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Critiques de Kathryn Stockett (1012)
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La couleur des sentiments

Un livre passionnant ! J'avais vu le film et je l'avais adoré mais pas de comparaison avec le livre que j'ai dévoré !! Deux fois !

La quatrième de couverture ne rend pas justice au contenu du livre à mon goût.

Le style est simple. Les points de vue sur les événements sont relatés par différentes personnes et chaque personnage avec son style et son caractère. C'est ce qui fait de ces tranches de vie des histoires touchantes : drôles ou tristes...
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La couleur des sentiments

Jackson, Mississipi, dans les années 60.



Skeeter, jeune femme blanche dont les parents sont propriétaires d'une plantation de coton, rêve de devenir écrivain. Sa mère ne pense qu'à une chose lui trouver un mari alors que Skeeter revient de l'université son diplome de journaliste en poche. Mais que de changement pour elle. Constantine, la bonne de la famille, a disparu sans donner de nouvelle. Sa rencontre avec Aibileen, la domestique d'une de ses amies, va changer leur destin. Toutes les deux ont décidé d'écrire un livre sur les conditions des noirs au service des blancs. Action hautement dangereuse, quand on sait les réprimandes lorsque les règles sont transgressées.



Récit écrit à trois voix sous forme de témoignange : Skeeter, Aibilee et Minny (meilleure amie d'Aibileen. J'ai aimé pouvoir lire les points de vue de ces trois femmes tout au long du livre.



Ce livre je l'ai adoré, il fait partie de mes coups de coeur. Il est émouvant, cruel parfois quand on découvre tout ce qui se passe dans les familles blanches et comment sont traités les domestiques. Mais aussi du repect et de l'amitié pour ces domestiques qui font partie de la famille et élèvent les enfants et petit-enfants. C'est un dépaysement total, nous sommes transportés au plus profond du Mississipi des années 60 où la ségrégation raciale règne en maitresse.



Cette amitié touchante entre Skeeter et Aibileen, inimaginable à cette époque, m'a beaucoup ému.



C'est un roman touchant, plein d'humanité et d'espoir.
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La couleur des sentiments

C'est une histoire plaisante et agréable à lire mais attention, contrairement à ce que l'on pourrait croire, cela ne raconte pas la lutte des noirs dans le sud ségrégationniste. Non, c'est une autobiographie très romancée de l'autrice. Une petite bourgeoise blanche qui s'ennuie dans la plantation déclinante de ses parents et qui va pour laver sa conscience écrire un livre sur les bonnes (domestiques) noires. Car c'est elle la véritable héroïne de l'histoire.



Il y a trois narratrices qui racontent à la première personne leur existence. Pour commencer Aibileen Clark, bonne d'une cinquantaine d'année qui vient de perdre son fils dans un accident du travail. C'est le personnage central du livre celle qui va unir toutes les autres notamment la journaliste blanche et les autres bonnes. Mais ce n'est pas à mon goût la plus intéressante car sa vie est plate, faite de soumission et de silence. Quand on lui demande si elle n'aimerait pas changer tout çà elle ne comprend pas. Pour elle le monde est ce qu'il est. Le roman commence par elle et j'ai vraiment eu du mal à me lancer dans l'histoire, j'ai passé plusieurs jours avant de boucler les deux premiers chapitres. Il faut dire que l'installation de nouvelles toilettes réservées à la domestique n'est pas une intrigue follement palpitante, loin de là.



Ensuite il y a Minny Jackson. Elle, elle n'a pas sa langue dans la poche. Sa vie est un peu plus rythmée. Son mari alcoolique la bat régulièrement comme quoi les noirs ne sont pas tous gentils et les blancs tous méchants. Elle se retrouve au service d'un couple un peu spécial, la femme visiblement issue d'un trou paumé complété d'un milieu social défavorisé n'arrive pas à s'intégrer dans la bourgeoisie de la ville de Jackson. Ses fausses couches à répétition lui font perdre la tête. La pauvre Minny en voit de toutes les couleurs. Mais finalement il y a de l'affection et presque de l'amitié entre Celia et Minny. Même si Minny ne veut pas de cette proximité, pour elle, chacun doit rester à sa place. Elle trouve incongru qu'une maîtresse de maison s'assied à la table de la cuisine avec sa bonne. Elle ne veut pas de la compagnie des blancs elle n'en n'a que faire.



