AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Kathryn Stockett (1023)
La couleur des sentiments

Et bien disons que la couleur de mes sentiments après la lecture du livre de Kathryn Stockett est une couleur tendre, du rose ou du bleu pastel, pour la douceur des relations de ces braves servantes noires-américaines avec les enfants de leur patrons à la peau blanche, enfants qu'elles chérissent comme s'ils leur appartenaient.

La couleur de mes sentiments est aussi d'un ton grisâtre, triste, parce que des personnes sont confrontées aux problèmes de la vie et doivent y faire face en silence, avec abnégation.

Mais il y a aussi du rouge dans mes sentiments, un rouge sombre, le rouge d'une injustice incrustée, comme une tâche qui ne part pas. C'est la souffrance de personnes jugées coupables d'avoir revêtu leur corps d'une peau plus foncée, mélanine qui les condamne d'office à l'antipathie, au mépris, voir même aux hostilités.

Mais il y a aussi du blanc : la paix entre personnes qui, par nature ou par réflexion, refusent de se laisser guider par de ridicules préjugés.

La couleur des sentiments est donc un beau roman inspiré de la triste histoire des États-Unis d'Amérique des années 60 où le racisme battait son plein.

De façon générale j'apprécie un livre si je le trouve très bien écrit et/ou si j'arrive à pénétrer dans l'histoire. Dans ce cas je n'ai pas tant été touchée par la plume de Kathryn Stockett (en fait je n'y ai pas vraiment porté attention), que par son récit et les personnages qui s'y mouvent. Je suis entrée dans l'histoire, j'ai oublié que j'avais un livre dans les mains, c'était presque un film sous mes yeux. Je comprends d'ailleurs très bien qu'un film fût effectivement réalisé à partir de cet ouvrage.

À vous de découvrir si ce n'est pas déjà fait 😉.
Commenter  J’apprécie          60
La couleur des sentiments

Ce livre a attendu trop longtemps dans ma PAL. Mais pourquoi ??? J'ai adoré ce roman et je me suis attachée très vite aux trois femmes qui racontent leurs histoires tour à tour.



A Jackson, Mississipi dans les années 60, on suit Aibileen, domestique chargée d'élever les bébés des familles blanches, Minny,  un peu rebelle mais soumise à la violence de son mari, et Eugenia, jeune femme blanche passionnée d'écriture. Cette dernière va vouloir recueillir dans un livre les témoignages des domestiques noires travaillant dans cette ville où les lois segregationnistes sont des plus sévères. Ainsi, leur projet les mettra à risque et les relations avec leur entourage se trouveront bousculées.



L'alternance de point de vue à chaque chapitre participe à une lecture fluide et addictive. Ce roman a un goût de j'y reviens, on s'indigne, on enrage, on rit, on pleure... Une très bonne lecture pour ma part.



Comme j'avais réussi à ne regarder le film sorti après l'achat de mon livre, j'y ai remédié quelques jours après. Pour une fois le passage du livre au film n'a pas été une déception. J'ai beaucoup aimé l'adaptation
Commenter  J’apprécie          140
La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, 1962. Presque un siècle après l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis et moins de 60 ans derrière nous.



Kathryn Stockett nous raconte l’histoire des plantations de coton, de la chaleur accablante, de l’importance d’avoir une bonne à la maison et de la loi pour promouvoir les installations sanitaires réservées aux domestiques.

Mais surtout de la naissance d’un trio de femmes : Skeeter, Aibileen et Minny.



Minny renvoyait plus de fois de chez les blanches qu'elle n'a de doigts parce qu’elle ne sait pas tenir sa langue.

Aibileen qui ne reste pas longtemps dans une place, mais la raison elle la garde pour elle.

Et Skeeter jeune femme juste diplômée qui rentre chez elle dans le Mississipi avec le rêve de devenir journaliste.

Cette dernière aime beaucoup ses amies ainsi que faire une partie de bridge en leur compagnie, mais c’est tout autre chose en ce qui concerne leurs façons de penser.

Puis une idée va émerger.



“Vous n’avez jamais envie de… changer les choses ?”



“On veut rien changer ici”, dit Aibileen, puis on se tait toutes les deux, en pensant à toutes ces choses qu’on veut pas changer.”



C’est ce qui m’a marqué en premier, sûrement parce que ce n’est pas si loin de nous dans le temps et que ce fossé me semble immense, leur privation de parole et de possibilité de s‘exprimer. Mais pour elles la situation est comme elle est, puis c’est tout.

Alors, quand Skeeter leur propose de dire la vérité, une petite graine va germer et un nouveau sentiment va naître.



“La vérité.

Ce mot-là, ça me rafraîchit, comme de l’eau qui coulerait sur mon corps tout collant de sueur. Qui refroidirait la chaleur qui m’a brûlée toute ma vie.

La vérité, je me répète dans ma tête, juste pour sentir ça encore une fois.”



Mais raconter cette vérité là peut-être plus difficile qu’on ne se l’imagine.



