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Critiques de Larry McMurtry (478)
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Houston, tome 2 : Et tous mes amis seront d..

Même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, je me suis ensuite passionnée pour les aventures rocambolesques du jeune Danny, étudiant en littérature anglaise dans une petite université du Texas au début des années 60. Aussi sensible qu' impulsif, Danny est bien trop souvent ivre et son premier roman va être publié sous peu.



Le lecteur suit Danny dans ses pérégrinations entre le Texas, Los Angeles et San Francisco, dans ses histoires amoureuses avec la silencieuse Sally avec qui il se mariera au bout d'une semaine, ou encore Jill la dessinatrice Hollywoodienne, et Jenny la femme mariée en attente d'expériences sexuelles.



En bref, Et tous mes amis seront des inconnus c'est :

un personnage, Danny, souvent déprimé, souvent enivré, qui écrit des pages et des pages, s'agrippant à sa machine à écrire comme à la seule bouée de sauvetage qui lui reste.



Des coups de poings reçus et rendus, des matchs de Ping Pong avec Wu, un écrivain chinois qui n'a encore rien publié, des nuits à conduire à peine réveillés, des champignons hallucinogènes pris avec un groupe hippies rencontrés par hasard, une visite chez un oncle complètement timbré, isolé au milieu du désert, des rencontres improbables...



Des scènes loufoques, beaucoup d'humour, et finalement un véritable attachement pour le personnage de Danny.



Une fin bouleversante et mémorable.







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Houston, tome 2 : Et tous mes amis seront d..

Ayant découvert l'auteur américain à travers son œuvre la plus célèbre (Prix Pulitzer) le roman western Lonesome Dove (lecture dont je ne me suis toujours pas remise), je n'ai pas hésité une seule seconde à emprunter Et tous mes amis seront des inconnus lorsque je l'ai vu dans ma bibliothèque de quartier. J'ignorais à ce moment-là que je mettrai plus d'un mois pour le lire.



Le lecteur suit le parcours initiatique de Danny Deck, jeune écrivain texan des années 60 dont les amours vont le guider du Texas à la Californie, traversant cette période de pleine révolution sexuelle, il fera des rencontres extraordinaires tout en doutant de sa vocation d'écrivain.



Ce roman est l'un des premiers du romancier qui a écrit également La dernière séance (que j'ai hâte de lire) et Tendre passions. Nous sommes ici très loin du western et ce fut sans doute ma première erreur d'essayer de retrouver les grandes plaines et les héros de Lonesome Dove. J'avoue également que je ne me suis pas non plus passionnée pour le personnage principal, ses doutes existentiels ont fini par me lasser. Ses rencontres féminines finissent toutes très mal, il est incapable de se décider, il le dit lui-même, il s'accommode de tout et a très peu de volonté.



La première partie consacrée à son mariage avec la très belle et froide Sally m'a aussi ennuyée, j'ai largement préféré la dernière partie, j'ignore si l'interruption de ma lecture a joué pour quelque chose. En tout cas, je préfère toujours lire l'écrivain lorsqu'il lance son personnage sur la route, McMurtry est le meilleur pour décrire un voyage et les rencontres "tragi-comiques" qui vont avec, j'avoue que certaines scènes sont uniques (les crues soudaines et son ami qui se déshabille entièrement pour aider des "naufragés de la route", ou lorsqu'il donne sa voiture, etc.) et les descriptions des paysages grandioses du Texas (cet immense ciel sans fin je l'ai vu par moi-même). Mais lorsque le personnage s'installe à San Francisco ou retourne à Houston, je me suis ennuyée à lire ses incessantes réflexions sur l'état amoureux.



J'ai donc été un peu déçue par ce livre, je n'ai sans doute pas su l'apprécier comme ce fut le cas pour Quentin Tarantino qui le cite comme l'un de ses livres préférés et une véritable influence dans son travail et ceux qui trouvent ce roman particulièrement drôle.

(....)
Lien : http://electrasamazingflying..
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Houston, tome 2 : Et tous mes amis seront d..

