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Critiques de Kate Summerscale (74)
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Tiré d'une histoire vraie, ce livre raconte la découverte, en 1860, du corps d'un petit garçon de 5 ans issu d'une famille bourgeoise. Ce crime défraya la chronique et les journaux. Jack Whicher, détective en quête de l'affaire, essaiera de mettra en évidence des faits et aura même des suspicions sur une personne. Malheureusement la police scientifique n’existe pas et c’est parole contre parole. De plus, à cette époque, lorsque qu'un meurtre est perpétrer dans une famille bourgeoise, les hauts fonctionnaires préfèrent faire taire l'histoire que de trouver le meurtrier. Une certaine bienséance (et d'hypocrisie aussi) est de mise au profit du travail d'un détective. Heureusement, ce crime, ne restera pas impuni mas laissera des traces autant sur les membres de la famille bourgeoise que sur la personne du détective.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

En cours de lecture... page 282 / 523 .



Nous sommes au matin du 30 juin 1860, en la demeure bourgeoise de Road Hill House, habitée par la famille Kent, la nuit a été calme. Le jeune Saville Kent, âgé de 4 ans, a disparu. Il est retrouvé quelques heures plus tard, dans les latrines des domestiques, égorgé et exsangue. Après quelques tâtonnement de la part de la magistrature en charge de l'enquête, on fait appel au plus célèbre détective de Scotland Yard de l'époque, le détective Jack Wihicher, et bien vite l'évidence apparaît : le jeune garçon n'a pu être assassiné que par une personne de la demeure, un proche. Pourquoi, comment, pour dissimuler quelque sombre secret ? Débute alors un gigantesque Cluedo. On commence à étudier, disséquer l'emploi du temps, les déplacements de chaque protagoniste, pas à pas, étapes par étapes et ce apparemment jusqu'au dénouement final...



En parallèle, l'affaire passionne les médias de l'époque et la population entière de cette Angleterre si victorienne se pique de cette histoire. Chacun, chacune y va de sa théorie, de l'anonyme au plus grand nom, les courriers inondant les ministères, les journaux, Scotland Yard. C'est un chaos qui va laisser des traces, jusque dans la littérature... Charles Dickens et Wilkie Collins vont s'inspirer de cette affaire dans leurs ouvrages à venir. Ils vont surtout se nourrir de cette "folie", de cette passion qui secoue l'Angleterre de ce goût du crime qui a attisé les plus folles théories et de futures vocations...



Alors, bienvenue à Road Hill House, dans une Angleterre victorienne si souvent décrite, écrite. Bienvenue dans ce roman noir qui se joue de tous les codes, vous entraîne dans une valse de détails. Mais voilà, un peu trop à mon goût... je commence à lâcher prise à la page 282. Je vais continuer ma lecture pour connaître le coupable du crime du petit Saville Kent mais en sautant sûrement quelques passages... Dommage car dès le début on mène l'enquête, on se laisse emporter par l'intrigue mais beaucoup trop de longueurs...



A suivre...

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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Lorsque j'ai travaillé sur mon mémoire sur Sherlock Holmes et Scotland Yard, je suis tombée sur le cas de Saville Kent. J'avais été très intriguée par l'histoire de Jack Whicher et de son enquête, si bien que j'en avais parlé dans mon mémoire. Je n'avais malheureusement pas eu le temps à l'époque de me plonger dans le livre de Kate Summerscale, mais lorsque je l'ai trouvé l'autre jour à la bibliothèque, je n'ai pas hésité longtemps! Que dire alors de ma lecture de L'affaire de Road Hill House? Et bien c'est un livre que j'ai apprécié, mais qui a quelques défauts.



Tout d'abord, je tenais à mentionner quelque chose que j'ai découvert en attaquant le livre. Il était rangé dans la catégorie fiction de ma bibliothèque, et je m'attendais donc à un roman. Cependant, L'affaire de Road Hill House est en réalité une non-fiction, qui raconte très sérieusement le cas du meurtre de Saville Kent. Si vous avez du mal avec la non-fiction, je tenais à vous prévenir.



