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Critiques de Katharine Burdekin (29)
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Swastika night

Une autre uchronie qui prend place dans un futur où les nazis ont gagné la Deuxième Guerre Mondiale. Qu'est-ce qu'elle a de spéciale, celle-là, allez-vous me demander?



Bien... Elle a été écrite par une femme en 1937. Avant la guerre. Pourtant, à quelques détails près, elle aurait pu être écrire aujourd'hui. On y parle d'homosexualité, de féminisme, de masculinité toxique, de religion, mais surtout, d'égalité.



On y retrouve les autodafés de Fahrenheit 451, le rapport aux mots de 1984 et le rôle des femmes de Handmaid's Tale.



Bref, la science-fiction doit beaucoup à ce livre pourtant obscur.



Le seul hic : il ne se passe pas grand chose. Sur un peu moins de 300 pages, il y a de l'action dans les 50 premières et les 50 dernières. Les 200 pages centrales sont essentiellement des dialogues socratiques qui explorent l'histoire de cet univers (on est en 2600) et ses enjeux éthiques.



Ça ne m'a pas dérangé une seconde. Mais ce n'est pas pour tout le monde.
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Swastika night

Voilà une oeuvre atypique ! En lisant le résumé, qui nous parle d'une Europe dominée par l'Allemagne nazie depuis sept siècles, on pourrait croire qu'il s'agit d'une uchronie, une énième variation autour du thème du Troisième Reich victorieux de la Seconde Guerre Mondiale.



Sauf que ce roman a été publié en 1937, au moment où Hitler était au pouvoir à Berlin. Remis dans son contexte de publication, ce livre est donc un récit d'anticipation, une dystopie dans laquelle l'autrice décrivait un monde dominé par l'idéologie nazie poussée jusqu'à la caricature.



Le récit commence bien, nous plongeons dans une Allemagne nazie fantasmée, oscillant entre vision d'horreur et caricature presque drôle. Sept-cent ans après sa mort, Hitler est adoré comme un dieu et représenté comme un grand blond aux cheveux longs. Les femmes sont opprimées, considérées comme des animaux et ne servent qu'à reproduire la race aryenne. L'Allemagne domine totalement l'Europe après avoir vaincu la France, la Russie et le Royaume-Uni, et l'Empire Japonais domine le reste du globe, dont les Etats-Unis. Les deux grands puissances s'opposent dans une longue guerre froide sans conflit armé et sans vainqueur ni vaincu.



Le récit débute quand Alfred, un anglais en pèlerinage sur les lieux saints allemands, retrouve son ami Hermann, un ancien soldat allemand qu'il avait rencontré cinq ans plus tôt lorsque celui-ci servait au sein de l'armée d'occupation en Grande-Bretagne.



La suite met les deux amis en relation avec un Chevalier, un aristocrate nazi qui appartient à la classe sociale qui domine le régime nazi. Celui-ci en sait beaucoup plus que ses compatriotes sur la réalité de la foi nazi et sur leur divinité Hitler.



Si l'idée de départ m'a séduit, le récit m'a un peu ennuyé par moment. On assiste surtout à de longs dialogues entre Alfred et le chevalier Van Hess : c'est parfois passionnant, mais c'est surtout l'occasion pour l'autrice de dérouler ses idées sur l'idéologie nazie. C'est évidemment très pertinent, mais c'est parfois artificiel dans un contexte romanesque.



J'ai donc été en partie déçu par ce roman, un peu ennuyant parfois malgré une idée de départ très séduisante.
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Swastika night

Et si Hitler avait gagné ? Et si le nazisme régnait en maître depuis sept siècles ?

Lorsque l’on sait que le roman a été écrit durant la guerre, sa lecture a immédiatement une teinte différente. On pressent l’inquiétude et le danger. Dans cette dystopie, on retrouve bien sûr les éléments attendus. L’auteur a surtout choisi de parler des femmes. Au début, le contexte hypnotise. Malheureusement, le texte est ensuite fort long et la focalisation sur les femmes domine trop. Cela papote à tout-va et les faits se font rares. Dommage, l’ennui survient alors.
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Swastika night

Adorant les dystopies, j'ai été ravie de recevoir ce roman dans ma box de lecture Collibris du mois de décembre 2017 et me suis empressée de le lire. Finalement, ce roman n'est pas réellement celui auquel je m'attendais.



Dès les premières pages du roman, nous sommes plongés dans une société dystopique inquiétante : l'Allemagne nazie règne sur une bonne partie du monde depuis plus d'un siècle, les peuples soumis, les chrétiens et les femmes sont méprisés, seuls les nazis et, surtout, les chevaliers bénéficient d'un statut privilégié au sein de cette nouvelle société. L'hitlérisme, nouvelle religion, a été mise en place, avec Hitler comme dieu – un Hitler bien différent de celui que nous connaissons. Comme dans la majorité des dystopies, pour mieux manipuler la population, celle-ci est maintenue dans l'ignorance : les livres ont été brûlés et l'Histoire modifiée pour glorifier cette nouvelle Allemagne ; la culture et la créativité ont été anéanties. Comme on peut l'espérer, les personnages principaux vont remettre en cause cette société et l'ordre qu'elle a réussi à établir.



