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Critiques de Kazuo Koike (108)
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Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

Même si j’en ai adoré certains, comme le sublime Le sommet des dieux, je ne suis pas du tout une habituée des mangas. Pour tout dire, je ne savais même pas qu'un seinen était un « manga pour jeune homme ». Sans être la cible, j'ai quand même apprécié ma lecture. Les dessins sont beaux, détaillés, efficaces ; ils arrivent à eux seuls à donner une ambiance aux différentes scènes. Et puis je me suis rapidement laissée emporter par l'enquête autour de l'identité de Crying Freeman, même si l'explication du pourquoi il est obligé de tuer me laisse sur ma faim (un peu facile à mon sens, et je suis restée avec pas mal de questions quant à la façon dont il organise sa double vie). J'aime le croisement police japonaise, mafia chinoise, histoire d'amour...

Le bémol : quand on est une femme dans ce manga il faut apparemment avoir cent ans pour être à poil sans coucher. Tueur malgré lui, Freeman est aussi un homme à femmes malgré lui, pourquoi pas...
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Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

Merci à Glenat et à Babelio pour cette masse critique. C'est le seul manga que je me suis autorisée à cocher dans la liste des mauvais genres car je ne connais pas les "anciens" manga avant Naruto.. question de génération ! ^^ Mais je savais, je savais que ça pouvait hautement me plaire et évidemment que j'allais sûrement en faire une comparaison avec une série que je viens tout juste de commencer : Sun-Ken Rock. Mafia, tuerie, femme, Crying Freeman rentre maintenant dans cette petite case dans laquelle je ne cesse de rajouter des petites séries (ma préférée reste Banana Fish). Alors que le style est vraiment d'époque, j'ai apprécié les traits et le contenu, c'est punchy, dynamique et ça se lit très vite. Ce qui m'a le plus surprise est la présence de scènes de sexe torride, why not mais bon, ça alimente beaucoup le cliché du héros viril, charmeur faisant tomber toutes les femmes à ses pieds.. A l'occasion, je me laisserai tenter par la poursuite de la série pour connaître la vie de cet assassin qui pleure.
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Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

C'est un immense plaisir de retrouver le Crying Freeman dans cette superbe Perfect édition. Pour les vieux lecteurs de mangas comme moi, cette œuvre a véritablement été un électrochoc. Car si nous avions surtout découvert le manga VF à travers la SF (Akira, Ghost in the Shell, Appleseed pour faire court), nous étions loin d'imaginer que cet art pouvait également sublimer le quotidien de meurtriers au sein d'un thriller japonais.

La puissance virile du dessin et du récit n'a pas pris une ride et reste toujours aussi percutante. Je comprends bien qu'on puisse trouver cette démonstration de testostérone quelque peu puérile et anachronique en 2024, néanmoins ce serait tout de même passer à côté de la virtuosité des artistes qui créent là un spectacle de sexe et de mort totalement opératique, ne reculant devant aucune limite, et délaissant le ridicule à celles et ceux qui ne sauraient voir là qu'un manga désuet et sexiste.

Crying Freeman est un classique absolu du manga, et a inspiré tellement d’œuvres et d'artistes qu'on peut le considérer comme un pivot du thriller japonais tous arts confondus.

Merci beaucoup à Babelio et Glénat de m'avoir permis de redécouvrir ce manga dans le cadre de Masse Critique.
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Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

Ce premier volume se savoure d'une traite tant l'action nous emballe, tandis que les histoires touchantes de Yo et d'Emu, notamment leur histoire d'amour, nous touche à plusieurs reprises.
Lien : https://www.manga-news.com/i..
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Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

Grande fan adolescente du film, j'ai adoré plonger dans le manga. Ils ont comblé mon attente sur ce qu'était devenu le Freeman et sa compagne. C'est cru, parfois intense, mais c'est l'amour à la japonaise que j'affectionne particulièrement. Une histoire faite de cruauté, de souffrance et de sang.
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Crying Freeman - Perfect Edition, tome 2

Grande fan adolescente du film, j'ai adoré plonger dans le manga. Ils ont comblé mon attente sur ce qu'était devenu le Freeman et sa compagne. C'est cru, parfois intense, mais c'est l'amour à la japonaise que j'affectionne particulièrement. Une histoire faite de cruauté, de souffrance et de sang.
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Crying Freeman, tome 1

Ému Hino est une jeune artiste peintre.

Un jour elle assiste à un meurtre commis par le crying Freeman, tueur attitré de la mafia chinoise qui cherche à percer au Japon, et qui doit son surnom aux larmes qu'il verse après avoir exécuté chaque victime de ses contrats.