Danny Deck, un jeune de 23 ans, écrivain et universitaire, est un quelqu'un de maladroit et s'attire toujours des ennuis. Il a aussi le don de tombé amoureux facilement et dans ses cordes on retrouve quatre femmes: Sally son épouse mère de sa fille, qui pour lui est une inconnue, Emma femme de son meilleur ami, Jenny sa voisine et Jill dessinatrice de profession. Il avait eu que des relations stériles avec ces femmes. Sauf Emma qu'il désirait réellement mais il ne voulait pas mettre en péril son mariage avec Flap son meilleur pote. Il décide de se retirer de sa vie à jamais. La vie de Danny se résumait à rien d'autre que des décisions prises sur un coup de tête. À cause de tous ses ennuis à Houston il a pris la décision d'aller au Mexique en traversant le Rio Grande, son fleuve favori.
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Houston, tome 2 : Et tous mes amis seront d..

Contrairement à "Lonseome Dove" et "Duane est dépressif", je n'ai pas franchement apprécié ce roman de Larry McMurtry.

L'imagination débordante de l'auteur n'a pas suffi à m'intéresser aux aventures de Danny malgré son talent indéniable pour faire des mauvais choix et laisser la vie le balloter d'une situation loufoque à l'autre.

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Houston, tome 2 : Et tous mes amis seront d..

Ah, les lectures de vacances. Quelle joie. (non, je n’ai pas honte de parler de lectures de vacances alors qu’elles sont finies, vu que je tape ces mots en juillet, qu’il fait 31° à 20h et que les cigales chantent autour de moi. Bon, il y a un chat qui miaule, aussi, alors ça cache les « kss ksss » des insectes, mais bon, on va pas se plaindre, un p’tit miaou et un ronronnement n’ont jamais tué personne. Si seulement elle ne bavait pas sur mes fringues quand elle est contente, ce serait mieux, mais bon, on ne peut pas tout avoir). Quelle joie disai-je donc, parce qu’on peut vider un peu les fonds de PÀL pour panacher avec la rentrée littéraire. Du coup on sort des bouquins géniaux, qu’on avait achetés parce qu’on savait qu’ils étaient géniaux et puis qu’on avait oublié sur une étagère parce qu’on avait été submergé par les nouveautés. Bon, ce n’est pas un très vieux fond de PÀL, il n’est que d’avril dernier, il faudrait que je m’attaque à quelques titres de la rentrée 2008 qui sont toujours là, mais enfin, je suis satisfaite de l’avoir enfin fait sortir de son oubli.



Surtout que, punaise, quel bonheur ! Déjà, avec La Dernière Séance, j’avais plongé dans une baignoire de délices. Mais là, ça tient de la piscine ! Un road-trip relativement déjanté avec pour héros une espèce de looser, mais sympathique, qui se balade de femme en femme avec dans sa poche le manuscrit de son second roman, si ce n’était pas le premier roman de McMurtry on en penserait presque que c’est autobiographique, en tout cas c’est maîtrisé de main de maître et il est extrêmement difficile de le lâcher, même pour plonger dans l’eau fraîche (oui, c’est pour vous faire enrager).



Bon, je n’ai ABSOLUMENT pas commandé Texasville et Lonesome Dove à la librairie. Ce n’est pas vrai, je ne commence ABSOLUMENT PAS à me faire une étagère McMurtry (mais rhââââ que c’est bon !)
Lien : http://www.readingintherain...
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Houston, tome 3 : Tendres passions

j'ai mieux aimé le film que le livre, les deux acteurs pour moi y étaient formidables Nicholon et Mc Laine, interprètent cela magnifiquement
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La ballade de Calamity Jane

A Miles City (Montana), quelque part dans les grandes plaines de l'Ouest américain, le temps n'est plus à la grande ruée et aux sanglantes fusillades. Les guerres indiennes sont terminées depuis longtemps. Les trappeurs comme Bartle Bone et Jim Ragg se désolent car ils trouvent de moins en moins de castors. Les bisons ont presque tous disparu des vertes prairies et les chercheurs d'or ne trouvent plus la moindre pépite dans le sable des rivières. L'Ouest en est réduit à vivre sur son passé qui devient peu à peu légendaire surtout depuis qu'un certain William Cody, dit « Buffalo Bill »promène son incroyable cirque, le « Wild West Show », à travers tout le pays et rencontre un franc succès. Il prépare même une tournée en Angleterre qui devrait être triomphale. Dora, une agréable blonde dans la quarantaine, tient un hôtel de passe dans la ville. Elle y a recueilli Calamity Jane (de son véritable nom Martha Jane), une paumée aussi caractérielle qu'alcoolique qui s'habille en homme, vit comme un cow-boy, jure comme un charretier et commence à scandaliser les bourgeoises. Autour d'elles, transitent quelques autres personnages hauts en couleurs comme Annie Oakley, une championne de tir ou Pas-d'Oreilles, un vieux Sioux naïf et attachant.