Passée cette petite surprise, j'ai dans l'ensemble beaucoup aimé le livre. Premier point important: Kate Summerscale a visiblement passé beaucoup, beaucoup de temps à faire des recherches pour son livre. Le livre est extrêmement documenté et riche en informations. Il contient aussi des photos et une longue bibliographie ainsi que de nombreuses notes, témoignant du sérieux du travail de l'auteure. J'ai appris en travaillant cette chronique que Kate Summerscale avait reçu plusieurs prix pour ce livre, ce qui ne m'étonne pas lorsqu'on voit la richesse des détails.





L'auteure nous plonge aussi dans l'histoire, comme si on y était. On a vraiment l'impression d'assister à l'enquête comme si nous suivions Jack dans le moindre de ses mouvements. C'est une histoire vraiment passionnante et intéressante, surtout si vous vous intéressez à l'Histoire criminelle, car Kate Summerscale met bien en avant les difficultés rencontrées par les policiers et enquêteurs de l'époque. C'est un livre qui est à la fois une enquête, une analyse sociale, et une étude historique sur la police britannique.



Parmi les autres points positifs, j'ai aussi apprécié le style de l'auteure. Très plaisant et avec un petit côté journalistique, le livre est agréable à lire. Le début m'a particulièrement plu, avec la description de la journée de la découverte du corps et le début de l'enquête.



Comme je l'ai mentionné un peu plus tôt, le livre présente également de très nombreux aspects que j'ai trouvés intéressants. Ayant travaillé là-dessous pour mon mémoire, j'ai aimé le traitement fait par l'auteur sur la façon dont la police était considéré par la population, et plus particulièrement la façon dont les détectives étaient perçus par la bonne société.



Cependant, j'ai tout de même un gros point négatif à relever: les longueurs. Le livre est parfois long, très long, et l'auteure fait régulièrement des détours pour parler d'autres éléments. Si j'ai trouvé certains points pertinents, j'ai tout de même été assez lassée à certains moments par les longueurs. Le livre reste dans l'ensemble très intéressant, mais je tenais à mentionner cet aspect.



Si vous vous intéressez aux débuts de la police et aux grandes affaires criminelles, je vous recommande fortement L'affaire de Road Hill House, ainsi que son adaptation!


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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

A la base de ce documentaire, il y a l’étude du meurtre sordide d’un petit garçon de 3 ans dans une famille bourgeoise de l’Angleterre Victorienne. N’importe qui –famille ou domestiques- aurait pu commettre ce crime. On pénètre alors dans le mystère de la famille et de la maison du 19ème siècle, jusque là très fermées. On suit l’enquête policière au fur et à mesure.









Le livre s’appelle « L’affaire de road hill house » mais il aurait pu s’appeler « La presse et les histoires criminelles en Grande Bretagne au 19ème siècle. » ou « De l’influence des détectives de l’époque Victorienne sur la naissance du roman policier en Angleterre. » En effet, l’auteur avait des choses à dire sur les trois sujets mais n’a pas su choisir et au lieu d’écrire trois livres, elle a voulu tout traiter dans un seul… [...]




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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Roman historique ? Enquête journalistique ? Peinture des mœurs de la gentry à l’époque victorienne ? Documentaire sur la naissance des détectives au sein de la police ? Ce livre, inspiré d’un fait divers réel, est tout cela à la fois, probablement grâce à Kate Summerscale, à la fois écrivaine et journaliste.



Par une chaude nuit de juin 1860, dans la campagne anglaise, un petit enfant de trois ans est enlevé dans son lit. Pourtant, la nurse dort dans la même chambre que lui. Pourtant seule la famille et la domesticité se trouvaient dans cette maison dont les portes et les fenêtres étaient fermées de l’intérieur. Un peu plus tard, dans la matin, l’enfant sera découvert mort.

Qui a tué ce petit garçon ? Le coupable est forcément quelqu’un de la maison… La nurse ou le pater familias, coupables ensemble de relations adultérines ? Le fils adolescent ou la jeune fille un peu dérangée, tous deux nés d’un premier mariage ? Jack Whicher, le détective venu de Londres, va mener l’enquête.