J’ai aimé, adoré et tellement ri par moment. Je voulais les prendre dans mes bras ces trois femmes, les encourager et j’aurais voulu par-dessus tout continuer le chemin avec elles.

J’ai aussi appris beaucoup de choses sur cette vie des deux côtés du tableau et je me suis demandée quel personnage j’aurais été si j’avais vécu à cette époque et en ce lieu.

C’est une question que je me pose souvent quand je découvre ces temps passés et vous ça vous arrive ?



Cette histoire vous la connaissez. Vous l’avez vu ou lu, ou encore mieux les deux ! Sinon n'hésitez vraiment pas à la découvrir.
Commenter  J’apprécie          40
La couleur des sentiments

Dans le Mississipi des années 60, trois femmes courageuses vont braver les interdits et écrire un livre témoignant du quotidien de domestiques noires au service de riches blanches.

.

« Faut pas être folle pour dire comme ça tous les secrets de la race noire à une Blanche ? »

.

Parmi elles, Miss Skeeter, journaliste blanche, issue d'une famille propriétaire d'une plantation de coton, et deux domestiques noires, Aibileen, la nourrice de Mae Mobley, et Minny, fameuse cuisinière, dont la tarte au chocolat est devenue une spécialité incontournable de Jackson.

.

Je me suis rapidement attachée à ce trio, surtout Minny, qui apporte du piquant à l'histoire, avec sa langue bien pendue et sa patronne complètement délirante. Mais aussi à Aibileen et Mae Mobley, dont la tendresse qu'elles éprouvent l'une pour l'autre est sincèrement touchante.

.

Je suis passée par toute une palette d'émotions, et il m'a été difficile de quitter tous ces personnages. Je me suis surprise, le lendemain, à vouloir les retrouver à nouveau, avant de me souvenir que j'avais terminé ma lecture.

.

Dans La couleur des sentiments, Kathryn Stockett parle de racisme et d'intolérance, avec humour et sensibilité, mais aussi avec espoir.

.

Une belle histoire, portée par des héroïnes hautes en couleur.

.

La chronique complète est sur le blog.
Commenter  J’apprécie          230
La couleur des sentiments

La bonne noire de Miss Skeeter est morte quand elle avait 16 ans et elle ne lui avait pas demandé ce que l’on ressentait quand on était une noire travaillant pour une famille de blancs dans le Mississippi, alors Kathryn Stockett l’a imaginé.



Dans ce livre qui est une fiction “dans l’ensemble”, l’auteur adopte trois points de vue : celui de deux bonnes Miny et Aibileen, et celui de Miss Skeeter, une jeune femme blanche indépendante, fille d'une riche famille de planteurs.

Elles vont s’unir pour publier les récits des vies de 12 bonnes.



Je me suis demandé si je ne m’étais pas trompé de siècle, mais non, nous sommes bien en 1962, Rosa Parks a déjà désobéi en ne cédant pas sa place dans un bus à un blanc et Kennedy va être assassiné le 22/11/1963.

La ségrégation marquait cette époque : “Les Noirs et les Blancs n’ont pas le droit de boire aux mêmes fontaines, de fréquenter les mêmes salles de cinéma, les mêmes toilettes publiques, les mêmes terrains de jeux, les mêmes cabines téléphoniques, les mêmes spectacles de cirque. Les Noirs n’ont pas le droit d’entrer dans la même pharmacie que moi ou d’acheter des timbres au même guichet”et Miss Hilly veut faire voter une loi pour doter les maisons de WC réservés aux Noirs.



Les bonnes noires témoignent auprès de miss Skeeter, au risque, au minimum, de perdre leur job mais aussi de craindre pour leur intégrité physique.

Il leur faudra beaucoup de force morale pour unir leurs destins et dénoncer la ségrégation raciale.



L’histoire va crescendo et nous attrape dans la tourmente de Jackson, ville du Mississippi, et nous accroche en empathie avec les narratrices.

Commenter  J’apprécie          561
La couleur des sentiments

Un premier roman magistral qui a conquis l’Amérique avec 2 millions d’exemplaires vendus !



Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. peut-être même s’exiler dans un autre état, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan, l’ont congédiée.



Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans est partie sans même lui laisser un mot.



Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires, personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins et écrire en grand secret une histoire bouleversante.



