Geary m'a fait penser à la manière qu'à Gus Van Sant de suivre ses personnages, de les toucher du doigt pour les mettre en lumière mais de façon beaucoup moins chiante. Il y a un quelque chose d'Elephant dans la narration, à suivre Sonny, en le tutoyant comme un spectateur collé à son cul, alors qu'au fond on a un peu envie de lui foutre la paix, à cet ado bien sensible qui détonne dans tout ce fourbi irlandais des familles.



Sa rencontre avec Vera va rapidement glisser d'Elephant au film Restless, du même réalisateur (le truc où tu chiales comme une madeleine à la fin, en mille fois mieux que Nos étoiles contraires - que j'ai pas lu mais je m'en fous).



Vera fait figure de diamant brut, écorchée, d'un autre univers, qui débarque dans la vie de Sonny en faisant péter tout sur son passage, avec dommages collatéraux à la clé.



Bien sûr il y a les histoires de cul niaises, celles qui vous donnent envie de sortir de vos sushis pour aller acheter une bonne grosse dose de chamallows roses chimiques. Et puis il y a Vera.



Et moi je trouve que tout ça tu vois, ben c'est du joli joli.



Be kind, rewind, and read it.
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Vera

Lorsque Sonny, 16 ans, apprenti boucher rêvant d'autres horizons, croise le regard de Vera, trentenaire vivant dans les quartiers chics de Dublin, à Montpellier Parade, il est ébloui par sa beauté. Vera s'exprime peu mais sait écouter Sonny comme personne ne l'a fait jusqu'à présent.

J’ai aimé : L’histoire émouvante de cet amour volé au temps, une histoire d’amour pathétique même. On sent très bien dès le départ que ça ne peut que mal se terminer mais c’est plus fort que soi, on VEUT savoir !

Je n’ai pas aimé : La narration à la deuxième personne du singulier qui m’a gênée tout au long de ma lecture. Je dirais « Dommage » !

Mais malgré ce petit bémol ce premier roman est parfait roman d’amour qui prend très vite des allure de roman noir


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Vera

Un roman avec une belle plume, qui nous fait vivre les émotions et les sentiments des deux personnages principaux.

On ressent la misère sociale où vit cet adolescent en plein échec scolaire, et qui se cherche. Par sa rencontre avec cette femme adulte, il entrevoit quelque chose me semble t'il. Mais ces deux personnages sont malheureux et créent malgré tout une bulle d'amour.

Petit bémol pour ma part, l'auteur a choisi d'utiliser le "tu" en type narratif et cela m'a gêné. J'avais l'impression d'être ce jeune garçon en mal d'être.

Une jolie histoire sans retour...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Vera

Oeuvre littéraire puissante, vibrante, Vera plonge le lecteur dans un univers terne que les amateurs du cinéma du grand Ken Loach apprécieront. Un monde à la Sweet Sixteen sans promesse d’avenir avec ces âmes dont on se passionne rapidement, trop rapidement d’ailleurs pour ne pas avoir le coeur serré à chaque nouvelle page tournée. Un récit passionnant, troublant, éreintant et révoltant qui ne nous lâche pas jusqu’à la dernière ligne. Voire bien après…




Lien : https://www.lacritiquerie.co..
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Vera

Un amour qui aurait dû être impossible entre un jeune homme et une femme mûre.



Entre un jeune homme pauvre qui compte chaque penny et une femme de la bourgeoisie.



Entre un jeune homme à l’avenir devant lui et une femme cloîtrée dans son passé tragique.



J’ai aimé que Sonny découvre la littérature chez Vera par hasard. Qu’il se rende au Musée parce qu’elle y travaillait.



J’ai moins aimé les trop longues descriptions des silences familiaux.



J’ai aimé les pages d’amour entre Sonny et Vera.



Toutefois, j’ai vraiment regretté que cette histoire d’amour centrale dans le roman ne commence réellement qu’au 3/4 du livre. Même si il faut mettre le cadre en place, j’ai trouvé cette exposition trop longue.



Et puis le style ne m’a pas permis de rentrer pleinement dans le roman : l’auteur utilise le « tu » pour parler de Sonny. Et cela a plutôt joué comme un repoussoir.