Ainsi, l'originalité et l'intérêt du roman réside dans sa date de publication – 1937, soit quelques années avant la Seconde Guerre Mondiale – et dans la réflexion proposée et la manière de la mettre en scène. L'action reste assez statique et marginale : la révolte et la résistance contre l'ordre établi ne se font pas principalement par les actes, il s'agit plutôt d'une révolte individuelle et intellectuelle, qui va tout juste commencer à se construire. Les dialogues prennent une place assez importante au sein du roman, permettant d'exposer les problèmes, pistes de réflexion liées aux risques de la prise de pouvoir du parti nazi et d'introduire de courts débats entre les personnages. Ceux-ci résistent à leur manière, par petites touches et après quelques prises de conscience. le lecteur peut donc être frustré de ne pas assister réellement à une révolte active et organisée qui aboutit à un résultat observable, laissant un espoir quant à l'issue de la situation ; beaucoup de questions restent en suspens à la fin du roman, j'aurais aimé que l'auteur s'intéresse également aux actes et à la construction d'un réel mouvement de résistance.



Ce roman offre une réflexion à la fois politique, féministe et religieuse. Il condamne toute forme de violence et de soif de pouvoir, préférant faire l'éloge de la culture, de l'esprit et de l'importance de conserver et diffuser la mémoire des événements passés. Autant de questions concernant à la fois les lecteurs contemporains de l'auteur que les lecteurs actuels : il était temps que ce roman soit traduit en français !



A lire donc, même s'il s'agit d'une dystopie assez traditionnelle – dont 1984 d'Orwell sera l'une des héritières – et statique. Elle reste cependant d'actualité et les réflexions qu'elle propose sont toujours aussi salutaires si l'on considère le contexte actuel.
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Swastika night

Avec Swastika Night, vous avez le droit à un roman satirique et à un essai. L'un assez réussi, bien qu'outrancier par endroit, l'autre ennuyeux.

Reste l’intérêt historique...



Hitler a gagné, la moitié du monde est libéré de la démocratie et du communisme. Le bonheur ?

Pas si sûr. voyons ce qu'il en est. 700 ans après la victoire nazie, le monde est divisé en deux parties, l'empire allemand et l'empire du soleil levant. Soit bonnet brun contre brun bonnet ! Hitler est devenu un Dieu et la mythologie a fait le reste.



"L’Unique et Saint, le Héros-Dieu, lui, n’avait naturellement jamais fumé, ni mangé de viande, ni bu bière ou vin. Sa colossale stature (deux mètres dix, mesurait-Il) et les phénoménales prouesses que Lui autorisait Sa force ne devaient rien à la nourriture riche et grossière que prisent les Allemands inférieurs."



Les femmes ont enfin reprit leur place naturelle : au poulailler. Le viol est considéré comme un simple acte sexuel, les hommes allemands, ont tous les droits. Plus de famille, les enfant sont retirés à leur mère dès leur plus jeune âge, les femmes restent parquées dans des camps, réduites à un simple statut reproducteur.



"Qu’un homme puisse exprimer une préférence sexuelle pour une femme en particulier (hors celle que pouvaient susciter l’état de santé et la force musculaire de cette femme) était une faiblesse, une preuve d’absence de virilité. "



Et pour diriger cette douce société utopique, il faut bien un cadre. Donc, hiérarchie pyramidale : les chevaliers, les religieux, les simples nazis, les populations asservies, les chrétiens (les juifs ayant été exterminé, il faut bien trouver un nouveeau bouc émissaire) et en bout de chaine les femmes considérés comme de simples animaux.

Le tout avec falsification de l’histoire allant jusqu'à son oubli.



Pour l’intérêt historique, c'est réussi même si parfois la projection est un peu trop satirique, outrancière et appuyée. Mais quelle clairvoyance. Écrit en 1937, l'anticipation de l'idéologie nazie est parfaitement juste.



Pour ceux dont les cours d'histoire ennuie, l'anticipation se suffit-elle seule ?

Nous sommes dans une veine assez satirique, avec des personnages réduits à leur simple expression : le candide, l'initié et l'apprenti. Leurs aventures peuvent donc sembler à la limite du rocambolesque.

Quelques moments assez hilare cependant à mon sens : comme la découverte du vrai Hitler par Alfred et Hermann sur une photographie, l'exacte opposée du mythe. Voilà pour une première partie. Et puis patatras, rupture de ton, on assiste à un dialogue érudit sans fin contredisant la psychologie des personnages. Et comme Hermann, j’avais envie de me présenter devant les rhétoriciens et de leur dire que je préférais continuer ma vie d'avant, ou qu'un résumé me suffirait.



