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Citations de Laurent Malot (170)


J'avais un destin à la con, marqué quelque part dans un livre, et pas la gomme pour le changer.
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C'était ça, les ragots, comme du goudron fondu sur les pompes, il en restait toujours des traces.
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Ma vie aussi était devant moi et je me disais que c'était pas une bonne idée de la prendre à reculons.
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-C'est comme le fromage de papa : pas assez fait il colle aux dents, trop fait, il les décolle !
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Et qu'ils ne s'y trompent pas, tous les enfants victimes de violences, toutes les femmes violées ont eu, à un moment où à un autre, envie de tuer leur bourreau.
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L'indifférence est le terreau de toutes les horreurs, ça ne date pas d'hier.
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Dans une seconde de lucidité, il entrevoit la sous-merde qu'il est et cherche une échappatoire capable de préserver sa dignité.
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Je n'ajouterai pas de la souffrance à la souffrance. Ca n'aurait pas de sens de me laisser de nouveau enfermer, on ne quitte pas une prison pour une autre.
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Vivre, c'est choisir ce qu'on va faire dans la journée, et avec qui. Si on oublie ça, on ne fait qu'exister.
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Une adolescente photographiant un arbre en pleine nature, cela signifiait qu'il y avait encore de la poésie en ce bas monde, donc de l'espoir.
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Extrait p. 89 :
« Dimanche sonna définitivement le réveil de Saint-Ambroise. Levé aux aurores, Clément avait passé une seconde couche de peinture sur les lignes du terrain de basket et comptait toujours jouer avant la fin de la journée. La veille, Pierre et Victor l'avaient aidé à démonter les paniers. Il fallait encore les poncer, les repeindre et les équiper de nouveaux cerceaux et filets. Ce fut ensuite au tour de Francis, Jérôme et Fabrice de venir donner un coup de main en passant le kärcher sur les gradins, puis en traitant le bois avec un saturateur bio pour leur donner une nouvelle jeunesse. Vers 10 heures, le bouche-à-oreille ayant fait son œuvre, d'autres amis pointèrent leur nez. Après un aller-retour rapide chez eux pour chercher les outils adéquats, les uns tondaient la pelouse, les autres coupaient les branches des arbres qui descendaient trop bas, taillaient les haies et les rosiers, un entretien que la mairie avait délaissé depuis deux ans.
En prenant ce travail à leur charge, les habitants envoyaient un signal fort à Louvier et, par la même occasion, à Delannoy : Saint-Ambroise ressuscitait. Autre preuve et non des moindres, la rénovation de la salle de danse serait terminée pour le 29 septembre. toutes les participantes avaient mis la main à la poche pour acheter une nouvelle sono et fait le tour des greniers pour trouver fauteuil, canapé et tout ce qui pouvait servir à habiller la salle. Chaque jour, on regrettait de ne pas y avoir pensé plus tôt. »
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- Je croyais qu'ils étaient bons.
- Si vous les écoutez, ils étaient à deux doigts de remporter la NBA. Ils n'ont jamais réussi à se mettre d'accord sur un nom d'équipe, alors vous les imaginez mettre au point une tactique ? Ils vont se faire laminer, trouveront des tas d'excuses, mais à la fin, ce sera aussi bien que s'ils avaient gagné.
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Qu'est-ce qu'on fait si on a mal aux genoux ou qu'on bande plus comme avant ? On prend plus de temps pour faire les choses mais on les fait quand même.
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[...] n'empêche qu'il a osé et que pendant quelques heures il a rêvé. C'est ce qui nous manque. On a refermé la porte de nos rêves et on attend. Sauf qu'il ne se passe jamais rien.
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-Tu trouves que le monde est fou ?
- Quand on fait passer le travail avant la passion, c'est qu'on l'est complètement ! Et travailler pour quoi d'abord? Pour dépenser plus que le voisin ? Perso, je n'appelle pas ça vivre. Vivre, c'est choisir ce qu'on va faire dans la journée, et avec qui. Si on oublie ça, on ne fait qu'exister.
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Finalement, c'était peut-être le jour le plus pourri de l'année. Ou alors, c'était ça, ma vie. On me quittait sans se soucier du mal que ça faisait. J'avais un destin à la con, marqué quelque part dans un livre, et pas la gomme pour le changer.