L’image que je retiendrai :



Celle de Sharron, l’amie de Sonny qu’il retrouve tous les jours assise sur sa pierre préférée.
Lien : http://alexmotamots.fr/vera-..
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Vera

Un premier roman plein de tendresse et d'émotions, entre "le Diable au corps" et "le Liseur". Une histoire d'amour improbable entre un ado et une femme plus âgée, issue de deux milieux sociaux très différents, à Dublin, à une époque indéfinie. Sonny est un garçon intelligent mais qui file un mauvais coton et Vera est un mystère. Par amour, il va se démener pour elle, pour comprendre, pour l'aider.
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Vera

" Elle leva la tête et sans vouloir être effronté, tu t'autorisas à la regarder.



Elle n'était pas du tout vieille, pas comme tu l'avais imaginé - cela te surprit - mais elle n'était pas jeune non plus. Elle était belle. "



Sonny, un jeune irlandais de seize ans ne s'attendait pas à faire une telle rencontre en donnant un coup de main à son père. Un seul regard suffit pour qu'il tombe amoureux.



" Tu rêvais d'être le héros qui la sauverait , même avec tout ce que tu ignorais d'elle. "



Elle vit dans les beaux quartiers de Dublin. Une femme chic, pleine de charme, comme son prénom Vera. Sonny qui tente d'échapper à son destin sans horizon rêve de partager l'univers de Vera.



" Tu menais une vie ordinaire et sans envergure tu le savais très bien.



Malgré le peu d'éloquence dont elle faisait preuve, Sonny est sous le charme.



" Tu n'avais jamais compris comment faisait les gens qui te disaient tout un tas de choses sans ouvrir la bouche. "



En dépit de tout ce qui les sépare, ils vont vivre une passion vertigineuse, intense, ravageuse, fascinante, splendide...



" Tout en elle était triste surtout quand elle souriait. "



À travers ce magnifique premier roman, l'auteur nous offre une œuvre sensible, touchante, à fleur de peau. Une histoire émotionnellement très forte avec un pouvoir de séduction extraordinaire. Une plume qui nous transporte aussi intensément que cette belle histoire d'amour interdit par la morale.



Des mots qui touchent, électrisent, bouleversent, jusqu'à vous faire chavirer.



Un roman aussi séduisant que la beauté de Vera sous le regard de Sonny.



" Vera et toi, à la dérive, ni absents ni présents. "



À souligner également le magnifique travail de la traductrice, Celine Leroy qui a réussi à faire passer l'état de grâce qui habite ce roman.



Une lecture qui m'a captivée, une histoire qui m'a envoûtée et une plume qui m'a conquise. Pour un premier roman c'est remarquable.



" Nous sommes des serre- livres, toi et moi, tu vois ce que je veux dire ? Ton esprit se projette, il va de l'avant, tu penses à l'avenir. Moi, je pense au passé, je pense..."



Coup de cœur de rentrée littéraire.
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Vera

Sonny, 16 ans, travaille dans une boucherie après l'école. Il économise. Il souhaite quitter ce à quoi il est destiné.

Vera, trentenaire, bourgeoise pour qui la vie ne parle plus.



Une plongée dans le Dublin pauvre, gris et triste avec Sonny. Une plongée dans la dépression avec Véra.



Ce roman, c'est la rencontre de ces deux personnages. C'est intense et puissant. Les émotions découlent sur nous sans retenue. La lenteur de la narration rend plus palpable l'amour et la force de l'émoi décrit dans le texte. Chaque phrase, chaque mot se déroule devant nous avec une certaine langueur. J'ai aimé ce temps de lecture hors du temps.



Le récit est écrit à la deuxième du singulier. J'avoue que cette construction m'a quelque peu dérouté au début. Cela rend une atmosphère assez étrange et en tant que lectrice, je me suis sentie en retrait.



Une lecture atypique qui m'a sortie de ma zone de confort et que j'ai beaucoup aimé découvrir.

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Vera

L’auteur a sans doute voulu faire preuve d’originalité en faisant raconter cette histoire par une voix off, extérieure au roman, qui tutoie le personnage principal. Je ne sais pas ce que cela donne en version originale, mais en français, l’emploi systématique du passé simple rend le récit, lourd, peu naturel : cela m’a franchement agacé.

