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Alice Delarbre (Traducteur)
EAN : 9782264081162
336 pages
10-18 (20/04/2023)
4.11/5   336 notes
Résumé :
« Il a enfin trouvé le silence. Mais pas encore la paix. ».
Cooper et sa fille de 8 ans, Finch, vivent coupés du monde dans une cabane au nord des Appalaches depuis la mort de la mère de Finch. La petite fille a grandi au milieu des livres et de la forêt, et respecte les dures règles de la vie sauvage. En grandissant, elle cherche à repousser les limites de leur isolement, à s'aventurer plus loin en forêt et commence à s'interroger sur le monde extérieur. Mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (94) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 336 notes
Un père et sa petite fille, seuls au fin fond d'une forêt, que fuient-ils, de quoi, de qui ont-ils peur ?

Le ton est donné dés le premier chapitre. Une cabane isolée, quelques poules, le froid, ils sont tous les deux, Cooper et sa fille Finch de huit ans. Heureux ainsi d'être ensemble dans la plus petite simplicité. Il y a des règles, très peu de liberté, un cellier où Finch doit courir se cacher au moindre ordre de son père.
Puis il y a le seul voisin, Scotland dont Cooper se méfie plus que jamais mais que la petite apprécie tellement.

Tout dans ce roman est juste et percutant. L'atmosphère est palpable, les personnages sont attachants, l'empathie bat son plein, la peur guette, l'émotion surgit sans prévenir tant l'écriture joue sur la corde sensible. Malgré la tension qui est a son paroxysme, on ressent tout l'amour que Cooper et Finch se portent mutuellement. On est plongé en immersion totale dans ce huit-clos au coeur de la forêt, de la nature qui se montre tantôt amie tantôt dangereuse.

Une parenthèse dans un autre monde où plus rien ne compte que s'aimer et protéger coûte que coûte ceux qu'on aime.

#Lesilencedesrepentis #NetGalleyFrance
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Doux, sauvage et émouvant ce roman. A l'image de son personnage principal.


« - Finch !
Elle m'ignore et poursuit sa lecture.
- Finch !
Elle s'interrompt et me regarde.
- Terrier !
Sa fourchette heurte son assiette avec fracas et elle se précipite vers le cellier. Pendant qu'elle soulève la trape, je débarrasse les assiettes et les empile sur le plan de travail, puis je récupère mon canif sur l'étagère au-dessus de la cuisinière. le tout en quelques secondes. »


Un père, ancien militaire revenu d'Afghanistan ressemblant désormais à Robinson Crusoé, et sa fille de huit ans vivent seuls dans une cabane au fond des bois… depuis à peu près huit ans. Sont-ils là par choix de vie original, ou bien contraints ? Où est la mère ? Se cachent-ils ? Fuient-ils quelque chose ? Ou bien quelqu'un ? Si Finch ne sait pas tout de leur situation, Cooper lui a néanmoins appris certains réflexes qui en disent long sur le caractère secret de leur présence ici. Se déplacer silencieusement, se débrouiller seule en forêt ; Filer se cacher dans le cellier dès que Coop crie « Terrier ! ».


Ils ne prennent jamais le risque de réaliser un ravitaillement en ville, grâce à un ami militaire qui leur amène des provisions une fois par an. Pour le reste, ils se débrouillent avec Dame Nature entre chasse, poulailler et potager. Et même si un étrange voisin trop curieux et intrusif, dont on ne sait pas s'il est bienveillant ou dangereux, semble désormais avoir leur secret entre ses mains, père et fille se sont adaptés à cette vie clandestine et angoissante… Jusqu'au jour où tout dérape, à commencer par le ravitaillement qui n'arrive pas, tandis que d'autres ennuis se profilent à l'horizon.


Pour chaque récit d'un événement présent, Cooper nous raconte un événement du passé cousant, souvenir par souvenir et mêlant les causes et les conséquences, le patchwork de leur existence. On comprend très vite que la nature est tout autant leur refuge que leur prison. Car si Cooper est un homme droit, il a commis des actes dont il n'est pas fier. Pour autant, sa volonté de bien faire, son amour pour sa fille, son humanité et ses failles le rendent terriblement attachant. le genre de personnage qu'on aurait peut-être peur de croiser dans la vraie vie sans le connaître mais que, bien à l'abri des frontières de cet imaginaire littéraire, on a envie de soutenir et d'aimer. Alors on ressent sa tension lorsqu'il décrit les événements qui le poussent dans ses retranchements, le contraignent à agir, et à faire des choix pour lui et sa fille. Je ne vous cacherai pas que la fin m'a beaucoup émue. le titre est si bien trouvé !


Un moment de lecture intense et agréable, fait de tension, de bons moments et d'amour. Un grand merci à Spleen pour la découverte, et à Magielivre pour ce très beau et gentil cadeau.
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Une cabane au milieu de nulle part.
Un père et sa fille, seuls.
Un voisin, un corbeau à l'épaule, inquiétant.
Le ravitaillement qui n'arrive pas cette année.
Une jeune fille photographe un jour, dans la foret
Une photo dans le journal
Et tout dérape.

Cooper était soldat en Afghanistan.Il en est revenu changé.
Et un enchainement d'évènements qui nous seront révélés petit à petit, l'a obligé à quitter le monde et se réfugier dans la cabane de son ami Jake, qui une fois par an lui apporte le ravitaillement. Sauf que cette année, Jake ne vient pas.
Et à nouveau les évènements s'enchainent. Rien ne sera comme avant.

