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Critiques de Kim Van Kooten (13)
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Petit coeur

****



La vie de Puck n'a rien d'aussi doux que le titre de cette chanson qu'elle fredonne à table, "Petit coeur"... À 5 ans, elle quitte son quartier défavorisé de Rotterdam où elle vit avec sa l'ère pour rejoindre l'immense chateau du nouvel amant de celle-ci. Un sentiment de sécurité l'envahit, malgré la précipitation de leur déménagement. Elle croit que leur vie sera à partir de ce jour là plus douce. Mais cet homme, que tout le monde prend pour son grand-père vu son âge, va très vite lui faire vivre un enfer...



Quel roman ! Il est dur, il est révoltant, il est dérangeant mais quelle écriture !!!! Kim van Kooten se met à la place de cette petite fille, si naïve et innocente, qui ne comprend pas ce qu'il lui arrive. Entre la perversité de son nouveau père, l'aveuglement de sa mère, l'absence de famille stable autour d'elle, elle ne sait pas si ce qui lui arrive est normal ou non.

Cette écriture toute en simplicite, où chaque mot trouve sa place, sans en faire trop, mais sans chercher non plus à nous protéger, nous étreint, nous émeut, nous étouffe... Il est difficile de soutenir ces phrases, ces non dits mais finalement n'est pas là aussi le rôle de la littérature : nous faire voyager certes, mais dans notre propre monde, sale et détestable... Parce que tout n'est pas rose, tout n'est pas simple et tou n'est pas toujours tendre...



Un grand merci à NetGalley et aux éditons Calmann Lévy pour ce roman qui ne peut malheureusement laisser aucun de nous indifférent...
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Petit coeur

Petit cœur de Kim van Kooten est un roman reçu hier grâce à net galley et Calmann-Lévy.

Aussitôt téléchargé, aussitôt lu, en deux fois : avant de manger puis avant de me coucher. Résultat, j'ai pas mal gambergé sur ce roman avant de dormir !

Car Petit cœur est un roman terriblement dérangeant !

Puck a cinq ans et pour son anniversaire sa mère lui offre une sacrée surprise : elles déménagent pour toujours, quittant leur quartier pauvre pour une jolie maison dans un beau quartier.

Et dans ce package... un nouveau papa ! Assez vieux, très riche, qui va bien s'occuper d'elles.. Enfin d'elles faut le dire vite car les préférences sexuelles du monsieur ne sont pas envers sa femme mais envers... Puck !

La narratrice est Puck, une petite fille de cinq ans qui est surprise que son nouveau papa la sèche.. sans serviette mais avec les mains..

Elle est surprise que son nouveau papa la prenne en photo tous les dimanche pour vérifier qu'elle grandit bien... Photos qui sont prises quand elle est toute nue...

En grandissant elle comprend vite que les autres enfants de 10 ans ne prennent plus leur douche avec l'aide des adultes, et que les papas ne viennent pas se frotter dans le lit des enfants...

Et la maman, elle, ne voit rien... ou ne veut rien voir pour ne pas retourner dans la misère..

C'est terrible, ça fait froid dans le dos et le fait que ce soit Puck qui parle est hyper touchant. Mais du coup, ça rend la lecture très difficile par moment.

Heureusement, elle n'utilise pas de termes crus du coup ça rend la lecture supportable mais il y a des passages qui m'ont sacrément perturbés !

Et cette mère, grrr j'ai eu envie de la sortir du livre pour la secouer !

Petit cœur est un très bon roman, qui secoue, qui interpelle. Difficile de dire j'ai aimé car non je n'ai pas apprécié certains passages mais je ne regrette pas du tout ma lecture.

Je ne le conseille pas à tout le monde car il est évident que vu la dureté du sujet, vu la narration, ça ne conviendra pas aux âmes très sensibles ou aux personnes ayant subies des violences sexuelles étant enfant.

