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Critiques de Lamia Berrada-Berca (25)
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Kant et la petite robe rouge

Ce tout petit opuscule nous fait pénétrer dans le quotidien d'une femme musulmane voilée, exilée en France avec son mari et sa fille, ne sachant ni lire ni parler le français.

Emprisonnée derrière son voile et le fait établi qu'une femme n'a aucun droit sinon celui de nourrir sa famille, "la jeune femme" (on ne connaitra son nom qu'à la moitié du livre, lorsqu'elle aura son premier geste de femme libre) vit retranchée dans son monde obscur jusqu'au jour où, par hasard, elle tombe en arrêt devant une robe rouge en vitrine : ce jour là, pour la première fois de sa vie, elle sera assaillie par un désir qui provoquera une fissure dans sa vie réglée... Peu de temps après, c'est un livre de Kant qui lui tombe entre les mains et qu'elle demande à sa fille de lui lire, qui va enclencher un lent cheminement vers l'autonomie, l'estime de soi et la liberté.

Un petit livre tout de sensibilité et de finesse.
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Kant et la petite robe rouge

Une découverte magnifique car une histoire pleine d'espoir et de douceur malgré tout.

Une jeune femme, voilée, sous sa longue robe noire qui la rend invisible au monde, découvre le désir à travers la vision dans une vitrine d'une petite robe rouge. Le rouge, couleur du cri. Et après cette vision, plus rien ne sera jamais pareil dans sa vie. Elle commence à réfléchir, à saisir qu'elle est finalement un individu et non plus qu'un objet quotidien. Puis elle tombe sur un livre, un livre de Kant. Mais c'est sa petite fille qui va lui en lire des passages car elle ne sait pas lire et ne sait pas écrire. Alors, les voilà les deux, dans la pénombre, à lire des passages de ce livre et là, son esprit s'ouvre encore un peu plus à ce qui est raison, ce qui est soi, ce qui est vivre, ce qui est être.

Franchement, un très beau petit livre, je suis réellement enthousiaste. Je le conseille vivement, comme il m'a été conseillé car il ouvre aussi en soi une réflexion personnelle.
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Kant et la petite robe rouge

Voici un livre qui est un véritable coup de cœur. Une belle écriture pour cette histoire simple mais tellement porteuse d’espoirs.

Berracada nous raconte de l’intérieur la vie d’une jeune femme, qui vit avec son mari dans la banlieue. Elle a suivi son mari en France, elle est voilée et ne peut accompagner sa fille à l’école que voilée de noir. Un jour, elle voit dans une vitrine une robe rouge et elle a très envie de se l’acheter. Ce désir et la découverte d’un livre sur le paillasson de son voisin va lui ouvrir son horizon. Sa petite fille va alors l’aider à découvrir un autre monde, que celui que son mari lui offre.

Ecrit à la première personne, ce livre va nous donner un point de vue différent. Ne nous laissons pas aller au premier regard et ce livre nous permet de comprendre aussi la difficulté de l’intégration. Une belle écriture. Un livre d’espoir.
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Kant et la petite robe rouge

Immersion sous une pièce de tergal noire, dans la peau d'une jeune femme maghrébine immigrée. Prisonnière de sa burqa, de som mari, de sa condition de femme soumise à des "traditions" qu'un livre d'Emmanuel Kant va ébranler. Ce récit, qui s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman, s'attache à décrire le quotidien de cette femme et de sa prise de conscience. Qu'en sera-t-il du chemin qui mènerait à sa libération ?
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Kant et la petite robe rouge

Le titre de ce roman m'intriguait. Quel point commun peut-il y avoir entre un philosophe allemand et une robe ? 



En posant ce roman, je savais.



Petite fille grandie à l'ombre d'une grand-mère adorée, non scolarisée parce que fille, elle a été mariée rrès jeune à un jeune homme qui lui promettait de l'emmener loin de chez elle, dans ce pays magique où il travaillait.



Sauf qu'une fois arrivée, il l'a enveloppée dans cette armure noire qui l'enveloppe des pieds à la tête, de crainte qu'un autre homme puisse la lui ravir.