Ce livre aurait pu être complètement « boring », tellement il va dans les détails, tellement il se perd en chemin dans l’histoire de la police et le système judiciaire anglais de l’époque. Mais c’est passionnant et ça se lit comme un roman. Kate Summerscale décortique les relations au sein de la famille et au sein du village entre les différentes classes sociales.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

L'auteur revient sur une affaire judiciaire qui a défrayé la chronique en Angleterre en 1860.

Elle commence par expliquer la vie de la famille Kent, puis ce qui s'est passé la nuit de la mort du petit Saville ainsi que le lendemain matin et les circonstances de la découverte du corps.

Ensuite entrent en scène le meilleur inspecteur de Londres et sa théorie.

Selon lui, ce sera la demi-soeur de Saville, Constance, qui l'aurait tué par jalousie.

Toutefois, certains points restent obscurs et les théories vont bon train dans tout le pays, et nombres de charlattants proposent leur aide pour aider à résoudre le mystère.

L'inspecteur en charge de l'affaire ne sera d'ailleurs jamais sûr de la culpabilité de Constance.



Une enquête très bien documentée et très bien menée qui nous entraîne au sein de la famille Kent.

On ne peut que croire les hypothèses de l'inspecteur qui sont les plus vraissemblables.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Lu il y a plusieurs années.



Un excellent roman, très instructif sur les mœurs de l époque victorienne. Les dernières lignes sont juste parfaitement amenées mais tellement terrible. Je m en souviens encore.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Pendant mes vacances à Londres j’ai fais l’acquisition de deux romans : Wicked et The Suspicions of Mr Whicher or The Murder at Road Hill House. Deux livres totalement différents, une histoire revue et corrigée du Magicien d’Oz et un « roman documentaire » sur le meurtre de Road Hill House qui a ébranlé l’Angleterre dans les années 1860-1870.



La nuit du 30 juin 1860 fût sanglante pour la famille Kent, résidant à Road Hill House. Au petit matin, une des servantes de la famille Kent se rend compte de la disparition du petit dernier, Saville Kent, âgé alors de 3 ans. Le berceau est retrouvé vide et sa couverture avait disparue. En premier lieu, la servante pense que la mère de l’enfant s’est levée la nuit et l’a pris avec elle pour la fin de la nuit. Mais au réveil de la famille, force est de constater que l’enfant n’est nul part et que personne ne l’a vu.



La police est prévenue de la disparition de l’enfant et vient sur les lieux afin de le retrouver, et en effet, l’enfant est retrouvé mort égorgé et poignardé dans le coeur. Un meurtre horrible et sanglant secoue la famille Kent et va passionner les foules. L’inspecteur Whicher, reconnu pour son talent, va être plus tard appeler pour tenter de résoudre le mystère de la mort de Saville Kent. Tout de suite, Whicher va penser que cet affreux crime a été commis par l’une des personnes présentes cette nuit là dans la maison… Ses soupçons sont-ils justifiés ?



Presque trente ans avant que Jack l’Eventreur ne terrorise Londres en 1888, les histoires de meurtres passionnaient déjà les foules. Alors que le meurtre de Road Hill House s’est fait assez discret en France, en Angleterre c’est tout autre chose. Plusieurs livres ont déjà fait étalage de l’affaire, mais c’est avec brio que Kate Summerscale se fait une place parmi les récits de Road Hill House.



Très bien mené, ce roman/documentaire retrace toute l’histoire du meurtre de Road Hill House, tout en le replaçant dans son contexte historique. On reste sidéré par les méthodes policières de l’époque et le fonctionnement de la justice. Palpitant, aguicheur et étonnant, on comprend bien vite la frénésie qu’avait entouré en 1860 le meurtre de Road Hill House.



En bref : un très bon roman/documentaire, facile à lire (même en anglais) et captivant, surtout quand on sait qu’il s’agit d’une histoire vraie.
Lien : http://www.cappuccino-time.f..
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Angleterre, 1860. Un crime horrible a été commis dans la maison d’une famille bourgeoise typique. Le jeune Saville, 3 ans, a été sauvagement assassiné. Le meurtrier est forcément un membre de la maisonnée.



