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Citations de Kelilane Bee (29)


Cependant, là, tout de suite, dans cet ascenseur, je veux qu’il me butine, que sa bouche s’écrase sur la mienne, sans s’arrêter. Je plante mes yeux dans les siens et je les mets au défi. Je respire fort, je passe ma langue sur mes lèvres afin de les humidifier.
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Je suis en train de me transformer en une guimauve, une couille molle. Mais au diable les convenances. J’assume tout. Je pose un baiser sur son front et elle sort de la pièce, laissant derrière elle les effluves de son si doux parfum.
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– Vous êtes mon sortilège, siffle-t-il entre ses dents.

C’est la première fois que je déstabilise un homme. Je ne m’imaginais pas en être capable.

– Vous m’ensorcelez chaque jour un peu plus. Votre vie m’importe plus que la mienne, ajoute-t-il.
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Une heure je le déteste, et leur d’après je le désire. Je ne me connaissais pas ce caractère qui bat le chaud et le froid instantanément. On se la présence, je ne suis plus la même. Je ne sais pas si je dois l’aimer ou l’avoir en horreur. Appelons un chat, un chat. Si j’arrête de me mentir à moi-même, je dois dire que mon boss m’attire, c’est indéniable. Mais c’est mon boss, justement. Un homme égocentrique au possible, borné et insupportable ! Mais… Tellement sexy!
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Je n’ai pas envie de la poser tout de suite, je me suis déjà habitué à la tenir contre moi. Ça me donne le sentiment de mieux maîtriser mon désir d’être son bouclier vis-à-vis du monde qui nous entoure. Son parfum m’enivre chaque fois qu’elle bouge un peu. Je remarque qu’elle est en train de pleurer silencieusement, la tête enfouie dans mon cou.
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Je me demande pourquoi est-ce qu’on appelle les femmes le « sexe faible » ! Ce surnom nous irait bien mieux à nous les hommes. Il faudrait nous apprendre dès l’enfance à savoir contrôler nos pensées devant une jolie fille.
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Alors papy, tu crois qu’on est dimanche ou quoi ? Bouge toi, vieux débris ! On est vendredi, et t’es pas encore à la retraite! Prends ta canne et viens donc m’ouvrir!
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Malgré tous leurs efforts pour que je ne me sente pas la différence, j’étais confrontée au fait que moi, « j’étais née dans une rose, tandis qu’eux venaient du ventre de leur maman ». Cette phrase aussi jolie et guimauve soit-elle, je l’ai entendue toute ma vie. C’est ce qui expliquait mon arrivée parmi eux et qui entretenait également la distance invisible entre nous tous.
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PROLOGUE