C'est là le point faible mais aussi le point fort de ce livre. Il révèle les sentiments qu'on les blancs envers leurs domestiques noirs. Les bonnes élèvent les enfants et ceux-ci les appelle maman. Les bonnes aiment ces petits blancs et eux aiment la femme qui les élève. C'est plus tard que les relations se transforment, par ignorance, par habitude, par ordre social, par bêtise et par méchanceté.

La violence brute est absente du roman, il y a une exécution d'un activiste par les membres du KKK et un adolescent handicapé à vie après un lynchage mais nous ne sommes pas témoins directs de ces scènes.



La plupart des blanches, car on ne voit pratiquement que les femmes, les hommes sont au travail à longueur de journée, ne sentent pas racistes. Elles apprécient la cuisine de leur bonne, reconnaissent leur travail, confient leurs enfants, organisent des soirées de charité pour les pauvres enfants africains mal-nourris. Les vrais Cependant comme on peut aimer son chien ou son cheval, lui trouver plein de qualités, l'apprécier, jamais celui-ci ne sera l'égal de l'homme. A-t-on déjà vu un chien utiliser des toilettes ? Il en est de même pour les noirs. Chacun doit rester à sa place c'est l'ordre de la nature et il n'y a rien à redire.



Les seuls "méchantes" de l'histoire ne sont pas montrées comme fondamentalement raciste. Elizabeth frappe sa jeune fille alors qu'elle ne porte jamais la main sur sa domestique. Hilly elle est odieuse, mais avec tout le monde, elle envoie sa mère à l'hospice, tourne le dos a ses anciennes amies pas assez bonnes pour elle.



Pour finir le plus exaspérant et le plus décevant c'est Stuart, le fils du gouverneur ultra conservateur. Lui et Skeeter sont amoureux l'un de l'autre. Des chapitres entiers se suivent sans qu'il ne se passe finalement rien. Leur union est impossible et le restera, il n'y a aucune lueur d'espoir. Même au niveau charnel il ne se passe absolument rien. On n'a beau être au milieu des années 60, les relations sexuelles avant le mariage sont exceptionnelles, mais là on atteint un niveau platonique limite déprimant. D'ailleurs Stuart déprime de long mois, se réfugie dans l'alcool pour oublier son ancienne petite amie devenue hippie en Californie. Même la mère de Skeeter pourtant obsédée à l'idée que sa fille trouve un mari, conseille de le laisser tomber, c'est pour dire. Et à la fin quand il apprendra le livre qu'écrit Skeeter n'est pas sur la vie de Jésus, il la quitte. Quel gros looser ! C'est bien dommage d'avoir passé tant de pages sur ce personnage.

En conclusion un bon livre mais pas celui que j'attendais.



Cela m'a donné vraiment l'envie de voir le film et de manger une tarte au chocolat …

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La couleur des sentiments

Un excellent livre sur la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Un livre touchant et plein de bon sens. Une histoire réaliste pas trop niaise et qui fait réfléchir sur les fondements de la société d'aujourd'hui. Au début, j'étais septique mais au final j'ai adoré. Je recommande
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La couleur des sentiments

A l’époque il y’a quelques années lorsque j’avais vu le film j’avais déjà adoré. Les actrices étaient probablement très bien choisies pour incarner les personnages donc ça a joué. Je m’étais donc toujours dis qu’un jour je lirais le bouquin. Cette opportunité s’est présenté lorsque j’ai trouvé #lacouleurdessentiments dans mon Emmaus il y a quelques mois.



Et du coup voilà second gros coup de cœur pour le livre de @kathrynstockettauthor qui m’a transporté à Jackson dans le Mississippi.



On est en 1962 et à l’époque les lois raciales font rage. Il y a les bonnes noires et les maîtres blancs et les règles sont très strictes : les bonnes élèvent les enfants blancs, s’occupent de la maison, sont payées au lance-pierres et ne doivent surtout pas se mélanger aux blancs ni même « copiner » sous peine de voir leur vie en danger comme c’est arrivé pour certains qui se sont fait passer à tabac après s’être malencontreusement retrouvé dans les toilettes des blancs au lieu de celui des noirs.



On va suivre ici le quotidien d’Aibileen, qui est bonne depuis 40 ans et qui au fil des années a appris à tenir sa langue face aux critiques et remontrances, ce qui n’est pas le cas de sa meilleure amie Minny, insolente et qui vient encore de perdre sa place.