Le résumé ressemble fortement un roman d’Agatha Christie, mais il s’agit d’un fait divers réel. Ce livre n’est pas une fiction, mais un essai sur ce crime et son contexte historique. Il est question de la création d’une vraie police, de ses méthodes de travail, avec les balbutiements que ça implique dans l’organisation et la vision des enquêtes. On parle également beaucoup du rôle de la presse, qui se développait à cette époque, ainsi que des 1ers romans de littérature policière (beaucoup d’auteurs semblent s’être inspirés de cette affaire). Il y a aussi une réflexion sur la société victorienne et ses moeurs.



Du fait qu’on parle d’un véritable crime, du meurtre d’un enfant qui-plus-est, l’ambiance est très pesante, ce n’est donc pas une lecture facile de ce point de vue. L’autrice insiste sur l’impact qu’a eu cette affaire sur la société de l’époque et sur le retentissement qu’elle a eu à travers tout le pays, pendant des années. Pour vous donner une idée de l’impact médiatique et sociétal, l’affaire serait à peu près de la dimension de celle dite « du Petit Grégory », dont on entend encore parler 35 ans plus tard. Dans les deux cas, la victime est un jeune enfant que les membres de la famille sont soupçonnés tour à tour d’avoir tué. Ici, quelqu’un a finalement été condamné pour le crime, mais des parts d’ombres subsistent.



Le récit n’est pas dénué de longueurs, du fait que l’autrice insiste beaucoup sur le contexte, notamment sur les policiers et leur formation. Elle prend aussi le temps, en fin d’ouvrage, de détailler ce que sont devenus les différents protagonistes mêlés à cette affaire. Mais la plume est agréable et précise, c’est le genre de documentaire qu’on lit comme un roman. Le livre comporte de nombreuses illustrations: photos, dessins, plans, etc, qui permettent au lecteur de se faire une idée assez complète des lieux, des personnes et des évènements.



Une lecture pesante vu son sujet sordide, mais très intéressante et instructive. Si vous vous intéressez au sujet ou aux romans policiers classiques, ce livre devrait vous plaire.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Dans la campagne anglaise de 1860, le très jeune Saville Kent disparut une nuit de son lit et fut retrouvé mort peu après. Une douzaine de personnes vivaient alors sous le toit de Road Hill House : membres de la famille et domestiques. Pour autant, l’enquête qui aurait dû être facile mit des années à aboutir. Qui avait froidement assassiné le petit garçon : un inconnu de passage, ou pire, un de ses proches parents ?

Pour rédiger ce roman-documentaire, l’écrivain Kate Summerscale s’est plongée dans une énorme quantité d’archives policières et journalistiques d’époque. A la fois analyse d’un crime horrible et des perversions d’une famille aux apparences idéales, ce livre est aussi un passionnant tableau de mœurs de la société victorienne et de ses turpitudes soigneusement dissimulées. Ce fait divers inspira a l’époque les prémices du roman policier anglais, ainsi que l’écrivain Henry James et son célébrissime « Tour d’écrou ».
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Une enquête d'une grande précision et bien écrite.

J'observe que certains lecteurs ont été déçus et découragés pour le moins et contraints d'abandonner pour le pire.

J'ai même lu que l'ouvrage devrait intéresser les initiés "aux études d'enquêtes de police", j'ajouterais et les juristes pénalistes et ou criminologues ! On ne se refait pas....



J'ai beaucoup apprécié cette première lecture de Kate Summerscale. Il faut d'ailleurs que je le retrouve car je ne le vois pas dans mes étagères que j'ai réorganisées par thèmes, ce qui témoigne que j'ai encore à faire !

J'ai moins aimé "Un garçon singulier".
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Trop de détails finissent par lasser le lecteur...