Ayant vu son visage et le tueur lui ayant révélé son nom, Ému sait qu'elle sera sa prochaine victime.

A la fois effrayée et fascinée / attirée par ce Monsieur Yo qu'elle semble protéger des inspecteurs chargés de la protéger, à la fois sous la double protection policière et des hommes de main du chef Yakusa dernière victime et date du tueur, elle attend son heure.

Des dessins sublimes au service d'une histoire profonde et complexe, ce premier tome de la série est une réussite.

On en apprend beaucoup sur le crying Freeman et ses origines, et surtout on a envie de découvrir la suite.

( Il y a eu une adaptation au cinéma de l'œuvre en 1995, adaptation libre, qui mérite peut-être, ou pas étant moyennement notée, qu'on s'y intéresse également)
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Crying Freeman, tome 1

Un seinen d'une exceptionnelle richesse devenu l'un de mes favoris. Il donna naissance à 6 OAV et fut adapté grand écran par le réalisateur français Christophe Gans. Avec Crying Freeman, Ryoichi Ikegami et Kazuo Koike nous immergent dans l'univers sanglant des yakuzas avec pour personnage central un homme subissant un lavage de cerveau au terme duquel il est tatoué d’un immense dragon. Malgré lui, il devient homme de main et tueur à gages pour le compte d’une mafia chinoise criminelle. Son nom de Crying Freeman, il le tient des des larmes qu'il verse après avoir tué chacune de ses victimes. C’est après l’avoir vu commettre l’un de ses crimes qu’une jeune artiste va tomber amoureuse de lui et l’aider à se désintoxiquer peu à peu de sa dépendance meurtrière.
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Crying Freeman, tome 10



Tadam!!!! C'est le grand final !



Cette série m'a beaucoup plu !

Elle est sans prétention et reflète l'univers rempli de testostérone des années 80 en matière de combat ! C'est l'équivalent d'un Steven Seagal de la même époque dans "Piège en haute mer".

Le héros est immortel mais sera blessé un petit peu... Et surtout, il embrasse la joli blonde à la fin !



Cependant, il reste le travail exceptionnel des 2 mangakas qui nous livrent ici un manga ou le corps nu est mis en avant, un corps maîtrisé et charismatique où les tatouages rajoutent la touche de mystère d'Orient pour crédibiliser l'intrigue.

On ne peut s'empêcher de se rappeler Mark Dacascos incarnant le Freeman : un rôle sur mesure !



Résumé :

Les derniers commanditaires sont traqués et engagent une tueuse esquimaude : Kuché. Elle manque sa cible.

Tout comme Romanov, un champion psychopathe de Sambo. Enfin, l'organisation du crime "La Ville" et les gardiens de la consigne automatique sont les derniers remparts avant la suprématie totale des 108 dragons et de Lon Tayan, le Crying Freeman.
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Crying Freeman, tome 4

Tome 4 des aventures de Lon Tayan, le freeman.

Avec tout leur talent, Ryioichi Ikegami et Kazuo Koike entraînent leur héros dans des aventures violentes et sanglantes conditionnées par un sens de l'honneur lié aux 108 dragons.

L'esthétisme est une nouvelle fois mis à l'honneur avec des corps musclés féminins et masculins qui sont dessinés dans des postures de combat ultra réalistes tout en ne gênant pas la compréhension de l'histoire.

Les protagonistes sont aussi mis en valeur lors des combats et des scènes intimes puisqu'ils affichent leur nudité, leur harmonie corporelle et leur beauté comme un bouclier esthétique ornementé d'un tatouage symbolique.



Résumé :

La Camora est à terre mais leur tueuse, Kitché n'est pas prête à rendre les armes. A son tour, elle part en chasse. Fu Chilan reçoit son initiation et une nouvelle organisation terroriste, les Crocs d'Afrique, fait son apparition et défie les 108 dragons.
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Crying Freeman, tome 5

5ieme opus et nous voici à la moitié de la série... Toujours aussi addictif... Au programme, virilité, machisme et esthétisme avec des corps à corps musclés sous forme de combat et de scènes sexuelles torrides.

Avec ses dessins très esthétiques et très réalistes, la nudité apparaît comme une mise en valeur des corps avec des musculatures dénuées de graisse. La surenchère des héros en matière de maîtrise des techniques de combat est présente uniquement pour confirmer le statut d'être quasi divin que représente l'assassin parfait des 108 dragons, le Crying Freeman.