"si vous aviez la bonté de m’y autoriser, j’aimerais mieux continuer à travailler aux champs plutôt que d’entendre parler du livre de votre trois fois noble ancêtre. Veuillez le croire, je ne suis pas un lâche ; cependant, lorsque vous discutez avec Alfred, je n’y comprends rien. Je préfère qu’il me l’explique après vos conversations. Je vous prie donc, Bien-Né, de bien vouloir me congédier. "



Et de deviser sur le nazisme, la virilité, les civilisations, les gouvernements, l'histoire,les femmes et les arts. J'avais l'impression d'être en cours face à un prof ennuyeux, la lecture en diagonale comme seule évasion. Et parfois, l'impression que Katharine Burdekin avait plus à dire sur le féminisme que le nazisme.

N'est pas romancier qui veut. Dommage car le sujet était intéressant et l'anticipation juste



Une postface, Cauchemars éveillés : Et si le Troisième Reich l’avait emporté ?, de Bertrand Campeis clôture le roman. Il revient sur l'uchronie et la seconde guerre mondiale. Paru en 1937, le livre est une dystopie, pourquoi nous parler d'uchronie via une petite pirouette ?
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Swastika night

Mélangez La servante écarlate avec Candide et plongez tout ça dans la sauce nazie et vous obtiendrez cet OVNI littéraire. À lire le résumé, on pourrait penser qu'il s'agit d'une uchronie comme il en existe beaucoup.

Sauf que... le roman a été écrit en 1937, soit avant la guerre, avant la solution finale, à un moment où beaucoup croyaient (espéraient ?) encore qu'Hitler restait un être humain ouvert à la négociation.

Swastika night est donc bien un roman d'anticipation, comme 1984, douze ans plus tard. L'autrice réalise le tour de force d'avoir étudié, et compris, l'idéologie nazie et de livrer sa vision de ce que serait la vie dans un monde pliant sous le joug hitlérien.

Avec le recul, c'est effrayant de voir à quel point elle a vu juste, à quel point elle a bien analysé les dérives possibles !

À mi-chemin entre roman philosophique et pamphlet libertaire, Swastika night surprend par son ton très libre pour l'époque. On y parle de sexualité avec légèreté (et elle a casé une interprétation du futur sur les relations entre hommes, avec un humour froid typiquement British, qui a dû faire hurler les nazis qui l'ont lu ;) ).

Certains passages sont longuets et le style est ampoulé, il est clair que littérairement, on est loin du chef-d’œuvre. Mais, ne serait-ce que pour la clairvoyance de Burdekin, ce court roman vaut vraiment le coup d'être découvert.
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Swastika night

Je lis moins de romans que de livres écrits par des historiens, des témoins d’événements ou des philosophes. Pourtant, il m’arrive d’en choisir un et de me plonger dedans.

C’est ce que j’ai fait pour Swastika night, de Katharine Burdekin.

Je ne vais pas vous spoiler, si vous avez envie de le lire, mais je peux parler du contexte. Il s’agit d’une uchronie qui projette le lecteur plusieurs siècles après la victoire des nazis sur le reste du monde, ou presque. On y découvre une société inscrite dans les préceptes du Dieu Hitler, mais qui vieillit mal et se trouve bloquée, incapable d’évoluer. Au milieu de tout cela, un Anglais et un Allemand se retrouvent. Un événement va se produire et changer leurs vies. S’engagent alors des discussions sur le futur du monde.

Le scénario n’est pas exceptionnel et les thèmes traités pourraient passer pour communs à notre époque. On y parle de la condition de la femme, réduite à peu de choses, de la religion, du droit de penser par soi-même, de la liberté de choix. Rien de bien nouveau, me direz-vous, sauf que ce livre a été écrit par une femme britannique en 1937.

1937. Avant que la guerre ne soit déclarée, avant tous les tumultes et les drames qui en découlèrent.

1937, dans un Empire britannique où la femme n’avait pas du tout les droits qu’elle peut avoir de nos jours.

Durant toute la lecture de ce livre, je n’ai cessé de me référer au contexte d’écriture et cela a changé ma façon de voir l’histoire. Et je pense sincèrement que toute personne qui lit cet ouvrage en laissant de côté l’époque à laquelle il a été écrit perd beaucoup de son intérêt.

De fait, il s’agit plus d’une critique sociétale que d’un roman en tant que tel.

À tous les amateurs de lectures placées dans un contexte particulier, je ne peux que le recommander.
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Swastika night

La première uchronie sur le nazisme, publiée en 1937.



J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman d'une très grande modernité. L'auteure imagine les conséquences d'un totalitarisme nazi triomphant et décrit le monde qu'il aurait engendré.



