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Citations de Ketty Steward (54)


J’avais huit ans quand Bienaimé est arrivé dans mon école. Trois ans se sont passés depuis, mais je me souviens de tout. J’étais en CE2 dans la classe de Madame Valmy.
Bienaimé. Quel drôle de nom !
Il venait d’Haïti et, comme tous les Haïtiens qu’on voyait par chez nous, il était très pauvre. Ma mère dit que le pays paie son arrogance. « Ils ont voulu être indépendants et maintenant, ils crèvent de faim. » Pas tous. Il paraît qu’il y en a qui s’en sortent, mais Maman n’aime pas qu’on parle de tout ça. « Ils ont des sorciers puissants. Il vaut mieux éviter de parler de ces gens. »
Elle m’interdit évidemment d’approcher mon nouveau camarade.
Bienaimé n’avait pourtant pas l’air puissant du tout. Maigre comme un clou, il avait des yeux énormes qui sortaient presque de son visage. Ce qui frappait le plus, c’était sa couleur de peau. Alors que nous étions tous marron plus ou moins clair, lui était noir comme la nuit. Nous avions la couleur du bois des arbres, celle de la terre, lui était noir comme un pneu de voiture, comme le charbon, comme le sirop de batterie.
C’était tellement facile de lui trouver des surnoms !
(« La po zombi« )
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« Comment aurais-je pu me douter que la plaisanterie me mènerait si loin ?
– Mais ma petite demoiselle, tu le savais ! Au plus profond de toi. Les tabous n’ont jamais servi qu’à nous protéger de nous-mêmes.
– Oh ! Ça va. Oublions les sermons, sorcière ! On fait quoi, maintenant ? »
Marie-Odile arrivait au bout de ses réserves de patience. C’était la neuvième voyante de ce genre qu’elle consultait en quatre mois et pas une ne lui avait épargné les discours moralisateurs, cent variantes de celui-ci : « Tu as enfreint une règle, il y a un prix à payer ! »
Les honoraires de ces médiums, qu’elles lisent dans les cartes, les mains, les champs magnétiques, les entrailles d’oiseaux ou le marc de café, se conformaient à ce principe.
La règle bousculée devait vraiment compter dans l’échelle des transgressions puisque Marie-Odile avait dépensé, pour tenter de réparer l’offense, presque toutes ses économies, sans résultat.
Le front sombre et ridé d’Adolphine, ses cheveux et ses yeux gris n’impressionnaient pas la jeune fille qui accueillit les poings serrés une sentence de plus :
« Celui qui pèche par le pied périra par le pied ! »
Tous les oracles de l’île semblaient s’être donnés le mot pour la culpabiliser en lui rappelant son éducation religieuse. Marie-Odile ne montrait cependant aucun attrait pour les cultes. Une seule question l’obsédait et motivait sa démarche. Saurait-on la délivrer de la malédiction qu’elle s’était attirée par une plaisanterie qu’elle avait crue sans conséquence ?
Elle souffrait depuis plusieurs mois, mais s’était bien gardée de consulter un médecin, de crainte de se voir internée d’autorité dans un asile psychiatrique. On l’aurait certainement soupçonnée de s’automutiler en plus de fabuler.
La seule aide qu’elle acceptait de la science médicale consistait en ces comprimés analgésiques disponibles en pharmacie qu’elle ingurgitait à fortes doses pour atténuer sa douleur.
Tandis qu’Adolphine murmurait des incantations tout en promenant ses mains sur la table comme pour en réveiller le bois, Marie-Odile se souvenait.
(« Pié pou tet« )
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Les mots, pour les avoir, nous devions les voler, constamment. Ma mère parlait de son ancien mari - mon père à vie - à sa mère et à sa sœur. Elle en faisait un monstre égoïste et absent. Tout me semblait faux, mais c'étaient déjà des mots. Une manne si rare que je les gardai. Les quelques fois où j'avais le courage de craqueler le vernis pour poser des questions, on me renvoyait illico à mes jeux et à mon manque de réponses. Où était mon père ? Nous avait-il abandonnés ? Reviendrait-il ? Ne nous aimait-il plus ? Et ma mère aimait-elle encore celui qui avait été l'homme de sa vie et le père de ses enfants ? Les mots se terraient sans cesse et j'eus envie de les débusquer.
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On ne devrait jamais aller sur Medessinimo, surtout en cas de problème de santé. (26)
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Morte-corps
Morte-corps
Vif esprit
Cherche un port
Au plus noir de la nuit.
Morte-corps
Vil esprit
Bouge encore
Cadenassez vos lits !
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Ça y est, c’est mon tour.
Je vais enfin pouvoir jouer ! J’avoue, je suis hyper excitée.
Quand j’ai fait mon lit ce matin, j’ai pensé que, peut-être, je n’y dormirais plus jamais. Heureusement, la tristesse n’a duré qu’un temps. Ça va être très rigolo !
Je me brosse les cheveux et serre bien le chouchou qui les rassemble derrière ma tête.
J’enfile ma combinaison de combat. J’en ai pris une rouge ! Le rouge, j’adore ! C’est la couleur des champions. Avec ça, je suis invincible.
