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Jasmin Hamard (Traducteur)
EAN : 9782264084125
168 pages
10-18 (04/04/2024)
3.04/5   85 notes
Résumé :
Durant l'été 2002, la lycéenne populaire Hae-on a été assassinée. Le coupable n'a jamais été retrouvé. 15 ans plus tard, dans l'esprit de sa jeune soeur Da-on, trois suspects de l'époque demeurent : un garçon de bonne famille, un jeune homme pauvre et méprisé de tous, et une camarade de classe obsédée par son apparence. Da-on va s'obstiner à les retrouver et à élucider enfin le meurtre de sa soeur.
Lemon est le roman choral de ces personnages, qui retracent l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,04

sur 85 notes
Ce court roman choral présente beaucoup d'intérêt par l'analyse psychologique de la principale héroïne, Da-eon, qui poursuit sur quasiment dix-sept années, sa quête pour identifier le meurtrier de sa soeur aînée, Hae-eon, assassinée à l'âge de dix-huit ans.

Peu à peu, elle s'identifie à elle et sa démarche va bien plus loin que sa recherche initiale puisqu'elle est amenée à se poser de nombreuses questions sur le sens de la vie, celui de la mort, la présence ou l'absence de Dieu et toute cette multitude de sentiments qui habitent les personnes endeuillées.

Elle n'est donc pas l'unique narratrice puisque d'autres interviennent, visualisant la scène de crime selon leur imagination, leurs désirs sous-jacents, leurs perceptions dénaturées par la personnalité et surtout la beauté de la défunte.

L'important n'est donc pas d'identifier à tout prix un meurtrier ou peut-être une meurtrière, mais de parvenir à assumer dans le temps cette séparation qui a créé une fracture familiale et amicale.

Ces jeunes filles poursuivent finalement toutes leurs propre quête identitaire et nous proposent un final quasiment onirique et poétique en imaginant les derniers instants heureux de la jeune victime.

C'est un roman assez particulier, pas du tout un policier au sens strict, même si le lecteur assiste à une partie de l'enquête avec l'interrogatoire d'un suspect, interrogatoire proche de l'absurde, comme sans doute l'intégralité de cette oeuvre originale qui mérite d'être découverte.
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Lemon, lemon, lemon “, comme une incantation vengeresse, raconte en huit chapitres scandée , staccato, les suites et effets chroniques du meurtre d'une très belle jeune fille sur trois femmes qui tournaient dans son orbite : Da-on sa soeur cadette et deux de ses anciennes camarades de classe, Taerim and Sanghui. Avec des bonds dans le temps ce faux policier est un récit choral, où les trois protagonistes sont désespérément à la recherche de réponses aux questions sur un meurtre non élucidé qui les a définitivement marquées.

La victime portait une robe sans manches, jaune et flottante,sans sous-vêtements, elle était très belle et très étrange. « On avait retrouvé son corps reposant sur un lit de fleurs, dans un parc non loin du lycée, au cours de l'après-midi du 1er  juillet. Elle était morte des suites d'un traumatisme crânien….. ». Elle est présentée presque comme un mythe, car sur elle on n'apprendra pas grand chose à part que les trois protagonistes étaient sous le charme de sa beauté, une beauté qui semble sans humanité, d'où étrange.
Quand au titre Lemon, à part le jaune citron de la robe de la victime, et un poème écrit par Sanghui, « «Betty Byrne, Maker of Lemon Platt», il reste flou. Peut-être ce réfère-t-il au goût acidulé de cet étrange récit qui laisse une sensation bizarre une fois terminée.

Une novella qui interroge sur le sens et le non sens de la vie et la mort, et si la vie n'était qu'un leurre où on se trompe sur l'essentiel de son sens , «  Cette vie n'est-elle qu'un long chemin de misère ? Et si le fait de vivre, de ressentir la joie, la peur, le calme et le danger, n'était pas déjà un sens en soi ? » Je vous laisse la découvrir, elle en vaut la peine.

« La vie n'a aucun sens particulier. Ni la sienne, ni celle de ma soeur, ni même la mienne. On a beau essayer désespérément de lui en trouver un, chercher un moyen pour lui en donner, ce qui n'existe pas n'existe pas. La vie commence sans raison et finit de la même façon ».

Un grand merci aux éditions Delcourt et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.
#Lemon#NetGalleyFrance
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Kim Hae-on, une lycéenne d'une grande beauté, est assassinée en 2002. le coupable n'a pas été retrouvé, même s'il subsiste des suspects, dont Han Man-u, un jeune homme pauvre. ● C'est un roman choral et on passe d'un narrateur à l'autre dans chaque chapitre, procédé qui n'a rien d'original mais qui est utilisé ici avec la plus grande confusion. ● Il est très difficile de s'y retrouver et de savoir qui parle ; rien n'est fait pour aider le lecteur. ● Apparemment, le livre joue avec le genre du roman policier pour détourner les codes du whodunnit et ambitionne, dans une forme moderniste prétentieuse, une ampleur métaphysique avec de nombreuses interrogations sur le sens de la vie et de la mort… ● Mais il ne suffit pas d'écrire un récit intentionnellement embrouillé et de le parsemer de quelques clichés en forme de maximes pour atteindre à cette dimension. ● C'est là une toute petite chose qu'il ne valait vraiment pas la peine de traduire du coréen. Heureusement que ça ne fait que 150 pages, on a moins l'impression d'avoir perdu son temps. ● Je remercie NetGalley et les éditions La Croisée de m'avoir permis de lire cet ouvrage.
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Le titre est bien trouvé : il annonce la couleur et le ton - bien acide - de cette novella sud-coréenne, composée de 8 chapitres qui effectuent des sauts dans le temps et passent d'une perspective à l'autre afin de traiter des conséquences d'un meurtre non élucidé sur la vie d'une poignée de jeunes gens, tous liés de près ou de loin à la victime - une lycéenne à la beauté subjuguante.