Cooper, dont on découvre peu à peu le passé, pièce par pièce, comme cette couverture en patchwork qu'il coud pour sa fille, est un homme secret, un homme des bois, un homme rude, qui dégaine plus vite que son ombre, mais un homme attachant par l'amour infini qu'il porte à sa fille. Et cette relation entre le père et sa fille est un des points forts de ce roman, pleine d'amour de complicité et de respect. Beaucoup d'émotion dans ce roman aux personnages attachants, à la nature omniprésente. J'ai beaucoup aimé ces deux personnages.
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Un bon coup de vent glacé, une grosse dose de suspense avec une tension qui monte crescendo, une relation touchante père-fille, un étrange voisin nommé Scotland avec un corbeau sur l'épaule qui rôde et vous épie en permanence à la longue-vue, ça vous dit cet été pour profiter du transat sur la plage, au bord de la piscine ou à l'ombre dans le jardin ?
Cooper, ancien militaire en Afghanistan, est en fuite, planqué depuis huit ans dans une cabane sans électricité au milieu des bois, au nord des Appalaches. Cette fuite, il la doit à un certain nombre d'erreurs commises par le passé, qu'il dévoile au lecteur à l'aide de flash-backs. Dans sa fuite, il a emmené sa fille, bébé à l'époque, en décidant de la soustraire au monde et de s'enfermer avec elle dans cette cabane perdue en pleine nature, nature qui peut se révéler protectrice et nourricière ou menaçante et dangereuse.
La réunion de tous ces ingrédients, qui n'a pas été sans me rappeler Sidérations pour la relation père-enfant dans un cadre sauvage, permet à la romancière américaine Kimi Cunningham Grant un troisième roman assez réussi. Cooper et sa fille de 8 ans, surnommée Finch, sont attachants, et le personnage de Scotland donne tout le sel à la première partie du livre. On ne sait sur quel pied danser avec lui, entre la méfiance de Cooper à son égard ou la tendresse confiante que lui accorde Finch. La lecture est facile, l'émotion gagne par moments.
Quelques gros bémols cependant, la totalité de l'histoire n'est pas très crédible (j'ai eu envie de dire tout ça pour ça), et finit par pencher vers la romance feel-good (pas vraiment ma tasse de thé). Les propos tenus par Finch ne sont pas toujours cohérents avec son âge.
Le personnage du père est présenté comme un héros, ce qui m'a agacé. Je l'ai trouvé plutôt irresponsable puisqu'il ne donne pas à sa fille d'éducation alors qu'il la prive d'école.
La fin tirée par les cheveux m'a déçue, trop sucrée, facile, et vite expédiée sans explications tangibles.
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Dans le nord des Appalaches, un homme, un vétéran de guerre, et sa fille de huit ans, vivent dans une petite cabane, au fond d'un "jardin" de cinquante mille hectares de forêt.
Tous les 14 décembre, un ami, vient leur déposer des courses pour l'année. En dehors de ce Jake, seul un voisin, un peu inquiétant, connait leur existence.
Mais un jour, Jake ne vient pas et s'en suivra toutes une série de petites choses, qui changeront la vie de tous les personnages.


Nature writting, roman à suspens léger et surtout : roman d'ambiance.

Des choses que le père a fait et qu'il tait à sa fille. Un lien très fort entre eux.
Une certitude que tout cela ne pourra pas durer, que c'est déjà un miracle qu'ils aient pu tenir la-haut, cachés si longtemps. Une envie qu'ils s'en sortent, parce que ce sont , malgré ce que ce père a fait, de belles personnes. Un homme que l'on comprend avec ses tripes de lecteur. Une gamine attachante.
Un silence sidéral que ne vient troubler que le bruit d'un oiseau, le cri d'un animal, le crissement des pas sur la neige.
Une nature préservée de la souillure des hommes.
Une solitude abyssale. Et en bas, une ville avec ses supermarchés, ces curieux, son shériff, ses dangers.
Un voisin un peu trop attentionné.
Des visiteurs.


Kimi Cunningham Grant signe un premier roman qui laisse présager de beaux lendemains.
Une très jolie histoire, un peu moins noire , un peu moins "intense " que celles racontées, d'habitude, par ses confrères (nature writting) qui aiment à raconter des personnages acculés dans des lieux reculés et sauvages...
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Elle ne respecte personne, la guerre. Même quand elle ne touche pas au corps, elle abîme l’âme.  
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Ça n'aide pas que les fêtes approchent à grands pas, il y a évidemment des sapins, des décorations, un renne en plastique et un immense Père Noël gonflable qui s'agite d'avant en arrière. La profusion absolue : trop, beaucoup trop de tout. l'absence totale de modération, de retenue. (P.93) [...] Les supermarchés ont le don de vous mettre sous le nez tout ce qui vous manque dans la vie. (P.97)
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Quand on devient parent, il y a cette chose en vous qui s’épanouit et grandit. On aime comme on n’a jamais aimé auparavant. 
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Ce qui me console malgré tout, ce qui m’empêche de m’empêtrer dans un sentiment de culpabilité, c’est que la vie que je lui offre, si elle n’a rien de conventionnel, est fondamentalement une bonne vie. Une vie saine. En ce qui concerne ses besoins essentiels, elle ne manque de rien. Elle est prise en charge. Aimée.
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- Et tu es allé où ? Pour te battre ?
- Surtout dans un pays qui s'appelle l'Afghanistan.
- Et c'était comment là-bas ?
- Marron. Toutes les nuances de marron. Marron clair, marron foncé, marron-vert, marron-roux. Marron qui tire sur le jaune. Marron poussiéreux.
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