Mais c'est un bon roman, malheureusement fortement inspiré par une histoire vraie car l'auteure raconte plus ou moins l'enfance d'une de ses amies ! Ce qui fait encore plus froid dans le dos :(

Je mets quatre étoiles à Petit Cœur.
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Petit coeur

C'est cette couverture très étonnante (et pas forcément jolie à mon goût) qui m'a interpellé la première fois que j'ai croisé la route de ce livre. Elle attire l'oeil non ? Le titre très mignon et le résumé très étrange ont fini de me convaincre qu'il fallait que je découvre tout ça. Je remercie donc la plateforme Netgalley et les Editions Calman-Lévy en particulier pour l'envoi de l'exemplaire numérique de ce livre qui a fait mon bonheur le temps d'une journée.



La mère de Puck lui réserve une sacrée surprise pour ses 5 ans : un changement radical de vie. Après avoir réuni quelques affaires, les deux se retrouvent en bas de leur immeuble miteux de Rotterdam quand une voiture de luxe approche. En sort un « très vieux monsieur » aux grandes oreilles, vêtu d’un costume gris : c’est le nouveau futur beau-père de Puck, surnommé "Bistouquet" par la mère, bimbo blonde exubérante d’au moins trente-cinq ans sa cadette.

Peu de temps après, ils atteignent un "château", la nouvelle maison de Puck, où de nombreux cadeaux l’attendent déjà. La mère de Puck est aux anges, enfin la vie rêvée qu’elle mérite avec lustres au plafond et accès illimité à la carte bancaire de Monsieur. Inutile donc de se priver : fourrures en tous genres, bottes vernies à talon et coiffures de star. Éberluée, Puck observe sa mère se pavaner, plus aguicheuse chaque jour, devant son nouvel amoureux.



J'ai volontairement tranché dans le vif du résumé car je trouve qu'il en dévoile un peu trop sur l'histoire que Kim Van Kooten va nous raconter dans ce livre. Comme je le disais, je n'ai mis qu'une seule journée pour le lire. Certes, il n'est pas forcément très épais mais c'est surtout qu'une fois lancée, je n'ai plus réussi à m'arrêter et je voulais absolument savoir comment l'histoire de Puck allait se conclure.



Puck, on la rencontre petite fille le jour de son anniversaire. En guise de cadeau, sa mère lui offre une nouvelle maison et un nouveau papa qui semble avoir un compte en banque bien rempli et de nombreuses années de moins que sa mère. Le lecteur va suivre la vie de cette petite fille jusqu'à la fin de son adolescence et je peux vous dire que cette vie n'est pas de tout repos. Puck a un destin que je pourrai qualifier de tragique.



Certains passages du livre mettant en scène Puck et son beau-père m'ont fait froid dans le dos. Difficile de ne pas se dire que c'est malheureusement la réalité quotidienne de nombreux enfants de nos jours dans nos beaux pays civilisés. J'avais peur que l'auteure se lance dans une sorte de déballage un peu voyeuriste sur les bords et pas du tout. C'est très bien écrit, ça reste évoqué (comme le récit est à la première personne et qu'on vit les événements à travers les yeux de Puck, c'est plus facile de rester vague) et j'ai trouvé le récit tout en sensibilité et en finesse.



Alors bien sûr par moment, j'ai eu l'impression d'être dans du Zola. On se dit que Puck et sa mère ne peuvent pas tomber plus bas et bien si si ... Certains passages m'ont moins plu que d'autres, je n'ai pas toujours compris les réactions de la mère de la gamine par exemple, elle doit sans doute être trop perchée pour moi. Le personnage qui a ravi mon coeur est Puck, il est à mon sens impossible de ne pas s'attacher à cette môme avec les difficiles épreuves que la vie lui impose.



Un presque coup de coeur mais un peu trop de misère humaine pour moi dans le dernier tiers ...
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Petit coeur

Résumé Petit coeur de Kim Van Kooten

En 1975, Puck a cinq ans. Va-t-elle fêter son anniversaire ?



Sa mère la presse. Elles doivent partir. Une voiture noire arrive et emmène Puck et sa mère dans une grande maison.