Et le fond ne compense malheureusement pas la forme. On a du mal à cerner les deux personnages principaux. Sonny est un jeune qui vit dans un milieu défavorisé. Son esprit est-il limité ? Peut-être. Il n’aime ni l’école, ni la boucherie où l’on tente d’en faire un apprenti. Il passe son temps à errer, à voler, à boire. Et rencontre Vera, dont on sait moins encore : belle « bourgeoise » bien plus âgée, qui vit seule, pour autant que l’on puisse parler de vivre tant elle semble indifférente à tout. On apprend qu’elle a voulu se suicider. Sonny devient obsédé par Vera, l’admire, veut devenir son chevalier servant, en tombe amoureux. Classique et normal. Mais que pousse donc Vera à accepter sa présence, à la souhaiter même jusqu’à l’initier à l’amour physique. (Pourquoi faut-il donc toujours passer par la case « sexe ?)

A la fin du récit, le côté humain apparaît plus clairement. Mais ce n’est que dans les toutes dernières lignes que l’on comprend mieux Vera. C’est un peu tard pour en faire un bon roman. Selon moi évidemment. J’ai trouvé les personnages potentiellement intéressants mais trop peu approfondis.

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Vera

Sonny est un jeune Irlandais âgé de 16 ans. Il aide son père à effectuer quelques travaux chez les habitants du coin. C’est ainsi qu’il rencontre Véra, une bourgeoise des beaux quartiers.

Petit à petit une relation bien particulière va se nouer entre les deux personnages.



La particularité de ce roman réside dans son écriture : l’auteur a choisi d’utiliser la deuxième personne du singulier, en s’adressant à Sonny. « Tu décidas, tu allas, tu dormis, vous vous êtes retrouvés… »

C’est une tournure très rarement utilisée dans les romans, et cela déstabilise le lecteur au départ.

Mais c’est remarquablement maîtrisé, fluide, agréable à lire, et on oublie assez vite cette particularité. Cela n’empêche absolument pas le lecteur de se plonger dans cette histoire.

Les sentiments des personnages sont très bien traités, avec beaucoup de finesse. D’autres personnages gravitent autour de Sonny et Véra, et ceux-ci sont également très bien dépeints.

Ce roman a une atmosphère particulière, une lumière, il ne laisse pas indifférent.
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Vera

Chronique Nathalie Bullat 3 novembre 17



Pour ce très beau roman j’aurai emprunté le titre d’une chanson de Bashung « les vertiges de l’amour ».

C’est une triste ballade irlandaise que nous chante là ce jeune auteur qui a travaillé pour Ken Loach. On ressent d’ailleurs les influences du cinéaste dans la peinture d’une Irlande ouvrière.

La narration peut déconcerter au départ. Sonny, 16 ans, se parle à lui-même avec un « tu » plein de reproches, de colère ou d’espoir.16 ans c’est l âge de l’insoumission et des rêves les plus fous !

L’ambiance n’est pas très gaie à la maison entre des frères indifférents, une mère fatiguée, un père enfermé dans sa solitude.

L’école ne le passionne pas mais il refuse d’être en apprentissage. Il aide son père à des travaux manuels et grâce à un emploi dans une boucherie le soir après ses cours il fait quelques économies espérant ainsi un jour quitter le ciel gris de son Irlande natale.

Il est solitaire, aime le cinéma.



Dès leur première rencontre, il sera fasciné par la beauté renversante de Véra plus âgée que lui. Elle n’est pas vielle, pas jeune non plus, elle est tout simplement belle. Elle vit seule dans une grande maison dans le quartier bourgeois de Dublin.

Elle lui parait énigmatique. Elle parle peu. Très vite une relation naitra entre eux. Relation passionnelle pour Sonny qui découvre là ses premiers émois. Mais Véra, elle, semble lointaine.Elle s’enferme dans une logique destructrice. Lui, «il rêvait d’être le héros qui la sauverait »

Grâce à elle il découvrira le plaisir de lire des auteurs comme T.S.Eliot, d’admirer des œuvres d’art à la Nationale Gallery. Un endroit qui avant l’effrayait !

Il ne veut plus de sa vie ordinaire, sans envergure. Mais elle, que veut-elle ? Quelle souffrance cache-t-elle ?

Cette relation improbable, dévastatrice conduira un dénouement qui vous bouleversera.





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Vera

Aujourd’hui je vais vous parler d’un gros coup de coeur. Il s’agit du premier roman de Karl Geary, Vera. Alors que je venais de passer quelques temps à commencer plusieurs livres et à les lire à intervalles sans en achever aucun, prise par l’envie de tout lire en même temps, Vera a su s’accaparer mon entière attention. Je l’ai dévoré en 2 fois.



