La Voie du tambour, Manuel de voyage chamanique, de Laurent Huguelit.
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Au jardin paradisiaque, mes pensées ont un sens, mes paroles ont un sens, mes gestes ont un sens. Je me sens guidé, accompagné, aimé par le vivant. Je suis là, en cette vie pour apprendre, et le jardin est mon école, mon université. Je construis le paradis terrestre à mon échelle, à coups de potager, de verger, de mixed borders et autres platesbandes ornementales. Le jardin me demande d'être présent, ici et maintenant, sur ma terre d'élection.
_ Les lois universelles tiennent en une seule phrase : faites la paix. Les civilisations avancées se reconnaissent au fait qu'elles respectent les trois principes directeurs de lapaix universelle, que nous appelons simplement Les Lois de la Paix : premièrement la non-ingérence, vivre et laisser vivre sans interférer, sans désirer "changer l'autre". L'univers fait parfaitement son travail évolutif, pas besoin d'y ajouter quoi que ce soit ; deuxièment, l'amitié entre les peuples, qui découle de l'accueil, de l'acceptation des différences et de leur reconnaissance en tant que potentiels de diversité ; troisièmement, la paix en elle-même, qui se nourrit de bienveillance. En somme, il s'agit du respect total et inconditionnel, comme tu le nommes si justement.
En tant que jeune arbre qui apprend à allonger et épaissir son tronc, tout en déployant, lentement mais sûrement, ses branches et rameaux, j'ai toujours aimé me rendre aux racines des traditions qui me nourrissent de leurs sèves, si bien que chemin faisant, je sus allé rendre hommage à cet arbre de la Bodhi à Bodhgayã, dans l'État du Bihâr, lors d'un pélerinage d'un an dans nord de l'Inde. C'était en 2002.
De l'avestique pairidaeza «espace préservé », puis du latin părădīsus « jardin ».
Que nous apprend l'étymologie du paradis ? Qu'il existe une opportunité que nous avons la possibilité de saisir, si nous le souhaitons, et qu'elle ne se déploie nulle part ailleurs aussi magistralement qu'au jardin. Car c'est au potager, au verger et au jardin d'ornement que le paradis s'enracine, tant concrètement, dans la terre et la matière, qu'étymologiquement, dans les idées et les concepts.
Je tiens à m'excuser auprès de l'auteur pour le manque d'accents sur certains mots.
Dukkha, c'est « ce qui ne va pas, ce qui n'est pas aligné, ce qui est dissonnant ». La cessation de Dukkha n'est rien de moins que le célèbre nibbâna ou nirvâna.
« L'art est un festin pour le muscle visionnaire, et récipproquement, l'expérience visionnaire est un festin artistique. » (Carnet de voyage)
Vous voilà en position, immobile, silencieux, les yeux clos. Vous contemplez l'instant présent, ici et maintenant. Rien d'autre à faire qu'être, du verbe « être », un verbe d'une puissance infinie. Vous êtes, et rien de plus.
Symbole de liberté, la graine devra rester en possession du jardinier. Ce sera lui, le maître de la graine.
On n'invoque/invite donc pas tous les esprits qui se présentent, et on ne fusionne jamais à l'aveugle - une fois encore, toujours dans la dynamique de discernement de la voie sûre, ce n'est pas le tout-venant « open bar » !
_ Quel homme perspicace ! Et qui plus est, un homme qui a décidé de sortir de la folie...
_ La folie ?
_ Oui, la folie du manque de respect. C'est une folie parce que dans le manque de respect, tu scies la branche sur laquelle tu es assis, et cette branche, c'est l'amour de la nature à ton égard, qui fait tout, absolument tout, pour que tu puisses vivre heureux, ici, maintenant sur cette Terre. La nature qui est belle à en pleurer, sage à en pleurer, généreuse à en pleurer - comme ta femme. Comme toutes les femmes !