Mon sac à dos est toujours prêt, mais je le vérifie quand même : j’ai mes mégagrenades, mon masque « on-sait-jamais » et des réserves de munitions. J’ai aussi pris un Kandeur à la fraise, des GN au chocolat et un berlingot de Yopla. Ce sera ma récompense si je marque des tas de points.
Je mets mes chaussettes à rayures et mes chaussures tout-terrain. J’ai pris la paire avec des scratchs parce que, depuis plusieurs jours, j’arrive plus à nouer mes lacets toute seule. Mani dit que c’est normal, qu’il faut pas s’en inquiéter.
Il veut jamais qu’on se fasse du souci, Mani. « C’est pas bon pour le moral des troupes », qu’il dit.
J’ai graissé mon fusil mitrailler, je l’ai vérifié et accroché à mon épaule. Il pèse plus lourd qu’hier. J’ai aussi embarqué mon couteau, mon beau couteau, tout neuf et bien aiguisé.
Il est temps de mettre mon casque. Je le pose sur ma tête. Aussitôt, j’entends les instructions. Je dois me rendre immédiatement dans le hall d’accueil du centre.
Je jette un dernier coup d’œil pour voir si je n’oublie rien.
J’hésite et puis, tant pis, je le fais. Je glisse ma main sous l’oreiller et j’attrape ma tétine, celle qu’on nous distribue à notre arrivée ici. (« Un jeu d’enfant »)
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Après l’avènement de l’A-douleur, devait apparaître la riposte, le Gom-Jabbar.
Les riches, dotés de chambres d’apaisement, s’enfermèrent dans leurs maisons et les promesses faites aux non-codants tardèrent à se réaliser. Petit à petit, ces derniers prirent conscience du peu d’intérêt que leur accordaient les gouvernements et sombrèrent dans l’amertume et la morosité. Chacune de leurs souffrances se voyait amplifiée par le savoir cruel que l’on pouvait y échapper. Le plus petit choc à l’orteil constituait une torture, simplement parce que, deux rues plus loin, des gens dormaient dans des chambres cocons, protégés du moindre mal. Au bout de dix années d’attente, les non-codants commencèrent à désespérer. Ils rechignèrent à se reproduire et, à défaut de chambres analgésiques, ils usaient généreusement des patchs de contraception et des opiacés en injection, impuissants à apaiser les bouffées naissantes de leur colère.
Les autorités pouvaient-elles ignorer le mécontentement des non-codants ? Pouvaient-elles, sans réagir, les laisser se soulever ou courir à leur propre extinction ? On envisagea d’enfermer les plus virulents des agitateurs afin de faire un bel exemple et de calmer la foule. Les leçons de l’Histoire n’étaient pas, cependant, tout à fait oubliées. Plutôt que de sévir, on fit sortir du néant une classe intermédiaire de privilégiés parmi les démunis. Ce n’était pas la première fois que l’on voulait créer une noblesse de travailleurs et, cette fois encore, on y parvint. Les gens susceptibles d’occuper un emploi étaient sélectionnés et placés dans des centres de formation équipés de champs, où on leur inculquait des valeurs et des comportements propres à favoriser la paix sociale. Ils avaient la possibilité, ensuite, d’occuper une habitation avec chambre et d’y inviter des membres de leur famille. Pour nombre de non-codants modérés, la possibilité de s’élever par le travail suffisait à ranimer l’espoir de vivre mieux, ce qui coupait les jarrets de la révolution. On en éteignit les dernières braises lorsque fut prise la décision d’accélérer la construction d’immeubles équipés. À une vitesse impressionnante, on vit se multiplier les chambres à champs. Malgré les rumeurs dénonçant l’utilisation de matériel de qualité inférieure pour les non-codants, ces dortoirs rencontrèrent un vif succès.
Acropolis fut l’une des premières villes nouvelles à proposer des chambres pour toutes ses habitations, individuelles ou collectives. D’autres suivirent, figeant dans leur organisation la division de la population en classes hiérarchisées. Les quartiers-dortoirs des non-codants restaient séparés des résidences des codants par les rangées d’immeubles d’habitation des Travailleurs, appelés à œuvrer dans un monde comme dans l’autre. Les révoltés s’endormirent peu à peu et avec eux, la société entière. Douceur, coton, lenteur et longévité. Unis dans leur engourdissement, riches et pauvres n’avaient même plus la force d’espérer un éveil. On naissait, on apprenait à préserver son organisme et, au moindre signe de dépression, les capsules demandaient à être ajustées. Revenaient alors le sourire et l’illusion du bien-être.
Aucune protéine, pour autant, ne parvint à soigner les habitants d’Acropolis et des autres villes-cocons de la mélancolie qui clapotait sous la léthargie permanente.
Les Travailleurs restaient les seuls capables d’en prendre la mesure. À cause de la nécessité de les garder actifs, on avait jugé bon de les doter de capsules à effets limités. Ni choyés comme les codants, ni assommés comme les non-codants, eux seuls avaient une appréhension de leur condition assez proche du réel.
Naturellement, c’est un Travailleur qui fabriqua l’antidote, ; une capsule fonctionnant sur le même principe que celles des chambres, mais contrôlant principalement dopamine et cortisol. D’autres lui trouvèrent un nom, Gom-Jabbar, en référence à une oeuvre de fiction datant du XXe siècle. Un Gom-Jabbar correctement dosé permettait de rétablir presque entièrement les mécanismes de la douleur.