En parallèle on suit la vie de Skeeter Phelan, fille de famille blanche, qui après avoir terminé ses études revient chez elle et qui s’interroge lorsqu’elle apprend que sa bonne qui l’a élevé durant 22 ans est partie du jour au lendemain sans explication.

Personne ne veut rien lui dire…



Alors qu’est ce qui aurait pu lier des destins semblables pour faire changer les choses. Skeeter qui se rêve écrivaine va unir son destin à Aibileen, Minny et tant d’autres afin que leurs histoires soient connues de toutes et tous. Ensemble elles vont écrire une histoire qui bouleversera à jamais la petite ville de Jackson.



Le livre remporte la note de 10/10 également car au fil des pages j’étais passionnée, révoltée, émue et j’ai aussi eu plusieurs fois. Tout est réunis dans ce Roman pour en faire pour moi un chef d’œuvre. Cette lecture du challenge #payetonslip organisé par Séverine de @ilestbiencelivre et je vous la conseille.
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La couleur des sentiments

Ce livre a été pour moi une très belle découverte. J’ai accroché avec l’histoire et les personnages dès le début. On se retrouve plongé dans le quotidien des bonnes Noires dans les années 1960. On voit comment ces dernières sont traitées par les Blancs (certains passages sont assez scandaleux). Dire que cela a réellement existé. Les Blanches de l’époque sont des femmes hautaines, sans scrupules pour leurs bonnes. Heureusement elles ne sont pas toutes comme cela dans le livre. Certaines d’entre elles veulent faire bouger les choses!

J’ai adoré le personnage bienveillant d’Aibileen et le personnage sans filtre de Minny.

Si vous ne l’avez pas encore lu je vous le recommande.

J’ai en plus de ça regarder le film inspiré du livre, et tout comme le livre j’ai adoré. J’ai pu mettre des visages sur des noms.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La couleur des sentiments

Un vrai coup de cœur pour ce livre!!! Totalement immergée dans le Mississippi des années 60. La ségrégation, les blancs, les noirs. Les conditions de vie des uns et des autres. De leur quotidien aux difficultés réelles de l’époque, de la « romance » à la vérité, il n’y a qu’un pas!

Finalement, peu de choses nous séparent...
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La couleur des sentiments

Quelle magnifique roman ! Je me suis beaucoup attachée aux personnages durant ma lecture et j'aurais beaucoup aimé savoir ce qu'ils deviennent après tout çà ! J'ai apprécié l'alternance des 3 points de vue, en plus de donner du rythme, ça permet de bien cerner les relations entre tous.
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La couleur des sentiments

S'il y a un livre qui m'a marquée, c'est bien celui là. La couleur des sentiments m'a bouleversée. Ce roman à 3 voix est le récit de 3 femmes, 2 noires et 1 blanche, en 1962, alors que la ségrégation raciale fait rage, ces jeunes femmes vont unir leurs voix pour faire changer les autres.

Je ne m'attendais pas du tout à ça et, quand je suis arrivée à la fin du roman, je pleurais à chaudes larmes (moi qui ne suis d'habitude, pas très sentimentale) mais ce livre là m'a touchée comme aucun livre ne l'a jamais fait. Et il m'arrive encore des fois, de me demander ce que sont devenues Minny, Aibileen et Skeeter.

Superbe roman merci !