Les dialogues minimalistes renforcent cette impression de puissance jusque dans les mots du héros et expose outrageusement l'emprise que son charisme provoque sur la gente féminine.

Sa maîtrise n'est plus seulement physique par les techniques de combat ou dans la sauvegarde de son corps, elle s'applique au charisme, aux techniques dans ses relations sexuelles, à sa renommée et aux craintes qu'il inspire à mesure qu'il évince ses adversaires déclarés et potentiels mais toujours dans l'attente des premiers coups.



Résumé :

Lon Tayan poursuit le démantèlement des Crocs d'Afrique sans connaître leurs mystérieuses armes de jet comme le chakram. Leur cheffe, Bagnag est rebaptisée Iris Noire pour mieux s'unir à lui et à sa famille après un ultime assaut.

Un émissaire apporte un cadeau, un sabre maudit, un Muramasa. Fu Chinlan, la maîtresse des 108 dragons veut apprendre à le dompter et à s'en faire accepter.
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Crying Freeman, tome 6

Déjà le tome 6 et j'en redemande !



Comme dans les précédents tomes, les dessins sont clairs, sensuels, esthétiques et axés sur la nudité des corps à l'instar des lutteurs.

La couverture représente une des protagonistes nue avec un tatouage de serpent qui d'enlace, le tout sur fond noir.

Dans ce tome, les arts martiaux ne sont pas mis à l'honneur mais bien le catch, la lutte libre ou une sorte de MMA.

Un opus axé sur la trame de fond, l'abnégation et le sens du devoir et beaucoup moins sur les combats.



Résumé :

L'Iris Noire qui fait désormais partie des femmes du Freeman, est dépêchée au Japon pour enquêter sur les possibles liens entre les Crocs d'Afrique et les commanditaires de l'envoi de l'émissaire du Muramasa.

C'est un guet-apens!

Oshutôgoku, le lutteur impitoyable l'intercepte, la capture et la viole pour attirer le Freeman qui vient donc la sauver !

Puis, Lon Tayan revient défier Oshutôgoku et finalement retrouve Kimie, la femme d'un parrain mafieux défait. Le Freeman se laisse capturer pour toucher le cœur du complot. Lon Tayan devient alors le captif du clan des Ours avec Naiji à leur tête.

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Crying Freeman, tome 7



7 étant un nombre magique, le tome 7 est magique et sous le signe du sexe !



La couverture expose la nudité du Freeman sur fond noir.

La trame du scénario s'intensifie avec des adversaires coriaces, déterminés et versés dans la technologie. Le Freeman est docile puisque drogué et apprend à Kimie, un femme d'un parrain décédé et victime du Freeman, les arcanes de l'amour qui devraient permettre à ses clones de substitution de tromper Fu Chinlan intimement et prendre ainsi le contrôle des 108 dragons.

Les scènes sont torrides et exposent les amants dans toutes les positions possibles sans vulgarité, plutôt dans la sensualité et l'esthétisme des années 80.



Résumé :

Freeman est soumis aux expériences de Naiji qui veut en créer des doubles, de simples marionnettes à sa solde, comme dans le film "Volte Face" !

Étant sûr d'avoir réussi, Naiji vient prendre possession des 108 dragons et Lon Tayan le défait devant toute sa famille non sans avoir anéanti ses lieutenants auparavant.

Le Freeman va à Los Angeles pour aider la famille Wang qui est soumise au Kidnappers Organisation, une société secrète experte en kidnapping.
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Crying Freeman, tome 8

8ème épisode et nous nous rapprochons de la fin !



C'est l'opus de l'action ! Le Freeman ne se repose jamais ! Il est sur tous les fronts en manipulant tous ses ennemis, en récupérant ses droits et en asseyant son pouvoir.

L'esthétisme est toujours présent et les protagonistes, toujours aussi charismatiques !



Résumé :

Lucky Boyd reçoit le Freeman sur le yacht du K.O. et le fait prisonnier. En poursuivant sa quête des commanditaires, Lon Tayan. rencontre Rally Back qui entraîne son armée de bérets verts et autres para-commandos pour le K.O. Nina Heaven, la cheffe du K.O. et complètement perverse impose au Freeman un combat mortel pour sa plus grande jouissance.
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Crying Freeman, tome 9

C'est déjà le tome 9 et avant-dernier tome !



La couverture est toujours une œuvre d'art : le Freeman nu laissant son dragon visible aux yeux de tous.