Tour à tour dans la tête et les pensées d’Aibileen, de Minny ou de miss Skeeter, j’ai vibré, j’ai ri, j’ai été émue par cette histoire magnifique de femmes courageuses dans une époque trouble. Les noirs ont conquis certains droits mais dans la pratique c’est autre chose. Les Blanches confient l’éducation de leurs enfants aux Noires depuis des générations mais pour rien au monde elles ne partageraient les mêmes toilettes ! On est en encore à la veille des grands mouvements libérateurs des noirs américains, Martin Luther King n’a pas encore fait son rêve et c’est une société pétrie de contradictions que nous décrit ce livre. Les portraits de femmes sont émouvants et sonnent juste, les sentiments très complexes que partagent les protagonistes sont merveilleusement rendus, amour, haine, attirance, répulsion, méfiance, confiance... les sentiments ne sont jamais simples...L’analyse en est très fine et sensible, et ce roman est bouleversant. Aibileen si attachée à baby Mae Mobley qu’elle élève, à qui elle apporte la tendresse que sa mère n’est pas capable de lui donner, Minny et Célia sa patronne, une Blanche complètement paumée rejetée par la bonne société de Jackson, et Skeeter, cette jeune fille blanche qui écoute son cœur sont des personnages inoubliables. ce qu’elles font n’est pas seulement dangereux pour les bonnes, Skeeter met en péril sa propre place dans cette société où les femmes une fois trouvé un bon parti, s’occupent de ventes de charité, de bridge et de cancans et clouent au pilori toute tentative pour sortir des rails, sous la houlette hargneuse, méchante, jalouse et raciste de Miss Hilly. Pourtant secrètement de jolies histoires prennent vie car de vrais liens d’amour sont tissés entre les familles blanches et noires, et l’histoire écrite par les trois héroïnes va révéler les choses et plus rien ne sera comme avant...



La postface de l’auteur est très émouvante, elle y confie des souvenirs d’enfance et explique que l’idée de ce livre est venue du fait que la bonne qui l’avait élevée jusqu’à 16 ans est morte avant qu’elle ait eu la possibilité de lui demander ce qu’on ressentait quand on était une bonne Noire travaillant dans une famille de Blancs du Mississippi et qu’elle avait passé des années à imaginer ce qu’aurait été sa réponse...



C’est un bonheur de lecture où j’ai vibré à chaque page, un gros coup de cœur !
Commenter  J’apprécie          100
La couleur des sentiments

La ségrégation des années 1960 au Mississpi. Les débuts du mouvement amorcés par Rosa Parks et Martin Luther King pour défendre les droits civiques. La couleur des sentiments retrace la vie des domestiques noires et leur employeurs blancs. Les sentiments ravalés quand d’autres les crachent, obligeant d’ autres encore à enfouir des secrets, les cacher, chacun contraint de protéger les siens. Emprunt de peur et d’inconnu le combat pour les droits civiques ne peut pas être mieux témoigné. Le travail d’écriture qui relie les histoires de bonnes pour qu’au grand jour se réveillent les consciences. La confiance entre elles, elles toutes, se gagne de mois en mois, d’événements en événements, pour partager les révélations, les coulisses inavouables dans chaque maison, renvoyer à chacun sa responsabilité dans l’évolution des consciences. Ce livre est suffisamment doux et lent pour nous faire prendre la mesure de ce qui se joue dans ces années là. Par un geste fort les témoignages polémiques des bonnes noires s’accordent dans la parution d’un livre sous la rédaction d’une femme blanche qui cherche elle même surement à s’émanciper de la société patriarcale. Toutes ces femmes ont des combats singuliers qui se rejoignent en un point central : faire changer les choses. Un combat très très lent pour ne pas avoir à subir la violence de ceux qui détiennent la force du pouvoir. Un combat très très lent pour lui laisser la force de se structurer, d’être intouchable et irrévocable : les choses doivent changer, mettre fin à l’oppression des familles noires. Comment réussir à faire bouger les lignes quand on est né de ce côté de la barrière. Qu’on soit blancs ou noirs. Quelles vies meilleures pour les enfants? Avec ce déchirant passage, qui est soulevé plusieurs fois dans le récit : une bonne noire élève les enfants blancs comme les siens, d’un amour réciproque et inconditionnel jusqu’à ce que les dits enfants soient gangrenés par le racisme de leurs parents, et se détournent, parfois avec la violence du mépris, de leur « bonne maman ». Ce livre nous amène donc sans heurts (et c’est peut être ça qui me marque tout le long de ma lecture) à essayer de comprendre ce qui se passe de chaque côté. Comment c’est possible d’avoir cru être si différents alors que si peu de choses nous séparent? Comment le droit pour l’égalité peut il être un combat si lent qu’en 2021 il soit encore à défendre?
Commenter  J’apprécie          60
La couleur des sentiments

Ce livre a été pour moi une très belle découverte. J’ai accroché avec l’histoire et les personnages dès le début. On se retrouve plongé dans le quotidien des bonnes Noires dans les années 1960. On voit comment ces dernières sont traitées par les Blancs (certains passages sont assez scandaleux). Dire que cela a réellement existé. Les Blanches de l’époque sont des femmes hautaines, sans scrupules pour leurs bonnes. Heureusement elles ne sont pas toutes comme cela dans le livre. Certaines d’entre elles veulent faire bouger les choses!

J’ai adoré le personnage bienveillant d’Aibileen et le personnage sans filtre de Minny.

Si vous ne l’avez pas encore lu je vous le recommande.

