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Citations de Kimi Cunningham Grant (91)


" L’ennui, c’est que vous savez ce que vous avez fait, ce que vous avez pris et ce que vous avez perdu, et ça devient votre existence, une part de vous, que ça vous plaise ou non. Et vous ne pouvez jamais complètement vous en dissocier. "
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L'oisiveté est mère de tous les vices.
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Pour quelqu'un qui, depuis dix ans, n'a pas mis les pieds dans un autre bâtiment qu'une petite cabane nichée au milieu de cinquante mille hectares de forêt, un supermarché est un lieu surprenant et déroutant.
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C'est ce qui est bien avec les livres. On peut faire l'expérience de différentes existences et de différents endroits à travers eux.
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Mais s'engouffrer dans les regrets, les souhaits et les souvenirs, ça revient à plonger dans un véritable vortex. Il vous aspire tout au fond, et ensuite il faut se démener pour en sortir. Autant rester dans l'instant présent.
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Je me contenterai de dire ça : il arrive que des drames se produisent sans qu'on y soit préparé, qu'on prenne des décisions qui paraissent judicieuses sur le moment, puis plus tard, vec le recul, on aimerait pouvoir les modifier en partie, mais on ne peut plus, et voilà.
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(…) quand on devient parent, il y a cette chose en vous qui s’épanouit et grandit. On aime comme on n’a jamais aimé auparavant.
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Si je vais jusqu’au bout, il n’y aura plus de retour en arrière possible. Le monde, tous les secrets que j’ai gardés, cette vie étrange, fragile et belle que nous nous sommes construite, est en train de s’écrouler. A toute vitesse.
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Et j’ai revécu dix mille fois ce que j’ai fait ce jour-là. Je peux vous garantir que ça a empiré maintenant que je suis devenu père, parce que quand on devient parent, il y a cette chose en vous qui s’épanouit et grandit. On aime comme on n’a jamais aimé auparavant.
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- Bref. J’ai fait des choix à l’époque, et je ne peux pas revenir dessus. Ce qu’il y a, Finch, c’est que ces choix ont des conséquences, et qu’en allant trouver la police, je vais devoir les affronter. Ce que je suis prêt à faire.

Voilà ce que j’ai fini par comprendre. Si c’est la fin, si je dois perdre Finch, je préfère que cela se fasse dans les conditions que j’aurai choisies. Si ce garçon reste libre de ses mouvements, qui sait à quel genre de folie il pourrait se livrer. De même, si nous partons en cavale et que des policiers nous retrouvent, ça finira mal. Je serai arrêté devant Finch. Quelqu’un pourrait être blessé. Et ce sera le dernier souvenir qu’elle gardera de moi : un père qui se bat, puis qui est emmené, menottes aux poignets. Avec mon plan, au moins, je conserve une part de contrôle sur la situation. De dignité. Et j’aurai le temps de lui faire mes adieux.
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Le truc, c’est qu’on ne s’était jamais bien entendus, M. le Juge et moi. Et ce pour la raison suivante : il voyait toujours le monde en noir et blanc, ce qui est peut-être ce qu’on attend des juges. Moi je percevais la réalité comme elle est vraiment : pas en noir et blanc, non, mais dans la centaine de nuances entre les deux.
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- Attaque de panique, a conclu le Dr Shingler, il y a des années de cela, à l’occasion de l’un de mes rendez-vous à l’hôpital des anciens combattants, alors que je venais de lui expliquer qu’il m’arrivait d’être submergé par un sentiment de peur, qui transformait le monde en brasier cruel, comme un petit feud e forêt attisé par le vent qui se métamorphose en incendie.
Je n’ai pas aimé cette expression « attaque de panique », parce que ça ressemblait bien à un nom inventé par un snobinard en blouse blanche. Et à dire vrai, pourtant, elle était juste. J’avais l’impression de subir une attaque, que le monde s’effondrait sur moi et me prenait au piège. Et puis, s’il y a bien une chose que j’ai apprise au cours de mon existence, c’est que l’esprit est la plus cruelle de toutes les armes.
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Un jour elle ne s’en contentera plus, évidemment. Elle voudra non seulement entendre parler du monde mais aussi le voir de ses propres yeux. Connaître son goût, le sentir. En faire l’expérience. Impossible de le lui reprocher. Et elle y aura droit, mais pas tout de suite. Car je ne lui ai pas encore raconté la longue et terrible histoire qui explique notre présence ici, les détails de ce que j’ai dû faire pour la récupérer. Elle n’a pas besoin de savoir, enfin pas encore. Elle a huit ans, elle pense que je suis quelqu’un de bien, et je ne cherche pas à la détromper. Est-ce que quelque chose ne tourne pas rond chez moi – parce que je veux qu’elle me voie sous un certain jour ? Non. Le respect de ma fille est de la plus haute importance à mes yeux, je n’ai aucun mal à le reconnaître. Sa façon de me regarder. LA stabilité que je lui apporte, l’équilibre. Je le lui dirai un jour. Toute la vérité. Ce que le monde au-delà de cette cinquantaine d’hectares de bois nous a fait. Ce qu’il nous ferait encore.