Ce livre relate l'histoire vraie d'un terrible crime à élucider. Malheureusement on s'enfonce dans des descriptions sur les journalistes et les détectives de l'époque, on nous perd dans des détails sur d'autres affaires criminelles élucidées ou non, bref, à moins de suivre des études sur les prémices des enquêtes de police du XIX ème siècle, pas la peine de se lancer dans la lecture de ce pavé.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Fait divers en Angleterre au 19eme siècle, Saville Kent, petit garçon de trois ans, est poignardé au domicile par un des membres de la famille ou de la domesticité. Le récit de l'affaire est l'occasion de relater en même temps les débuts de la police anglaise, des bobbies à Scotland yard. L'auteur montre aussi à quel point le traitement de cette affaire fait naître le roman policier et la figure du détective. C'est tout à fait passionnant et très bien documenté.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

L'horrible énigme du meurtre du petit Saville Kent, 3 ans et 10 mois, en juin 1860, suscita en Angleterre une émotion intense. C'était les "débuts" de la police métropolitaine, et les débuts de la presse de masse et de la littérature policière.

Kate Summerscale tente de montrer les liens obscurs qui se nouent entre le meurtre réel de l'enfant, la police, la presse et la littérature. Presse et littérature boivent littéralement le sang de la famille Kent et des enquêteurs, jugeant la compétence des uns et le comportement des autres, s'inspirant éhontément de la situation de la famille pour produire, pour notre plus grand plaisir inavouable , quelques chefs-d'oeuvres : La dame en blanc (qui paraît en même temps que l'affaire), La pierre de lune, de Wilkie Collins, le mystère d'Edwin Drood (Dickens), le tour d'écrou (James), le secret de Lady Audley (M-E Braddon), j'en passe... Cette étude est intéressante.

Mais le plus fascinant est ce qui apparaît de cette famille anglaise victorienne mise à nue par la presse et la police, ou plutôt ce qui n'en apparaît pas. Car, si le meurtre est résolu, si la presse a multiplié les articles et la police les rapports, d'immenses zones d'ombres demeurent, les êtres gardent leurs secrets et surtout d'étranges silhouettes encore plus fortes que la fiction se dessinent : une épouse folle -ou pas, une (très méchante ?) gouvernante, un père tyran, satyre ? Des enfants maltraités ? Des enfants favorisés ? Des domestiques complices ? ou menteurs ? Qui a tué les femmes du patriarche ? Pourquoi donc a-t-on assassiné le petit Saville ? Vraiment vraiment intriguant, tout cela, toute cette violence feutrée puis éclatante entre deux tasses de thé...



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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Ce livre revient sur un fait divers anglais du 19ème siècle qui a marqué son époque : le meurtre d'un garçon de 4 ans dans une famille bourgeoise de la campagne anglaise.



Les personnages sont présentés, le drame est relaté puis tout ce qui lié de près ou de loin à l'enquête qui a été menée est étudié. C'est en effet l'occasion pour l'auteure d'aborder de nombreux sujets. Elle évoque les moeurs, les préjugés de classe et de genre de l'époque, la naissance de la police moderne et le développement du travail d'enquête qui se veut de plus en plus scientifique. Le traitement médiatique de l'affaire est particulièrement important, questionnant le partage entre vie publique et vie privée. Le public se passionne pour ce meurtre et tout le monde veut contribuer à la découverte du coupable. C'est cette ambiance qui voit également l'émergence du roman policier et des détectives comme personnage de roman.



Le travail réalisé par l'auteure est admirable et sûrement exhaustif sur le sujet. Malheureusement, le texte est pesant et presque étouffant tellement il est surchargé de détails. D'autant plus que l'enquête en elle-même n'est pas captivante. Elle n'avance pas, tourne en rond, cela perd en tension et on en oublie presque le meurtre premier de cet enfant. Il est dommage que ce texte n'arrive pas à rendre justice aux recherches de l'auteure. Mais ce livre sera passionnant pour quiconque s'intéresse à l'époque victorienne et aux sujets cités.