J’ai en plus de ça regarder le film inspiré du livre, et tout comme le livre j’ai adoré. J’ai pu mettre des visages sur des noms.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          90
La couleur des sentiments

A l’époque il y’a quelques années lorsque j’avais vu le film j’avais déjà adoré. Les actrices étaient probablement très bien choisies pour incarner les personnages donc ça a joué. Je m’étais donc toujours dis qu’un jour je lirais le bouquin. Cette opportunité s’est présenté lorsque j’ai trouvé #lacouleurdessentiments dans mon Emmaus il y a quelques mois.



Et du coup voilà second gros coup de cœur pour le livre de @kathrynstockettauthor qui m’a transporté à Jackson dans le Mississippi.



On est en 1962 et à l’époque les lois raciales font rage. Il y a les bonnes noires et les maîtres blancs et les règles sont très strictes : les bonnes élèvent les enfants blancs, s’occupent de la maison, sont payées au lance-pierres et ne doivent surtout pas se mélanger aux blancs ni même « copiner » sous peine de voir leur vie en danger comme c’est arrivé pour certains qui se sont fait passer à tabac après s’être malencontreusement retrouvé dans les toilettes des blancs au lieu de celui des noirs.



On va suivre ici le quotidien d’Aibileen, qui est bonne depuis 40 ans et qui au fil des années a appris à tenir sa langue face aux critiques et remontrances, ce qui n’est pas le cas de sa meilleure amie Minny, insolente et qui vient encore de perdre sa place.



En parallèle on suit la vie de Skeeter Phelan, fille de famille blanche, qui après avoir terminé ses études revient chez elle et qui s’interroge lorsqu’elle apprend que sa bonne qui l’a élevé durant 22 ans est partie du jour au lendemain sans explication.

Personne ne veut rien lui dire…



Alors qu’est ce qui aurait pu lier des destins semblables pour faire changer les choses. Skeeter qui se rêve écrivaine va unir son destin à Aibileen, Minny et tant d’autres afin que leurs histoires soient connues de toutes et tous. Ensemble elles vont écrire une histoire qui bouleversera à jamais la petite ville de Jackson.



Le livre remporte la note de 10/10 également car au fil des pages j’étais passionnée, révoltée, émue et j’ai aussi eu plusieurs fois. Tout est réunis dans ce Roman pour en faire pour moi un chef d’œuvre. Cette lecture du challenge #payetonslip organisé par Séverine de @ilestbiencelivre et je vous la conseille.
Commenter  J’apprécie          120
La couleur des sentiments

Jackson, Mississipi, dans les années 60.



Skeeter, jeune femme blanche dont les parents sont propriétaires d'une plantation de coton, rêve de devenir écrivain. Sa mère ne pense qu'à une chose lui trouver un mari alors que Skeeter revient de l'université son diplome de journaliste en poche. Mais que de changement pour elle. Constantine, la bonne de la famille, a disparu sans donner de nouvelle. Sa rencontre avec Aibileen, la domestique d'une de ses amies, va changer leur destin. Toutes les deux ont décidé d'écrire un livre sur les conditions des noirs au service des blancs. Action hautement dangereuse, quand on sait les réprimandes lorsque les règles sont transgressées.



Récit écrit à trois voix sous forme de témoignange : Skeeter, Aibilee et Minny (meilleure amie d'Aibileen. J'ai aimé pouvoir lire les points de vue de ces trois femmes tout au long du livre.



Ce livre je l'ai adoré, il fait partie de mes coups de coeur. Il est émouvant, cruel parfois quand on découvre tout ce qui se passe dans les familles blanches et comment sont traités les domestiques. Mais aussi du repect et de l'amitié pour ces domestiques qui font partie de la famille et élèvent les enfants et petit-enfants. C'est un dépaysement total, nous sommes transportés au plus profond du Mississipi des années 60 où la ségrégation raciale règne en maitresse.



Cette amitié touchante entre Skeeter et Aibileen, inimaginable à cette époque, m'a beaucoup ému.



C'est un roman touchant, plein d'humanité et d'espoir.
Commenter  J’apprécie          71
La couleur des sentiments

C'est une histoire plaisante et agréable à lire mais attention, contrairement à ce que l'on pourrait croire, cela ne raconte pas la lutte des noirs dans le sud ségrégationniste. Non, c'est une autobiographie très romancée de l'autrice. Une petite bourgeoise blanche qui s'ennuie dans la plantation déclinante de ses parents et qui va pour laver sa conscience écrire un livre sur les bonnes (domestiques) noires. Car c'est elle la véritable héroïne de l'histoire.



Il y a trois narratrices qui racontent à la première personne leur existence. Pour commencer Aibileen Clark, bonne d'une cinquantaine d'année qui vient de perdre son fils dans un accident du travail. C'est le personnage central du livre celle qui va unir toutes les autres notamment la journaliste blanche et les autres bonnes. Mais ce n'est pas à mon goût la plus intéressante car sa vie est plate, faite de soumission et de silence. Quand on lui demande si elle n'aimerait pas changer tout çà elle ne comprend pas. Pour elle le monde est ce qu'il est. Le roman commence par elle et j'ai vraiment eu du mal à me lancer dans l'histoire, j'ai passé plusieurs jours avant de boucler les deux premiers chapitres. Il faut dire que l'installation de nouvelles toilettes réservées à la domestique n'est pas une intrigue follement palpitante, loin de là.