Le roman est entièrement écrit à la 2ème personne du singulier, en « tu », nous projetant à la place du héros, Sonny. Sonny est un jeune garçon de 16 ans vivant en Irlande avec sa mère, son père et ses deux frères. L’ambiance à la maison est tendue, surtout entre la mère et le père, l’une s’inquiétant de devoir passer par des journées où il n’y a rien à se mettre sous la dent, pendant que l’autre perd, dans des paris, le peu d’argent gagné. On sent une perte de compréhension entre les membres de la famille où la communication semble rompue et la confidence presque inenvisageable.



Quand il n’est pas en cours ou au travail dans la boucherie de Joe, Sonny travaille comme maçon avec son père. C’est en prestant des heures de service au sein de la maison de Vera qu’il y fit sa connaissance. Ensemble, ils vont vivre une histoire d’amour que seuls ceux qui ont de la chance connaissent un jour. Un amour pur, transparent et total, même si cette histoire est perdue d’avance…



J’ai trouvé la plume de l’auteur incroyablement accrocheuse, drôle par endroits et si représentative de la réalité. Karl Geary a donné vie à un personnage bien entier avec une personnalité accomplie. Un personnage qu’il vous semblera connaître par coeur et bien comprendre, car tout au long du livre vous serez propulsés dans sa peau.



Ce n’est pas uniquement une histoire d’amour, c’est aussi la vie de Sonny. C’est l’histoire d’une famille en ruine et presque sans le sous, où tous sauf lui ont tourné le dos à son père. C’est l’histoire de ce gamin dont le monde a une opinion toute faite, qui s’isole dans la remise, attendant que les mouvements à l’intérieur de sa maison s’estompent. C’est l’histoire de cet être qui se contente de vivre, qui fait du mieux qu’il le peut et qui sait si bien aimer. C’est un roman triste, révoltant et particulièrement beau.



J’ai vraiment hâte de pouvoir lire un autre roman de Karl Geary!
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Vera

Tu as lu « Vera », de Karl Geary, en décidant de ne pas tenir compte du bandeau rouge te promettant « une histoire d’amour inoubliable », parce que toi, les histoires d’amour en littérature, a part « l’écume des jours » … Même Vera, sur la couverture, semble vouloir le passer sous son talon ce bandeau rouge.



Parce qu’il ne s’agit pas d’une histoire d’amour. Une histoire de désir, de solitudes qui s’emmêlent, oui. Mais pour le reste.



Tu t’es laissé convaincre par des amis libraires qui en disaient tout le bien qu’ils pensaient sur les réseaux sociaux. Et tu as bien fait.



Ce livre est magnifique, entièrement à la seconde personne du singulier, comme pour illustrer la difficulté des deux protagonistes à dire « je », à se distinguer de leur destin.



Le titre en lui-même est trompeur, et tu t’es vite rendu compte qu’il s’agissait bien plus de l’objet du désir de Sonny dont il était question que de la vie de cette Vera du titre.



Tu as pensé à plusieurs reprises à « éloge des femmes mûres » de Stephen Vizinczey, que tu avais lu à l’époque des hormones aventureuses. La timidité, l’intrépidité, parfois l’imbécillité, Sonny n’omet aucune étape.



Et tu le suis, tu « es » Sonny, puisque l’auteur t’offre ce point de vue. Les regards de travers, dès qu’il s’aventure hors de son quartier, qu’il lui vient des velléités de se cultiver. Un livre dans sa poche et les pires soupçons pèsent sur lui. Rien ne t’ai caché de Sonny, ses états d’âmes comme sa petite délinquance, tout t’es dit. De Vera, tu ne saura presque rien, comme Sonny, qui n’apprend l’essentiel qu’à la toute fin.



Tu lis aussi un roman social, ou en tout cas, un roman qui n’en fait pas abstraction. L’apprenti boucher n’a jamais de viande dans son assiette, et la bourgeoise se sert « évidemment » du jeune homme à des fins peu avouables, sans estimes pour lui. Et tu regardes ses deux solitudes sans espérer de « happy end », le quatre de couv ne t’en a pas laissé le loisir.



Tu referme le livre en te disant que tu as lu un très beau livre, intense et délicat.
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Vera

Roman puissant ou l'émotion nous envahit des les premières pages. Roman plein de tendresse, magnifique histoire d'amour entre Sonny irlandais de 16ans et Véra qui parle peu, ne dit pas son âge, mais saura l'écouter. C'est intense, sublime, même si on a senti dès le début que cette histoire ne pouvait durer.
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