Avis Petit coeur de Kim Van Kooten

Roman, issu d’une histoire vraie puisqu’il s’inspire de la vie de l’enfance de la meilleure amie de l’auteur, totalement addictif. Véritable coup de coeur pour ce Petit Coeur, même si le sujet ne s’y prête absolument pas. Mais l’auteur a pris le parti que ce soit cette enfant, devenue une adolescente, qui raconte cette histoire indicible. Pourtant, même à cinq ans, les mots ne sont pas naïfs mais le lecteur sent une véritable évolution car Puck lance les indices au fur et à mesure même si on n’a pas beaucoup de mal à imaginer ce qui se passe réellement. Parce qu’en plus, il y va petit à petit. Ce salaud, il n’y a pas d’autres mots, s’enhardit, au fil des années.



Une petite fille qui a dû grandir trop vite. Déjà, la situation n’était pas mirobolante avec cette mère fantasque. Mais cette dernière a voulu s’offrir une belle vie auprès d’un homme beaucoup plus âgé et avec de l’argent. Une vie qu’elle partage, accessoirement, avec sa fille. Je pense que Patricia aime sa fille mais elle est trop centrée sur elle-même, elle recherche trop l’attention. Elle est irrationnelle. Elle comble son illétrisme par le paraître. Sa fille sera toujours là pour elle. D’ailleurs, malgré ce qu’elle a vécu, Puck veillera constamment sur elle car elle a peur des réactions de sa mère.



Parmi ceux qui ont gravité autour de cette petite fille, nombreux sont ceux à s’être posés des questions, que ce soit son maître d’école, à qui elle se confiera plus tard, sa mère, sa grand-mère, la fille de ce type (qui je pense a dû subir le même traitement). Mais comment ne pas brusquer l’enfant ? Comment l’aider à se confier alors qu’elle ne semble pas prête ? Je ne sais pas du tout comment j’aurais réagi face à une telle situation. La dégradation de son état de santé en est la preuve et cela aurait dû mettre la puce à l’oreille à beaucoup. Mais dans ce cas, ce sont les parents qui sont en première ligne, les premiers avertis. Le médecin de famille aurait dû prendre plus les devants.



L’auteur nous raconte toute cette histoire dans ce premier roman très réussi. Les titres de chaque chapitre sont ceux d’une enfant qui découvre les choses au fur et à mesure. Le lecteur est vite mis dans l’ambiance. Tout ce que subit Puck, son mal-être, son anorexie sont racontés avec des mots simples mais forts et exacts. Ils montrent qu’elle grandit. On a envie de la prendre dans nos bras, de la sauver et on admire son courage à 14 ans, de tout révéler. On a envie de bousculer sa famille pour qu’ils l’aident réellement, qu’ils comprennent que ce que les médecins ont préconisé doit être réalisé. Elle a besoin d’une aide médicale, psychologique mais aussi judiciaire. Même avec ses yeux d’enfant, elle sait que ce n’est pas normal. En effet, ses camarades de classe ont des yeux beaucoup plus vivants et elle sait qu’ils ne vivent pas ce qu’elle subit. De plus, comme tout homme qui commet un acte violent envers un enfant, il menace, il cajole, il manipule, il conditionne insidieusement. Et de la même façon, Puck va tenter de trouver les stratégies, les subterfuges pour ne pas subir, jusqu’à tomber malade. Le lecteur sent et assiste à cette souffrance. Une dizaine d’années de brisées. Comment en sort-on ? La fin m’a toutefois surprise, je ne m’attendais pas à celle-ci et je m’interroge encore, après cette lecture.



Au départ, j’ai pensé que Puck appelait son véritable père mais ce n’est pas le cas. Un véritable père qu’elle n’a jamais connu, qui a été acheté pour se tenir loin d’elle. Ne serait-il pas sa planche de salut ?