Ensuite il y a Minny Jackson. Elle, elle n'a pas sa langue dans la poche. Sa vie est un peu plus rythmée. Son mari alcoolique la bat régulièrement comme quoi les noirs ne sont pas tous gentils et les blancs tous méchants. Elle se retrouve au service d'un couple un peu spécial, la femme visiblement issue d'un trou paumé complété d'un milieu social défavorisé n'arrive pas à s'intégrer dans la bourgeoisie de la ville de Jackson. Ses fausses couches à répétition lui font perdre la tête. La pauvre Minny en voit de toutes les couleurs. Mais finalement il y a de l'affection et presque de l'amitié entre Celia et Minny. Même si Minny ne veut pas de cette proximité, pour elle, chacun doit rester à sa place. Elle trouve incongru qu'une maîtresse de maison s'assied à la table de la cuisine avec sa bonne. Elle ne veut pas de la compagnie des blancs elle n'en n'a que faire.



C'est là le point faible mais aussi le point fort de ce livre. Il révèle les sentiments qu'on les blancs envers leurs domestiques noirs. Les bonnes élèvent les enfants et ceux-ci les appelle maman. Les bonnes aiment ces petits blancs et eux aiment la femme qui les élève. C'est plus tard que les relations se transforment, par ignorance, par habitude, par ordre social, par bêtise et par méchanceté.

La violence brute est absente du roman, il y a une exécution d'un activiste par les membres du KKK et un adolescent handicapé à vie après un lynchage mais nous ne sommes pas témoins directs de ces scènes.



La plupart des blanches, car on ne voit pratiquement que les femmes, les hommes sont au travail à longueur de journée, ne sentent pas racistes. Elles apprécient la cuisine de leur bonne, reconnaissent leur travail, confient leurs enfants, organisent des soirées de charité pour les pauvres enfants africains mal-nourris. Les vrais Cependant comme on peut aimer son chien ou son cheval, lui trouver plein de qualités, l'apprécier, jamais celui-ci ne sera l'égal de l'homme. A-t-on déjà vu un chien utiliser des toilettes ? Il en est de même pour les noirs. Chacun doit rester à sa place c'est l'ordre de la nature et il n'y a rien à redire.



Les seuls "méchantes" de l'histoire ne sont pas montrées comme fondamentalement raciste. Elizabeth frappe sa jeune fille alors qu'elle ne porte jamais la main sur sa domestique. Hilly elle est odieuse, mais avec tout le monde, elle envoie sa mère à l'hospice, tourne le dos a ses anciennes amies pas assez bonnes pour elle.



Pour finir le plus exaspérant et le plus décevant c'est Stuart, le fils du gouverneur ultra conservateur. Lui et Skeeter sont amoureux l'un de l'autre. Des chapitres entiers se suivent sans qu'il ne se passe finalement rien. Leur union est impossible et le restera, il n'y a aucune lueur d'espoir. Même au niveau charnel il ne se passe absolument rien. On n'a beau être au milieu des années 60, les relations sexuelles avant le mariage sont exceptionnelles, mais là on atteint un niveau platonique limite déprimant. D'ailleurs Stuart déprime de long mois, se réfugie dans l'alcool pour oublier son ancienne petite amie devenue hippie en Californie. Même la mère de Skeeter pourtant obsédée à l'idée que sa fille trouve un mari, conseille de le laisser tomber, c'est pour dire. Et à la fin quand il apprendra le livre qu'écrit Skeeter n'est pas sur la vie de Jésus, il la quitte. Quel gros looser ! C'est bien dommage d'avoir passé tant de pages sur ce personnage.

En conclusion un bon livre mais pas celui que j'attendais.



Cela m'a donné vraiment l'envie de voir le film et de manger une tarte au chocolat …

Commenter  J’apprécie          00
La couleur des sentiments

J'ai fini ce roman hier, je viens donc laisser mon petit commentaire a son sujet (sans spoilers)



J'ai beaucoup apprécié cette lecture. C'était un sujet pas évident à aborder je pense et je trouve que c'est bien mené.

Déjà j'aime tjs quand la narration navigue entre plusieurs personnages car avoir plusieurs points de vue rend le récit plus vivant et intéressant.

Ensuite j'ai vu que l'autrice avait elle même été élevée par une bonne afro-américaine et qu'elle s'etait appuyée sur un ouvrage regroupant des témoignages des bonnes. Du coup je pense (mm si forcément on ne peut pas tout mettre dans un roman) que les relations patron(ne)s-bonnes sont bien représentées ainsi que l'ambiance générale de cette époque dans le Mississipi.



J'ai juste eu une petite frustration sur le manque de profondeur de certains personnages.



La plume de l'autrice (et la traduction) rendent cet ouvrage très facile à lire.