Moi ? À Miami ? Je n’y aurais jamais pensé ! Et pourtant je m’y suis installée il y a à peine deux mois. J’ai la chance de vivre dans un bel appartement du centre-ville, grandiose par son immensité et ses vastes possibilités. Du soleil toute l’année, des buildings incroyables, des plages de sable fin à perte de vue, cet endroit incarne une ambiance spéciale et dynamique. Tout ce qu’il me fallait !
J’ai quitté ma famille d’accueil à l’âge de dix-huit ans. Je dis bien « famille d’accueil », je n’ai jamais été adoptée. Pour autant, j’ai tout de même eu la chance de tomber sur une tribu qui a souhaité me garder avec elle tout au long de mon parcours. Heureusement pour moi, sinon, c’était direction un foyer pour jeunes enfants. Et là, ce serait devenu plus compliqué. La plupart de ces institutions sont surchargées et il est difficile de s’y intégrer correctement. Je ne remercierai jamais assez Pierre et Caroline de m’avoir permis de rester avec eux tout ce temps. Je ne serais pas la jeune femme que je suis devenue aujourd’hui si ça n’avait pas été le cas.
Même si j’ai été heureuse dans l’ensemble, je me suis aperçu très vite que nos relations étaient saines uniquement en surface. Attention, je ne me plains pas, j’ai eu une enfance dorée, de superbes vêtements, une chambre splendide, mais finalement peu de contact avec ceux qui se substituaient à ma référence parentale. Ils m’ont fait évoluer dans un milieu aisé, mais j’ai été élevée par quatre ou cinq nounous qui ont défilé des années durant pour me donner l’affection que mes « parents » n’avaient pas le temps de m’offrir, trop de travail pour ça. Les trois autres enfants étaient logés à la même enseigne, seulement, les concernant, le sang qui coule dans leurs veines est le même que celui de mes bienfaiteurs. Je me suis toujours plus ou moins bien entendue avec tout le monde, disons que je préférais faire profil bas dans le sens où j’avais en permanence cette épée de Damoclès au-dessus de la tête : si je fais une bêtise, va-t-on me demander de partir ?
Malgré tous leurs efforts pour que je ne sente pas de différence, j’étais souvent confrontée au fait que moi, « j’étais née dans une rose, tandis qu’eux venaient du ventre de leur maman ». Cette phrase aussi jolie et guimauve soit-elle, je l’ai entendue toute ma vie. C’est ce qui expliquait mon arrivée parmi eux et qui entretenait également la distance invisible entre nous tous. Je ne sais pour quelle raison Pierre et Caroline ont insisté pour que je ne reparte pas de chez eux avant ma majorité, mais rien que pour l’éducation à laquelle ils m’ont permis d’accéder, je leur serai éternellement reconnaissante. Car, lorsqu’il a été temps pour moi de prendre mon envol et de me débrouiller seule, j’avais les armes en main pour devenir actrice de ma vie.
J’ai vécu à Paris pendant deux ans et demi afin de terminer mes études de commerce. Grâce à une bourse accordée par l’état, j’ai pu me débrouiller pour joindre les deux bouts tout au long de mon cursus scolaire, en plus de petits boulots alimentaires. Et oui, après mon départ, Pierre et Caroline n’avaient aucune raison de poursuivre mon éducation et ça valait aussi pour l’aspect financier.
Alors pourquoi Miami ? Je vais vous le dire, ne soyez pas si pressés ! Il y a à peine six mois, j’ai enfin reçu du Centre National pour l’Accès aux Origines, mon acte de naissance. Ce bout de papier, si important pour moi, indique que je suis née aux États-Unis, et plus précisément dans cette ville. Après maintes et maintes recherches auprès de multiples administrations, personne n’a réussi à me donner la moindre information sur ma véritable identité. Il paraît que ça arrive souvent. Et pourtant, comme par magie, deux ans après ma première demande sans suite, on me fait parvenir ce précieux document. Aujourd’hui, c’est le seul indice que je possède. Alors, sans hésiter, j’ai réuni toutes mes économies et je me suis payé un billet d’avion en aller simple pour La Floride. Il est devenu vital pour moi d’en connaître plus à propos de ma filiation.
Tout ce que je sais, c’est que j’ai été abandonnée par ma mère à l’âge de sept mois. Les deux seules choses qu’il me reste d’elle, et dont mes parents d’accueil ont eu l’intelligence de ne pas me priver, sont un dictaphone et une jolie broche en forme de papillon. Je porte cette dernière en permanence, je ne la quitte jamais. Quant au message enregistré sur l’appareil, il est court, mais on peut y entendre la voix de ma génitrice. Elle me chante une berceuse. À la fin, elle termine par ces quelques mots : « Love you, Little Rusk », littéralement, « Je t’aime, petite biscotte ». Probablement le surnom dont elle m’a affublée avant de me laisser à une infirmière de l’hôpital pour enfants de Miami, Nicklaus Children’s Hospital. Voilà, en quelques mots, le résumé du début de mon existence.
J’ai regardé beaucoup de reportages et me suis énormément documentée sur la difficile décision qui est celle de renoncer à son enfant. Je suis consciente que ça n’a certainement pas dû être facile pour ma mère, quelles que soient les circonstances à l’époque. C’est un choix que je ne juge pas et surtout que je ne condamne pas puisque je n’ai que très peu de paramètres concernant mon propre cas. Je garde précieusement le dictaphone et écoute la voix qui y est immortalisée en continu durant des heures parfois. Je me dis que cette femme a dû m’aimer un tant soit peu si elle était capable de chanter si joliment une chanson pour endormir sa fille. Il est évident que je suis chanceuse d’être en possession de ces éléments que je chérirai toute ma vie, même si je ne retrouve jamais l’empreinte de mes origines. En revanche, je n’ai aucune indication sur mon père. Mais je m’estime heureuse parce que beaucoup d’autres enfants vivant ma situation se retrouvent sans rien.
On m’a informé que les deux précieux objets étaient cousus à l’intérieur de la gigoteuse dans laquelle je dormais quand ma mère m’a déposée. Pierre et Caroline les ont retrouvés en voulant laver mes affaires. Ils les ont gardés jusqu’à ce que je sois assez grande pour comprendre. Avec du recul, ils n’étaient pas obligés, mais ils ont fait en sorte de conserver ces morceaux de mon passé pour me permettre de connaître une partie de mon histoire.