C'est effroyable, bouleversant et révoltant. La finesse de l'analyse de la psychologie humaine et particulièrement masculine est magistrale.



Un roman de science-fiction féministe et passionnant.



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Swastika night

Quelle découverte intéressante ! Des siècles après la seconde guerre mondiale, gagnée par l'Allemagne, Hitler a été deifié, Mein Kampf est devenu une bible, l'histoire des pays conquis a été oubliée... Mais des chevaliers résistent comme très toute attente, en se remémorant des souvenirs de cette période, manière de résister à la doxa commune. Parmi eux, un chevalier se confie à un mécanicien anglais. Leurs échanges sont un pur produit de ce monde effrayant, dépeint par l'auteure...en 1937! Encore plus impressionnant et plus intéressant donc, d'autant que le point de vue de la femme rajoute à l'intérêt du texte. Une belle lecture, qui fait réfléchir...
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Swastika night

Littérairement, Swastika Night m’a semblé assez mauvais. Voire mauvais tout court. Mais son intérêt n’est pas là. Il est dans les réflexions sur le totalitarisme, l’asservissement, la construction d’une société, le féminisme, la culture, l’histoire, l’esprit critique, la réflexion personnelle...



Plus encore, il est dans le contexte de son écriture : le livre n’est pas une uchronie parmi d’autres présentant un monde alternatif où l’Allemagne nazie aurait gagné la Seconde Guerre Mondiale... car il a été publié AVANT la Seconde Guerre Mondiale. Et pourtant on y trouve des éléments sur la guerre ou la solution finale ! L’auteure était douée d’une étonnante prescience au moment où les démocraties traitaient encore Hitler comme un partenaire européen lambda...



Si les personnages sont caricaturaux et la thèse de l’auteure amenée au rouleau compresseur, il y a quelques instants de finesse et de grâce. Ainsi cette théorie que l’homme ne peut plus créer s’il perd sa liberté de penser, et que la seule culture d’une dictature serait celle du passé... voire celle du passé qui a échappé aux purges et aux réécritures... De même pour ces passages étranges où on apprend qu’il y a beaucoup de suicides parmi les nazis parce qu’une paix trop longue leur a permis de réaliser la vacuité de leur vie et de leur monde...



En un mot, même si ce livre n’est pas très bon, il est assez révolutionnaire. Il faut donc le lire, ne serait-ce que pour éviter chez nous l’avènement d’une telle Swastika Night.
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Swastika night

Mélange entre la dystopie et l'uchronie, "Swastika Night" nous plonge 700 ans après la victoire d'Hitler, dans une société servile et hiérarchisée. En haut de l'impitoyable pyramide sociale trônent les chevaliers et les nazis qui exercent une terrible autorité sur "les rebuts de la société" : les étrangers et les femmes.



Alfred, un mécanicien anglais, fait figure de rebelle remettant en cause les dogmes que les nazis ont voulu lui inculquer depuis sa naissance. Sa rencontre avec un chevalier, le chevalier von Hess, va conforter ses doutes. Sentant qu'il peut faire confiance au jeune mécanicien, il va lui révéler des secrets sur la période qui a vu l'avènement d'Hitler.



Dans ce monde, Hitler est partout. Toute trace du passé a été effacée, toute velléité de lecture et d'écriture anéantie, tout bon sentiment a disparu au profit d'une haine générale. Le langage même des personnages est empreint du respect que continue à inspirer le Führer - on notera le choix d'expressions comme "je ne sais à quel nazi me vouer" ou les injonctions comme "par Hitler !" - sept siècles après la victoire du IIIème Reich.



J'ai été impressionnée par l'écriture de cet auteur visionnaire, Katharine Burdekin, dont l'imagination projetait toute l'horreur de l'Histoire à venir. C'est la dernière partie qui m'a parue la plus intéressante avec le "revirement" d'Alfred suite à sa rencontre avec le chevalier : la façon de considérer sa fille, alors qu'il est censé la dénigrer, et sa fascination pour les livres que von Hess lui confie.



Merci Babelio et merci aux éditions Piranha - découvertes grâce à ce Masse Critique ! - pour cette lecture !







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Swastika night

Une des plus belle découvertes de ces dernières années , ce roman d'anticipation (1937) mérite une large audience par sa puissance d'évocation et vision de l'élaboration d'une religion machiste et raciste: le National Socialisme.

En souligner le sadisme et la négation de la vie à une époque où s'affrontaient des idéologies oppressantes vers les faibles et minorités et dont on connait les issues contrairement à l'Auteure.