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La couleur des sentiments

La ségrégation des années 1960 au Mississpi. Les débuts du mouvement amorcés par Rosa Parks et Martin Luther King pour défendre les droits civiques. La couleur des sentiments retrace la vie des domestiques noires et leur employeurs blancs. Les sentiments ravalés quand d’autres les crachent, obligeant d’ autres encore à enfouir des secrets, les cacher, chacun contraint de protéger les siens. Emprunt de peur et d’inconnu le combat pour les droits civiques ne peut pas être mieux témoigné. Le travail d’écriture qui relie les histoires de bonnes pour qu’au grand jour se réveillent les consciences. La confiance entre elles, elles toutes, se gagne de mois en mois, d’événements en événements, pour partager les révélations, les coulisses inavouables dans chaque maison, renvoyer à chacun sa responsabilité dans l’évolution des consciences. Ce livre est suffisamment doux et lent pour nous faire prendre la mesure de ce qui se joue dans ces années là. Par un geste fort les témoignages polémiques des bonnes noires s’accordent dans la parution d’un livre sous la rédaction d’une femme blanche qui cherche elle même surement à s’émanciper de la société patriarcale. Toutes ces femmes ont des combats singuliers qui se rejoignent en un point central : faire changer les choses. Un combat très très lent pour ne pas avoir à subir la violence de ceux qui détiennent la force du pouvoir. Un combat très très lent pour lui laisser la force de se structurer, d’être intouchable et irrévocable : les choses doivent changer, mettre fin à l’oppression des familles noires. Comment réussir à faire bouger les lignes quand on est né de ce côté de la barrière. Qu’on soit blancs ou noirs. Quelles vies meilleures pour les enfants? Avec ce déchirant passage, qui est soulevé plusieurs fois dans le récit : une bonne noire élève les enfants blancs comme les siens, d’un amour réciproque et inconditionnel jusqu’à ce que les dits enfants soient gangrenés par le racisme de leurs parents, et se détournent, parfois avec la violence du mépris, de leur « bonne maman ». Ce livre nous amène donc sans heurts (et c’est peut être ça qui me marque tout le long de ma lecture) à essayer de comprendre ce qui se passe de chaque côté. Comment c’est possible d’avoir cru être si différents alors que si peu de choses nous séparent? Comment le droit pour l’égalité peut il être un combat si lent qu’en 2021 il soit encore à défendre?
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La couleur des sentiments

La bonne noire de Miss Skeeter est morte quand elle avait 16 ans et elle ne lui avait pas demandé ce que l’on ressentait quand on était une noire travaillant pour une famille de blancs dans le Mississippi, alors Kathryn Stockett l’a imaginé.



Dans ce livre qui est une fiction “dans l’ensemble”, l’auteur adopte trois points de vue : celui de deux bonnes Miny et Aibileen, et celui de Miss Skeeter, une jeune femme blanche indépendante, fille d'une riche famille de planteurs.

Elles vont s’unir pour publier les récits des vies de 12 bonnes.



Je me suis demandé si je ne m’étais pas trompé de siècle, mais non, nous sommes bien en 1962, Rosa Parks a déjà désobéi en ne cédant pas sa place dans un bus à un blanc et Kennedy va être assassiné le 22/11/1963.

La ségrégation marquait cette époque : “Les Noirs et les Blancs n’ont pas le droit de boire aux mêmes fontaines, de fréquenter les mêmes salles de cinéma, les mêmes toilettes publiques, les mêmes terrains de jeux, les mêmes cabines téléphoniques, les mêmes spectacles de cirque. Les Noirs n’ont pas le droit d’entrer dans la même pharmacie que moi ou d’acheter des timbres au même guichet”et Miss Hilly veut faire voter une loi pour doter les maisons de WC réservés aux Noirs.



Les bonnes noires témoignent auprès de miss Skeeter, au risque, au minimum, de perdre leur job mais aussi de craindre pour leur intégrité physique.

Il leur faudra beaucoup de force morale pour unir leurs destins et dénoncer la ségrégation raciale.



L’histoire va crescendo et nous attrape dans la tourmente de Jackson, ville du Mississippi, et nous accroche en empathie avec les narratrices.

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La couleur des sentiments

Un premier roman magistral qui a conquis l’Amérique avec 2 millions d’exemplaires vendus !



Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. peut-être même s’exiler dans un autre état, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan, l’ont congédiée.



Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans est partie sans même lui laisser un mot.



Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires, personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins et écrire en grand secret une histoire bouleversante.