Bientôt, l’on vit se développer chez les Travailleurs un courant de retour au mal, puis, en quelques mois, sans que l’on n’y comprenne rien, de nombreux non-codants rejoignirent ce qui devenait déjà un mouvement important.
Comment se produisit le glissement vers le sacré ? Par quelles voies revint-on aux textes et aux rituels bibliques ? Quand les fanatiques trouvèrent-ils à s’organiser ? Personne ne vit arriver l’Église de la Conscience de Soi avec ses Anges de Douleur. (« Dolorem Ipsum »)
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Mais il n'est pire secrétaire que la tradition orale. Et cette aventure, fort instructive, ne tarda pas à être déformée.
On en fit un conte sucré, dans lequel la futile Cendrillon est récompensée de sa bêtise, trouvant un bonheur parfait avec le prince et leurs nombreux enfants.
Le bonheur est-il seulement concevable avec de nombreux entants ? (80)
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Ce serait une façon de refuser définitivement l'appel de Dieu qui ne l'entend pas de cette oreille et monte pour le prophète une opération de sauvetage invraisemblable. On dit « miraculeuse ». (65)
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Au commencement régnaient ténèbres, chaos et confusion.
Dieu, dont l’esprit flottait au-dessus des eaux stagnantes emplies de créatures aveugles, décida soudain d’apporter à l’univers lumière et compréhension, parole et organisation.
Cette révolution, nous la revivons quelquefois à titre collectif ou individuel en passant du doute à la vérité, de l’indéfini aux objectifs clairs et du brouillamini à l’ordre.
Comment savoir où nous allons quand nous ignorons ce que nous sommes ?
La Parole de Dieu nous apprend que tout ce qui existe a eu un commencement : la Terre que nous foulons et qui nous nourrit péniblement, mais aussi le verbe, la pensée et ces narrations qui nous aident à appréhender ce qui vient.
Nous expérimenterons très tôt notre besoin de faire des liens entre les bribes de perceptions et de doter d’un sens plus global notre vie qui a eu également un commencement.
« Tout ce qui a un début a une fin », disait souvent mon père.
Dans ma naïveté, j’entendais « commencement » et « terminaison » sans discerner, juste en dessous, l’autre signification de son assertion. Tout ce qui entre en mouvement a un objectif, une fin, un principe d’ordonnancement qui lui donne une raison qui nous est accessible.
Tout ce qui est amené à prendre place dans nos récits doit y jouer un rôle plus ou moins explicite.
Ce qui nous apparaît nébuleux ne l’est que temporairement, en attente de l’éclairage qui nous le révélera ; en attente de la mise en relation qui en fera jaillir le sens.
Nous, Communauté des Derniers Saints, nous nous donnons une date de naissance, un début, mais quel est notre commencement ?
Vers quoi tendons-nous qui puisse se formuler ? Quelle est la fin de nos tribulations, qui sera aussi leur achèvement, le dessein de notre voyage ?
Enfant, j’ai beaucoup entendu parler de ce qui n’avait pas convenu.
J’ai appris le récit de la fuite de nos parents vers des cieux plus favorables. Je n’ai pas oublié les descriptions de Babylone, la société déliquescente qui a chassé ceux qui nous précédèrent. Je sais encore ce qu’ils abandonnaient, seulement, je me demande s’il n’est pas temps, après avoir renoncé au pire, de construire un ailleurs, autre sinon supérieur, et de dessiner pour demain une destination plausible.
Ne plus se contenter de se déclarer contre Babylone, mais créer et actionner un moteur, enfin positif, un destin autoporté, délivré de ce qui fut.
Mes amis, mes sœurs et frères, le désordre et le brouillard rendent illisible notre feuille de route mais nous possédons, dans nos bagages, dans nos souvenirs et dans nos rêves, de quoi bâtir notre propre horizon. Nous détenons, éparses, toutes les pièces de notre puzzle collectif.
L’Esprit m’a montré une ligne, un sentier à peine marqué, dans les hautes herbes du savoir. Laissez-moi être votre guide dans le défrichage méthodique qui me paraît indispensable.
Aidez-moi à ouvrir la voie pour nous et pour ceux qui suivront.
Tout est déjà là, latent.
Tout est déjà là, stagnant,
n’attendant que la mise en mots, la mise en mouvement et le commencement.
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Malgré la conscience aiguë de mon indignité, je ne puis garder le silence sur ce dont je fus témoin. L’Esprit me pousse à clamer ma foi ainsi que ma conviction d’avoir eu part à des mystères et à des miracles qui surpassent ce que je suis, ce que nous sommes.
J’ai suivi Myriam, dès le début de son ministère, et, avec quelques autres sœurs et frères, nous l’avons assistée dans son œuvre de restauration de la Sainte Parole.
Hélas, il fallait que sa chair nous soit enlevée pour notre propre édification et la poursuite de sa mission. Nous l’acceptons, de la même façon que nous nous sommes soumis à la bénédiction et avons consenti à l’honneur d’être les premiers disciples.
Ainsi parla Myriam, messagère de l’Éternel, au dernier matin de sa vie :