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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

It was a travel in the past to be in this book. Not only the case but also the atmosphere surrounding it make you dive in Victorian England. A whole and sorrow immersion.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Le 30 juin 1860, la maison de Samuel Kent à Road dans le Wiltshire, est en émoi. Saville, âgé de quatre ans, a disparu de sa chambre. La nurse , qui dormait dans la même pièce que l’enfant, pensait que Mrs Kent était venu le chercher après l’avoir entendu pleurer. Après de longues recherches, le corps de Saville est retrouvé dans la fausse des toilettes à l’arrière du jardin. Il a été poignardé et égorgé. La maison avait été entièrement fermée la veille au soir, personne ne pouvait y pénétrer de l’extérieur. L’assassin habite donc obligatoirement Road Hill House.



Kate Summerscale reconstitue de manière minutieuse ce fait divers qui marqua les esprits et fut à l’origine de plusieurs œuvres littéraires notamment "La pierre de lune" de Wilkie Collins. Le meurtre de Saville eut un écho retentissant dans la presse pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’enquête fut menée par un célèbre détective de Scotland Yard, Jack Whicher. Une unité de détectives en civil avait été fondée peu de temps auparavant en 1852. La figure du détective naît à cette époque et est rapidement transposée en littérature. Edgar Alan Poe fut le précurseur avec Dupin bien avant les anglais. C’est véritablement la naissance du corps d’élite londonien qui donne vie au détective intuitif, observateur, à l’affût du moindre détail et avec un sens élevé de la déduction. Cet archétype se retrouve dans "La maison d’Apre-vent" de Dickens avec l’inspecteur Buchet et bien entendu dans "La pierre de lune" où le personnage de Cuff est directement inspiré par Jack Whicher.



Ensuite la famille Kent semble au-dessus de tout soupçon. Il s’agit de la haute bourgeoisie issue de l’industrialisation. Comme pour l’affaire de l’assassinat de Mr Briggs dans un train de première classe, ce qui fascine c’est que les classes élevées soient vulnérables et touchées par le crime. L’intimité des Kent est rapidement mise à nu, la maison et les affaires personnelles de chacun sont fouillées. Cette recherche poussée est choquante à l’époque victorienne. La maison est un havre de paix, de repos qui doit être inviolable. Bien entendu la famille Kent se révèle plus complexe et moins lisse qu’il n’y paraissait. Saville, ainsi que deux autres enfants, est issu du second mariage de Samuel Kent. Quatre enfants du premier lit habitent également la maison. La deuxième Mrs Kent était la nurse des enfants et la première Mrs Kent était considérée comme folle. Les secrets de famille sont exposés aux yeux de tous et feront le sel des romanciers comme Mary Elizabeth Braddon dans "Le secret de Lady Audley". "L’histoire familiale que Whicher reconstitua à Road Hill House donnait à penser que la mort de Saville s’inscrivait dans un tissu de tromperie et de dissimulation. Les romans policiers que l’affaire inspira, à commencer par "La pierre de lune" en 1868, retinrent la leçon. Tous les suspects d’une énigme criminelle classique ont leur secret et, pour le garder, ils mentent, dissimulent, éludent les questions de l’enquêteur. Chacun a l’air coupable parce que chacun a quelque chose à cacher."



Les enquêteurs et les journalistes vont faire leur miel des révélations sur la première Mrs Kent et sa soi-disant folie. La médecine aliéniste est en plein développement et tend à enfermer toute personne un peu fragile. Ses dérives sont pourtant connues et Wilkie Collins en avait fait le cœur de "La dame en blanc". Mrs Kent était-elle vraiment folle ou a-t-elle été abusivement cloitrée chez elle ? Les révélations sur la vie antérieur de Samuel Kent sont bien évidemment le centre de l’affaire.



Tous les détails de ce fait divers concouraient à marquer les esprits et à attiser la curiosité morbide du public. Kate Summerscale retranscrit cette histoire et son contexte historique avec rigueur et précision. Le livre est extrêmement bien documenté et est aussi captivant qu’un roman policier.
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Sous l'ère victorienne, un petit garçon est retrouvé assassiné au sein du domaine familial.

Le premier enquêteur britannique sera alors envoyé chez eux pour découvrir l'assassin.

Ce livre passionnant, très bien documenté, relate l'enquête sur cet assassinat, le destin des protagonistes, etc...

