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Critiques de Laird Hunt (154)
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Une femme part dans les bois ramasser des baies pour son homme et son fils. Reviendra-t'elle ? C'est la question posée tout au long du livre sans que l'on sache jamais si une réponse nous sera donnée.

Ici, tout est suggéré et c'est au lecteur de démêler le fil des métaphores pour sortir de ce labyrinthe de mots dans lequel l'auteur cherche à nous perdre. Sans pitié, il laisse son héroïne se perdre dans une forêt fantasmagorique, issue des contes les plus traditionnels.

Si vous parvenez à trouver votre chemin, c'est au terme d'un long voyage et d'une longue marche que vous parviendrez à la conclusion de cette histoire, oscillant constamment entre rêve et cauchemar.



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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Goody décide de partir en forêt ramasser des baies pour son mari et son fils. Mais elle se perd et est recueillie par des femmes mystérieuses qui vivent dans cette forêt.



J’avais lu et beaucoup aimé Nerverhome il y a quelques années. C’est donc avec impatience que j’ai voulu découvrir ce nouveau roman. Mais je ne m’attendais pas à ça ! On perd totalement pied avec la réalité en plongeant dans cette forêt qui semble sortir de contes de fées horrifiques avec des personnages qui ne sont pas vraiment humains. L’onirisme est partout, on ne sait plus ce qui est réel ou non.

Personnellement, ça m’a gêné, j’ai dû mal à me faire une idée sur ce que j’ai lu. Même si certains thèmes ressortent et sont intéressants, c’était trop loin de la réalité pour vraiment me plaire. Dommage !



Et vous, le style vous a plût ou plutôt gêné, comme moi ?
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Le petit chaperon rouge revisité et transposé dans les forêt américaine au début de la colonisation.

Un roman touffu et parfois un peu difficile à suivre. L'héroïne va se découvrir et entrainer le lecteur dans sa quête d'identité de femme; se définir par elle même et non plus dans un rapport à l'homme ou l'enfant.

Je n'ai pas vraiment accroché . je pense le relire d'ici quelques temps.

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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Laird Hunt est un auteur étatsuniens de plusieurs romans, dont "Neverhome" avec lequel il a gagné le grand prix de littérature américaine en 2015. "Dans la maison au cœur de la forêt profonde" est mon premier livre de cet auteur.

On y suit une femme qui est partie chercher des baies dans la forêt pour son mari, son fils et elle. Malheureusement, elle s'y perd et s'y retrouve bloquée à la tombée de la nuit. Elle y croisera différents personnages, bons ou mauvais, dans l'espoir qu'iels l'aident à sortir de cet endroit. Mais, veut-elle réellement quitter ces bois ? S'est-elle réellement perdue ou fuit-elle simplement son quotidien et sa famille ?

J'ai reçu ce livre à Noël de la part de ma mère sous les conseils d'une libraire qui l'avait adoré. Mais je vois que certaines personnes ont été plus dubitative à la lecture de cette histoire. Et bien moi, j'ai beaucoup aimé. Pourtant, le conte n'est pas mon genre de prédilection, j'en lis très peu. J'ai beaucoup aimé les thèmes abordés : l'émancipation des femmes, le colère des femmes face à une société patriarcale, les violences conjugales, les violences éducatives, etc... J'apprécie aussi beaucoup qu'il y ait un exemple d'homme battu. J'aime que les personnages soient complexes, que celles que l'on croise dans la forêt jonglent entre potentielles bienfaitrices et potentielles ennemies. J'aime que les différentes étapes de la vie soit représentées. J'aime le fait qu'on se questionne pour savoir si les comportements problématiques du personnage principale soient dû à elle-même, à qui elle est ou s'ils sont une réponse, certes mauvaise, des maltraitances subies. On a tous et toutes une part de violence en nous qui ne demande qu'à être nourri et je trouve la mise en lumière de cette part très intéressante, on voit que la violence est utilisée de différentes manières suivant si on est une femme ou un homme, en tout cas dans la majorité des cas. Le seul truc qui me laisse sur ma faim c'est le manque d'explication des métaphores du conte à la fin. Je trouve qu'une petite note de l'auteur (pas besoin que ce soit trop long) aurait pu être intéressante pour être sûr.e d'avoir bien compris le message des métaphores qui jonchent ce livre (histoire aussi d'être sûr.e qu'on s'accorde à ses idées et qu'on ne se soit pas loupé dans l'interprétation). Si jamais quelqu'un connaît un article intéressant sur ce livre, je suis preneuse. Je vais essayer de prendre le temps de faire des recherches de mon côté.