Les dialogues sont toujours minimalistes laissant la part belle aux scènes de combat et aux étreintes sexuelles. La testostérone est au rendez-vous avec son lot de machisme, de virilité, de voyeurisme et d'addiction.

L'effet répétitif de la recherche sans fin des complotistes arrive à son terme et c'est tant mieux ! La position quasi divine de Lon Tayan en tant que maître-assassin inaltérable, infatigable et toujours maître de lui commence à s'étioler et à force, le rendent inhumain !

Cela dit, cela marche quand même et on se laisse porter !



Résumé :

Le K.O. est KO !

Kimiryu, femme du lutteur Oshôtogoku et geisha pour honorer ses dettes, refuse l'argent sale de son mari et du Freeman.

Tateoka, le ménestrel de l'ombre est engagé pour éliminer le Freeman qui protège Kimiryu. Son arme de prédilection est le poison et ses armes des getas tranchantes ! Le commanditaire meurt.

L'étau se resserre sur les ennemis des 108 dragons : Les frères du Kanto !
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Crying Freeman, tome 9

lu toute la série! ah les yakusa!!! histoire définitivement pour adultes!!!
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Kajô, la corde fleurie, tome 1

La corde fleurie est un excellent manga, en six volumes chez Delcourt. Au scénario nous retrouvons Kazuo Koïke, et aux traits Hideki Mori. Pour ceux qui ont déjà lu du Kazuo Koïke, et je pense surtout à Lone wolf and cube (baby cart), avec Goseki Kojima au dessin, vous savez à quoi vous attendre : l’autorité prime, l’honneur et la tradition doivent l’emporter dans une époque crépusculaire.

Avec la corde fleurie (kajô), vous ne serez pas déçus. Nous avons là des personnages intègres, à la moralité d’autant plus forte qu’ils ont commis ou voulu commettre, car bien souvent l’intention est pire que tout, des choses horribles. Les sentiments, masculins ou féminins, quand ils s’expriment, sont intenses, les héros ne font jamais dans la demi-mesure, le compromis et la honte, très peu pour eux. Comme ils sont les héros, ils triomphent de tout, mais ils triomphent par leur exemple même et en s’imposant de terribles sacrifices : ils sont les voies à suivre de temps anciens et révolus.

A me lire vous vous attendez peut-être à des archétypes en puissance, détrompez-vous, on va au-delà ! Koïke transcende les archétypes pour montrer la fragilité et les faiblesses humaines. La volonté qu’il faut à ses personnages pour suivre la bonne voie les rend parfois inhumains, tout comme les atrocités commises par les hommes à travers les âges et le monde.

Les dessins sont impeccables et on nous gâte de quelques scènes et décors somptueux, même si on en aurait aimé un peu plus. Et l’histoire me direz-vous ?

La corde fleurie s’inspire de la vie de Heizo Hasegawa, chef de la brigade de la lutte contre les voleurs et les incendiaires à Edo, une sorte de brigade mobile. Cet homme, gravement malade, va s’imposer des buts qui tueraient n’importe qui. Comme souvent dans les mangas, les épreuves elles-mêmes renforcent le personnage. Toutefois, celui-ci, on le sait, ne pourra pas tenir longtemps…

Sa rencontre avec un ancien lutteur de sumo, Hanataro Tamatsubaki, avec qui il va nouer cette fameuse corde va, dans tous les sens du terme, lui donner les forces nécessaires. On ne pourra faire plus symbolique quand Heizo, surnommé Oni-Heizo, sera promené sur le dos du sumo dans un tonneau, la forme des cercueils de l’époque.

Ce personnage d’Hanataro nous permet d’en apprendre plus sur son art de combat et renforce, pour un lecteur français, la sensation de dépaysement, tandis qu’avec Heizo on se documente sur la police et la justice de l’ère Edo. Montez sur le dojo et préparez-vous à lutter contre les ténèbres !
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Lady Snowblood - Intégrale

J'avais bien aimé le manga Le club des divorcés de Kazuo Kamimura, aussi ai-je décidé de poursuivre ma découverte avec cette illustrateur, ici avec l'énorme intégrale Lady Snowblood.



Cette histoire, située à la fin de l'ère Meiji, raconte le combat quotidien d'une femme pour assouvir sa vengeance. Conçue et née pour tuer les personnes qui ont détruit sa famille, Yuki grandit pour devenir plus tard Lady Snowblood, une tueuse puissante, forte et qui n'a peur de rien !



Il n'était pas évident de lire ce livre, parce que le manga fait plus de 1400 pages et qu'il était un peu dur à manier, mais cette intégrale magnifique m'avait totalement tapé dans l’œil. Étant donné que j'aime bien les illustrations, assez surprenantes, de Kazuo Kamimura, j'étais ravie de me lancer dans cette lecture...