Vraiment je le conseille.
Commenter  J’apprécie          00
La couleur des sentiments

"J'ai envie de crier assez fort pour que Baby Girl m'entende, de crier que sale, c'est pas une couleur, que les maladies, c'est pas les Noirs.

Je voudrais empêcher que le moment arrive – comme il arrive dans la vie de tout enfant blanc – où elle va se mettre à penser que les Noirs sont moins bien que les Blancs."



D'un côté les Blancs, de l'autre, les Noirs. D'un côté, la richesse, les faux-semblants, le bridge et les apparences sociales. de l'autre, les domestiques, le tablier blanc, la pauvreté et les longues heures de travail. Ce qui sépare ces deux groupes, c'est ce qu'on appelle l'apartheid.



Jackson, dans le Mississipi, est le meilleur exemple possible d'une ville régie par des lois raciales, obligeant les Noirs à vivre dans un quartier différent de celui des Blancs. Des lois qui leur interdisent de se mélanger, les Noirs devant se cantonner à leur rôle de domestiques, de nourrices. Parce que si ces femmes blanches sont des génitrices, ce ne sont pas elles qui s'occupent quotidiennement de leurs enfants, ce rôle revient à Minny, à Aibileen, à Yule May. Un rôle à double tranchant : au début des liens très forts se créent entre une nourrice et les enfants qu'elle garde jusqu'à ce que l'apartheid et les lois raciales prennent le dessus.



Dans cette ville, personne ne semble questionner ouvertement ce système, pour les domestiques elles savent qu'elles n'ont pas le choix, tandis que les maîtresses de maison ne font que renforcer ce système en proposant constamment de nouvelles lois raciales toujours plus dégradantes et humiliantes. Mais le jour où une Blanche propose de construire des toilettes spécifiques pour les domestiques afin de ne « pas choper de maladie », cela va trop loin pour Miss Skeeter. C'est alors une remise en question de ce système qui s'opère, lui donnant envie d'écrire un livre sur les conditions des domestiques et les rapports qu'elles entretiennent avec les familles blanches. Seulement, comment dénoncer un système aussi bien ancré sans pour autant nuire et mettre en péril la vie de celles qui accepteraient peut-être de témoigner ?



Pour moi, il s'agissait d'une relecture puisque je l'avais déjà lu au collège. J'en ai conservé un vague souvenir, peut-être un peu trop jeune pour en comprendre tous les tenants et les aboutissements. J'ai trouvé cet ouvrage à la fois bouleversant et poignant de vérité avec des personnages ayant des caractères bien marqués : la douce Aibileen, l'insolente Minny. le personnage de Minny est d'autant plus intéressant puisqu'elle incarne la rébellion, en ne se soumettant pas au silence imposé par sa condition. A l'opposé, on a Aibileen, incarnant la nécessité de travailler, d'endurer des conditions lamentables de travail ponctuées de sermons humiliants, puisqu'aucun autre avenir ne lui est permis. Ces femmes fortes font preuve de résilience, d'humilité et de courage, ce qui les rend à la fois attachantes et inspirantes.



Le récit est une alternance de chapitres qui donnent tour à tour la voix à Aibileen, Minny et Miss Skeeter, permettant de donner du rythme à la lecture mais aussi de découvrir plusieurs points de vue sur une histoire commune. de plus, les personnages féminins sont au coeur de ce récit, les hommes étant relégués au second plan de maris, de fils, ce qui apporte une vision plus crue de la vie en 1962. En effet, que ce soit la méchanceté des maitresses blanches entre elles, la solidarité des domestiques noires, la cruauté de les laisser élever des enfants qui finiront par les mépriser par la suite, cela permet d'aborder la complexité féminine et le fait de devoir être ce que la société attend de nous sans jamais fauter quelque soit notre couleur de peau.
Lien : https://lennaden4.webnode.fr..
Commenter  J’apprécie          50
La couleur des sentiments

A Jackson Mississipi les Noirs qui font les tâches ménagères chez les blancs. Nous sommes en 1962, quand les lois raciales sont présentes.

Nous suivons deux bonnes, Minny et Aibileen meilleures amies, et Mme Skeeter une jeune bourgeoise blanche. Leur envie de changer les choses les motives à écrire un récit.



Mon avis: Je voulais sortir ce livre de ma pal avant de lire Alabama, 1962 car j’ai vu qu’il était cité dedans.

C’est une histoire drôle, bouleversante et qui nous rappelle qu’il y a encore peu la ségrégation était présente.

J’ai adorée suivre le quotidien de ces trois personnages, de rigoler à certaine absurdité de situation.