Tour à tour dans la tête et les pensées d’Aibileen, de Minny ou de miss Skeeter, j’ai vibré, j’ai ri, j’ai été émue par cette histoire magnifique de femmes courageuses dans une époque trouble. Les noirs ont conquis certains droits mais dans la pratique c’est autre chose. Les Blanches confient l’éducation de leurs enfants aux Noires depuis des générations mais pour rien au monde elles ne partageraient les mêmes toilettes ! On est en encore à la veille des grands mouvements libérateurs des noirs américains, Martin Luther King n’a pas encore fait son rêve et c’est une société pétrie de contradictions que nous décrit ce livre. Les portraits de femmes sont émouvants et sonnent juste, les sentiments très complexes que partagent les protagonistes sont merveilleusement rendus, amour, haine, attirance, répulsion, méfiance, confiance... les sentiments ne sont jamais simples...L’analyse en est très fine et sensible, et ce roman est bouleversant. Aibileen si attachée à baby Mae Mobley qu’elle élève, à qui elle apporte la tendresse que sa mère n’est pas capable de lui donner, Minny et Célia sa patronne, une Blanche complètement paumée rejetée par la bonne société de Jackson, et Skeeter, cette jeune fille blanche qui écoute son cœur sont des personnages inoubliables. ce qu’elles font n’est pas seulement dangereux pour les bonnes, Skeeter met en péril sa propre place dans cette société où les femmes une fois trouvé un bon parti, s’occupent de ventes de charité, de bridge et de cancans et clouent au pilori toute tentative pour sortir des rails, sous la houlette hargneuse, méchante, jalouse et raciste de Miss Hilly. Pourtant secrètement de jolies histoires prennent vie car de vrais liens d’amour sont tissés entre les familles blanches et noires, et l’histoire écrite par les trois héroïnes va révéler les choses et plus rien ne sera comme avant...



La postface de l’auteur est très émouvante, elle y confie des souvenirs d’enfance et explique que l’idée de ce livre est venue du fait que la bonne qui l’avait élevée jusqu’à 16 ans est morte avant qu’elle ait eu la possibilité de lui demander ce qu’on ressentait quand on était une bonne Noire travaillant dans une famille de Blancs du Mississippi et qu’elle avait passé des années à imaginer ce qu’aurait été sa réponse...



C’est un bonheur de lecture où j’ai vibré à chaque page, un gros coup de cœur !
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La couleur des sentiments

On ne lit pas ce bouquin, on le vit! Je suis passée de la haine aux rires et ces femmes m’ont beaucoup touchée et beaucoup appris.

J’étais consciente de la ségrégation raciale aux US mais j𠆚i découvert qu’il y avait également bcp d𠆚mour entre certaines familles blanches et leurs domestiques noires. A lire absolument !
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La couleur des sentiments

Dans le Mississipi des années 60, trois femmes courageuses vont braver les interdits et écrire un livre témoignant du quotidien de domestiques noires au service de riches blanches.

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« Faut pas être folle pour dire comme ça tous les secrets de la race noire à une Blanche ? »

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Parmi elles, Miss Skeeter, journaliste blanche, issue d'une famille propriétaire d'une plantation de coton, et deux domestiques noires, Aibileen, la nourrice de Mae Mobley, et Minny, fameuse cuisinière, dont la tarte au chocolat est devenue une spécialité incontournable de Jackson.

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Je me suis rapidement attachée à ce trio, surtout Minny, qui apporte du piquant à l'histoire, avec sa langue bien pendue et sa patronne complètement délirante. Mais aussi à Aibileen et Mae Mobley, dont la tendresse qu'elles éprouvent l'une pour l'autre est sincèrement touchante.

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Je suis passée par toute une palette d'émotions, et il m'a été difficile de quitter tous ces personnages. Je me suis surprise, le lendemain, à vouloir les retrouver à nouveau, avant de me souvenir que j'avais terminé ma lecture.

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Dans La couleur des sentiments, Kathryn Stockett parle de racisme et d'intolérance, avec humour et sensibilité, mais aussi avec espoir.

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Une belle histoire, portée par des héroïnes hautes en couleur.

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La chronique complète est sur le blog.
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La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, 1962. Presque un siècle après l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis et moins de 60 ans derrière nous.



Kathryn Stockett nous raconte l’histoire des plantations de coton, de la chaleur accablante, de l’importance d’avoir une bonne à la maison et de la loi pour promouvoir les installations sanitaires réservées aux domestiques.

Mais surtout de la naissance d’un trio de femmes : Skeeter, Aibileen et Minny.



Minny renvoyait plus de fois de chez les blanches qu'elle n'a de doigts parce qu’elle ne sait pas tenir sa langue.

Aibileen qui ne reste pas longtemps dans une place, mais la raison elle la garde pour elle.

Et Skeeter jeune femme juste diplômée qui rentre chez elle dans le Mississipi avec le rêve de devenir journaliste.

Cette dernière aime beaucoup ses amies ainsi que faire une partie de bridge en leur compagnie, mais c’est tout autre chose en ce qui concerne leurs façons de penser.

Puis une idée va émerger.