« La ballade de Calamity Jane » est un joli roman un peu nostalgique et désenchanté sur le quotidien d'une brochette de petites gens pas très ordinaires mais plein d'humanité. Le lecteur ne devra y chercher ni le souffle de l'épopée des grands livres racontant la Conquête de l'Ouest ni l'esprit pionnier et aventurier des westerns des années cinquante mais plutôt une forme de blues et de compassion très réaliste, un regard tendre sur un rêve brisé, une époque révolue, une vie jadis exaltante tombée dans la banalité, la sécurité et une certaine forme d'ennui. Beaucoup de personnages et même de héros sont âgés, fatigués, usés. Les femmes n'ont que peu de perspectives dans cet environnement particulier : prostituées ou fermières se tuant au travail et mères de familles nombreuses risquant de mourir à chaque accouchement. Malgré les lettres qu'elle ne cesse d'envoyer à sa fille, Calamity Jane n'est pas tout à fait ce qu'elle fait croire qu'elle est et pas non plus vraiment le personnage principal de ce livre dont le titre original était « Buffalo Girls », c'est à dire « Les filles de Buffalo », ce qui avait le mérite d'être plus clair. Il n'en demeure pas moins que cet ouvrage très agréable à lire est passionnant et fort bien écrit, l'auteur ayant d'ailleurs obtenu un prix Pulitzer pour « Lonesome Dove ». Une référence.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La dernière séance

A Thallia, bled paumé du désert texan, les adultes et les lycéens s’ennuient ferme… Ces derniers sont bien décidés à explorer activement toutes les sphères dont leurs parents et le pasteur leur ont dit de se méfier. Ils n’ont pas grand chose dans la tête, mais finalement, pas beaucoup moins que les adultes.



Après le billard, le foot et les virées en bagnole, les garçons veulent perdre leur pucelage avant de partir à l'université, et les filles veulent le préserver (enfin, le plus souvent). Ils ont leurs peines de cœur, aussi, et leurs petits calculs . Et ils croient encore que le mariage reste la consécration suprême.



Tout cela donne des situations qui tirent vers le cliché et des personnages plutôt stéréotypés, un peu comme dans les vieux westerns, mais sans le même charme… On lit quelques scènes assez sympathiques, noyées dans une mer de descriptions de pelotages et d’ébats plus ou moins aboutis, sur des banquettes de Chevrolet ou dans les lits  parentaux. Aux derniers chapitres, sourd une petite émotion,  car il faut bien passer le cap des gamineries, passer à autre chose, et cela les laisse tout nostalgiques et effrayés à la fois. L'enfance se termine en même temps que le vieux cinéma joue sa dernière séance.



Malgré cela, rien de bien neuf sous le soleil texan. Plutôt déçue, je suis.
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La dernière séance

Sonny et Duane sont lycéens. Entre les cours, les entraînements de football ou de basket et les petits boulots pour gagner quelques sous, ils pensent toute la semaine au samedi soir, moment béni où, dans le cinéma de la ville ou sur la banquette de leur camionnette, ils pourront peloter leurs petites amies respectives. À Thalia, dans le Texas, il n’y a de toute façon pas d’autre chose à faire en 1951. Alors que Sonny s’ennuie avec Charlene et pense à rompre, Duane est fou d’amour pour la jolie Jacy. Hélas, l’adolescente a un peu trop conscience de sa beauté et elle nourrit des rêves romantiques qui alimentent ses ambitions naïves et sa perversion naissante. « Elle avait couché avec deux des hommes les plus intéressants de toute la ville, et ni l’un ni l’autre n’était tombé amoureux d’elle, ni même manifesté le moindre intérêt pour recoucher avec elle. » (p. 198) Sonny aimerait bien peloter la jeune fille, mais c’est la copine de son meilleur copain. Et il y a Ruth, la femme de l’entraîneur, la seule personne véritablement disposée à aimer quelqu’un dans la petite ville de Thalia.



