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Citations de Kwon Yeo-sun (30)


L'imagination est tout aussi douloureuse que la réalité.
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Dès qu'elle entrait dans mon champ visuel, des mots comme "vague de froid", "humidité", "derrière", "amour" ou "témoin" dansaient dans ma tête.
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" – Et qu'allez-vous photographier ? Je me bornais à poser ce genre de questions, avec détachement, tout en m'empressant de vider mon verre.
– Mais les gens, bien sûr ! s'est-elle exclamée. Ce qui résume le drame de la guerre, ce n'est pas le métal des armes ou les pierres des ruines, mais les larmes d'une jeune femme qui se souvient de son fiancé mort, en se maquillant devant la glace."
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[...] Maintenant, je sais – non pas qui est le meurtrier de ma sœur, mais qui ne l’est pas. Non, c’est faux. Je sais qui est l’assassin.
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[...] Elle avait changé elle-même le nom de ma sœur, par ses propres moyens. Maman avait sorti tous les manuels scolaires, les livres, les cahiers et carnets ayant appartenu à ma sœur et avait corrigé le nom sur chacune des couvertures.
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[...] Pendant plus de seize ans, j’ai réfléchi, interrogé et travaillé sur chaque détail de ce qu’on a appelé « l’affaire du meurtre de la belle lycéenne ».
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[...] Elle est partie. Ses longs cheveux et sa robe jaune, son sac et ses chaussures blanches. Je les ai regardés disparaître puis, restée seule, j’ai fini mon café froid.
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D'accord, essayons, docteur. Ces personnes au cœur de pierre, d'abord, elles me donnent le sentiment de ne pas vraiment écouter ce que dit la personne en face d'elles. Elles écoutent, mais c'est comme parler à un mur. Vous connaissez cette impression, n'est-ce-pas ? Et puis... en voulant y penser, plus rien ne me vient à l'esprit ; ah, oui, le fait de ne jamais reconnaître ses propres erreurs, il y a ça aussi. Elles commettent une faute et ensuite nient catégoriquement que c'est à cause d'elles. Tout le monde voit bien qu'elles sont fautives, mais elles continuent à nier les faits, à prétendre qu'elles n'y sont pour rien, ou pire, que c'est de votre faute ; elles rejettent coûte que coûte la faute sur vous. C'est à en perdre la tête. Parfois même, il arrive qu'elles s'obstinent, au point que j'en suis à me demander si elles ne sont pas folles à lier. En plus de ça, ce qui me donne la chair de poule, c'est que ces personnes traitent les femmes comme si elles étaient leur jouet.
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Le soleil déclinait. Je descendais l'escalier de la bibliothèque lorsque j'ai croisé une étudiante, vêtue d'un chemisier beige et d'une jupe jaune. Le bord des larges marches de ciment, encore imbibé par la pluie tombée la veille, était d'un gris sombre. Je l'ai regardée monter l'escalier, puis ai détourné mon regard un court instant avant de la regarder de nouveau. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Elle était très maigre, avait le teint cireux, mais peut-être était-ce dû à la couleur de sa jupe. À mesure qu'elle approchait, je me suis rendu compte qu'elle ne portait ni un chemisier ni une jupe, mais une robe aux dégradés de jaunes, du plus clair au plus foncé : presque blanc au niveau des épaules, le tissu prenait une teinte jaune foncée, proche de la couleur d'une mandarine, en bas de la robe. À vrai dire, ce qui avait attiré mon attention, ce n'était pas sa robe, mais son visage. Ou plus exactement l'expression de celui-ci. On ne pouvait même pas parler d'expression. Son visage n'arborait rien que l'on puisse qualifier de tel. J'ai été frappée par son absence d'expression.

Cela a éveillé en moi un sentiment étrange, qu'il m'est difficile d'expliquer : jamais je n'avais vu un tel mélange chez une jeune femme, à tel point que son visage semblait une énigme. Il m'était à la fois familier et inconnu, comme si je l'avais déjà vu longtemps auparavant et comme si je le découvrais, comme si je voulais éviter de le regarder et que je ne pouvais m'empêcher de le scruter. Elle n'était ni laide ni terne. Elle était même plutôt jolie. Vêtue de sa robe jaune, le soleil rougeâtre formant un halo derrière elle, elle irradiait tel le cœur d'une immense flamme. Mais sous son apparence flamboyante se cachaient des ombres, pareilles aux bords encore trempés des marches.
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Dans ces moments-là, je me demande si cette vie misérable a vraiment un sens. Je ne parle pas de la vie d'un point de vue métaphysique, mais de sa vie à lui. Les pages de sa vie ont-elles eu ne serait-ce qu'un semblant de sens ? Probablement pas. C'est en tout cas ce que je crois. La vie n'a aucun sens particulier. Ni la sienne, ni celle de ma sœur, ni même la mienne. On a beau essayer désespérément de lui en trouver un, chercher un moyen pour lui en donner, ce qui n'existe pas n'existe pas. La vie commence sans raison et finit de la même façon.
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