C'est bref mais intense, et ça fait forte impression grâce à l'économie de moyens dont use l'auteure. Elle parvient à exprimer beaucoup en utilisant peu, en maîtrisant l'art de l'ellipse, de la suggestion et du non-dit.

Le récit reprend la dynamique d'un célèbre film sud-coréen (*) sur le fond, avec des personnages qui savent marquer les esprits, en étant éternellement hantés par des crimes perpétrés sur des femmes .

Pour en revenir au livre, il s'agit ici moins de résoudre un whodunit que de s'interroger sur le sens de l'existence, tout en laissant aux femmes la possibilité d'occuper le devant de la scène. Ce qui importe avant tout dans ce roman : c'est de dresser le portrait psychologique de plusieurs d'entre-elles, très différentes mais qui sont pourtant toutes le produit d'une société de faux-semblants - qui d'un côté exporte sa pop culture de façon triomphale à l'international, et qui de l'autre n'hésite pas à sacrifier des franges entières de population sur l'autel du conservatisme, du masculinisme et des diktats esthétiques.

(*) : « Memories of murder » sorti en 2003 et réalisé par Bong Joon-ho.

#Lemon #NetGalleyFrance
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Euh ! Je crois que je n'ai pas tout compris. Ce roman, presque thriller, semble dénoncer quelques diktats de la société coréenne. Il semble nous raconter l'enquête menée sur plusieurs années de la soeur d'une défunte, et, la version, à travers trois narratrices, du crime de cette soeur et/ou amie. Mais à chaque chapitre il faut deviner qui parle. On croit comprendre qui a tué la demoiselle (mais pas sur !). A lire des commentaires pour tenter de comprendre, il faut soit relire, relire, ce livre décousu, soit, lire entre les lignes - sauf que les interlignes sont franchement plus importantes que ce qui est décrit. Je passe à côté et reste (très) perplexe sur la qualité globale. Mais je ne dois pas confondre mes incompréhensions et le travail littéraire exécuté (il paraît). Tant pis pour moi : au secours ! quelqu'un peut m'expliquer, qui a tué et pourquoi ?!
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critiques presse (2)
LeFigaro
09 avril 2024
L'auteur raconte l'affaire du meurtre de la belle lycéenne entre quête de vérité et quête de sens.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Marianne_
21 juin 2023
Plus qu’une enquête, « Lemon », de Kwon Yeo-sun est un récit complexe et maladif sur l’effet retard d’un deuil...
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Je l’entendais sans l’entendre, comme les gazouillis d’oiseaux ou les clapotis de l’eau. Un bruit qui effleure le lobe des oreilles, comme une légère brise. Un bruit magnifique à vous briser le cœur. Un bruit qui s’éloigne à force de l’écouter.
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Je l’entendais sans l’entendre, comme les gazouillis d’oiseaux ou les clapotis de l’eau. Un bruit qui effleure le lobe des oreilles, comme une légère brise. Un bruit magnifique à vous briser le cœur. Un bruit qui s’éloigne à force de l’écouter.
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Son flegme et sa grâce, lorsqu'elle considérait son interlocuteur sans mot dire ou ne donnait que de brèves réponses, auréolaient sa beauté d'une aura de mystère.
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Je joue la scène dans mon esprit : un garçon de dix-huit ans, assis sur son scooter de livraison, à l'arrêt d'un feu. Derrière lui, une belle jeune fille aux lèvres rouge vif et aux coins des yeux qui remontent. Au moment où le feu change et où le garçon démarre, la jeune fille s'agrippe aux hanches du jeune homme. Ses mains sont tièdes et douces comme des plumes. Elle porte un short et un débardeur, dit-elle, et la voix et le souffle de la jeune fille caressent le lobe de l'oreille du garçon. Sur ses joues monte une joie qu'il n'avait jamais ressentie auparavant. En lui, une peur mystérieuse se tapit. Le jeune homme accélère, fonce et traverse l'intersection, débordant de bonheur et de crainte, vers le soleil couchant d'un radieux soir de juin.
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Cela a éveillé en moi un sentiment étrange, qu'il m'est difficile d'expliquer : jamais je n'avais vu un tel mélange chez une jeune femme, à tel point que son visage semblait une énigme. Il m'était à la fois familier et inconnu, comme si je l'avais déjà vu longtemps auparavant et comme si je le découvrais, comme si je voulais éviter de le regarder et que je ne pouvais m'empêcher de le scruter.
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