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Citations de Khaled Hosseini (767)


Nous restâmes blottis ainsi jusqu'au petit jour. Bien qu'elles aient duré moins d'une heure, ces clameurs et ces explosions nous avaient terrifiés car aucun de nous n'avait le souvenir de faits similaires à Kaboul. Ces sons nous étaient étrangers alors. La génération d'enfants afghans dont les oreilles ne connaîtraient rien d'autre que le fracas des bombes et des mitraillettes n'était pas encore née. Recroquevillés tous les trois dans la salle à manger, nous attendîmes donc le lever du soleil, sans imaginer qu'un certain mode de vie avait disparu. Notre mode de vie. Ou s'il n'avait pas encore tout à fait disparu, du moins cela ne tarderait-il plus. La vraie fin, l'officielle, surviendrait dans un premier temps en avril 1978 avec le coup d'Etat communiste, puis en décembre 1979, lorsque les chars russes s'engouffreraient dans les rues où Hassan et moi avions l'habitude de jouer, signant l'arrêt de mort de l'Afghanistan de mon enfance et marquant le début d'une période sanglante qui dure encore.
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Je me rappelai cette remarque formulée par Baba des années plus tôt:
Je pisse à la barbe de ces singes imbus de leur dévotion. Ils ne font qu'égrener leur chapelet et réciter un livre écrit dans une langue qu'ils ne comprennent même pas. Que Dieu nous aide si l'Afghanistan tombe un jour entre leurs mains.
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C'était la première fois que je voyais des talibans. Bien sûr, je les avais déjà observés à la télévision, sur internet, dans les magazines et dans les journaux. Mais là, je me trouvais à quelques mètres d'eux seulement, à tenter de me persuader que le goût soudain qui avait envahi ma bouche n'était pas le signe d'une peur panique. A me répéter que non, ma chair ne s'était pas recroquevillée contre mes os et que mon coeur ne battait pas follement. Ils arrivaient. Dans toute leur splendeur.
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Dans aucune de ses histoires cependant il ne qualifiait son serviteur d'ami.
Et curieusement, je n'ai jamais pensé non plus qu'Hassan ait été le mien. Tout du moins pas au sens où l'on entend ce mot d'ordinaire. Peu importait que chacun de nous se soit entraîné sous la houlette de l'autre à pédaler à vélo sans tenir le guidon, ou que nous ayons fabriqué ensemble un appareil photo entièrement fonctionnel à partir d'une boîte en carton. Peu importait que nous ayons fait voler des cerfs-volants durant des hivers entiers. Peu importait qu'à mes yeux l'Afghanistan eût l'apparence d'un garçon à l'ossature délicate, au crâne rasé et aux oreilles basses, un garçon au visage de poupée chinoise
déformée par un bec-de-lièvre, mais continuellement éclairé d'un sourire.
Tout cela ne comptait pas. Parce que l'histoire ne s'efface pas facilement. De même que la religion. Au final, je restais un Pachtoun et lui un Hazara. J'étais sunnite et lui chiite. Personne n'y pouvait rien changer. Personne.
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Pour moi, les États-Unis représentaient un pays où enterrer mes souvenirs.
Pour Baba, un endroit où pleurer les siens.
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Parce que l'histoire ne s'efface pas facilement. De même que la religion. Au final, je restais un Pachtoun et lui un Hazara. J'étais sunnite et lui chiite. Personne n'y pouvait rien changer. Personne.
Nous n'en étions pas moins des garçons qui avaient appris à marcher ensemble, et cela, l'histoire, les ethnies, la société et la religion n'y changeraient rien non plus.
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Lorsqu'on tue un homme, on vole une vie. On vole le droit de sa femme à un mari, on prive ses enfants de leur père. Lorsqu'on raconte un mensonge, on dépossède quelqu'un de son droit à la vérité. Lorsqu'on triche, on dérobe le droit d'un autre à l'équité.
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Si les enfants sont nombreux en Afghanistan, l'enfance, elle, y est quasi inexistante.
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Je pisse à la barbe de ces singes imbus de leur dévotion. Ils ne font qu'égrener leur chapelet et réciter un livre écrit dans une langue qu'ils ne comprennent même pas. Que Dieu nous aide si l'Afghanistan tombe un jour entre leurs mains.
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- Vous savez, je pense que vous rendrez agha sahib fier de vous demain.
- Tu crois ?
- Inch'Allah
- Inch'Allah répétai-je
Cette invocation n'avait pourtant pas le même accent de sincérité venant de moi. C'était toujours la même chose avec Hassan. Il était si pur qu'on se sentait constamment hypocrite à côté de lui.
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Un chapitre entier sur le peuple d'Hassan ! Je lus que mon ethnie les Patchouns, avait persécuté et opprimé les Hazaras. Que ceux-ci s'étaient efforcés de recouvrer leur liberté à de nombreuses reprises au fil des siècles, mais que les Patchoums avaient "réprimé ces tentatives avec la plus grande cruauté". Le livre expliquait que les miens avait tué et torturé les Hazaras, brûlé leurs maisons et vendu leurs femmes. Ils expliquaient que ces massacres tenaient en partie au fait que les Patchouns étaient des musulmans sunnites, alors que les Hazaras étaient chiites.
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L'hiver était la saison préférée de tous les gamins de Kaboul - du moins ceux dont les pères pouvaient se payer un bon poêle.
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Il fallait payer pour tout, et quand on était pauvre, la souffrance était votre seule monnaie d'échange.
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« Tu n’as pas de cran, c’est ainsi. Ce défaut ne prête guère à conséquence dans la mesure où tu ne t’es jamais voilé la face à ce sujet. Non, jamais. La couardise n’est pas un crime dès lors qu’elle s’accompagne de prudence. Mais si un lâche a le malheur d’oublier qui il est .... »
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Elle avait vécu toutes ces années retranchée dans un recoin de son esprit, une terre aride que n'atteignaient ni les regrets, ni les lamentations. Une terre éloignée de tout rêve et de toute déception aussi. Là, l'avenir importait peu et le passé ne renfermait qu'une seule leçon de sagesse : l'amour était une erreur dangereuse et son complice, l'espoir, une illusion perfide.
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Au cours des semaines suivantes, Laila chercherait désespérément à consigner dans sa mémoire tout ce qui se passa ensuite. À la manière d'un esthète sortant d'un musée en feu, elle saisirait tout ce qu'elle pourrait – un regard, un murmure, un gémissement – afin de le sauver du désastre. Mais le temps brûle tout sur son passage et, pour finir, elle ne put tout préserver.
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Le cœur de Fariba lui évoquait une plage grise sur laquelle ses pas étaient effacés – et le seraient toujours – par les vagues de chagrin qui venaient inlassablement se briser là.
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Ouvre tes oreilles en grand et retiens bien la leçon : de même que l'aiguille d'une boussole indique le nord, un homme qui cherche un coupable montrera toujours une femme du doigt. Toujours. Ne l'oublie jamais, Mariam.
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Durant une heure ou deux, chaque jeudi, quand son père venait lui rendre visite et qu'il la couvrait de sourires, de cadeaux et de mots gentils, Mariam avait l'impression d'être digne de tout ce que la vie avait de beau à apporter.
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Si les enfants sont nombreux en Afghanistan, l'enfance, elle, y est quasi inexistante.
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D'une Vallée
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D'un Cimetière Persan
D'un Minaret d'Herat

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