Le petit bémol, c'est le rapport un peu dérangeant qu'il peut y avoir avec la sexualisation. Les personnages, notamment Yuki, sont souvent dénudé·e·s sans que ça n'est de véritable intérêt à mes yeux. Je ne sais pas dans quel but cela a été fait, mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est lubrique, juste trop présent.



Si vous avez un rapport compliqué avec la violence, je vous déconseille ce livre, parce qu'il y en a tout au long des 1400 pages. En effet, ce n'est pas une histoire heureuse que nous conte le scénariste, Kazuo Koike.



J'ai trouvé l'intrigue captivante, et j'ai beaucoup aimé le personnage de Yuki. Son indépendance, notamment à cette époque, en pleine ère Meiji (soit 1868-1912), m'a plu et j'ai aimé découvrir pourquoi et comment elle se vengeait de chaque personne. La violence est surreprésentée et il faut la digérer et comprendre ce qui mène Lady Snowblood à faire cela : pour cela, les nombreux flashbacks permettront de mieux situer le personnage et son histoire, ainsi que celle de sa famille.



En somme, c'est un livre captivant quoique imparfait, avec également le côté historique du Japon de cette époque-là, des combats impressionnants, une haine qui fait froid dans le dos, et le personnage de Lady Snowblood que je ne suis pas prête d'oublier...
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Lady Snowblood - Intégrale

Lady SnowBlood... Ou le manga qui est considéré comme un classique du gekiga.. Et là vous vous demandez c'est quoi le gekiga....



Alors le gekiga c'est du manga pour adulte, avec des thèmes abordés adulte.

Oui les mangas aussi ont des catégories de public visé, comme partout d'ailleurs, je ne comprendrais jamais les gens qui me disent "le manga c'est tout la même chose, et c'est pour les gamins".. heu là non, je plisse le regard et j'ai envie de les mordre en général, mais je le fais pas.

Donc une pierre angulaire dans le manga pour adulte, sous entendu y a de la violence, c'est dramatique, glauque et y a du cul aussi... et heu....



C'est assez compliqué pour moi de me faire un avis, en gros je doute. Parce que je ne l'ai pas lu comme il a été édité à la base, le manga a un certain rythme de publication et donc la construction narrative prend en compte ce facteur. le facteur temps, le temps entre chaque parutions. Et moi non, je viens de me faire une intégrale.

Et je dois dire que je l'ai trouvée assez indigeste. Une redondance certaine, toujours les mêmes schémas narratifs, la même construction d'une histoire à l'autre ( qui peut sans doute passer avec un rythme de lecture différent, enfin peut-être.).



La profusion de cul aussi, j'ai frisé l'overdose.. Et pourtant j'aime bien la fesse. Mais vu que là la fesse n'est jamais un truc jubilatoire et heureux, y a un moment c'est bon n'en jetez plus... on a bien compris.

Faut dire ce qu'y est, cette histoire n'est pas une histoire heureuse, lumineuse et choupi. Non.. D'un autre côté ça s'appelle Lady Snowblood, on pouvait s'en douter.



Je vous fais un coup de pitch:

En pleine ère Meiji (1868/1912) dans un Japon entre deux, modernité et tradition séculaire, naît dans un pénitencier Yuki.

Elle n'existe que pour une chose, n'a été crée que pour une chose, et une seule chose, venger sa mère, sa famille et son nom.

Voilà... c'est tout pas plus, pas moins rien que ça.

Un destin une vie dédiée à la vengeance, et toutes les personnes qu'elle croisera se feront bien sûr un devoir de le lui rappeler, tout le temps, dés son plus jeune âge.. au cas ou elle oublie.. Non, en gros t'as pas le choix.

Toi ton optique de carrière c'est assassin et pi c'est tout.



Donc elle a quatre noms en tête de liste ( l'histoire familiale glauque) mais y en a d'autre qui se rajoutent parce qu'elle vend, propose ses services.

Elle est douée, elle a la côte. Et on va suivre ses contrats, ses rencontres, pendant qu'elle poursuit son objectif premier, sa vengeance ( qui n'est même pas la sienne.. le côté vengeance par procuration comme c'est facile, un truc auquel je n'adhère pas de base...) ça c'est l'histoire.

Et puis a un moment l'histoire par en vrille, et on se retrouve avec de la gymnastique suédoise... Si.