Je remercie Netgalley et les Editions Calmann Lévy pour m’avoir permis de découvrir cette pépite littéraire.
Lien : http://livresaprofusion.word..
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Petit coeur

Roman qui se lit d'une traite. L'inceste raconté par l'enfant, avec ses yeux d'enfants, ses mots d'enfants, dans un univers d'adultes tous plus vicieux les uns que les autres. Pas de happy end : la cupidité et l'argent peuvent tout.On assiste impuissant à sa souffrance et c'est terrible.
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Petit coeur

Chronique complète sur le blog : https://aurelietoutsimplement.com/2018/03/21/chronique-lecture-petit-coeur/



Ce roman inspiré de l'enfance de la meilleure amie de l'auteur est évidemment dérangeant mais aussi totalement addictif. Un récit poignant et qui laisse une trace après son passage. Un roman à lire par un public averti étant donné la narration par la petite fille et le thème de l'inceste.
Lien : https://aurelietoutsimplemen..
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Petit coeur

Tout d'abord , un petit avertissement s'impose, ce livre est dur, très dur... Il aborde un des thèmes, au final, peu abordé frontalement , tant il est difficile à raconter et à lire . En lisant le résumé vous vous êtes probablement fait votre idée .



Le lecteur fais donc connaissance avec Puck, petite fille de 5 ans qui a une vie difficile aux côtés de sa maman, à Rotterdam. Jusqu'au jour où sa maman , croyant avoir rencontré l'homme idéal, lui présente un vieux monsieur, chez qui elles vont vivre désormais. Mais très vite, ce monsieur qui la couvre de cadeaux, et prend soin d'elle , va avoir des gestes et des attitudes déplacées jusqu'à l'horreur.... et Puck se livre sans détour, sur ses craintes, ses sentiments, avec son innocence enfantine qui peu à peu se brise.



Entre une mère aveuglée par sa nouvelle vie, un instituteur qui sent bien que des choses se trament, et une famille qui ne pense qu'à l'argent, Puck se trouve bien démunie .



Ne nous ne le cachons pas ce roman dérange. On ne peut qu'être horrifié par ce qui est décrit, par les sévices, par leur impact sur la vie, sur la santé physique et morale d'une petite fille, que l'on voit grandir peu à peu pour devenir adolescente. Mais le tout raconté par l'intermédiaire d'une enfant touche considérablement. L'écriture est d'une finesse, d'une justesse qui émeut, et qui fait de ce roman à bien des égards un grand roman. Car dans cette noirceur intégrale, par petites touches apparait la lumière, on entrevoit une issue , on se prend à y croire, jusqu'à la fin choquante et surprenante sur laquelle je n'en dis pas plus. Lumière qui provient de cette petite fille, qui arrive à conserver une innocence toute enfantine malgré tout.



C'est ce qui le différencie d'ailleurs d'un roman comme "Les contes défaits" d'Oscar Lalo, qui traite du même thème.



On passe par toute les émotions, la colère, le choc, la rage, l'effroi et tant d'autres, d'autant plus quand après avoir tourné la dernière page, dans un postface, nous apprenons que cette histoire est inspirée d'une histoire vraie... Et que Puck, devenue grande, a su trouver son chemin.



Un roman dérangeant donc, mais qui ne peut pas laisser indifférent , à ne pas mettre entre toutes les mains.
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Petit coeur

Difficile effectivement, de dire que l'on a beaucoup aimé un roman qui est aussi rude, âpre, de par son thème...

La voix de Puck, petite fille abusée et très rapidement et violemment sortie de l'enfance à cause de ce qu'elle subit pendant une dizaine d'année, cette voix, donc, me poursuit encore, même après avoir refermé ce livre.

Le mécanisme de la perversité est bien décrit, avec cette enfant qui s'enferme pour aider (sauver ?) sa mère trop irresponsable et fragile.

C'est beau, et pourtant, cela raconte le malheur...

La fin, ouverte, laisse un goût amer. On aimerait tellement que Puck puisse enfin se reposer sur quelqu'un de solide...