En dressant le portrait d’une jeunesse disposant de peu de perspectives, à savoir le service militaire, un mariage prématuré et un boulot sur la plateforme pétrolière, Larry McMurtry déploie une nostalgie cocasse portée par une désillusion désabusée. Les garçons ne pensent qu’aux filles, lesquelles savent très bien se faire désirer et se dérober. « Il avait le cafard parce qu’il la désirait et savait bien qu’il ne l’aurait jamais. » (p. 35) Ces jeunes gens ont peu de distractions : les matches où l’équipe de Thalia est systématiquement battue, le billard, le maigre cinéma ou les blagues plus ou moins méchantes envers Billy, le simplet qui balaie toute la ville. « Il voulait travailler dur et se fatiguer pour ne plus passer les nuits éveillé à se sentir seul. Il ne se passait pas grand-chose et il semblait que ça ne changerait plus jamais tellement. » (p. 239) Ces gamins sont à l’image de Thalia, ville qui vivote à côté d’un champ de pétrole qui a fait la fortune de quelques familles et qui épuisent toutes les autres. Ce n’est pas une Amérique glorieuse que présente Larry McMurtry : effacé le grand rêve américain, disparu l’espoir d’une vie libre. À Thalia, tout n’est que routine, morosité et solitude.



Larry McMurtry a écrit d’autres romans dont Duane est le protagoniste. J’ai bien envie de voir ce qu’il advient de ce jeune homme dont le cœur a été piétiné. Peter Bogdanovitch a adapté ce roman au cinéma : ne me reste qu’à mettre la main dessus ! Et McMurtry, je vous recommande vivement Lonesome Dove, magnifique épopée dans le Far West, chant du cygne de toute une époque.

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La dernière séance

Découvrir des jeunes gens désœuvrés errants dans leur ville comme dans leur vie. Lire tout simplement le quotidien, le passé, le présent et le futur de millions de jeunes gens, la tristesse de la vie par l'ennui. Comme presque à chaque fois après la lecture d'un roman contemplatif je le referme avec un léger malaise.

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La dernière séance

Une petite ville du Texas dans les années cinquante, des jeunes qui tuent le temps entre lycée, jobs d'été et , bien sûr, filles. Des jeunes et de celles qu'on appelle aujourd'hui MILF. L'ensemble est rempli de fantasmes, sur la fortune, le sexe, la jeunesse et l'âge adulte. Les héros sont plutôt attachants, l'écriture assez fluide même si quelques longueurs auraient pu être évitées. C'est un bon livre sur une époque au Texas.
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La dernière séance

"La dernière séance" de Larry McMurtry fait partie des livres que je lis sans même réfléchir : déjà c'est un Gallmeister Totem (à mes yeux une collection magnifique et je les veux tous) et ensuite, c'est un McMurtry, un auteur dont j'ai lu "Lonesome Dove" en quelques jours, en oubliant de manger, de dormir, de respirer.

Pourtant le livre a été une déception. On suit une poignée d'adulescents de Thalia, un bled paumé dans la poussière du Texas, qui s'ennuient ferme et n'ont ni projets, ni futur. Ils jouent au billard, tripotent des filles, jouent au billard, tripotent d'autres filles. On ressent bien le paradoxe entre un puritanisme de façade, où le sexe est tabou et chacun se veut vertueux, et la réalité de l'ennui et de la médiocrité, qui les pousse à baiser des génisses (si si), des prostituées à 5 dollars, et à se donner en spectacle pour tenter de gagner un ersatz de prestige. Les filles sont stupides et superficielles, leurs mères sont stupides et superficielles, les hommes sont stupides et superficiels, et à la fin le cinéma ferme et ils sont morts. Et la poussière continuera de balayer les rues de Thalia et la misères de leurs vies.

Je ne suis pas très sûre de ce qu'a voulu raconter l'auteur. En tous cas, je ne me suis pas attachée à ses personnages et je n'ai pas saisi où il voulait en venir. Pas une lecture dont je me souviendrai.
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La dernière séance

A Thalia, petit bourg paumé au nord du Texas, la seule chose qui compte quand on est un lycéen en dernière année, c'est bien sûr de décrocher son diplôme... Nan je déconne. En tout cas pour Sonny et Duane, la seule chose qui a de l'importance c'est la séance du samedi soir à l'unique petit cinéma du coin, pas tant pour le film que pour l'endroit en lui-même où dans l'obscurité bénite du lieu on peut espérer embrasser, tripoter, gagner du terrain dans le jean et sous le chemisier de petites amies en titre sans se faire mettre les tripes au soleil par les pères des donzelles qui elles de leur côté ne rêvent que de stars hollywoodiennes.

