Citations de Laurent Delmas (23)
L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible.
Woody Allen
J'aime beaucoup Alai Delon. C'est un fils de charcutier, un peu voyou, qui est devenu un prince du cinéma. Belmondo,c'est le contraire, un fils de bourgeois, le père sculpteur, etc qui a joué au voyou. Bien sûr, ce n'était pas un voyou dans la vie, très bien élevé, trés éduqué.
Serge Toibiana
1963 est une date-clé pour le mouvement des droits civiques en faveur des Noirs : un million d'Afro-américains marchent sur Washington, le pasteur Martin Luther King prononce son fameux "I Have a Dream"... et Sidney Poitier devient la première star de couleur à obtenir l'Oscar du meilleur acteur.
Une fois, on était sur les Champs-Élyséen, on allait vers un taxi, on avait donc cinquante et cent mètres à parcourir, et là, j'ai vu une émeute : tout le monde se retournait. (…) En plus, en le voyant, tous les gens souriaient. Ça leur faisait la journée, tous étaient heureux d'avoir rencontré Belmondo, et c'était vrai pour les enfants comme pour les personnes âgées. Il faisait cet effet-là.
Cedric Klapisch
Hugo met en scène, disons, ce risque d'inceste, ce fantasme entre une figure paternelle et celle d'une fille. Il y a aussi des contes de fées comme Peau d'âne. Dans une telle relation, ce qui disparaît toujours, ce sont la mère et le fils. (...) En tout cas, c'est une très grande tradition du cinéma français.
C'est un macho, un menteur, un séducteur à la petite semaine, c'est même un tueur, et en même temps, il est complètement irrésistible, y compris pour la féministe que je suis.
Ginette Vincendeau- Critique de cinéma
Et comme la quintessence du cinéma populaire est la comédie. Jean-Paul Belmondo, qui en a été le champion, s'est rapidement hissé au sommet.
Thierry Fremaux
La stratégie ( René) Chateau ne laisse rien au hasard, et surtout pas les titres des films ou la conception des affiches. Avec lui, Belmondo devient une marque à part entière, avec notamment une graphie particulière qui occupe toute la place : le réalisateur, les autres acteurs, l'équipe technique et artistique passent au second plan. C'est unique dans son genre , et pour tout dire, dans le monde entier. Même Clint Eastwood à la même époque, et sur un créneau à certains égard comparable, n'existe pas de cette façon publicitaire.
C’est quelqu’un qui rendait tout plus grand, et notamment la comédie. (P.266)
Ce jeu extraverti correspondait, je crois, à une desinhibition . C'était un masque derrière lequel il se cachait, car il était d'une grande pudeur. Les choses importantes, il les gardait pour lui. Il les dissimulait derrière ses blagues potaches, sa bonne humeur insolente et constante. Intérieurement, c'était une autre affaire. Il était plus complexe que ça.
Bernard Stora
Le système Belmondo repose sur un détonnant mélange de séduction et de machisme. Le tout fondé sur une incroyable propension à faire le malin, le hâbleur viril. (P.56)
Gabin, c'était monsieur Gabon, pareil pour Ventura, pour Delon. m pour Noiret. Jean-Paul, lui, avait ce côté populaire, copain.
Il ne faut pas se laisser enfermer ni dans un sens ni dans l'autre. Je crois que pour un acteur, le principal, c'est d'essayer de tout jouer.
JP Belmondo au micro de la radio suisse romande
Finalement, une Bebel époque, et un acteur devenu, au fil du temos et des films, un monument national qui a fait sourire, rire et vibrer des spectateurs francophones notamment, et par millions.
Il apportait une décontraction, une nonchalance, une désinvolture qui correspondait à un mouvement profond dans la société.
Bernard Stora
J'ai choisi un métier d'admiration, fidèle à ce mot de Victor Hugo que citait Bertrand Tavernier : "J'admire comme une brute". Admirer recèle de la force et exige des qualités.
Thierry Frémaux
(Dans A bout de souffle). Il incarne alors un véritable objet de désir, une nouvelle modernité à la virilité décomplexée mais capable de second degré, le tout rehaussé d'une gouaille de titi parisien.
Selon le code de production adopté par la Motion Picture Producers and Distributors of America en 1934, il est interdit au cinéma de "susciter de la sympathie pour le criminel", de "décrire explicitement des meurtriers et des méthodes criminelles"; il devra exalter le "caractère sacré du mariage", il ne décrira pas l'adultère "sous un jour attrayant", il s'abstiendra de "montrer des baisers trop passionnés, des poses suggestives", de suggérer des relations "mixtes", et bannira toute nudité (...), toute représentation d'un accouchement, toute évocation de maladies vénériennes, toute référence "perverse", etc...
Revisiter les très riches heures du cinéma mondial revient souvent à contempler les enluminures de nos propres vies. [...] Décidément, le cinéma fait écho. A nos coups de cœur comme à nos états d'âme. A nos colères comme à nos élans. Sans se gêner le moins du monde, il nous renvoie à notre passé, il accompagne notre présent, et prédit notre avenir. C'est aussi pour cette raison que son histoire colle à la nôtre.
A chaque âge ses plaisirs. Autrement dit, le cinéma nous suit comme nous le suivons, éternels compagnons d'un road movie qui nous conduit, même si certaines ont disparu, de salles obscures en salles obscures.