Une lecture qui marque durablement.

Merci à l'éditeur et à Netgalley par lesquels j'ai pu lire ce roman.
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Petit coeur

Le début de ce roman est effroyable. Le milieu de ce roman est effroyable. La fin de ce roman est effroyable. Et c'est encore pire quand on sait que l'histoire de Puck est inspirée de faits réels. L'histoire commence alors que Puck a, tout juste 5 ans, et elle est contée tout du long par la petite fille... Le style de Kim Van Kooten tout en sobriété, sans jamais s'attarder sur les événements, rend le récit particulièrement crédible et glaçant, sans tomber dans le voyeurisme.



Difficile de dire qu'on a apprécié ce roman proche du témoignage d'autant qu'une impression de malaise s'installe dès les premières pages.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Pom Petidom : La princesse aux mille caprices

Cet album jeunesse s'inscrit dans la tendance actuelle des réécriture de conte, ou du moins des récits inspirés des contes avec des valeurs modernes.



Tout commence le jour où Pom, princesse de son état, attend l'arrivé d'un prince. La dernière fois qu'elle l'avait vu, ce freluquet avait six ans et se promenait vêtu d'un costume de poulet, ce qui avait passablement irrité la jeune demoiselle. Néanmoins, cette fois, le prince a SEPT ans, il devrait donc être plus mature, plus grand, chevauchant une moto cheveux au vent, guitare à la mains...du moins, dans l'esprit rêveur de la princesse. Mais ses grandes attentes sont vites déçues quand elle aperçoit du haut de sa tour le prince en question, qui n'est guère plus grand et chevauche un vulgaire cheval un peu miteux. Devant la furie couronnée, le prince met le hola: c'est qu'il n'est pas là pour se faire enguirlander, foi de prince! Alors que la princesse Pom calme ses ardeurs, elle rejoint le prince, qui a atterri dans la chambre de la princesse. Elle constate avec un certain étonnement que celui-ci joue calmement avec les poupées. Le prince propose à la jeune fille , si celle-ci est d'humeur plus agréable, de jouer avec lui aux poupées, puis faire une séance de lecture et , pourquoi pas, faire un faux mariage déguisés ensuite? Non seulement ont-ils fait toutes ces activités, ils ont aussi eux un plaisir fou à manger des frites et des gâteaux, puis ont fait une bataille d'oreiller avant de s'endormir. La princesse est très heureuse de s'être fait un "meilleur ami" et espère renouveler ce plaisir au palais de ce dernier.



Je dois admettre que le titre est un peu mal approprié, car ce n'est pas tant du caprice que de la colère généré par de trop grandes attentes dont il est question. Il est aussi question du jugement hâtif, car si la princesse Pom ne s'était pas butée ses premières impressions du prince, elle aurait sans doute vu plus tôt à quel point ils ont des atomes crochus. Et quels atomes! Un prince qui aime les poupées, les livres, les costumes et les frites! Voilà un contre-stéréotype de première qualité! Et il a une nature calme, pondérée, sait prendre du recul sans plier devant les réactions colériques de la princesse et sait faire preuve de patience. En voilà un vrai prince charmant! En outre, j'aime le fait qu'ils deviennent de bons amis. On ne valorise pas assez l'amitié entre filles et garçons, trop occupés à former des couples dès qu'il s'agit d'un duo fille-gars.



Le scénario boite légèrement au moment de la rencontre, je ne parvient pas à comprendre comment le prince s'est retrouvé dans la chambre de la princesse et les raisons de la colère de la princesse ne sont pas limpides. Ceci-dit, l'histoire est plaisante et cocasse et met en lumière pleins de belles leçons.

Le tout est bien illustré, avec des détails eux aussi assez drôles dans le décor, comme ces flamand roses sur le toit du château ou ce pont tellement improbable qui surplombe les douves remplies de baleines.