Je vis avec Nyna en colocation, jolie rousse flamboyante de vingt-trois ans. Elle a commencé à se colorer les cheveux très jeune pour que tout le monde connaisse la nature de son caractère de feu. Elle clame haut et fort que ça met en valeur ses yeux verts. Cela dit, ça lui va très bien et j’ai du mal à l’imaginer autrement. Élancée, elle a des formes généreuses et les hommes ne peuvent pas s’empêcher de se retourner sur son passage. Nous nous sommes naturellement et rapidement liées d’une grande amitié en très peu de temps. Notre rencontre a eu lieu dans un bar, un soir où elle noyait son chagrin dans l’alcool à cause d’un énorme drame qui a bouleversé à jamais sa vie. Le décès récent de son petit ami suite à une overdose de cocaïne l’a plongé dans une forte détresse.
De mon côté, je bossais au « Cruz », ce club des beaux quartiers, comme serveuse depuis peu. Cela faisait déjà cinq ou six fois que j’observais Nyna s’enivrer et danser jusqu’au bout de la nuit, certainement pour essayer d’oublier que son cœur était en train de se déchirer en mille morceaux. Je cherchais un logement, je venais d’arriver en ville. Cette fois-ci, elle était tellement ivre que j’ai préféré la ramener chez elle, contrairement aux autres soirs où je me contentais de lui appeler un taxi. Elle eut juste le temps de me donner son digicode avant de s’endormir dans le Uber qui nous escortait.
Après l’avoir aidé à dessoûler à base de douches froides et de café ultra fort, je n’ai pas eu trop de mal à lui faire raconter son histoire et vider son sac. Il est clair que lorsque l’on éprouve une profonde tristesse, il faut parler, lâcher prise, et c’est bien plus facile de se confier à une simple inconnue que de chercher quelqu’un de notre entourage à qui déblatérer nos malheurs. Ça faisait presque un an qu’elle errait de bar en bar et d’homme en homme parfois, pour tenter de « devenir amnésique, de ne plus se souvenir » comme elle disait.
Je l’ai simplement écoutée. Il me semble que c’est ce dont elle avait besoin, d’extérioriser, de réaliser. Puis, quand elle eut terminé, je lui ai expliqué que ce tragique épisode ferait d’elle la femme qu’elle deviendrait demain, après sa reconstruction. Que son histoire ne s’arrêtait pas là et qu’elle avait deux voies qui s’ouvraient devant elle : soit continuer à dépérir et rester dans les ténèbres, soit grandir de cette douloureuse épreuve et petit à petit retrouver la lumière qui avait quitté ses jolis yeux verts.
Sa vie ne sera plus jamais la même, mais si nos chemins se sont croisés c’est qu’il y avait certainement une bonne raison. Après tout ça, Nyna m’a autorisée à dormir dans sa chambre d’amis et je n’en suis plus jamais repartie. C’était il y a quelques mois et rien n’a changé depuis. Mon amie est une fille à papa, son père lui offre tout ce qu’elle souhaite, sans aucune restriction, et elle l’assume. Elle profite de son statut autant qu’elle le peut. Pourtant elle sait rester simple et ne tombe jamais dans l’extrême, ou que très rarement. Lorsque ça lui arrive, elle se ressaisit très vite et redevient une jeune femme sans prétention et spontanée. Avec son père, les relations se maintiennent. Elle m’a confié qu’elle lui en voulait beaucoup de son comportement après la mort de Dixon. Elle pense qu’il n’a pas été assez présent pour elle ces derniers temps. En tout cas, pas comme elle l’aurait espéré.
Jack Redford, (le père de Nyna), possède le plus bel et luxueux hôtel de Miami, The Cetaï. J’ai réussi à y décrocher un job depuis deux mois, ce qui me permet de payer ma part du loyer et de vivre plus que
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