En bref, je trouve ce livre très intéressant, même si j'aurais préféré avoir quelques précisions à la fin, et il me paraît accessible pour les lecteurices peu habitué.e.s à lire des contes.
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Étant une fan de Carole Martinez et Hubert Haddad, les textes oniriques, mystiques, magiques et flous ne me dérangent absolument pas . Mais je peux concevoir que ce genre ne plaise pas à tout le monde !



Dans la maison au cœur de la forêt profonde, est un conte (revisité), avec tous les codes que l’on connaît, où des zones d’ombre demeurent. En effet, en refermant ce roman, je n’ai pas eu les réponses à toutes mes questions, mais ce n’est pas très grave finalement, car la fin a su me surprendre, et Laird Hunt, auteur que je découvre, m’a totalement plongée dans son univers ! Un récit féministe, qui prend son temps, où il ne fait pas bon d’être un homme 🙃, et où rêve et réalité se côtoient.



Nous sommes en Nouvelle-Angleterre, dans une époque lointaine et indéfinie. Goody, une jeune femme, part cueillir des baies dans les bois, laissant son mari et son fils à la maison. En voulant rentrer chez elle, elle se perd. Elle tombe alors sur Capitaine Jane, une femme qui guide les âmes perdues de la forêt. Elle l’emmène alors chez Eliza, où elle pourra se reposer, panser ses plaies et se restaurer. Mais Goody n’a qu’une idée en tête, retrouver son mari, « son homme » (la répétition de « mon homme » m’a d’ailleurs un peu agacée 😆), et son fils. Mais ce retour sera semé d’embûches. Seraient-ce les bois qui l’empêchent de rentrer, les loups,ou bien Mamie Machin et Red Boy ? 



Un texte surprenant, clivant, mais qui

reste à découvrir!
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

J'ai fini ce livre en une journée ! Ayant toujours été fan des contes et légendes il a évidemment attiré mon attention, et au niveau de l'ambiance fantastique je n'ai pas été déçue.

L'histoire laisse toutefois perplexe durant une bonne partie du roman, je me suis retrouvée un peu perdue en voulant comprendre la signification et les liens de tous les évènements et personnages. Je ne suis d'ailleurs pas sûre d'avoir tout compris au final, si quelqu'un a l'interprétation complète de cette histoire je suis preneuse !

En tout cas peut-être que tous les détails ne sont pas faits pour être interprétés mais le message fort de l'histoire est passé avec brio par l'autrice, dans un livre qui nous emporte vraiment tout du long.
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Encore une découverte pour moi avec ce roman de Laird Hunt dont le résumé de l'éditeur en quatrième de couverture m'a particulièrement attirée :



"Il était une fois une femme qui alla et n’alla pas aux bois…

Dans ce conte envoûtant qui prend pour décor la Nouvelle-Angleterre coloniale, une puritaine bien sous tous rapports disparaît. À moins qu’elle n’ait fui ou abandonné sa famille. À moins qu’elle n’ait été kidnappée puis relâchée dans les profondeurs des forêts du Nord. Seule et sans doute égarée, elle ren­contre une autre femme. Alors tout change.

Au fil d’un voyage qui la mènera dans les bois sombres abritant des loups à la figure quasi humaine, au fond d’un puits tout humide des hurlements des hommes, et sur un bateau magique fait d’ossements, notre héroïne s’apercevra que le mal qu’elle fuit est en elle depuis le commencement."



Laird Hunt, je l'avais rencontré lors de son passage à l'Intime Festival de Namur où il venait présenter "Neverhome". Et j'avais beaucoup apprécié ce moment. 