Emballée dans ces tissus, elle n'a que ses yeux pour découvrir le monde. Aucun droit de parler, même pas à l'institutrice de leur fille.



 Jusqu'au jour où elle découvre dans la vitrine d'une boutique cette robe rouge. Il l ui en faudra du temps pour oser la regarder, à travers la vitre, puis posée sur le comptoir, puis, bien plus tard,  oser la passer, bien cachée dans la cabine d'essayage ... et encore plus tard, l'acheter et la cacher dans sa marmite à secrets.



Un livre posé sur e paillasson du voisin, déchiffré par sa fille ...



Oser savoir ...



Et les premières lueurs de libération apparaîtront 



Un roman poignant



Un roman très (trop) court qui résonne encore en moi et le fera longtemps



Une auteur dont je vais tâcher de découvrir d'autres opus  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Kant et la petite robe rouge

Une dénonciation habilement menée entre vie de femme muselée qui fantasme sur une robe rouge décolletée et philosophie « kantienne “qui pousse à l’introspection et l’émergence du soi, de l’individu.

Une jolie histoire à la fin idéale, mais au style trop haché pour moi, parfois déroutant, en tout cas pas assez fluide à mon goût.

On ne dénonce jamais assez les injustices faites aux femmes. Ici il s’agit des femmes prisonnières chez elles d’un mari extrémiste qui les voile en burka, les a sorties de leur pays d’origine, les a murées en France et toute velléité de s’émanciper ne serait-ce qu’en apprenant la langue, est vite étouffée ; il s’agit de femmes qui sont au service de leur mari et de leurs enfants avec pour seule liberté celle de rêver.
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Chasser les ombres

« Puisqu'il le faut.

Entraînons-nous à mourir.

A l'ombre des fleurs. »

Koyabashi Issa (1723-1828)

Émouvant, un cerisier en fleurs, un livre grand comme le monde « Chasser les ombres » est l'éphéméride. Louis est âgé, solitaire, malade, en proie à la dernière marche de sa vie, il sait l'heure urgente, sournoise et imprévisible. Dans un même tempo, ses pensées vers son fils du bout du monde au Japon, sont cruciales et battements de coeur. Il cherche dans le flot des errances, l'étincelle qui le raccrochera à la vie. Revoir son fils. Les années sans lui sont des écorchures vives et profondes.

« L'enfance est un puits sans fond. En sortir prend toute une vie et la mort nous y ramène invariablement. Louis en faisait l'expérience, il était à l'âge où chaque geste, chaque mot était un appel au recommencement. »

Écrire, dévoiler à son fils les mots épiphanies, l'amour et ses craintes abandonnées dans l'entrechoc de l'âge. Lui qui n'a pas son fils Lucas s'élever dans l'entrelac des jours glorieux. Ombre pour ombre, la pudeur des absences, « aux particules fragmentées des souvenirs ». Lucas vit avec Mikki, solaire et délicate aimant Flaubert et traductrice freelance. La connivence heureuse, un couple qui devine intuitivement les gravités, l'écorce rebelle des émancipations. Ils ont un fils, un jeune adolescent Akito signifiant « l'homme de l'aube » en hommage au poème Aube de Rimbaud. Akito est en proie aux turbulences intérieures. La flamboyance n'est plus. Il plonge dans un gouffre, la matrice égarée, refuse le jour et la lumière, les autres et lui-même.

« Le regard qui la fixait comme une étoile morte était celui d'Akito. »

« Chasser les ombres » est le liant. Ici, pas de roman, d'histoire, seul, le réel des possibilités. Les écueils arriment la trame, soufflent sur les ombres et forcent le destin. Lucas va recevoir une lettre, celle de son père. le choc sera violent, un tsunami intérieur. Mais la gestuelle en filigrane aura raison de ses remords. Lui répondre ? Il faut attendre les bourgeons regain sur les branches encore frigorifiées. Ici, c'est l'aurore boréale, les mutations des coeurs qui vont oeuvrer au chef-d'oeuvre. Que ce livre est beau et donnant ! Poursuivre la lecture, les ombres s'enfuient même au profond de nos propres regards.