Y a aussi tout ce Japon de cette époque là. Les maisons, les vêtements, les traditions, les métiers, comment ça se passait. Je n'oublie pas que c'est un manga mais quand même impression d'apprendre des trucs, un pan d'histoire qui se soulève un peu, une société qui se découvre un peu.. Seulement faut dire ce qu'y est on est quand même la plus part du temps dans le glauque, mais pas que, non plus.. et ça j'ai vraiment bien aimé.



Ensuite y a le dessin, et là franchement y a des beaux trucs, des belles cases, Yuki est juste divine... Certain décors, certain personnages... Y a de sacrés combats...



Et c'est un dessin assez contradictoire, on va avoir sur une même planche un trait fin, d'une légèreté d'une finesse, et puis blam des grands aplat de noir, des grandes giclures de sangs.



le sexe bien sur n'est jamais dessiné totalement, mais plus explicite tu meurs ( des fois ça en devient même risible).. et n'est jamais non plus ( de mon point de vue) excitant, jubilatoire et sain. Quand les nanas ne sont que des objets, ne sont que des personnages qui ne servent qu'a se faire violer à un moment ou à un autre, voir que la Yuki use de ses charmes ( souvent, pratiquement toujours) pour accéder à ses proies pour ensuite finir à poil et les dézinguer. Elle s'en fout, elle ne voit que sont objectif si se faire sauter aide à la cause bin allons-y...

Mouais bleurghhhhh... Mais je suis une nana, ceci explique peut-être cela... sais pas.



Non vraiment je sors de cette lecture mitigée, d'un côté oui, le dessin le passé de ce pays, et d'un autre pas du tout et pour toutes les raisons énoncées plus d'autre...
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Lady Snowblood - Intégrale

L’argument promotionnel est… étonnant ? Ou pas : le manga qui a inspiré Kill Bill, vous dit-on ! Mouais… Semblerait que ce soit indirectement – Tarantino a surtout aimé les adaptations filmiques du présent manga, et retenu l’idée d’un rape and revenge (d’action, pas d’horreur) dans un cadre nipponisant … Bon, qu’importe : je n'ai de toute façon pas aimé Kill Bill, ce n’est donc pas ce qui m’a incité à l’achat de ce très gros volume (plus de 1400 pages – autant dire que ce n’est pas un format très maniable, j’en ai chié comme j’en avais chié avec Capitaine Albator, dans la même collection et les mêmes circonstances).







Non, ce qui m’a attiré, c’est autre chose – ou deux choses, plus exactement : le nom de Koike Kazuo au scénario, car ma lecture des six premiers tomes de Lone Wolf and Cub (série qui avait été entamée un poil avant celle-ci, mais grosso merdo les deux sont contemporaines) a constitué une sorte de baffe perpétuelle, appelant à être prolongée ; et le dessin très étonnant mais très pertinent de Kamimura Kazuo, auteur dont je ne savais rien, et qui semble avoir surtout été connu pour des mangas sensibles et figurant de touchants personnages féminins, à l’opposé de l’outrance d’exploitation plus typique de Koike – même si c’est justement la conjonction de ces deux Kazuo, qui sont tout autant deux tempéraments presque radicalement opposés, qui est supposée faire la force de Lady Snowblood.







« Supposée »… car je n’ai pas vraiment été convaincu pour ma part. Fouinez rapidement sur le ouèbe, vous trouverez plein de critiques louangeuses, très bien assises pour certaines d’entre elles, et qui vous parleront d’un chef-d’œuvre – y compris dans des « institutions » pas spécialement connues pour priser les bisseries ultraviolentes. Mais, quant à moi… Eh bien, j’ai aimé certaines choses – d’autres, beaucoup moins…







Le pitch : nous sommes vers la fin du XIXe siècle – en pleine ère Meiji. Et ça, pour le coup, c’est d’emblée un atout de la BD, un contexte vraiment très intéressant, et, comme à son habitude (ou du moins comme dans Lone Wolf and Cub), Koike Kazuo fait mumuse avec la doc, pour un résultat régulièrement intéressant, tournant autour de la thématique forte de la modernisation/occidentalisation du Japon : cela va des émeutes suscitées par la conscription en 1873 à l'enseignement de la gymnastique suédoise (!), en passant par la « façade » du Rokumeikan, idéale pour abriter des scandales en tous genres, l’ensemble étant sous-tendu par la ferveur xénophobe qui tourne du sonnô jôi initial au (pré-)nationalisme agitant bientôt l'armée, prise dans un rapport ambigu entre les derniers échos du mythe samouraï (on évoque Saigô Takamori, etc.) et la fidélité fanatique à l'empereur, incarnation du « Japon pays des dieux » ; mais le scénariste envisage aussi bien la littérature feuilletonesque du temps… et la sexualité qui va avec. Globalement, c’est bien vu, tout ça.