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A la fin de ma première période de quatre ans, j’avais servi trois fois à l’étranger – et même si je détestais tout ce que j’y avais fait, j’étais doué. Tirer, me cacher, sauter d’un avion, ce sentiment de fendre la nuit. De voler. Chacune de ces actions me procurait des sensations fortes à leur façon, néanmoins il y avait aussi toute cette mort. On vous dit : « c’est la guerre, c’est différent. » Mais ça ne l’est pas en réalité. On vous dit ça pour que vous puissiez tenter de vivre avec vous-même. L’ennui, c’est que vous savez ce que vous avez fait, ce que vous avez pris et ce que vous avez perdu, et ça devient votre existence, une part de vous, que ça vous plaise ou non. Et vous ne pouvez jamais complètement vous en dissocier. J’avais signé pour ça, je suis allé au bout des choses. J’ai accepté mes responsabilités. J’essaie juste d’expliquer qu’on ne peut pas être entièrement libéré des actes qu’on a commis, c’est comme ça.
Je suis rentré aux Etats-Unis avec un curieux mélange de confiance en moi et d’angoisse.
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Tout ça a eu lieu pendant la « guerre contre le terrorisme ». Des troupes étaient envoyées en Afghanistan, chargées de fouiller des grottes et de tomber dans des embuscades sur cette terre inhospitalière, puis bientôt en Irak aussi. L’armée avait un recruteur en ville, et un beau matin je suis entré dans son petit bureau pour m’engager. On m’a donné une grosse prime et on m’a expliqué que je prenais la bonne décision, celle de servir mon pays, et que cela donnerait du sens à ma vie tout en m’apprenant la discipline, et j’avais dix-neuf ans, alors j’y ai cru.
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Je n’avais pas encore compris que tout le monde adorait Cindy pour une raison très simple : c’était inévitable. Tout ce temps je l’avais observée de loin, étudiant les gens qui semblaient attirés par elle, et qui l’admiraient. Je me disais que ça devait être parce qu’elle était populaire, parce que son père était juge d’instance et qu’ils vivaient dans les beaux quartiers. Et non. C’était à cause de sa gentillesse. De son rire qui montait, montait, tête en arrière, dents blanches et pas tout à fait parfaites mais quasi. LE truc, c’est que quand on était avec Cindy, il n’y avait plus personne d’autre. Oui, on ressentait ça, l’impression que le monde entier et tous ceux qu’il contenait s’éclipsaient.
Nous sommes devenus amis après ce trajet en car. Simplement amis, en principe, même si au fond j’étais déjà foutu. A compter de ce jour, j’ai à peine pu regarder une autre fille.
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La première fois qu’il a débarqué ici avec cette fusée éclairante et ce lapin, les journaux qu’il avait apportés n’avaient pas été sélectionnés au hasard. Non, il les avait même choisis avec soin. Chacun d’entre eux contenait un article sur moi. Il se trouve que les parents de Cindy avaient usé de leur influence pour que l’affaire fasse le plus de bruit possible. Et que je passe pour une sorte de cinglé. L’un de ces articles avait même un gros titre, L’AMERICAIN PRODIGUE – le surnom que Scotland m’avait donné. A sa façon si subtile et si insidieuse, il me transmettait un message : il savait qui j’étais, ce que j’avais fait, pourquoi nous vivions dans la forêt, Finch et moi. Il voulait que je sois au courant qu’il me tenait. Je l’ai imaginé nous observant à travers sa longue-vue, épluchant la presse, conservant les journaux qui me mentionnaient, puis faisant sa petite livraison, son AK-47 en bandoulière dans le dos. Si je n’ai pas évoqué ces articles et leur contenu avec lui – je refusais de lui donner la satisfaction de constater à quel point ils m’avaient perturbé-, j’ai décidé ce jour-là de ne jamais baisser la garde en sa présence. De ne jamais lui accorder ma confiance.
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J’ai décidé de jouer les idiots, de faire celui qui n’avait pas reconnu l’arme, pour le convaincre que j’étais juste un abruti de campeur échoué dans les bois. Mais en réalité je me demandais pourquoi il avait besoin d’une arme automatique. Et ce qu’il faisait là. Et comment je réagirais si la situation dégénérait. La réponse, je l’ai vite compris, était simple : j’étais prêt à n’importe quoi. Je n’avais aucune limite parce que, j’avais déjà franchi toutes celles qu’on peut imaginer. Le truc, c’est qu’une fois qu’on est passé de l’autre côté, une fois qu’on a fait presque tout ce qu’on s’était toujours juré de ne jamais faire, on perd aussi une forme de confiance, l’assurance qu’on ne recommencera pas.
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Comme leur droiture est belle ! On pardonnera toutes ses fautes à celui qui la possède à la perfection.
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Je n’y lis plus émerveillement et admiration. Ce truc magique dans les yeux des gosses qui, même s’ils ne vous le disent pas, pensent, vous le savez, que vous êtes la personne la plus intelligente, la plus forte et la plus intéressante à la surface de la planète. Qui vous font confiance. Pour qui votre existence est une garantie de sens et de sécurité. Au risque de passer pour un grand sentimental, je l’affirme : quelque chose a changé en elle. La confiance qu’elle exprimait dans sa façon d’être, la posture de son corps a été remplacée par du doute, lueur qui lui échappe, rayonne autour d’elle. Comme si, quelque part, elle était devenue plus petite, comme si elle était moins sûre du monde.
Ce changement en Finch me brise le cœur. Parce que voir votre propre enfant, l’être pour lequel vous avez tout sacrifié, pour lequel vous avez enfreint des lois, franchi les limites que vous vous étiez fixées, n’a plus confiance ni en vous, ni en lui, ni dans le monde en général, alors à quoi bon tout ça ?
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