« On apprend à chasser les ombres ainsi. En s'aimant la nuit et en se parlant le jour. Se parler pour faire taire leur voix. »

Akito sombre dans sa chambre, radeau de Géricault, sables mouvants, vivre hors du temps et de l'espace dans les bruissements des ombres qui figent l'existence même. Un « hikikomoris » un reclus essentialiste, parabole de la rémanence. Que va-t-il se passer dans ce langage où tout est théologal, attente et murmure ? Lamia Berrada-Berca délivre des mots sur les maux, les renaissances en advenir. « Chasser les ombres » est un miracle. Louis et Lucas retrouveront-ils l'heure des fiançailles renouées ? le seuil des révélations ?

« Chasser les ombres » est l'éternité. Culte, magistral et inoubliable. En lice pour le prix Hors Concours des éditions indépendantes 2021. Publié par les majeures Éditions Do.



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Kant et la petite robe rouge

Aminata, dont on découvre le prénom au fil du livre, a été arrachée à son village, mariée et emmenée en France par son époux. Elle y vit avec lui et leur petite fille. Ne sachant ni lire ni écrire, et ne parlant pratiquement pas le français, elle subit un isolement supplémentaire, et non des moindres, avec l'obligation de porter un voile intégral.



Deux évènements vont asseoir sa volonté d'indépendance et de liberté. Tout d'abord une robe dont le rouge éclatant accroche son regard dans une vitrine devant laquelle elle passe comme un fantôme. Puis un livre déposé sur le palier du voisin, et qu'elle vole.

Elle tournera autour de ces deux objets, longtemps, au rythme des questions qui lui viennent, sur ce qu'elle est, ce qu'elle peut être, ce qu'elle souhaite pour sa fille, et comment...



L'écriture est d'une poésie sobre, les mots vont droit au but. Le questionnement d'Aminata se heurte aux murs de l'appartement, ou aux limites de la cage de tissu qui l'entrave.

J'ai suivi l'éclosion de cette femme pas à pas avec passion, la gorge serrée.
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Kant et la petite robe rouge

Rouge, Liberté... Rouge, Liberté ... Rouge, Liberté... Liberté, Liberté, Liberté... à crier, à hurler, à imposer.

C'est comme un signal qui clignote dans sa tête.

Combat de femme, ce livre sous ses airs anodins est à laisser entre toutes les mains.

Qu’entraînera ce cap passé? Après avoir bravé ses peurs, quel sera son sort?
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Kant et la petite robe rouge

Un petit roman où on pénètre dans le quotidien d'une femme musulmane voilée.

Elle vit en France avec son mari et sa fille et elle ne sait ni lire le français, ni le parler.

Elles est emprisonnée derrière son voile mais un jour son obsession pour une robe rouge dans une vitrine va tout changer.

Elle va alors découvrir Kant à travers un livre qu'elle fera lire à sa fille, en cachette de son mari...

Un récit court, simple...pour voir ce qui se passe derrière le voile...
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Éclatantes solitudes

Franck, la quarantaine, est cadre financier, se déplace souvent et papillonne plus que jamais : une vie de liberté, sans contrainte familiale, à l'abri du besoin. Son meilleur ami - son seul ami ? - Philippe, a, lui, une vie semble-t-il plus rangée, marié avec la belle brésilienne Gina. Mais c'est l'heure des grains de sable qui viennent déranger la routine du célibat de Franck. Philippe lui annonce son intention de divorcer, en lui demandant un service invraisemblable, et Anya, une lointaine conquête d'un soir, lui annonce qu'elle est enceinte.



Eclatantes solitudes est un roman court écrit d'une plume ciselée, riche de poésie et de musique. Je me suis régalée par sa mélodie, j'ai relu certaines phrases pour le plaisir, je me suis laissée enveloppée de ces mots délicats posés sur une histoire contemporaine.



[la suite sur le blog...]
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Kant et la petite robe rouge

Beau moment de lecture avec ce petit roman, presque une nouvelle ou une fable

sur la condition des femmes opprimées, niées, bafouées

pour lesquelles on souhaiterait tant une petite robe rouge dans une vitrine et -soyons fous!- l'accès à la lecture...