Son dernier roman, "Dans la maison au coeur de la forêt profonde", est présenté comme un conte de fées pour adultes. Il avait donc tout pour me plaire, à moi qui adore les contes. Et pourtant, je ne l'ai pas aimé autant que je m'y attendais. Je n'ai pas réussi à entrer véritablement dans cette histoire très particulière et je me suis sentie un peu perdue à certains moments.

C'est l'un de ces livres duquel émergent autant de questionnements que de réponses, page après page, et qu'on ne comprend jamais vraiment.



J'ai apprécié le style de l'auteur. Sa prose est fluide et assez poétique. Et il y a une sorte d'obscurité constante qui crée une atmosphère envoûtante. De plus, il a choisi d'écrire ce récit à la première personne, livrant, au fil de son errance entre les arbres et de ses rencontres, des fragments de la vie de la protagoniste, et plaçant ainsi le lecteur dans le même état de confusion et d'inquiétude qu'elle.



Bref, j'ai trouvé ce roman surprenant et intéressant, notamment grâce aux significations cachées et aux multiples interprétations possibles. 

Mais je n'ai pas été conquise. Ce n'était sans doute pas le bon moment pour le lire...
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Un jour, elle quitte son foyer, laissant derrière elle son époux et son fils. Elle dira qu’elle s’est perdue alors qu’elle cherchait à manger. Mais peut-être a-t-elle pris la fuite pour mieux se trouver ?



Véritable réécriture des contes de notre enfance - et plus particulièrement du Petit chaperon rouge - ce roman oscille entre onirisme et délire macabre. Les pages se suivent et l’auteur brouille les pistes. La femme s’émancipe et se déleste de son rôle de subalterne au sein de la maisonnée. À son tour de devenir le guide.



Dans ce roman, vous retrouverez des forêts d’où il est impossible de s’évader, des cris enfermés qui ne demandent qu’à être écoutés, des femmes bafouées qui vont apprendre à se lever, des enfants et des hommes à éduquer.



Difficile d’en dire plus sans dévoiler tout le mécanisme romanesque de ce petit ovni littéraire. C’est beau et terrifiant à la fois. On s’y perd et on prend peur, parfois. Être libre, être forte, être femme, être mère. Être soi. C’est si difficile d’être tout cela à la fois.



Laird Hunt signe ici un court roman empreint de magie blanche et noire, pour raconter la colère des femmes, le besoin de s’affranchir, le besoin de libertés. Coûte que coûte. Qu’importe le prix à payer.
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Je suis complètement passée à côté de cette lecture.

Alléchée par la couverture comme la 4e, je m'attendais à un roman à la manière d'un conte, ou d'une réécriture.

Si les éléments et symboles de contes sont là, hélas ils sonnent creux. Ils sont alignés sans queue ni tête.

Je n'ai pas retrouvé la profondeur que promettait la 4e de couverture : le récit est confus, nébuleux, et j'ai fini par lâcher au milieu pour lire en diagonale le reste du livre.

Alors oui, le style est joli. Mais c'est bien tout ce que j'ai trouvé de positif dans ce roman qui manque cruellement de clarté comme de profondeur - s'il s'agit d'une allégorie, elle est trop opaque pour que je l'ai comprise.
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

J’aime beaucoup ce que fait Laird Hunt depuis Les bonnes gens, à savoir revenir sur des points marquants de l’histoire des USA au travers de parcours de femmes, en général victimes des carcans de la société raciste et sexiste WASP, fondement de la société américaine. Esclavage, lynchage de noirs, guerre de sécession, et ici, dans l’Amérique puritaine des premières colonies, à l’époque des sorcières de Salem.

C’est assez rare que je résume mon point de vue à une phrase laconique mais, là, je dirais que je n’ai pas accroché au style « conte de fées ». C’est bien écrit et intelligemment construit, certes, mais le thème (des femmes s’émancipant des contraintes) me paraît mériter un traitement plus radical et moins évanescent, c’est en tous cas comme ça que je l’ai ressenti. Goody est parti dans les bois cueillir des baies sauvages, elle se perd en poursuivant un lapin, ah non, pardon, des oiseaux, la nuit tombe et on entend les hurlements des (grands méchants) loups. Au fil des rencontres, elle va chercher des restant d’hommes au fond d’un puits lumineux (en apnée intégrale sans problème), faire un tour dans les nuages à bord d’un bateau magique, etc.