« Nous y voilà.
Vous entendez me faire taire ?
Lune après lune, j’ai vu s’épaissir le livre des récits. J’ai partagé, avec tous, les histoires du passé, au fur et à mesure qu’il m’était donné de les retrouver.
J’ai consigné ces vérités afin de renforcer notre cohésion.
Mais aujourd’hui, vous n’en voulez plus. Vous doutez de moi ?
Mon père n’est toujours pas revenu de ce voyage où vous l’avez envoyé, ainsi pourrais-je, moi aussi, douter de vous.
N’avez-vous pas seulement cherché à vous libérer de sa présence ?
N’avez-vous pas tenté de vous défaire de son franc-parler, du regard accusateur qu’il portait sur vos compromissions ?
L’Esprit qui l’a désigné pour sa mission est le même qui me confia mon ministère.
« J’existerai par ta parole, car ta parole est la vérité. »
De quelle façon espérez-vous justifier le crime que vous projetez de commettre ?
Vous me reprochez de dénaturer la Sainte Parole de Dieu, sans être capables de m’indiquer en quoi, sans avoir un texte à m’opposer, sans autre argument que le malaise que vous ressentez en ma présence.
Faites de moi ce que vous devez, car cela aussi est déjà écrit.
En vérité, je vous le dis, ce qui passera par le feu en ressortira sanctifié. Quant à vous, jeûnez, priez, méditez et sondez vos cœurs, car ce n’est pas l’amour qui vous anime. »