Un livre qui mériterait le statut de "1984" ou de "Fahrenheit 451".
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Swastika night

Avant de découvrir ce roman dans la dernière sélection Masse Critique (merci à Babelio et aux éditions Pocket, ainsi qu'aux éditions Piranha qui l'ont traduit en premier lieu !), je n'avais jamais entendu parler de "Swastika Night", tout comme j'ignorais tout de son auteur, la Britannique Katharine Burdekin. Celle-ci a donc imaginé une uchronie dans laquelle les nazis et leurs alliés japonais ont gagné la guerre, ce qui débouche sur... Stop ! Une uchronie, vraiment ? Contrairement à ce que l'on pourrait croire au premier abord, nous ne sommes pas face à un petit frère du "Maître du Haut Château" ou de "Fatherland" comme il en existe tant. Publié en France pour la première fois en 2016, ce roman date pourtant de 1937, soit quatre ans après l'accession au pouvoir de Hitler et deux ans avant le déclenchement de la Seconde guerre mondiale, à une époque où les dirigeants des démocraties occidentales en étaient encore à traiter avec le Troisième Reich comme avec n'importe quel partenaire... "Swastika Night" n'est donc pas une uchronie, laquelle consiste à modifier le passé pour imaginer un autre déroulement de l'histoire, mais une anticipation, puisque Katharine Burdekin extrapole sur les événements de son présent pour imaginer un avenir possible. Loin d'être anecdotique, cette distinction fait tout l'intérêt et la subtilité du roman.



Le futur imaginé par Katharine Burdekin est glaçant. Le "Reich de mille ans" promis par Hitler dans notre version de l'histoire est sur le point de devenir réalité, puisqu'il dure ici depuis plus de sept siècles. Le monde est équitablement partagé entre deux totalitarismes, allemand et japonais, qui se regardent en chien de faïence en attendant d'en découdre pour de bon. L'auteur étant une militante féministe, elle met l'accent sur le terrible sort réservé aux femmes, en écho à l'idéologie machiste qui prévalait à son époque dans l'Allemagne nazie : les femmes dans le Saint Empire germanique sont littéralement traitées comme du bétail, "dépourvues d'âme" elles sont privées des plus élémentaires libertés et leur seule fonction dans la société est celle de la reproduction. Sous la coupe des nazis, l'humanité s'est enfoncée dans l'obscurantisme : la plupart des hommes sont illettrés, il n'y a plus de culture, plus d'art, et le passé précédant la naissance du nazisme a été soigneusement effacé des mémoires. Hitler est devenu l'objet d'un culte religieux, dans lequel le Führer mythifié est célébré sous la forme d'un colosse blond mesurant plus de deux mètres. Mais la mise au jour d'un livre rédigé plusieurs siècles plus tôt, et rétablissant la vérité historique, va faire vaciller les certitudes des nazis du futur...



Au vu de la clairvoyance dont fait preuve l'auteur en dénonçant de manière virulente les méfaits du nazisme dès 1937, les lecteurs francophones qui découvrent ce roman au 21ème siècle peuvent se demander pourquoi celui-ci a été si longtemps oublié, au lieu de connaître la renommée de dystopies fameuses et devenues des classiques telles que "Le meilleur des mondes", "1984" ou "Fahrenheit 451"... Sauf que Katharine Burdekin, il faut le reconnaître, n'est pas un écrivain de la trempe de Huxley, Orwell ou Bradbury. D'un point de vue strictement littéraire, le roman est tout juste passable. Il souffre notamment du fait d'être explicatif et démonstratif à l'excès. Les protagonistes — au nombre de quatre seulement : le chevalier von Hess, Hermann le paysan nazi, Joseph le chrétien et Alfred le "candide" anglais — n'ont aucune substance, ce ne sont que des silhouettes destinées à donner ou recevoir des informations et des explications, au cours de tunnels de dialogues s'étendant parfois sur plusieurs dizaines de pages. Quant à l'intrigue, si tant est qu'il y en ait une, elle est réduite à la portion congrue. Je suis loin d'être un intégriste de l'adage "Show, don't tell", mais en l'occurrence tout le roman ou presque est sur le mode "tell", ce qui est assez dommageable : l'horreur de ce régime nazi du futur nous est exposée en détail, mais on ne la ressent pas réellement, elle peut frapper l'imagination mais ne prend pas aux tripes.



Au bout du compte, en tant que document historique, de témoignage d'une époque, "Swastika Night" est une oeuvre de grande valeur, qui sera lue avec profit par tous ceux que l'histoire du nazisme et de la Seconde guerre mondiale intéresse ; en revanche, pour les lecteurs de SF et plus généralement de littérature, j'aurais du mal à conseiller ce roman avec enthousiasme...
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Swastika night

Roman uchronique sortit en 1937, qui établit un règne de 700 ans pour le régime Nazi…

On plonge dans un système fait de dignitaires Nazis et de chevaliers où les femmes sont des sous-catégories ; C’est glaçant, impressionnant et drôlement surprenant quand on sait que Burdekin (une femme !) n’avait pas de recul sur le régime Hitlérien et les outrages perpétués lors de la Seconde Guerre Mondiale…



Il y a également un magnifique plaidoyer pour la cause féminine, sur les femmes, sur leur condition qui devrait être lu par toutes les petites filles et les femmes…



En outre, cette uchronie a un plus, elle mêle très habilement un suspens à une réflexion sur l’époque, les relations entre les religions, les personnes, l’amour et également sur la période actuelle.



