Citations de Khaled Hosseini (767)
De même que l'aiguille d'une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours.
[Elle] est présente dans son cœur à elle, où elle brille avec la force et l'éclat de mille soleils splendides
Il ne faut pas lui en vouloir, tu sais. Elle est du genre silencieux. C’est une bénédiction, je t’assure, parce que quand on a rien à dire, le mieux est encore de se taire. Toi et moi, on est de la ville, mais elle, c’est une dehati. Une villageoise. Enfin, pas tout à fait. Elle a grandi dans une kolba en terre à l’extérieur d’un village. C’est son père qui l’a mise là. Tu lui as raconté que tu étais une harami, Mariam ? C’est vrai, Laila. Mais elle a tout de même quelques qualités, quand on y pense. Tu le découvriras par toi-même, Laila jan. Elle est robuste, pour commencer, dure à la tâche, et sans prétention. En fait, si elle était une voiture, ce serait une Volga.
–Voilà bien l’histoire de notre pays, les enfants. Une succession d’invasions. Macédonienne. Sassanide. Arabe. Mongole. Et aujourd’hui soviétique. Mais nous, on est comme ces murs là-bas. Abîmés, pas très jolis à voir, mais toujours debout.
Tel est à mon avis le signe d'une vraie rédemption, Amir Jan. Quand un sentiment de culpabilité conduit à faire le bien autour de soi.
Regarde Amir jan ,par exemple. Nous connaissons tous son père, et je savais qui était son grand-père et son arrière-grand-père. je pourrais te dresser son arbre généalogique sur plusieurs générations. Voila pourquoi je n'ai pas hésité quand son père- paix à son âme - est venu me demander ta main. [.] Les liens du sang sont très influents, bachem, et quand on a recours à l'adoption, on ignore ceux de l'enfant que l'on accueille chez soi.
si tu étais américaine, cela n'aurait pas d'importance. Les gens se marient par amour, ici, le nom de famille et les ancêtres n'entrent pas un instant en ligne de compte.
Laisse-moi te dire une chose : le cœur d’un homme n’est jamais beau à voir, Mariam. Ce n’est pas comme le ventre d’une femme. Il ne saigne pas, il ne s’élargit pas pour te faire de la place.
Peut-être est-ce un juste châtiment, pour ceux qui se sont montrés cruels, de ne prendre conscience de leurs torts que lorsqu'il est impossible de revenir en arrière.
Les saisons avaient passé. Des présidents avaient été portés au pouvoir, puis assassinés. Un empire avait été vaincu. De vieilles guerres avaient pris fin, et de nouvelles leur avaient succédé. Mais Mariam s'en était à peine rendu compte. Elle avait vécu toutes ces années retranchée dans un recoin de son esprit, une terre aride que n'atteignaient ni les regrets, ni les lamentations. Une terre éloignée de tout rêve et de toute déception aussi. Là, l'avenir importait peu et le passé ne renfermait qu'une seule leçon de sagesse : l'amour était une erreur dangereuse et son complice, l'espoir, une illusion perfide. Chaque fois que ces deux fleurs empoisonnées germaient en elle, Mariam les arrachait et les jetait avant qu'elles ne s'enracinent.
Aussi injuste que cela puisse paraître, il suffit de quelques jours, parfois même d'une seule journée, pour changer le cours d'une vie.
On me dit que je dois patauger dans des eaux où je ne tarderai pas à me noyer. Avant de m'avancer vers elles, je laisse ça pour toi sur le rivage. Je prie pour que tu le trouves, petite soeur, afin que tu saches ce que j'avais dans le coeur au moment de sombrer.
J'ai passé la moitié de ma carrière à Athènes, à effacer des rides, remonter des sourcils, tirer des joues, remodeler des nez mal fichus. Et j'ai passé l'autre moitié à faire ce que je voulais vraiment, c'est à dire parcourir le monde - l'Amérique centrale, l'Afrique subsaharienne, l'Asie du Sud et le Moyen-Orient - pour opérer des enfants, réparer des becs-de-lièvre et des palais fendus, ôter des tumeurs faciales, effacer des blessures au visage. Mon travail à Athènes n'était pas si gratifiant, loin de là, mais je gagnais bien ma vie et cela me donnait le luxe de prendre des semaines ou des mois d'affilée pour faire du bénévolat... Elle m'a dit qu'elle était employée par une organisation humanitaire à Kaboul qui recherchait un chirurgien esthétique pour opérer des enfants affligés de becs-de-lièvre, défigurés par des éclats d'obus et des balles - ce genre de chose. J'ai tout de suite accepté. Je comptais séjourner trois mois là-bas. Je suis parti à la fin du printemps 2002. Je ne suis jamais revenu.
J'avais de nous l'image de deux feuilles emportées à des kilomètres l'une de l'autre par le vent, et pourtant liées par les profondes racines entremêlées de l'arbre dont nous étions toutes les deux tombées.
Le temps, c'est comme le charme. On n'en a jamais autant qu'on le croit.
L'amour était une erreur dangereuse et son complice, l'espoir, une illusion perfide.
De même que l'aiguille d'une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours.
(...) les gens se trompent souvent complètement. Ils pensent vivre en fonction de ce qu'ils veulent. Mais ce qui les guide, en fait, c'est ce dont ils ont peur. Ce qu'ils ne veulent pas.
Râler devant l'inévitable ne sert à rien.
La beauté est un don du ciel énorme, immérité, accordé de manière aléatoire et stupide.
C'est ce que les gens disent toujours. Un acte de violence insensé. Un meurtre insensé. Comme s'il était possible de commettre un meurtre sensé.