“Vous n’avez jamais envie de… changer les choses ?”



“On veut rien changer ici”, dit Aibileen, puis on se tait toutes les deux, en pensant à toutes ces choses qu’on veut pas changer.”



C’est ce qui m’a marqué en premier, sûrement parce que ce n’est pas si loin de nous dans le temps et que ce fossé me semble immense, leur privation de parole et de possibilité de s‘exprimer. Mais pour elles la situation est comme elle est, puis c’est tout.

Alors, quand Skeeter leur propose de dire la vérité, une petite graine va germer et un nouveau sentiment va naître.



“La vérité.

Ce mot-là, ça me rafraîchit, comme de l’eau qui coulerait sur mon corps tout collant de sueur. Qui refroidirait la chaleur qui m’a brûlée toute ma vie.

La vérité, je me répète dans ma tête, juste pour sentir ça encore une fois.”



Mais raconter cette vérité là peut-être plus difficile qu’on ne se l’imagine.



J’ai aimé, adoré et tellement ri par moment. Je voulais les prendre dans mes bras ces trois femmes, les encourager et j’aurais voulu par-dessus tout continuer le chemin avec elles.

J’ai aussi appris beaucoup de choses sur cette vie des deux côtés du tableau et je me suis demandée quel personnage j’aurais été si j’avais vécu à cette époque et en ce lieu.

C’est une question que je me pose souvent quand je découvre ces temps passés et vous ça vous arrive ?



Cette histoire vous la connaissez. Vous l’avez vu ou lu, ou encore mieux les deux ! Sinon n'hésitez vraiment pas à la découvrir.
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La couleur des sentiments

Ce livre a attendu trop longtemps dans ma PAL. Mais pourquoi ??? J'ai adoré ce roman et je me suis attachée très vite aux trois femmes qui racontent leurs histoires tour à tour.



A Jackson, Mississipi dans les années 60, on suit Aibileen, domestique chargée d'élever les bébés des familles blanches, Minny,  un peu rebelle mais soumise à la violence de son mari, et Eugenia, jeune femme blanche passionnée d'écriture. Cette dernière va vouloir recueillir dans un livre les témoignages des domestiques noires travaillant dans cette ville où les lois segregationnistes sont des plus sévères. Ainsi, leur projet les mettra à risque et les relations avec leur entourage se trouveront bousculées.



L'alternance de point de vue à chaque chapitre participe à une lecture fluide et addictive. Ce roman a un goût de j'y reviens, on s'indigne, on enrage, on rit, on pleure... Une très bonne lecture pour ma part.



Comme j'avais réussi à ne regarder le film sorti après l'achat de mon livre, j'y ai remédié quelques jours après. Pour une fois le passage du livre au film n'a pas été une déception. J'ai beaucoup aimé l'adaptation
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La couleur des sentiments

Évidemment que je connaissais et le livre et le film mais je craignais que ce soit trop simple, facile avec une fin heureuse à l’américaine. Et puis un ami proche en goûts littéraires notamment me l’a conseillé . Et voilà.... un gros roman dans lequel On rentre comme de rien, facile de lecture avec une structure nous permettant de ne pas nous ennuyer, variant les points de vue, instillant du suspens, des croisements de voix rendant bien compte de l’entrelacement de ces vies mais également du carcan dans lequel elles sont toutes enfermées. Et certaines tentent de s’en extraire.... un livre réussi, une belle histoire, bien ficelé. Bref une belle réussite
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La couleur des sentiments

Et bien disons que la couleur de mes sentiments après la lecture du livre de Kathryn Stockett est une couleur tendre, du rose ou du bleu pastel, pour la douceur des relations de ces braves servantes noires-américaines avec les enfants de leur patrons à la peau blanche, enfants qu'elles chérissent comme s'ils leur appartenaient.

La couleur de mes sentiments est aussi d'un ton grisâtre, triste, parce que des personnes sont confrontées aux problèmes de la vie et doivent y faire face en silence, avec abnégation.

Mais il y a aussi du rouge dans mes sentiments, un rouge sombre, le rouge d'une injustice incrustée, comme une tâche qui ne part pas. C'est la souffrance de personnes jugées coupables d'avoir revêtu leur corps d'une peau plus foncée, mélanine qui les condamne d'office à l'antipathie, au mépris, voir même aux hostilités.