A lire comme un roman policier, historique, sociologique !
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

L'été est chaud en cette année 1860. Le petit Saville Kent, 3 ans, n'en a pas profité. Il a été retrouvé sauvagement assassiné dans la grande demeure familiale. L'enquête est bâclée et l'assassin court toujours. Jusqu'à l'arrivée de Jack Whicher, un célèbre détective londonien, qui accuse la sœur aînée du jeune garçon. Personne ne veut y croire et le fin limier ne survivra pas professionnellement à cet échec.

Au-delà du fait divers sordide que ce documentaire raconte avec minutie tout en dévoilant les secrets de la famille Kent où le remariage du père a entraîné des jalousies entre les enfants des différents lits, « L'affaire de Road Hill House » s'intéresse à l'émergence du flic moderne. Le 19ème est aussi le siècle de la création d'un nouveau genre littéraire : le roman policier dont le plus célèbre représentant fut Edgar Allan Poe. On apprend aussi que Dickens, fin pourfendeur des conditions sociales de l'époque, se passionne pour les crimes de toutes sortes.

Parallèlement, la démocratisation de la presse donne une visibilité au moindre fait divers et fait de chaque lecteur un enquêteur dont le comportement frise souvent le voyeurisme.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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L'affaire de Road Hill House : L'assassinat..

Ce récit ne semble pas rencontrer le succès qu'il mérite...

Ce qu'on lui reproche en général, c'est sa longueur et les descriptions très détaillées de Kate Summerscale.

Il faut avouer que les références en tous genres ne manquent pas : Whicher est comparé à tous les enquêteurs réels ou fictifs possibles, de nombreux autres romans sont cités en référence, l'histoire de la famille et de Road Hill House sont exploités dans les moindres détails...

Et pourtant, je n'ai pas trouvé ces longueurs pénibles. Elles sont même plutôt logique dans un roman qui ne prétend pas être un polar, mais plutôt un documentaire sur une enquête ayant eu lieu au XIXe siècle.



La famille Kent est présentée, comme tout le reste, en détail par l'auteure et

ces gens, malgré le malheur qui les frappe, semblent très suspects dès les premières pages. Du coup, même si on lit un documentaire, l'ambiance générale du récit devient vraiment très malsaine : on se sent tendu rien qu'à lire certains passages parlant des habitants de Road Hill House (famille ou domestiques), qui paraissent tous plus ou moins suspects. Plusieurs d'entre eux seront d'ailleurs inquiétés par la police...



Le passé de toutes ces personnes nous est d'ailleurs également révélé. Et certains détails obscurs de la vie de Samuel Kent, le père de Saville, font surface : sa première épouse était folle, dit-on, et est resté cloîtrée chez elle une bonne partie de sa vie. On doute toutefois bien vite de cette affirmation : est-elle vraie, ou Mrs Kent a-t-elle été "accusée" à tort, afin de justifier le remariage rapide de son mari (devenu très opportunément veuf) avec la nounou de ses enfants ? Saville, l'enfant né de ce second mariage, a-t-il été enlevé et assassiné par l'un de ses frères et sœurs qui n'a pas supporté le remariage de Mr Kent ? Le mystère est épais !



La maison elle-même est très bien décrite, et ça c'est plutôt un avantage, puisque cela permet de mieux comprendre l'agencement des lieux. Je déplore souvent l'absence de carte dans les romans policiers (du genre de celle qu'Agatha Christie nous offre dans Le crime de l'Orient-Express) : c'est le genre de détail qui permet tout de suite de mieux rentrer dans une intrigue.

Ici, tout est facilité par les descriptions et les photos des lieux et on repère tout de suite les endroits de la maison par où le(s) coupable(s) auraient pu passer avec Saville sans faire aucun bruit et, surtout, sans laisser aucune trace...



Même si la plume de Kate Summerscale n'a rien à voir avec celle de Truman Capote, j'ai trouvé ce récit aussi passionnant que In Cold Blood. On est réellement plongé dans les faits et c'est passionnant de suivre pas à pas une enquête qui a inspiré The Moonstone à William WIlkie Collins.
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