Pour Duane, tout se passe bien ou presque, il ne doute pas une seconde de son futur mariage avec Jacy, ne lui reste qu'à convaincre la richissime famille de sa belle que travailler comme ouvrier dans un champ de pétrole ne fait pas de lui un tocard absolu et c'est gagné alors que Sonny, lui, rencontre quelques difficultés en se sortant une fille même pas jolie et qui ne l'aime pas tellement mais dans ce genre de patelin, on prend ce qu'on trouve, c'est pas comme s'il y avait le choix. Alors quand Charlene va finalement se lasser de lui et que la serveuse de leur café attitré restera de marbre devant ses timides avances, la femme de l'entraîneur de football et de basket du lycée fera finalement très bien l'affaire. D'accord, elle a la quarantaine attristée et la mine grise mais ce qui compte c'est de tremper son goupillon dans un bénitier quel qu'il soit alors pourquoi pas la bourgeoise du coach si elle est consentante ?

Le reste du temps, avec d'autres blancs-becs désoeuvrés du coin, ils tuent le temps en jouant au billard ou (voilà comment perdre une étoile sur la note finale) en se déniaisant avec les génisses du troupeau familial (putains d'abrutis de bouseux mutilés du bulbe !) pour oublier un peu la joie et l'allégresse que l'on ne peut que ressentir à vivre encerclé par des champs de pétrole et des élevages bovins.



Mêlant chronique sociale, satire et humour noir, Larry McMurtry nous convie à visiter son Texas natal du côté rural, celui de la désolation et des gamins perdus qu'il nous sert à la sauce tex-mex avec des personnages souvent attachants comme Billy, le môme attardé et donc d'une gentillesse sans bornes et Sonny qui, s'il semble souvent neurasthénique, est peut-être le seul à éprouver ce qui pourrait s'apparenter à de la compassion. Deux exceptions parmi ceux à qui, écrasés par un puritanisme moite et étouffant, tout semble bon pour s'extraire de ce carcan blindé où chaque pied de nez aux valeurs chrétiennes est recherché, admiré et glorifié. Pour les jeunes paumés de Thalia, la vie se résume à "faisons quelque chose, n'importe quoi mais faisons le !" Bref, tout plutôt que de mourir d'ennui en devenant l'haïssable copie conforme de géniteurs moqués et mal-aimés.

Le passage à l'âge adulte dans un trou paumé du Sud des années 50, voilà ce que Larry McMurtry se targue de nous raconter et dammit qu'il le fait bien !

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La dernière séance

Quand on a découvert Lonesome Dove et qu’on a eu une révélation, on a envie de poursuivre la découverte de l’œuvre de Larry McMurtry. C’est dans cet esprit que je me suis lancée dans les aventures de Sonny, Duane et des autres habitants de Thalia.



Qu’ils sont attachants ces magnifiques losers. Les personnages sont parfois bêtes, parfois méchants parfois détestables mais tellement humains. C’est drôle, c’est triste, c’est prévisible, beaucoup sont des clichés, mais les personnages sont plutôt bien travaillés et tous vivent avec leur lot de regrets et d’actes manqués.





L’ennui à la campagne, les tourments adolescents, les mariages déçus, bref la grande désillusion de la vie… on s’y croirait !
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La dernière séance

Les lycéens, même dans les années 50, même au fin fond du Texas, avouez que ça pense surtout au cul. Parce qu'après avoir joué un billard, pris un verre au café, joué un match de foot, de basket, une compétition d'athlétisme, après avoir démarré votre vieux pick-up et pris un ticket de cinéma, il reste surtout une bande de filles et de garçons. Qui s'embrassent, se carressent, flirtent et se mentent aussi, sortent ensemble, rigolent, découvrent ce que recouvre le corps de l'autre, sa sexualité, ses obsessions et souffrances, sa grossiéreté, son inexpérience et juste le jeu du désir exaucé. Voilà ce que McMurtry nous conte dans ce livre, un peu de sa jeunesse perdue, parce qu'il est beaucoup question du temps qui passe à Thalia, Texas. Il est des endroits où être jeune adulte est sans doute plus compliqué qu'ailleurs, c'est ce que pense Sonny et Duane, mais aussi Jacy, la jeune mignonne friquée et complétement écervelée du coin. Tout plutôt que Thalia semblent-ils dire d'une seule voix !