Mais il y a aussi du blanc : la paix entre personnes qui, par nature ou par réflexion, refusent de se laisser guider par de ridicules préjugés.

La couleur des sentiments est donc un beau roman inspiré de la triste histoire des États-Unis d'Amérique des années 60 où le racisme battait son plein.

De façon générale j'apprécie un livre si je le trouve très bien écrit et/ou si j'arrive à pénétrer dans l'histoire. Dans ce cas je n'ai pas tant été touchée par la plume de Kathryn Stockett (en fait je n'y ai pas vraiment porté attention), que par son récit et les personnages qui s'y mouvent. Je suis entrée dans l'histoire, j'ai oublié que j'avais un livre dans les mains, c'était presque un film sous mes yeux. Je comprends d'ailleurs très bien qu'un film fût effectivement réalisé à partir de cet ouvrage.

À vous de découvrir si ce n'est pas déjà fait 😉.
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La couleur des sentiments

Les desperate housewives des années 60 Ce livre est une ode au courage; Tant du point de vue des bonnes noires que de cette jeune fille blanche qui choisi d'écrire un livre sur leurs conditions de travail. On y trouve plein de sentiments mêlés: La peur, l'amour, l'angoisse, le désespoir.Un livre remarquable qui décrit la condition des noirs dans un Etat marqué par la ségrégation raciale qu'était le Mississippi. La description des femmes blanches de l'époque est pointu ce qui nous permet de comprendre l'état d'esprit de l'époque. Les VRAIES desperate housewives sont des années 60.
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La couleur des sentiments

Tout commence par une banale histoire de toilettes et une proposition de loi pour que chaque bonne ait les siennes, puisqu'il lui est interdit de les partager avec la famille pour laquelle elle travaille. A cause de préjugés, encore et toujours, sur les Noirs. Même si l'esclavage a disparu depuis de nombreuses années, la ségrégation persiste.



Nous sommes en 1962 à Jackson, Mississipi. C'est l'histoire de deux Noires, et d'une Blanche. Skeeter, jeune issue de la bourgeoisie blanche, rêve de devenir journaliste et pour ce faire, elle décide d'écrire un livre sur un sujet qui la dérange. C'est ainsi qu'elle demande à des domestiques ce que l'on ressent lorsqu'on est une Noire travaillant pour une famille de Blancs dans le Mississipi. D'abord réticentes à se dévoiler, celles-ci changent brusquement d'avis suite à un évènement tragique, même si elles s'exposent continuellement à un risque. Les premières à témoigner seront Aibileen, puis Minnie, 2 domestiques qui travaillent chez les meilleures amies de Skeeter. Naturellement, les interviews s'effectuent dans le plus grand secret, la découverte de ces témoignages pouvant être dramatique. D'emblée, il est décidé que les déclarations resteront anonymes.



Au fil des pages, on découvre en même temps que Skeeter ce que c'est qu'être une bonne depuis son enfance : une voie toute tracée avec des règles inculquées dès l'âge de 14 ans pour travailler chez les autres, des règles comme « ne pas se mêler de leurs affaires », « manger à part », « avoir toujours ses couverts et ne pas se servir de ceux des Blancs »... et puis plus tard, leur vie au sein des familles. Les unes après les autres, elles racontent. Elles affichent clairement une haine profonde pour les Blanches, et paradoxalement un amour inexplicable pour leurs enfants. Skeeter va devoir mentir pour les protéger et s'éloigner de ses amies qui ne comprennent pas son engouement pour cette cause, se retrouvant seule à la défendre.



Kathryn Stockett dresse des portraits de femme touchants, renforcés par une narration alternée qui laisse la voix tour à tour à Skeeter, Aibileen et Minnie. Ceci nous permet de mieux comprendre les différents points de vue et nous rapproche d'autant plus des personnages. Certains nous semblent très attachants, d'autres parfaitement insupportables, mais on ne reste pas indifférent.



Pour ceux qui en doutent encore, ce livre bouleversant n'est pas un énième livre sur le racisme ; il rend compte de la condition des domestiques noires dans les années 60, dans le Mississipi. Et même si on a vu le film, le livre est à lire de toute urgence !

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La couleur des sentiments

Ce livre tourne autour de 3 personnages importants. Quel personnage de la liste ne fait pas parti de ce trio?

Skeeter
Constantine
Minny
Aibileen

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