A lire absolument ! Et, aussi, si cette période vous intéresse et si les uchronies vous fascinent.

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Swastika night

Je ne suis pas emballée par ma lecture que j’ai trouvé très longue, j’avoue que je me suis ennuyée. Cependant ça fait peur quand on y pense. Pour moi il me manque quelque chose dans cette lecture je n’en ressors pas entièrement satisfaite.



700 ans après la victoire de Hitler, ils ont vaincu et colonisé le monde. Le chancelier est devenu un dieu et le nazisme une religion. Ce roman d’anticipation est assez glaçant a été publié en 1937.
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Swastika night

Je crois que j'ai davantage aimé le fond que la forme !



L'écriture est très dense, elle m'a rappelé les œuvres que nous étudions au lycée en cours de philo ^^

Les dialogues sont très fournis et reposent souvent sur des remises en question profondes, ce qui est très intéressant



Place, statut et rôle de la femme dans la société, relations parents/enfant, vie de famille, haine de l'autre, définition de l'homme, cohabitation des religions et origines, amitiés... Beaucoup de sujets qui sont tour à tour développés et bousculés



J'ai parfois eu du mal à garder le fil de l'histoire en tête au cours de mes sessions de lecture mais la trame revenait assez vite



Les thèmes abordés sont quand même ultra intéressants et cela fait froid dans le dos de réaliser, une nouvelle fois, que le monde dans lequel nous vivons (et tel que nous le connaissons), ne tient peut-être pas à grand chose et qu'il aurait pu être bien différent si seulement quelques événements n'avaient pas pris la tournure connue (première publication en 1937, tout de même !)



La fin arrive un peu de manière abrupte d'après moi mais clôture bien l'œuvre donc je n'en suis pas du tout déçue =)



(Yo, si tu passes par là : merci pour la découverte !)
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Swastika night

Quatrième de couverture :



Inédit en France, Swastika Night est la première mise en garde romanesque contre le nazisme, écrite par une militante féministe peu après l’ascension d’Hitler au pouvoir.



Sept cents ans après la victoire d’Hitler, le Saint Empire germanique a soumis la moitié du monde à l’idéologie nazie. La nouvelle société, empreinte de mythologie et d’ignorance, repose sur une stricte hiérarchie : les chevaliers et les nazis en occupent le sommet, tandis que les étrangers servent de main d’œuvre servile et les femmes, uniquement destinées à la perpétuation de la race, sont réduites à l’état animal. Lorsqu’ Alfred, mécanicien anglais en pèlerinage en Allemagne, est impliqué dans une rixe, il est conduit devant le chevalier von Hess, gouverneur du comté. Séduit par sa personnalité, von Hess ne tarde pas à lui révéler un secret qui le bouleverse. Mais la connaissance a un prix : celui du sang.



Mon avis



Dans quelques centaines d’années … Après la guerre de vingt ans, Hitler a mis à genoux le monde. Le monde se retrouve séparé en deux empires : L’empire germanique et l’empire japonais. Une nouvelle religion a vu le jour : celle d’Hitler ; car seul un Dieu pouvait vaincre le monde entier. Cette religion met l’accent sur la caste supérieure, celle des chevaliers. Les femmes, elles, sont réduites à enfanter des garçons.



Hermann est un jeune paysan allemand de 25 ans. Il assiste à une messe dans la chapelle Hitler, où un chevalier prêche la bonne parole auprès des femmes. Elles doivent enfanter des filles … euh des garçons. Les femmes, toutes au cuir chevelu rasé ne doivent pas savoir que l’Empire manque de femmes pour enfanter.



Hermann sort de la chapelle et rencontre Alfred. Alfred est Anglais, a 50 ans, et a rencontré Hermann en Angleterre, quand celui-ci y a fait son service militaire. Alfred est venu en Allemagne car il s’est donné une mission : détruire l’Empire Germanique. La rencontre de ces deux personnages avec un chevalier membre de l’ordre des Dix, Heinrich Von Hess va aller au-delà de ses espérances.



Après une scène d’introduction qui nous met dans une ambiance de fin du monde, en nous plongeant dans la nouvelle religion, en nous montrant que les femmes sont réduites à l’état de reproductrices, l’auteure nous met deux personnages en présence d’un dirigeant. Et je me suis dit : Heureusement que ce roman a été écrit par une femme, sinon on aurait pu prendre ce roman comme un traité ultra-misogyne.