L'art de McMurtry, qu'il avait si bien exploité dans Lansome Dove réside ici encore dans la justesse du ton et dans la réalité des situations. Voilà des personnages que nous avons tous été, d'autres que nous serons (comment ne pas s'appitoyer sur le sort de Ruth, 40 ans, et largement ignorée par son mari, l'entraineur de l'équipe de football, condensé de conneries rarement atteind), et certains que nous observons sans mal dans n'importe quel tissu social, du balayeur paumé à la serveuse de nuit d'un café. Bien que le livre ait été déjà adapté au cinéma par Peter Bogdanovich avec Timothy Bottoms et Jeff Bridges, on pense surtout à David Lynch pour l'ether qui semble baigner littéralement toute cette galerie de personnages, pour laquelle il faudrait presque pouvoir tendre l'oreille afin d'en dénicher à la surface, en se baissant sensiblement, l'oreille touchant quasiment ce pavillon ultra-sonique qu'est Thalia et pouvoir enfin y percevoir un fémissement de tendresse.
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La dernière séance

Je m'attendais à mieux. On dit que McMurtry est considéré comme un des meilleurs écrivains américains de la deuxième partie du dernier siècle en ce qui concerne le genre Western. C'est mon premier roman de cet auteur et je trouve l'obsession avec le sexe ennuyant.



Le style est plutôt plat et banal.



Rien à voir avec Cormac McCarthy.



Néanmoins, je vais essayer d'autres livres de McMurtry.
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La dernière séance

Après Lonesome Dove et ses cow boys au 19ème siècle, retrouvons le Texas, cette fois en 1951, juste avant la guerre de Corée. Thalia est une petite bourgade battue par les vents, qui n'offre pas de grandes possibilités de distraction à sa jeunesse. Le cinéma, le billard, le café, les matchs de football, voilà où Sonny et Duane, deux potes du lycée, dépensent les quelques dollars gagnés à des petits boulots. Mais le grand espoir pour eux, c'est de "le faire" avec leur copine du moment. Les flirts plus ou moins poussés dans les voitures ou au bal les mettent sur le grill. Tous les deux sont attirés par la belle Jacy, plutôt garce (c'est sa mère qui le dit) mais les femmes adultes peuvent avoir leur mot à dire...







Toute cette jeunesse, dorée ou non, qui va entrer dans le monde des adultes est décrite avec empathie et finesse. Parfois mûrs, parfois naïfs.



"Il était complètement désorienté parce qu'il avait toujours cru qu'on était censé être avec la personne qu'on aimait vraiment. Ça se passait toujours comme ça dans les films."







Une société où il ne fait pas toujours bon d'être juste soupçonné (sans preuve aucune) de ne pas rester dans les clous.



" L'entraîneur eut une illumination : Cecil était pédé." ..." Ceux-ci étaient assis sur des piles de vieux pneus, mâchant du chewing-gum et débattant de sujets bien masculins, et tous furent absolument d'accord avec l'entraîneur.



-Je pense bien, dit l'un. Un homme, prof d'anglais, on n'a pas idée. C'est un boulot de femme."







Encore une fois, Larry McMurtry a sû conter une histoire parfois drôle, souvent touchante, et comme à la fin de Lonesome Dove, j'ai ressenti beaucoup de tristesse à l'idée de devoir quitter (provisoirement, la suite devrait paraître en 2 012) la petite bourgade de Thalia.



"Sonny avait l'impression d'être parfois la seule créature vivante de la ville"
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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La dernière séance



La dernière séance.

Larry McMURTRY



Que peuvent bien faire Sonny et Duane dans la petite ville de Thalia (Texas) pour occuper leurs journées ?

Ils jouent au football (sous la houlette de l’entraîneur Popper) et parfois au basket , ils traînent à la salle de billard du charismatique Sam le lion, ils travaillent en plus de leurs études dans le forage ou le transport et surtout ils emmènent leurs petites amies (Jacy et Charlene) au cinéma chaque week-end puisque c’est le seul endroit où ils peuvent les peloter et tenter parfois plus.