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D'ailleurs, c'était pas que chez nous qu'il y avait de l'électricité dans l'air : en Algérie dans la nuit de vendredi à samedi, quatre vieux de l'armée qui voulaient pas que l'Algérie redevienne algérienne ont fait le putsch. Je savais même pas comment c'était possible que l'Algérie soit pas algérienne. Jimino ma expliqué, mais j'ai pas tout compris, D'après lui, on s'était installés là-bas il y avait plus de cent ans et tout se passait à peu près bien jusqu'à ce que les Algériens en aient marre qu'on soit chez eux. C'est là que ça a commencé à chauffer et à devenir la guerre, même si dans les journaux on disait que c'était seulement des événements. Toujours d'après Jimino, ça se passait bien surtout pour les Français. Ils avaient les meilleures terres, leurs enfants étaient presque les seuls à aller à l'école et s'il y avait un vote, un Français valait dix Arabes. C'était pas juste parce que les Bougnoules, comme disaient ceux qui les aimaient pas, avaient aidé à libérer la France pendant la guerre, mais ça, personne en parlait. Pour lui, si on se faisait botter le cul en Algérie, on l'avait bien cherché. Même de Gaulle l'avait compris. Moi aussi, je trouvais que c'était pas bien d'être chez les autres si on était pas invítés. N'empêche que les quatre vieux de l'armée quand même fait leur putsch.
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- Y a des putes au village! a dit Victor comme s'il fallait absolument que je sois au courant.
Jules et Françoise ont rigolé, normal, c'est des petits, mais les autres avaient l'air de prendre ça au sérieux comme s'il y avait la guerre.
- Le père à Bonbonne ya été samedi ! a cafté Louison, la pire teigne de la récré.
Bonbonne était juste derrière et lui a collé une baffe en disant que c'était pas vrai. Elle a valsé deux mètres plus loin, mais les baffes, avec ses deux frères, elle connaissait que ça, et celles de Bonbonne, même s'il faisaít trois fois son poids, elle les encaissait sans sourciller.
- Même que sa mère l'a cogné avec une poêle quand il est rentré! elle a ajouté.
J'ai regardé Bonbonne et j'ai vu à sa tête que c'était vrai. Je me suis demandé s'il avait honte parce que son père était allé aux putes ou parce que sa mère était le chef à la maison. J'ai imaginé Mme Beuzier, la grâce d'un buffle en tutu, attendant son mari au milieu de la nuit pour l'assommer avec une poêle, et je me suis dit que j'étais rentrée au bon moment.
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- Tu nas jamais eu la tuberculose, Hannah.
J'ai rien compris. J'étais pourtant pas folle, on m'avait bien envoyée là parce que je toussais comme une dingue et que deux ou trois fois j'avaiscrachédu sang !
-Il y a de fortes chances que tu n'aies fait qu'une coqueluche. Tu as aussi un foyer d'asthme, mais rien qui justifie de te garder ici.
Ma colère a jailli comme un geyser.
- Alors pourquoi on m'a collée ici pendant trois ans si j'étais pas tubarde? J'ai une famille, moi, j'ai un père, jai Jimino qui voudrait bien venir mais qui peut pas parce que ça coûte trop cher! Dites-moi ce que ie fais ici si je suis pas malade!
Je crois qu'à la fin, j'ai fini par gueuler. Tintouin a regardé Kaminski avec son air de faux cul qui voulait dire: «Je t'avais prévenu quil fallait la boucler, maintenant, démerde-toi avec la môme. » Sauf que moi, je les mettais dans le même sac. J'aimais bien les Pyrénées, mais pas pour y passer trois ans ! Surtout que c'était pas un quatre-étoiles, le Sanatorium des Loups : on bouffait toujours la même chose, les chambres étaient glaciales, fallait pas faire de bruit à cause des vieux qui avaient besoin de se reposer! En plus, j'en avais jamais vu, des loups ! Comme quoi, c'était bien un sana de branques! Trois ans là-bas pour rien, sans savoir si j'allais sortir un jour. Parce que la tuberculose, on peut se la garder un bout de temps. Et ceux de la ville qui nous appelaient les rebuts ! A chaque fois qu'on sortait du sana, on y avait droit, «Tiens, les rebuts sont de sortie !» Ou alors: «Ça va, les rebuts, vous êtes pas encore morts?» Des fois, on en coincait un pour lui coller une danse, ça compensait. Et on lui toussait à la gueule, des fois qu'on le contamine et qu'il soit obligé de venir vivre au sana. Même le curé et les bonne sœurs nous faisant sentir qu'on n'était pas pareils. Le père Loustalet était venu nous dire une messe rien que pour nous, parce qu'il ne voulait pas qu'on descende dans son église pourrie et qu'on refile la tuberculose à ses ouailles. On s'en connaît, nous, de sa messe. Il nous prenait pour des traînes-lattes alors qu'on était juste malades. Totalement, comme la veille on avait bouffé coup sur coup brocolis et choux de Bruxelles, on s'est mis d'accord pour lâcher un maximum de perles. Au début en silence, pour ne pas se faire repérer, et puis après on s'en foutait, on pétait comme des diables. Si bien que Loustalet à abrégé son sermon et à jamais refouttu les pieds au sana !
Tout ça pour dire que si j'y avais passé trois ans juste parce que les toubibs s'étaient gourés, y avait de quoi l'avoir mauvaise !
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Quand Gaëlle avait quitté la maison, Gange avait cru pouvoir s'occuper de tout: ménage, courses, leçons, jeux, câlins, en plus de son boulot de flic. Il avait jeté l'éponge au bout d'une semaine.
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