Hâte de regarder le film voir si il est aussi bien que le livre.
Commenter  J’apprécie          102
La couleur des sentiments

Tout de blanc vêtue, contrastant le temps de sa mémoire d’ébène, souvenir du mid-ouest américain à l’époque où les droits civiques embrasent les parquets, les journaux, les potins, où servilité et servitude sont de connivence, la bonne à tout faire à faire tout dévouée en échange d’une pleine poignée de peine, de rien, sinon de si peu. Domaine, domestique et domination, quand la vérité effraie et vous sape les viscères. Ignorance, mépris et condescendance, quand l’immonde de la ségrégation doit une fois de plus être mise au pilori. « La couleur des sentiments » de Kathryn Stockett; ode à l’humain, la vie, l’égalité, pour éviter de voir les nuances qu’en noir et blanc, les yeux fermés pour mieux imaginer, surtout, pour ne jamais oublier.

Si j’aime commenter les livres que j’apprécie, celui-ci, vraiment, j’ai adoré !
Commenter  J’apprécie          180
La couleur des sentiments

La couleur des sentiments de Kathryn Stockett



Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j’ai adoré ! Ce sera sans doute une de mes plus belles et plus touchantes lectures de l’année 2010.

J’ai tellement aimé que je ne sais pas par où commencer. Mais il faut tout de même que je me lance alors, allons-y !

Très vite, nous sommes plongés dans l’ambiance des années 60 aux États-Unis, en pleine ségrégation. Les « deux mondes » dans lesquels évoluent les personnages m’ont paru très réalistes et très vite, la description des faits, des actions, des paroles des blancs envers les noirs m’a choquée.

Comme souvent, on sait que ça existe mais on n’y prête pas attention, ce n’est pas chez nous que cela se passe.

Mais malgré ce contexte très sérieux et très lourd, j’ai trouvé ce roman écrit avec beaucoup d’humour. Le récit est bourré d’humanité et d’émotion.

Émotion provoquée par notre trio de choc : Abilene, Mirnyy et Skeet er. Deux bonnes, noires et une blanche. Il y a une alternance des narrateurs, très bien indiquée qui, à mon sens, rend le récit plus complet car nous avons plusieurs points de vue et les personnages n’en sont que plus attachants. Ce sont d’ailleurs des personnages qui vous collent à la peau. Ils ont fait partie intégrante de ma vie durant les quelques jours de ma lecture. Ils m’ont habitée, j’étais toujours pressée de me retrouver le nez dans mon livre pour poursuivre les aventures de ces femmes plus courageuses les unes que les autres.

Bref, ce livre est un énorme coup de cœur. Je pense qu’il va faire le tour de ma famille, tant je suis persuadée qu’il plaira à mes proches. Je ne peux qu’en conseiller la lecture et je vous assure, vous sortirez grandi de ce récit bouleversant !

Commenter  J’apprécie          110
La couleur des sentiments

Et si nous faisions un petit test ? Très simple, je vous rassure, juste pour le fun, histoire de bien engager ma chronique... je vous donne un verbe et en échange vous lui attribuez une couleur. Prêt ? Alors on se concentre, mais attention, avant de commencer, je tiens à fixer quelques règles. C'est connu, tout jeu possède un règlement à suivre non ? J'ai donc décidé de ne pas prendre en considération nos amis noir et blanc puisque, techniquement parlant, ces deux nuances ne sont pas considérées comme des couleurs. Je pourrais vous en expliquer la raison certes, mais je crains qu'en le faisant mon petit côté scientifique ne vous effraie et ne nous éloigne du sujet. Donc... pas de noir ni de blanc et je vous annonce le verbe ... "AIMER".

Ce verbe transitif (du latin "amare") qui signifie, je cite: avoir pour quelqu'un... de l'affection, de la tendresse, de l'amitié ou de la passion, est un mot tellement flou, imprécis, large dans sa définition. Il dégage par sa seule force de nombreux tabous, de multiples jugements et d'incroyables limitations et dans ce roman, superbement écrit par Kathryn Stockett, ces dernières valeurs prennent beaucoup d'ampleur, surtout en nous privant du noir et du blanc !!! Alors dites-moi, de quelle couleur se vêtiraient dès lors vos sentiments ?



Pourquoi j'ai aimé "La couleur des sentiments" ?



Car son thème principal reste malheureusement toujours d'actualité: le racisme. Même si cinquante années nous séparent de cette histoire, que soit disant en passant nos moeurs ont évolué, je reste dubitative face à la bêtise humaine qui nous permet de juger trop facilement les gens selon leurs couleurs, leurs religions, leurs appartenances sexuelles ou tout simplement leurs différences ! Qui s'octroie le droit de nous interdire d'aimer, de nous afficher avec qui nous le voulons et ce, en toute simplicité ? Sommes-nous donc prisonniers d'une société ancrée sur des mentalités établies éternellement sur des traditions n'ayant ni queue ni tête ?