Mais le pitch, disais-je ! Une femme accouche en prison, et y laisse la vie ; sachant qu'elle ne retrouverait jamais la liberté, elle a délibérément conçu cet enfant pour obtenir vengeance de ceux qui l'ont violée et qui ont massacré sa famille – elle avait tué un des cinq responsables, et c’est bien pour quoi elle a fini en cellule, mais il en reste quatre, trois hommes et une femme… Sa fille, Yuki (« Neige »), devra la venger – c’est, littéralement, sa raison d'être. L’enfant, qui ne pourra jamais être innocente, est élevée hors de la prison, mais on lui rappelle sans cesse sa tâche, et elle est formée, physiquement et moralement, pour l’accomplir : elle devient Lady Snowblood, tueuse impitoyable, qui vend ses services d’assassin, mais ne perd jamais de vue qu’elle a quatre cibles qui importent bien plus que toutes celles que l’on peut lui désigner contre rémunération…







Du pur Koike. Le bonhomme, décidément, aimait les assassins ! Ses trois séries les plus célèbres, dans l’ordre de parution Lone Wolf and Cub, Lady Snowblood donc, et Crying Freeman, mettent toutes en scène un tueur à gages en guise de « héros » ambigu. Mais il y a aussi, dans ce pitch, ce genre de bizarreries baroques qui font tout le sel de ces personnages : les conditions de la conception de Yuki, et sa raison de vivre, sont un écho pertinent du rônin Ogami Ittô poussant le landau du petit Daigorô, ou du porte-flingue qui pleure quand il tue… Oui, le personnage est bon – et peut-être justement parce qu’il est, par la force des choses, réduit à sa mission ; le problème, c’est ce qu’on en fait… c’est-à-dire pas grand-chose, hélas.







Mais, pour en finir d’abord avec les atouts de la BD, il me paraît clair que le scénariste se fait ici voler la vedette par le dessinateur. Kamimura Kazuo, semble-t-il guère un habitué de ce type de mangas, donc, a un style très particulier, sobre et élégant (jusque dans son extrême violence) ; le découpage n’est pas spécialement audacieux, mais la composition produit des effets étonnants et séduisants – la BD, à vrai dire, abonde en séquences muettes, et ce sont sans doute les planches les plus réussies… Bien sûr, il faut aussi prendre en compte les personnages : « dessinateur de femmes », Kamimura Kazuo confère une grâce cruelle, inquiétante autant que sexy, à la redoutable Yuki – mais il sait aussi injecter dans ses cases une salutaire dose de caricature pour les autres personnages, très utile pour la caractérisation. L’effet est très différent du style plus « viril » et chargé de Kojima Goseki dans Lone Wolf and Cub, mais les deux approches sont très pertinentes, chacune à sa manière. Même si, oserais-je une petite critique ? La lisibilité des scènes d’action est ici régulièrement problématique à mes yeux (pour le coup, Kojima Goseki est plus qualifié).







Un bon cadre, bien traité ; un bon pitch, outrancier, radical, une proposition forte suscitant un personnage fort ; un dessin inventif et élégant… De quoi faire de Lady Snowblood le chef-d’œuvre que l’on dit ! Ou pas… Car j’ai pour ma part trouvé cela passablement médiocre, en dépit (ou en raison) de ces prémices très alléchantes.







Si le dessin de Kamimura Kazuo peut, j’imagine, justifier à lui seul que l’on s’intéresse à cette BD, le scénario de Koike Kazuo m’a bien vite déçu. Globalement, c’est assez fainéant… L’audace initiale cède bientôt la place à la routine, et parfois presque à la démission : Koike laisse Kamimura briller sur la base de trois maigres lignes d’intrigue. Après Lone Wolf and Cub, qui, pour ce que j’en ai lu du moins, trouvait toujours comment se renouveler, savait appâter avec brio et surprendre le moment venu, Lady Snowblood donne l’impression d’une série de pure exploitation, qui se contente de perpétuer des codes bien mollassons.