Une belle trouvaille pour mettre à mal les stéréotypes de genre et enseigner quelques leçons pertinentes sur le comportement.
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Petit coeur

Puck raconte son quotidien de ses 5 à 14 ans. On a mal. Elle est entourée d'un beau-père qui lu idit fréquemment qu'il est amoureux d'elle et la touche, d'une mère qui sombre peu à peu dans la folie au fil du livre, d'une grand-mère très cupide. Son professeur à l'école est une lumière dans le livre et donne de l'espoir en l'humanité. Ce roman montre tous les rouages d'une manipulation psychologique orchestrée, on y découvre une petit fille innocente qui est victime de son beau-père pédophile. Ce livre est important, parce qu'il parle de ce thème qu'on détabouïse aujourd'hui plus qu'au siècle dernier. On voit tout à travers les yeux de Puck, sensible, touchante, on est ému de sa maturité et de la manière dont elle voudrait que tout aille bien. Je recommande ce roman, qui, attention, met mal à l'aise, vu le sujet abordé.
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Petit coeur

1975. Le jour de ses cinq ans, Puck voit sa vie être complètement chamboulée. Attendant sur le trottoir avec sa mère en face de leur immeuble à Rotterdam les valises à leurs pieds, la petite fille est perdue. Et lorsqu’elle voit arriver un vieux monsieur qui les aborde pour les inviter à entrer dans sa voiture, les questions fusent dans sa tête. Mais Puck a beau n’avoir que cinq ans, elle sait s’adapter, même lorsqu’elle n’a pas encore toutes les informations à sa portée. Bientôt, elle comprend que ce monsieur est son nouveau beau-père et que celui-ci les invite avec sa maman à le rejoindre dans sa grande maison. La maman de Puck n’est qu’exubérance et naïveté alors que la petite fille découvre ses changements avec un profond calme et une naturelle compréhension. Commence alors cette nouvelle vie loin de son quartier défavorisé où rien ne semble lui être refusé à part une chose fondamentale : son innocence. Dès le début de la cohabitation, son beau-père prend très à cœur son rôle de figure paternelle et compte bien s’occuper de Puck entre des rituels de brossage de cheveux et de bains hebdomadaires. Alors que la mère délaisse de plus en plus sa fille (mais, a-t-elle déjà été réellement présente pour elle ?) « Tonton-monsieur » qui devient par la suite « Papa » prend une place de plus en plus grande dans la vie de Puck.



Celle-ci comprend dès le début que quelque chose cloche, que sa relation avec cet homme n’est pas normale, naturelle. Et lui ne s’en cache absolument pas. Il le lui dit, ce n’est pas sa mère qu’il aime mais bien elle. Alors que cette mère superficielle et immature continue d’aller à droite et à gauche sans jamais se douter de rien, le vieil homme poursuit son jeu pervers sur cette enfant d’année en année sans jamais ressentir un quelconque remord pour ce qu’il fait et en en demandant toujours plus. Avec ces mots d’enfants et avec toujours beaucoup de rationalité, Puck raconte les sévices que lui fait endurer cet homme et qu’elle ne peut révéler. Le lecteur est réellement face à cette horreur permanente dans le quotidien de cette fille à chaque fois que ces deux personnages se retrouvent tous les deux, alors même parfois que la présence de la mère est très proche. On peut alors se demander si la mère ne ferme pas délibérément les yeux ou de manière plus inconsciente pour ne pas avoir à accepter ce qui est sous ses yeux. Car, au vu du désintérêt de son « Bistouquet » pour sa personne comparé à celui toujours plus flagrant pour sa fille, il n’est pas forcément difficile de comprendre que quelque chose cloche.



