Un homme politique intelligent qui dit la vérité ne peut être élu, car il menace votre condition d'esclave. Nous avons en Amérique une classe moyenne d'esclaves totalement soumis. On leur a donné des voitures en échange de leur obéissance et qu'arriverait-il si on leur enlevait? ...
... Il n'y a pas de liberté de pensée, il n'y a pas de liberté tout court, parce que les gens protègent férocement leur condition d'esclave.
Interview de Robert Altman
Les gens qui connaissent mon nom, la seule chose qu'ils m'attribuent, c'est la série M.A.S.H. dont je ne suis pas l'auteur.
Il en va de même pour les écrivains de qualité : combien les lisent vraiment lors de leurs premiers tirages ? Par contre, quand ils sont publiés en livre de poche, ils sont connus.
C'est ce qui arrive aux films quand ils passent à la télévision.
Comme je recopiais sur l'ordinateur mon scénario, mes personnages continuèrent à parler....
...Pour moi, ce sont les personnages qui écrivent le dialogue, je les laisse discuter entre eux et je prends des notes.
Interview de Quentin Tarantino 1992
En ce moment, Coppola est encore dans la jungle, mais quand il reviendra, il aura une abondance de richesses, neuf heures de film environ, avec des séquences extraordinairement brillantes que j'ai vues, des monologues de Brandon de dix-sept minutes qui sont des films en eux-mêmes ! C'est stupéfiant...
Interview de George Lucas 1977
Bien que "Bird " n'ait pas été un succès, la Warner s'est rendue compte, à cause des très bonnes réactions que le film a suscités dans beaucoup de milieu, qu'elle pouvait en être fier. C'est un autre aspect du cinéma.
J'ai toujours essayé de convaincre le studio que l'on peut être fier rétrospectivement d'avoir produit certains films.
Il y a de nombreux films dans le passé qui n'ont pas été des succès commerciaux mais dont les studios sont heureux aujourd'hui qu'ils portent leur sigle.
Interview de Clint Eastwood de 1980
Je travaille en ce moment sur un projet où il sera question d'un film en train de se tourner. Pas une comédie comme " La Nuit américaine ", ce sera plus dur.
Un regard cynique sur ce qui se passe vraiment à Hollywood. Ce qu'on y fait n'a que des rapports lointains avec l'art. Et pourtant, l'art trouve le moyen de se manifester.
Ne dit-on pas que le crottin de cheval est le meilleur engrais pour les orchidées? C'est ainsi que poussent les films à Hollywood.
Interview de Sydney pollack 1975
Le scénario, c'est la carte, et les répétitions sont le voyage. Si vous saviez où vous allez, ce ne serait pas la peine de répéter.
Quelqu'un comme Harvey Keitel a besoin d'aller autour du monde _ au moment des répétitions _ pour arriver là où il a commencé. Mais c'est le voyage qui rend son interprétation si puissante.
Interview de Quentin Tarantino 1992

La femme dans le film noir est associée à la ville. Si l'ambition sociale de l'homme s'épanouit dans la cité, son désir sexuel rencontre la séductrice, fantasme misogyne où le mâle projette ses peurs et ses instincts agressifs. C'est pourtant l'homme qui est au centre du récit criminel - détective, policier ou gangster - la femme n'existant qu'en marge, alors que dans le mélodrame (surnommé à juste titre le "Woman's Picture") c'est elle qui, victime souffrante, domine la fiction. L'homme est faible et la femme peut se révéler forte, résistante et prête à tout. Il y a bien sûr, les femmes au foyer, épouses fidèles conformes au modèle dominant d'une société patriarcale. Mais il y a surtout les prédatrices, ces mantes religieuses qui attirent irrésistiblement l'homme car, dans l'univers du film noir, l'expression de la sexualité est incompatible avec l'institution du mariage.
Là encore les titres de films s'alignent pour signifier le rôle majeur joué par la femme: Un si doux visage, Adieu ma belle, Gilda, La Dame de Shangaï.
Toute une tradition judéo-chrétienne exerce ici son influence, qui remonte au symbolisme décadent, au romantisme noir, au thème de la Belle Dame sans Merci et, plus essentiellement encore, à la Bible, où Salomé et Dalila dansent avec leurs sept voiles et manient le couteau pour mieux castrer le mâle en lui coupant la tête ou les cheveux.
Paramount m'a alors contacté pour tourner un film d'après la série télévision de Star Treck pour 2 ou 3 millions de dollars. J'ai consacré neuf mois à préparer un scénario. Je sentais que cela pourrait être un grand succès de science-fiction.
La production a commencé à Londres puis la Paramount a annulé le projet car ils pensaient qu'il n'y avait pas d'avenir dans la science-fiction.
Deux semaines après, le film " La Guerre des étoiles " est sorti....
Interview de Philip Kaufman 1988
Lang a toujours été très discret sur sa vie privée, déclarant à plusieurs reprises n'avoir jamais donné d'entretien à ce sujet, ajoutant même : "Tout ce que j'ai eu à dire je l'ai dit dans mes films et ils parlent pour eux-mêmes." Il a volontiers relié son œuvre aux contextes politiques et sociaux qui l'ont vu naître pour mieux, sans doute, élucider des rapports plus personnels. Il est pourtant évident que les problèmes d'identité, la bâtardise, les rivalités entre frères ont joué un rôle notable dans ses fictions.
Au fil de ses déclarations publiques, le cinéaste a mis en scène sa vie et sa personnalité, rendant difficile de mesurer la part de légende et celle de vérité que contiennent ses rares propos autobiographiques.
Chapitre 1, "Une jeunesse viennoise, guerrière et cosmopolite"