Tête haute, malgré ses liens, Myriam était libre.
Plus libre que ses accusateurs.
Exempte du moindre tourment et de toute culpabilité.
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Je ne sais pas appartenir

Je ne tiens pas de ces statues
Monuments fixes et tendus
Vers des valeurs immarcescibles
Raides soldats privés de cibles

Je ne sais pas appartenir
À vos principes
À vos combats
Digne disciple
De Saint Thomas
Juste bien faire et voir venir

Je ne suis pas de vos anneaux
Tendres cerclages de bourreaux
Cours de sourires imperturbables
Figés d’agréments immuables

Je ne sais pas appartenir
À vos estimes
Et à vos goûts
Amie intime
À vos genoux
Juste être là, du rire au pire

Je ne suis pas de vos romans
Fleur au cœur tendre, au regard pur
Cadeau de cire inaccessible
Mutique et creuse si possible

Je ne sais pas appartenir
À vos amours
Contes de fées
À vos toujours
À vos jamais
Juste aimer, le faire et le dire.
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L’île

Bains de soleil et sables mouvants,
Plages pavées d’or, dures, confuses,
Fiévreux insectes et mordants serpents
Typhons rageurs, oursins et méduses.

Fuyez cette île sous le vent
Où j’ai dormi les pieds dans l’eau
Allongée sur le sable chaud
La tête éclaboussée de sang

Méfiez-vous des rires et des chants
Des danseuses, joyeux tempo
Leurs sourires dévoilent des dents
Limées pour mieux percer vos peaux

Évitez l’île sous le vent
Où j’ai grandi les pieds dans l’eau
Angoissée sous le sable chaud
Le corps éclaboussé de sang

Entendez le vent du tourment
Les pleurs de ces champs ancestraux
Des cris de la rage d’antan
Des rancœurs contre le « métro »

Et craignez l’île sous le vent
Qui pourrit là, les pieds dans l’eau
Enterrée sous le sable chaud
Ses filles éclaboussées de sang

Ce lieu de mort est alléchant
Les spectres y semblent amicaux
Les monstres y côtoient l’enfant
Les goyaves et noix de coco.

Ce trou, c’est l’île sous le vent
Que j’ai quittée les pieds dans l’eau
Écorchée par le sable chaud
Le cœur éclaboussé de sang
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« Sé pa an volè ki tjwé Monik. Ou sé di yo pa menyen ayen! boug-la anni rantré an kay la épi i ba'y an kout kouto.
− Boug-la? Ki moun ka di'w sé pa an fanm? ou konprann nou pa sa menyen an kouto! ki moun ka fè manjé ba'w? ­»
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