Sans aucun rempart, Puck se protège de la seule manière à sa disposition, une manière peu consciente afin de lancer un message d’alerte : elle ne mange pas. De plus en plus maigre, la jeune fille en est que plus fatiguée, famélique, et il est encore plus invraisemblable de faire face à l’attrait que peut avoir son beau-père pour son corps d’enfant maigre et absolument pas formé. Heureusement, Puck arrive à trouver quelques joies dans son quotidien comme à l’école en présence de Monsieur Hofslot, son professeur qui va devenir une personne importante pour elle, une bouée de sauvetage. Néanmoins, même si Puck pense un jour s’éloigner de cette figure paternelle destructrice, elle sait qu’elle n’est pas forcément aidée par son cercle familial endetté et possédant des idées très arrêtées sur la vie et sur la seule manière de survivre. La jeune fille n’a pas fini de découvrir les faces les plus sombres, les plus tristes et les plus affligeantes de l’être humain. Devant finalement s’occuper elle-même de sa mère et de sa propre vie, Puck fait preuve d’un sang-froid et d’un courage à toute épreuve.



Lorsque l’on sait que l’auteure s’emploie à raconter l’histoire véridique de sa meilleure amie, le récit fait encore plus froid dans le dos. Car, tout est perçu à travers le regard d’une petite fille où l’innocence et la candeur ont disparu beaucoup trop tôt dû à un milieu familial désastreux. Rien n’est visuellement percutant ou cru lorsque Puck raconte les moments partagés avec son beau-père mais ses ressentis racontés toujours d’une manière détachée, ses silences ou ses sous-entendus parfois plus troublants que les mots rendent ce roman poignant et souvent incroyablement dur à appréhender. Puck ne semble jamais se voir comme une victime, elle ne se morfond pas. Elle comprend uniquement que les choses ne sont pas normales depuis le premier jour où elle est entrée dans cette maison. Elle comprend du haut de ces cinq ans avec une intelligence folle que les cadeaux qu’elle recevra seront le plus souvent empoisonnés, mais qu’elle ne pourra pas les refuser avant de trouver la force de parler, de tout révéler. Merci à la maison d’édition Calmann-Lévy et à NetGalley pour m’avoir permis de découvrir cet ouvrage émouvant, empreint d’une horreur infinie et d’une incroyable force.
Lien : https://entournantlespages.w..
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Petit coeur

Comment parler de Petit Coeur de Kim van Kooten? Un roman inspiré de faits réels? Un témoignage? Je me retrouve indécise à poser des mots sur cette histoire, ce n'est pas une chose facile.



On est en 1975, du haut de ses 5 ans Puck nous raconte ce jour où tout va changer pour elle avec ses mots à elle. Avec sa mère elles vont s'installer chez ce "monsieur" qui leur offrira ce qu'elles n'ont jamais eu, ce "monsieur"...que Puck appellera au début "tonton monsieur" puis ensuite "papa".



Tout de suite c'est une forme d'empathie et de tendresse qui s'installe au début pour Puck, avec ses mots à elle ces moments subis, ces instants de questionnement qu'une petite fille se pose dans un cercle familial où elle n'est pas protégée, mais Puck est aussi parfois tenace, elle essaie de faire face à celui qu'elle doit appeler "Papa" celui qui aime s'occuper d'elle..

Certains passages sont crus et sans filtres car il ne faut pas oublier que Puck au début n'a que 5 ans quand elle commence à prendre conscience de ce qui se passe, que "papa l'aime plus que maman".On a sa vision des choses, les pensées où elle s'échappe, le regard qu'elle porte sur sa mère qui est dans un déni total et en même temps elle nous raconte sa rencontre avec Mr Hofslot son maître d'école, ces relations avec les autres camarades..de 1975 à son adolescence, des moments les plus simples aux plus inacceptables... On est Puck.

Ce roman est écrit en toute sensibilité, j'ai aimé cette petite Puck, bien que je n'ai pas ressenti ce grand plaisir de lecture, de par ces passages crus (même s' ils sont assez distillés et clairement pas à tous les chapitres, on serre les dents quand même). Je suis restée dans l'affect...vraiment!

J'ai quand même été mal à l'aise sur le fond car on ne sait pas très bien si on est dans du témoignage pur avec une part de fiction ou dans un roman mais tout au long de ma lecture une profonde tendresse s'est installée car on n'est jamais à l'abri de croiser une petite Puck quelque part.

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