Puis, nous basculons dans une bonne moitié de roman qui n’est qu’un dialogue entre Alfred et Herman Von Hess. C’est l’occasion tout d’abord de savoir comment la société est arrivée à de telles extrémités, puis cela devient une discussion sur la société, sur l’humanité, sur la religion, sur l’Histoire. Et le roman en devient un livre philosophique entre deux personnes qui ont des avis opposés ou différents. Si c’est parfois un peu bavard, il n’en reste pas moins que cela amène le lecteur à réfléchir.



La fin se veut à la fois pessimiste et optimiste. Mais il en ressort un message formidable : ce sont les nouvelles générations qui amèneront un monde meilleur ; c’est à elles de se baser sur l’Histoire pour construire un avenir qui balaiera la nuit d’aujourd’hui. Ce roman est une intéressante curiosité à ranger aux cotés d’Un monde meilleur d’Aldous Huxley et 1984 de George Orwell.
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Swastika night

Lors de la dernière Masse Critique de Babelio, j'ai eu la chance de recevoir Swastika Night de Katharine Burdekin. J'avais choisi ce roman sans même lire le résumé, car la couverture m'avait tapé dans l’œil.



Swastika Night est un roman de science-fiction qui nous plonge dans un monde où l'Allemagne nazie a gagné la Seconde Guerre mondiale. Suite à cette guerre, l'Allemagne et le Japon se sont partagés le monde en deux. L'Europe est devenu le Saint Empire Germanique, où Hitler est vénéré comme un dieu et où les femmes sont considérées comme du bétail. Parquées dans des camps, elles n'ont pour objectif que de procréer. Les garçons sont retirés à leur mère et élevés par leur père. La notion de famille n'existe plus et la société est devenue profondément misogyne. Les filles ne reçoivent aucune éducation, et les garçons sont conditionnés pour devenir des parfaits nazis. L'objectif pour le Saint Empire Germanique étant de déclarer dans les prochaines années la guerre au Japon pour asseoir sa suprématie. Mais la guerre tarde et les femmes mettent de moins en moins de garçons au monde. C'est dans ce climat que nous faisons la connaissance d'Alfred, un Anglais qui vient effectuer un pèlerinage en Allemagne. Sceptique, il remet en cause l'idéologie nazie. Il va rencontrer le chevalier Von Hess (un haut dignitaire nazi) qui va confirmer ses soupçons. Commence alors un long dialogue entre les deux hommes. Alfred va peu à peu découvrir l'effroyable vérité.



Swastika Night est un court roman qui se lit rapidement. Essentiellement composé d'échange entre Alfred et le Chevalier, il nous donne beaucoup à réfléchir. Ce qui est assez incroyable, c'est que ce roman a été écrit en 1937, soit quelques années avant la Seconde Guerre mondiale. Il est par certain coté assez prophétique (élimination des Juifs et des "anormaux", haine des étrangers, volonté d'une race pure...). L'auteure aborde des sujets parfois complexes, mais reste facilement compréhensible tant son style est fluide. J'ai lu, il y a peu Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley écrit un peu avant. Je n'ai pu m’empêcher de comparer les deux romans, tant leurs auteurs sont visionnaires.



En conclusion, Swastika Night de Katharine Burdekin est un roman incontournable pour les amateurs d'anticipation, mais pas seulement. Écrit il y a 80 ans, il sonne encore résolument juste en abordant des sujets et des idéologies auxquels nous sommes encore malheureusement confrontés
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Swastika night

Nous sommes plus de 700 ans après le triomphe de l'Allemagne Nazie.

Le monde tel que nous le connaissons a complètement disparu. Une nouvelle ère s'est installée.

L'empire Nazi a pris soin de faire disparaître toute trace du monde d'avant.

Désormais, le nazisme est devenu une religion qui vénère le dieu tonnerre et son messie, Hitler.

Hitler, géant aryen, blond aux yeux bleu, qui n'est pas né d'une femme, mais "explosé".

Dans le monde nazi, le culte d'Hitler se perpétue grâce au Führer et à ces chevaliers, les bien-nés.

Les juifs ont depuis longtemps disparu. Les chrétiens sont considérés comme moins que des hommes et à peine toléré. Les femmes, quant à elles, sont reléguées au rang de simple reproductrice, parquée dans des fermes où elles ne servent qu'à enfanter, si possible un maximum de garçons.



Swastika Night est une uchronie de plus.

Et si les nazis avaient gagné la guerre ?

Combien de romans, plus ou moins inspirés, ont brodés sur ce point de départ ?

Beaucoup.

Trop, sans doute.

L'originalité de Swastika Night tient à sa date de parution: 1937. Hitler venait d'obtenir les pleins pouvoirs au Reichstag.

Katharine Burdekin, écrivain féministe, s'inspire de l'idée d'un Reich de 1000 ans énoncé par Hitler pour imaginer le pire.

Publié à l'origine sous le pseudonyme de Murray Constantine, ce roman fut longtemps oublié avant d'être redécouvert en 1985, lorsqu'il fut réédité sous le nom de Katharine Burdekin. Il aura fallut 80 ans pour qu'il soit enfin traduit en français.