Jacy est riche, belle, puritaine et très amoureuse de Duane alors que Charlene est très quelconque et que la rupture s’annonce d’avec Sonny.

Jacy est très consciente de sa beauté au point qu’elle décide de quitter Duane après une dernière manipulation histoire de se rapprocher de gens de son milieu.

Sonny quant à lui va découvrir que le sexe est bien plus intéressant avec une femme mariée…

De quoi tenir un dernier été avant de rejoindre la vie active et s’éloigner de Thalia.



Un roman à côté duquel j’ai failli passer tellement je n’ai pas accroché aux premières pages.

Et puis la magie a opéré et j’ai suivi Sonny et Duane dans leurs pérégrinations de jeunes de 17 ans déjà désabusés mais très intéressés par le monde inconnu du sexe.

Les personnages secondaires m’ont beaucoup touchée : Billy le jeune balayeur simplet et le fabuleux Sam le lion.

Le décor est bien planté et très visuel.

J’y serai bien restée encore mais c’était la dernière séance…
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La dernière séance

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La dernière séance

En 1951, à Thalia, ville perdue au milieu du désert texan, comme partout ailleurs les adolescents s’ennuient. Sonny et Duane sont amis de longue date et ensemble ils vagabondent entre le café, la salle de billard et le cinéma. Leurs petits boulots sur la plateforme pétrolière ou comme livreur de gaz, leur permettent ces quelques loisirs. Mais leur activité favorite reste le pelotage à l’arrière du camion ou dans l’obscurité du cinéma. Duane a la chance d’avoir réussi à conquérir la plus belle fille du coin : Jacy. Elle tourne la tête à tous les garçons et les manipule selon ses envies. Sonny doit se contenter de Charlene, pas vraiment séduisante et peu entreprenante. » Évidemment, Sonny avait souvent pensé à rompre avec Charlene, mais il n’y avait pas beaucoup de jeunes filles en ville, et la seule qui était libre et plus jolie que Charlene était une élève de deuxième année, d’une pruderie surannée. Charlene laissait faire à Sonny tout ce qu’il voulait au-dessus de la ceinture ; mais le temps passant, il avait commencé à réaliser qu’il n’y avait pas grand chose dans cette zone qui permettrait de susciter de l’intérêt de façon permanente. Au fil des semaines, Sonny avait remarqué que Jacy semblait devenir toujours plus délicieuse, passionnée, inventive, contrairement à Charlene qui paraissait de plus en plus gourde. « Pendant que Sonny découvrira des désirs charnels plus aboutis avec une femme plus âgée, Duane se fera piétiner par Jacy qui cherche plus de frisson.



« La dernière séance » parle du passage à l’âge adulte pour deux adolescents et de sa totale désillusion. Sonny et Duane rêvent d’absolu, d’amour et d’amitié qui durent. Mais ils découvrent que les adultes ont fait une croix sur ce genre d’idéaux. Ils sont habités par le regret, ils ont manqué leur chance, ont fait le mauvais choix. Ruth, avec qui Sonny découvre les joies du sexe, s’est mariée avec la mauvaise personne.Elle espérait les joies de l’amour, elle n’a connu que la déception et le manque d’affection. Sam le Lion, qui dirige le billard, repense aux moment passés avec une femme qu’il adorait mais qui était déjà mariée. Les mariages à Thalia ne sont pas une réussite et laissent les épouses bien insatisfaites.



Larry Mc Murtry dresse le portrait d’une Amérique puritaine et pudibonde. Thalia est une petite ville où tout se sait. On se régale des commérages sur les voisins en se disant choqués de leurs comportements. Le sexe est au final la seule activité des adultes comme des adolescents mais en parler serait inconvenant. Parfois la malveillance des ragots va très loin. L’entraîneur de l’équipe de foot accusera l’enseignant de littérature de pédophilie juste pour pouvoir récupérer un jeune athlète qui suivait ses cours. Le professeur sera rejeté sans autre forme de procès. La vie provinciale est bien cruelle pour ceux qui ne savent pas se défendre.



« La dernière séance » est un roman plein d’humour, de tendresse et de nostalgie sur l’adolescence. Sonny et Duane devront trouver leur chemin vers l’âge adulte mais cela se fera dans la douleur. Un voyage plein de désillusion pour un livre touchant.
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