Ce livre je ne l'ai pas lu, je l'ai vécu du début à la fin !!! Ce genre de bouquins que l'on dévore en une bouchée ne sachant plus s'arrêter, voulant savoir à tout prix ce qu'il va se passer. Tout y est présent, à juste dose: amour, humour, violence, suspense, trahison, reflexion, ... qui, au final, ne peut faire autrement que de nous ouvrir le coeur et nous aider à grandir. Accorder de l'importance et surtout de l'écoute vis-à-vis des personnes qui nous entourent, peu importe leurs classes sociales, leurs statuts économiques, leurs langues, leurs âges ... il faut juste accepter d'apprendre à voir avec notre coeur et pas toujours avec nos yeux ! Donner sans attendre en retour. Aimer avant qu'il ne soit trop tard.
Commenter  J’apprécie          00
La couleur des sentiments

Quel titre magnifique qui décrit si bien le propos de ce roman! Roman choral original et captivant qui traite de la ségrégation raciale que subissaient les femmes domestiques noires dans le Mississippi durant les années soixante.



Tour à tour, l'auteure nous fait entendre les pensées et sentiments d'Aibeleen et Minny, deux domestiques noires dans des familles blanches, ainsi que Skeeter, journaliste blanche qui veut écrire un livre pour dénoncer cette ségrégation.



L'auteure réussit réellement à nous imprégner de l'ambiance de l'époque et à nous faire comprendre, de l'intérieur, les effets aberrants et incroyablement néfastes de ces injustices et du climat de peur qui régnait alors.



Un roman que j'ai trouvé touchant à lire qui a su alimenter ma fascination pour l'histoire des États-Unis.
Commenter  J’apprécie          91
La couleur des sentiments

Il s'agit bien ici de couleurs et de sentiments au sens fort du terme : pas de mièvrerie ni de guimauve. Peu importe la couleur, on est capable d'aimer ou de détester, on est courageux ou vils. Dans ce livre on s'attache aux personnages ou on les hais, pas de demi-mesure.



Il est "normal" pour une bonne famille blanche de Jackson d'avoir une bonne noire. On lui confie tout : sa maison, les repas, les enfants... je dirais même qu'on lui délègue. Mais attention à celle qui ose même un temps soit peu outrepasser ses droits.



Le témoignage de ces domestiques auprès d'une écrivaine blanche, amie de leurs patronnes est courageux, généreux, humaniste et bourré d'humour.



Pas de relâche, ce livre nous tient jusqu'au bout.

Très bon premier roman.
Commenter  J’apprécie          260
La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, au début des années soixante. Des femmes blanches, haute bourgeoisie locale, discutent autour d'une tasse de thé, de tout et de rien, probablement du prochain comité de charité. Un thé qui fume à la bonne température servie par d'exemplaires bonnes, noires. La ségrégation raciale continue à vivre de beaux jours encore à cette époque dans ce coin de l'Amérique, si bien qu'il est de mode de construire des toilettes au fond du jardin pour que ces bonnes puissent se soulager. Tu comprends, c'est mieux pour elle, avoir des chiottes rien qu'à elles. Tu comprends, en plus, elles ne pourront pas transmettre de maladie en s'asseyant du coup sur les toilettes des dames blanches.



D'ailleurs, elles ne boivent pas que tu thé, lors de leurs réunions tupperware et parties de cartes. Il faut bien aider à passer l'ennui d'une telle vie, en plus de vérifier que l'argenterie ne porte pas de trace, et surtout qu'il ne manque pas une petite cuillère qui se serait malencontreusement envolée par je ne sais quelle magie « noire ». Bref la vie n'est pas de tout repos pour ces dames blanches. Et que dire de ces « dames » noires qui élèvent les gosses des blanches jusqu'au jour ou ces derniers les appellent « maman » ou veuillent aller sur le pot des noires…



Au sein de ces dames blanches, Miss Skeeter, fille d'un grand propriétaire terrien, à la lumière des champs de coton en fleur, se sent différente. de retour dans son pays, où elle ne semble plus s'y reconnaitre, elle souffle le doux projet de devenir écrivaine. Mais pour cela, il faut dénicher le sujet qui reflétera sa personnalité, son envie, sa foi : « les bonnes noires ». Avec la vieille Aibileen et l'insolente Minny, elle va recueillir leurs témoignages, dans la discrétion, dans la peur, dans la chaleur de la nuit.



Oh que j'ai aimé ce roman. J'avais cette musique noire qui me trottait dans la tête, j'avais cette émotion, cette rage et cette impuissance. Jusqu'au bout, je me demandais, j'espérais que le roman allait se faire, pour faire bouger les choses. Ce sont des petits actes comme ça, qui parfois font avancer les droits, la vie. Les pages se tournent et j'ai pris part ainsi à cette vie, à ces vies, des rencontres émouvantes et attachantes, entre la sueur et les odeurs de pins, là où se cuisinent les meilleurs tartes du Mississippi. D'ailleurs, tu reprendras bien une part de tarte au chocolat ?
Commenter  J’apprécie          8811




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kathryn Stockett Voir plus

Quiz Voir plus

La couleur des sentiments

Ce livre tourne autour de 3 personnages importants. Quel personnage de la liste ne fait pas parti de ce trio?

Skeeter
Constantine
Minny
Aibileen

12 questions
1296 lecteurs ont répondu
Thème : La couleur des sentiments de Kathryn StockettCréer un quiz sur cet auteur

{* *}