Non, franchement, c’est raté, pas pour moi, je préfère relire Peter Pan 😉
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Dans la maison au coeur de la forêt profonde est un livre étrange et ensorcelant écrit par l’auteur américain Laird Hunt en 2018 et publié en version française en mars 2022 chez Actes Sud.

C’est un ouvrage saisissant qui relève d’un genre assez peu commun au sein des littératures imaginaires : le conte. Mais c’est un conte pour les adultes que nous sommes tous devenu, qui semble se situer hors du temps et de l’espace, tour à tour onirique et cauchemardesque. C’est l’histoire d’une femme qui s’enfuit, et qui découvrira peut-être ce qui se cache dans la maison au coeur de la forêt profonde…

Chronique complète sur le blog.
Lien : http://les-carnets-dystopiqu..
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Difficile à critiquer ce livre. Une histoire qui pourrait être intemporelle entre le petit chaperon rouge et Alice au pays des merveilles... Avec comme background l'émancipation de la femme. Comme dirait ??? il ne faut jamais croire la 4eme de couverture, ça promet des choses mais qui ici sont vraiment anecdotiques. On reste un peu sur sa faim à la suite de ce roman, déjà court...juste un +
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Je trouve que l'histoire n'avance pas.

En plus, la lecture est parfois, pour moi, un peu lourde quant au type de langage utiliser. Je n'ai pas l'habitude.



J'avoue que je ne l'ai pas terminer, même si j'aurais vraiment voulu connaître ce roman.



J'ai cherché un peu sur le net et j'avoue ne pas être la seule à avoir un peu de mal à lire ce roman qui portant était super intéressant en vue de la lecture du résumé.

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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Partie dans la foret elle se perd, tres bizare c est comme un conte mais pas vraiment. Elle rencontre cette dame est t elle gentille ou non. Difficile a savoir si il s agit de sorciere ou non... vas t elle pouvoir retrouver son chemin ou elle décidera de rester. Elle quitte mais revient... c est ok....se lit facilement
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Au bon vieux temps des chasseurs-cueilleurs, une femme s'aventure dans les bois en quête de baies sauvages pour régaler son fils et son mari. Son apparente désinvolture lui vaut de s'égarer rapidement dans la forêt, et ses efforts pour retrouver son chemin semblent être annihilés par les rencontres et les expériences mystérieuses qu'elle va faire. Pour quelles raisons ?



C'est par le biais de ce conte détourné - mâtiné de thriller psychologique et de roman historique - que j'ai découvert l'univers de cet auteur et son style audacieux. J'ai adoré son récit dans lequel rien n'est sûr et tout est ambigu.



Au final, bien malin sera celui/celle qui pourra déterminer avec certitude ce qui est le plus terrifiant et monstrueux dans cette histoire : ce qui finit par arriver à l'héroïne dans la forêt ou la teneur de ses souvenirs qui remontent petit à petit à la surface ?



Ce livre - doté d'une fin particulièrement réussie - traite mine de rien de la façon dont nous nous transformons parfois en ce que nous craignons le plus.
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Une femme part cueillir des baies dans la forêt pour son mari et son fils.

Très vite, elle se perd et ne retrouve plus le chemin de sa maison. En cherchant à rejoindre sa famille, elle va rencontrer divers personnages, souvent d'autres femmes, maléfiques ou bienveillantes, toujours ambiguës.

Elle va également dérouler le fil de ses souvenirs d'enfance et reconsidérer sa vision de la famille.



J'aime les contes.

Et pourtant, je n'en lis plus depuis longtemps.

Avec Dans la maison au cœur de la forêt profonde, Laird Hunt m'a donné l'occasion de renouer avec ces lectures oubliées.

J'ai pu savourer son univers fantasmagorique particulièrement riche de détails, de senteurs, de goûts et de couleurs, tout comme j'ai pu par moments réfléchir aux mille possibilités d'interprétation offertes.