Ce qui ressort tout particulièrement d’une dimension très marquée et vite pénible de la BD : son caractère érotique prononcé. Yuki use de ses charmes comme d’une arme – elle a sans doute bien raison, mais cela conduit assez vite à des scènes fâcheusement répétitives, et qui n’en manquent que davantage d’impact. Pour le coup, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un lien avec l’excellent épisode « Saltimbanque », dans le tome 4 de Lone Wolf and Cub – à vrai dire, il est probablement contemporain de Lady Snowblood, et il pourrait bien y avoir un lien marqué entre les deux séries à ce moment charnière, je suppose. Mais ce qui fonctionnait superbement avec Ogami Ittô, au point où la tueuse aux seins tatoués lui volait la vedette, tourne tellement à la routine, ici, que les vagues sourires amusés des premières occurrences cèdent assez vite la place à des soupirs un peu navrés. La sexualité occupe une place importante dans Lady Snowblood, de toute évidence ; dans l’absolu, c’est pertinent – et Koike fait ici aussi péter la doc, parfois à bon escient : il y a, surtout vers le début, quelques scènes bien vues à cet égard. Le problème, à mes yeux, c’est que l’angle « exploitation » est tellement marqué, et bientôt systématique, que ces scènes, toujours les mêmes ou peu s’en faut, tournent à l’exercice pénible, à la répétition pour la forme, qui bouffe de la page sans faire avancer l'histoire. Il y avait sans doute de quoi faire, avec ces hommes tous répugnants qui ne songent qu’au viol – et ne se contentent pas d’y songer, à vrai dire –, mais le traitement est en définitive décevant ; et le sentiment de la « sexploitation » (anticipant les roman porno, à vue de nez ?) est encore accru par les nombreuses scènes lesbiennes, bientôt systématiques, et qui tombent pourtant comme autant de poils pubiens sur la soupe miso.







Bien évidemment, nous ne voyons pas lesdits poils – et, pour le coup, il y a un truc assez amusant, même si pas suffisant à mes yeux pour justifier l’intérêt de la BD, et c’est comment les auteurs jonglent avec la censure ; je crois qu’ici ils s’amusaient comme des petits fous… De fait, on ne voit pas les organes génitaux, etc., mais le jeu avec le décor, les ustensiles, le cadrage, ne laisse guère de place à l’imagination (en dernier ressort, les dialogues en rajoutent pour qui en aurait encore besoin). On ne voit pas le phallus, mais on voit son ombre (!) ; la vulve est invisible, mais telle fleur en pot la figure sans guère d’ambiguïté ; et quantité de giclures liquides de circonstance remplacent utilement sperme et cyprine. Du coup, la BD montre finalement plus qu’elle ne cache, et elle a quelque chose d’étonnamment … explicite ? Et pourtant… Bon, je n’y connais à peu près rien en manga porno, ero-guro et compagnie, mais Lady Snowblood, sans « montrer » comme les (sans l’ombre d’un doute) très explicites (parfois) Maruo Suehiro ou Kago Shintarô, produit un effet particulier à cet égard – si les scènes n’étaient pas si convenues et gratuites dans le fond, cela aurait pu relever de l’excitation, je suppose.







Mais tout cela se répète et lasse bien vite. Il y a un schéma, qui est sans cesse reproduit. Yuki, à un moment ou à un autre, usera d’une identité d’emprunt et baisera pour approcher sa cible, trompera son partenaire (entre autres), puis se révèlera pour ce qu’elle est en prononçant un laconique « Lady Snowblood », après quoi elle se foutra à poil en plein combat, tranchera deux ou trois mains au passage (le « pour public averti » concerne donc la violence aussi bien que la sexualité, ça charcle sévère), tuera enfin sa cible, et partira son ombrelle sous le bras – avec un ersatz de sous-poésie en voix off pour exprimer la douleur de sa condition.







Ce schéma est sans doute l’illustration la plus criante de la démission de Koike Kazuo – de la fainéantise de son implication passé une situation de départ qui avait tout pour plaire. À Kamimura Kazuo de faire le job, dès lors : de son côté, ça marche très bien – le dessin est bien l’atout majeur de Lady Snowblood. Mes les automatismes de ce qui demeure de scénario, à l’épaisseur de papier OCB, m’ont progressivement éloigné du « récit ». J’ai lu ce (trop) gros volume à mon tour en mode automatique, « pour la forme », sans jamais me sentir impliqué, sans jamais y prendre le plaisir qui aurait dû découler logiquement de la mise en place alléchante de la BD.







D’où cette navrante conclusion : à titre personnel, ce « chef-d’œuvre » qu’est censément Lady Snowblood m’a fait l’effet d’une bisserie mollassonne, dont le brio visuel ne suffit pas à racheter le récit tristement indigent.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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