Bravo à l'auteure pour Aminata et toutes les autres !



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Kant et la petite robe rouge

Un roman aussi court qu'il est fort. La condition de la femme vue de l'intérieur en acceptation totale.



Avec l'espoir que la situation va changer avec l'arrivée en France, la jeune se rend compte qu'elle traverse le mode comme transparente et le regarde enfermé derrière sa burqa. Jusqu'au jour où les circonstances font entrer le désir de s'ouvrir, de s'instruire de gouter à cette liberté qui l'entoure.



D'une écriture simple mais pleine de poésie et de douceur, dans un monde entre deux, l'auteur nous porte, nous transporte et nous fait ressentir ce désir qu'une simple robe de couleur rouge, avec toute la symbolique, peut faire naitre.



Un très beau roman.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Kant et la petite robe rouge

L'histoire d'une métamorphose, celle d'une femme qui troquerait volontiers sa burqa pour une robe rouge. Ce désir, suivi par la découverte d'un livre de Kant et de cette fameuse maxime, "Aude sapere" (ose savoir), vont la pousser à remettre en cause le carcan social qui la contraint depuis toujours. Une fable philosophique pleine d'optimisme portée par une écriture simple mais précise et émouvante.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Kant et la petite robe rouge

Merci aux éditions La Cheminante et à Babelio pour cette petite perle!

Une écriture fluide et légère malgré le sujet abordé. J'ai vraiment aimé la façon d'aborder le sujet sans rentrer dans des polémiques et sans agressivité. Nous sommes juste spectateurs de l'évolution de l'héroïne de ce roman qui combat ses peurs et qui recherche sa propre vérité sur le sens de la vie.

L'histoire vous plonge dans l'univers de ces femmes voilées et soumises (en apparence). Une petite lueur au fond de sa tête et son coeur lui disent que au-delà de la femme objet, de la femme mère, de la femme au foyer, il existe un monde à découvrir et un mode de vie bien différent de ce qu'elle a toujours connu. Cette fameuse petite robe rouge est le symbole d'une lutte permanente de la femme pour obtenir ses droits et ses libertés en tant que musulmane mais surtout en tant que citoyenne de ce monde. Le livre de Kant sera le second déclencheur qui lui permettra d'évoluer, de réfléchir, d'analyser et de souhaiter un avenir meilleur pour sa fille et enfin le voisin, qui détruit, en quelques mots écrits, les dernières barrières de ses doutes et de ses craintes de tout ce qui n'appartient pas à son quotidien de femme musulmane soumise.
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Kant et la petite robe rouge

j'ai été touchée par ce très court roman, à la fin du livre cette femme est devenue mon amie. J'ai envie de lui prendre la main pour l'aider a avancer sur le chemin de la liberté. Je trouve que l'écriture correspond exactement au personnage principale simple et forte malgré tout.
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Kant et la petite robe rouge

Ce livre m'ayant été chaleureusement recommandé par des amis, je m'y suis lancée avec un a priori positif... Et j'ai été déçue ! Le texte est très court, le style m'a déroutée, et surtout je suis restée sur ma faim, même si l'intention était louable : dénoncer l'oppression que connaissent certaines femmes originaires du Maghreb, venues en France pour rejoindre leur mari, maintenues par celui-ci dans une prison de tissu (la burqa) et une prison réelle (la quasi interdiction de sortir de chez elles). Je n'ai pas cru au personnage principal, pas plus qu'à son émancipation, sans doute parce que tout cela n'était pas assez développé. Dommage !
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Kant et la petite robe rouge

Une écriture poétique et juste qui retranscrit la vie d’une femme cachée vivant dans la solitude et l’indifférence.