La lucidité glaçante dont l'auteur, qui a écrit plusieurs romans de fiction spéculatives marquées par des thèmes sociaux et féministes, fait preuve est impressionnante. Toutes ses "prédictions" restent étrangement crédible. Elle imagine l'éradication totale des juifs, avant que la Solution Finale ne soit finalement mise en oeuvre. Elle décrit une réécriture totale de l'histoire passant par la destruction de tous livres antérieurs au Reich. Les autodafés étaient déjà nombreux à l'époque. Quant au sort des femmes, elle ne fait que s'inspirer des Lebensborns en poussant le concept jusqu'à l'absurde, faisant au passage de la Servante Écarlate une bluette.

Derrière l'outrance assumée de sa dystopie, je ne peux m'empêcher de frissonner. Katharine Burdekin avait compris dans quelle spirale de folie meurtrière Hitler allait plonger le monde. Elle avait entendu les bruits de bottes. Elle n'était sans doute pas la seule. Et pourtant...

Pour excessif que soit le propos, l'histoire ne l'a pas fondamentalement démentie. La folie d'Hitler allait dans une direction qui pouvait déboucher sur le monde qu'elle décrit dans son roman.

Cela dit, au delà de la curiosité, ce roman n'est pas vraiment le chef d'oeuvre qu'on essaye de nous vendre. Le roman se perd parfois dans des longues discussion pseudo-philosophiques qui alourdissent le propos. On sent la volonté de l'auteur de convaincre, d'intellectualiser son propos, d'étayer ses thèses. Swastika Night n'était pas prévu pour être un jeu littéraire sans conséquence. C'était une arme littéraire, qui voulait convaincre plus que divertir. Historiquement, le propos est passionnant. Pour le simple amateur, ce roman est intéressant mais jamais vraiment passionnant. Il mérite d'être découvert pour son intérêt historique mais il n'est pas d'une qualité exceptionnelle d'un point de vue purement littéraire. A vous de voir ce que vous recherchez avant de vous attaquer à Swastika Night.
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Swastika night

roman d'anticipation glaçant a propos du IIIème Reich ou roman féministe ?



publié en 1937, avant meme la guerre mondiale, à une époque ou Hitler grimpe les échelons politique et étend son idéologie sans être le symbole de la cruauté nazi qu'on connaît aujourd'hui.



700 ans après la victoire du IIIeme Reich, ils ont vaincus et coloniser le monde (excepté le japon et quelques nations sous leur coupe) l'idéologie est bien ancré, et le chancelier est devenu un Dieu, le nazisme une religion. hitler n'est plus homme mais divinité, mesurant deux mètres dix, n'ayant jamais fumé, bu d'alcool, mangé de viande et encore moins approché une femme de toute son existence.



déjà, je dois dire que ma lecture a été difficile, par là je veux dire longue: les dialogues sont loin de ressembler a une véritable conversation entre deux hommes mais plus d'un monologue qui aligne les faits les uns après les autres pour décrire l'évolution de leur idéologie nazi. c'était tout de même intéressant pour voir les décalages qui en ont résulté, les changements qui se sont éloignés des idées d'Hitler: abaissement de la place des femmes et l'homosexualité omniprésente sont les plus parlante je trouve. mais après tout, pourquoi pas ? les années ont bâti le mythe d'un homme glorifié, remplaçant les dieux des religions oubliées ou "impures". les nazis sont rois et leurs violences sont légion. l'auteur jour sur l'éveil de la conscience, les plus opprimés qui, encore, on le droit de réfléchir et de se poser des questions. ou même les plus forts sont amenés à une réflexion.



mais Swastika Night parle surtout des femmes, il est même très largement axée là-dessus. neuf chapitres et plusieurs les ont pour sujet central. le livre s'ouvre d'ailleurs par le culte, ou on découvre vite les femmes: crânes rasés reléguées au rang d'objet, usine a fournir des mal qu'on leur arrache ensuite. bien sûr, le livre s'étant sur plusieurs sujets, sur ce qui a amené le monde a devenir ce qu'il est mais l'auteur semble se concentrer sur la condition des femmes.



malheureusement, si le livre était intéressant je suis plutôt passé à côté, la faute a une conversation peu fluide et - souvent - des arguments répétés encore et encore qui en deviennent assommant. y a tout de même de bonnes choses, des réflexions pertinente sur le monde, sur la vision que ces hommes en ont, eux, les rare qui se permettent d'y réfléchir vraiment.



Swastika night part d'une très bonne idée (d'autant plus quand on sait qu'il a vu le jour avant la guerre), il est composé de plein de bonnes choses, d'idées intéressantes et d'une réflexion assez poussée mais l'écriture et le manque de fluidité des conversations ont alourdis la lecture.

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