Pas facile de parler de ce roman sans trop en dévoiler, le plaisir tient aussi à l'ignorance de l'endroit où l'on met les pieds en commençant cette lecture.

Aurez-vous le courage de vous aventurer au cœur de la forêt profonde ?
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Ne vous y trompez pas, Dans la maison au coeur de la forêt profonde est bien un conte. La couverture de ce roman de Laird Hunt n’est pas trompeuse. Mais un conte c’est un univers soumis à la métaphore, surtout s’il est contemporain . C’est ce que je me suis dit en débutant cette lecture.



J’étais donc dans le conte et surtout dans l’interprétation des choses, des évènements, des personnages. Un jeu de cache-cache, avec Laird Hunt. J’attendais, je voulais y voir le drame que le résumé rend possible. Dans les contes, tout peut être le masque d’autre chose. J’ai échoué à trouver et pire, je ne suis pas certain qu’il y ait quelque choses à trouver. Rien est clair du côté de ce que conclu Laird Hunt sinon qu’on est bien dans un conte.



À posteriori, l’immersion dans Dans la maison au coeur de la forêt profonde est réussie car on ressent cette ambiance trouble des contes noirs. Les amitiés dont le lecteur doute la sincérité. Des lieux qui sont autant de pièges possibles. On est pas tranquille dans cette lecture.



J’ai ressenti un peu d’ennui après la moitié. Habitué à l’univers, j’attendais quelques relances romanesques qui ne sont pas venues. Le roman ronronne dans son monde. Du coup, je suis pas très emballé par Dans la maison au coeur de la forêt profonde, faut dire, je suis pas grand fan de contes.
Lien : http://livrepoche.fr/dans-la..
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Dans la maison au coeur de la forêt profonde

Goody s’enfonce dans la forêt où elle vit avec son homme et son fils pour chercher des baies. Elle rencontre Eliza, puis Captaine Jane, Mamie Machin et bien d’autres femmes. Elle s’éloigne des contraintes de sa maisonnée, et se déleste au fur et à mesure des contraintes qui pèsent sur elle. S’est-elle vraiment perdue ? Souhaite-elle revenir chez elle?



Quand on commence ce roman, on a l’impression de renouer avec un conte des frères Grimm. Mais rapidement, le lecteur est plongé dans une toute autre ambiance, entre onirisme et magie, chasse aux sorcières et sororité, patriarcat et puritanisme.



L’auteur vous perdra par moment (je n’ai pas tout compris 😖), mais laissez vous porter par cette plume enchanteresse, parfois brutale, et souvent audacieuse.



N’ayez pas peur de vous aventurer dans la forêt profonde!
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Indiana, Indiana

La vie rurale et fantastique d’un simple d’esprit comme ultime récit américain réparateur.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/11/16/note-de-lecture-indiana-indiana-les-beaux-moments-obscurs-de-la-nuit-laird-hunt/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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La Route de nuit

« Y a des fleurs de maïs qui ont descendu un soie de maïs et foutu le feu à une centaine de barques puis ils sont partis tout saccager dans la campagne. On les a coffrés mais ils vont pas moisir longtemps en taule. Y a des gars qui sont prêts à les faire sortir de là à coups de masse si le shérif refuse d’ouvrir la porte. »

Bud Lancer annonce ainsi à son employée, la plantureuse et rousse Ottie Lee, le lynchage prévu à Marvel et dans la foulée il part avec elle vers le lieu des réjouissances annoncées, en embarquant au passage son mari, Dale.

C’est Ottie qui raconte leur parcours chaotique pour se rendre dans cette petite ville de l’Indiana proche de chez eux vers laquelle tous convergent, mais qu’ils semblent ne jamais devoir atteindre, Ottie portée par la certitude qu’il va lui arriver quelque chose, une amie à elle qui dialogue avec les anges le lui a annoncé.

Calla Destry, de son côté, fleur de maïs au teint clair âgée de seulement seize ans, décide elle aussi de partir pour le tribunal de Marvel, inconsciente des risques courus et animée seulement par la révolte qui l’habite.