Cachée aux yeux de la societe derrière son voile qui l’invisibilise et l’exclu des rapports humains. Ce court récit prenant pour file rouge une robe rouge nous décrit la rencontre d’une femme avec les prémices de la liberté.
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Kant et la petite robe rouge

« Kant et la petite robe rouge » est un court roman de Lamia Berrada-Berca, publié tout d’abord (2012, Editions La Cheminante, 104 p.) puis réédité (2021, Editions Do, 104 p.). En fait 103 paragraphes d’une longueur qui n’excède pas une page. Une petite fille et sa mère, deux autres femmes qui entourent la mère, la maitresse de la fille et la vendeuse de robes, et deux hommes, le mari et un voisin. Voilà pour les personnages. Les accessoires : un logement, sans plus avec cuisine et chambre, le magasin de robes, un livre et un dictionnaire.

Une femme donc, mariée, elle dit vendue, à un mari qui gère la famille selon ses principes. « Son but est de veiller à ce qu’elle soit bien propre et bien nourrie. A ce que la maison soit propre et bien tenue. La femme est programmée pour entretenir leur hygiène du bonheur à tous ». Il n’y a pas à revenir sur ces principes. Elle porte la burka sous la pression de son mari. « Elle voit le monde à travers un moucharabieh flottant ». Une chance, la fille, en âge d’être scolarisée, qui apprend à lire, à vivre, avant qu’elle ne soit, elle aussi vendue, c’est-à-dire mariée.

« Elle est passée devant d’abord sans la voir. Sans vouloir voir en fait. / A cause de sa longue tunique noire, sans doute, qui la rend différente ». C’est devant la vitrine avec la petite robe rouge, on s’en serait douté. Dès les premières pages, tout est en place, les personnes, les objets, les affects dont le désir, le silence, et l’ignorance. La robe rouge de la vitrine s’oppose à la longue tunique noire.

Le désir, oublié depuis longtemps, s’installe. Puis l’attente, jusqu’aux soldes. « Elle l’a vue. / Toujours là, toujours rouge, sa robe. / Elle l’a vue d’abord de biais, d’un peu loin, comme pour faire croire qu’elle attendait que le feu passe au rouge, histoire de l’admirer tranquillement ».

Il reste à ajouter les autres protagonistes, la vendeuse qui comprend le désir, a maitresse de la fille qui souhaite aider la femme. Reste un livre, déposé sur le paillasson du voisin « Qu’est-ce que les Lumières ? » de Emanuel Kant. Sans doute pas le plus facile à lire. « Sapere Aude » repris en rabat de couverture. C’est de Horace « Ose savoir » ou comment se servir de son libre arbitre. Encore eut il fallu savoir que l’on en avait un. Mais la maitresse explique tout à la fill.

« Quand le mari rentre, tout a disparu. Le livre dans la marmite, la petite fille dans sa chambre, la jeune femme dans sa cuisine ».

On est pratiquement dans le conte de fée pour adultes. On aimerait que la réalité soit aussi généreuse. Hélas.

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Kant et la petite robe rouge

Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas parce que ce livre ne recèle que 103 pages, qu'il y a nombre d'interlignes, qu'il n'y a pas une profondeur importante dans ce court texte !

L'histoire de cette jeune femme, élevée comme tant d'autres, sous le voile noir de la tradition. Effaçant ainsi son corps, son visage, sa voix. Elle n'est que ventre à remplir par un mari. Fixant l'horizon pour rien, jour après jour, s'occupant de sa fille qui même si elle va à l'école, est aussi interdite que sa mère.

Cette jeune femme, un jour va passer devant une vitrine dans laquelle se trouve une robe rouge. Couleur rouge-cri, couleur rouge-sang, couleur rouge-vie. De cette étoffe, de cette couleur va naître son désir, une nouvelle vision de ce que peut être la vie si elle osait porter une telle robe.

Naît également une réflexion nouvelle, blanche comme la lumière, le jour où elle découvre un livre de Kant, posé devant la porte de son voisin. Analphabète, elle demande à sa toute petite fille de le lui lire.

Quant une couleur et la littérature vous donne du courage, du sens, de la beauté, de la tristesse aussi et quelques sourires d'espoir alors vous refermez ce livre en ayant envie de prendre tendrement cette jeune femme dans vos bras et lui dire doucement Vas-y, tu peux, tu as le droit !

C'est un petit livre avec un grand espoir et un grand cœur !

J'avais découvert l'auteure avec Guerre d'une vie ordinaire et avait déjà été charmée par son univers.
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