Une destination, deux femmes, dont les chemins finiront par se croiser …



Dans « La route de nuit », il fait chaud, très chaud. Ce qu’on ressent à la lecture et par la force du thème qui renvoie aux heures les plus atroces de l’histoire des afro-américains (l’auteur s’est inspiré des événements survenus le 7 août 1930 dans le comté de Grant (Indiana) et d’une photo montrant la liesse des participants aux lynchages, juste sous les corps des deux Noirs qu’ils ont pendus … ), c’est cette moiteur malsaine qui englue tout, les corps et les esprits, des esprits qui, pourtant, restent conscients de ce qui se passe et de ce qu’ils font.

La première partie du roman, celle où Ottie Lee parle, la met en scène avec les personnages qui l’entourent. Dans ce petit théâtre en plein air, c’est un condensé d’humanité qui s’agite, avec ses failles et ses lâchetés, ses éclats d’honnêteté, des gens ordinaires traînant avec eux tout ce qu’ils ont été (Ottie Lee et son enfance désastreuse qui remonte par bribes), en route vers quelque chose d’extraordinaire mais toujours focalisés sur eux-mêmes. Il y a pourtant des moments où leur route pourrait bifurquer, où l’occasion leur est donnée de prendre du recul comme lorsqu’ils croisent la veillée de prière organisée contre le lynchage, mais soit ils se contentent de suivre passivement le mouvement, soit ils font directement des choix (je pense à l’épisode du chariot) dans la ligne de ce qu’ils ont enclenché.



L’écriture, sinueuse, colle à la peau d’Ottie et, toute littéraire qu’elle soit, avec son foisonnement d’images mais aussi ses passages plus parlés car l’auteur mêle les registres, fonctionne parfaitement : elle nous offre les réflexions et les songes traversant l’esprit de la jeune femme et le personnage se dresse là, entier, dans toute sa complexité, agité sous sa superficialité de surface (une belle plante qui laisse son patron la tripoter pour arrondir les fins de mois) d’envies d’autre chose, rêvant parfois d’un avenir un peu meilleur où, entre autres, on pourrait « oublier les lynchages », comme s’ils faisaient partie du monde dans lequel elle vit et qu’elle ne sait pas (ou qu’elle ne veut pas ?) remettre en question.



Comme Ottie, Calla Destry a connu l’orphelinat, avant de vivre avec ceux qu’elle appelle oncle D et tante V. Avec Hortensia, ils ont préféré partir en ce jour funeste mais Calla ne les a pas suivis, elle avait un pique-nique prévu au bord de la rivière. Parce qu’elle s’est retrouvée seule à son rendez-vous, elle emprunte la grosse berline jaune de ses parents adoptifs, et prend la route de Marvel, où elle et ses actions ne passent pas inaperçues …

Dans cette seconde partie du roman, l’atmosphère se fait encore un peu plus oppressante car le lecteur s’inquiète pour Calla, jeune fille résolue et téméraire que sa bravoure met en danger. L’hostilité entre les fleurs et les soies de maïs est abordée de manière frontale (y compris telle qu’elle se manifeste chez les enfants), elle peut même surgir quand il n’y aurait pas lieu (Calla rejetant l’attitude apaisante d’un soie de maïs comme s’il était trop tard, trop de limites franchies).



Le récit, habilement construit, agrippe ses deux pans initialement distincts pour les réunir. Certain personnage, déjà rencontré avec Ottie, s’avère de manière surprenante lié à Calla, comme s’il incarnait toutes les facettes ambigües des comportements, l’intime parfois en totale contradiction avec les prises de position publiques.



Chez Laird Hunt, il n’y a pas de Noirs et de Blancs mais des fleurs et des soies de maïs, une ville peut s’appeler Marvel et une carte l’entourer de chemins d’argent, des chiens porter cravate, une présence s’avérer absence, une voiture se couvrir d’yeux scrutateurs et une jeune femme décider de danser dans un champ de maïs. En la teintant d’étrangeté, « La Route de nuit », brûlante, habille la réalité d’une mystérieuse beauté, où la cruauté des faits évoqués brille d’un insoutenable éclat.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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