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Citations de Layla Namani (34)


Toute angoisse est imaginaire ; le réel est son antidote.
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- C'est un très beau sac à main que vous avez la mademoiselle, me glisse ma voisine quinquagénaire et visiblement désireuse de faire la conversation.
- Oh merci. J'ai pu me l'offrir après avoir plaidé pour un criminel.
Plusieurs têtes se tournent vers mot. La dame affiche un air choqué malgré son sourire de courtoisie.
Bravo Julia ! Depuis mon licenciement, je me sens obligée de crier sur tous les toits que je suis avocate. Une sorte de complexe d'infériorité et de rejet de l'échec.
- J'aime aussi votre manteau, ajoute-t-elle maladroitement.
Allez, rattrape-toi.
- Cette fois-ci, c' était en plaidant pour une femme battue. Misère, je ne sais pas si c'est plus valorisant. Au moins, je ne passe pas pour une avocate sans âme. Elle acquiesce de façon neutre mais quelque peu sceptique.
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Mon sourire n’échappe pas à mon épicier favori, même si je suis déjà loin dans les rayons. Chaque matin, c’est le même manège : j’entre dans le magasin sans m’arrêter au comptoir et malgré cela, j’ai le droit à un petit compliment qui fait pétiller ma matinée. C’est comme une petite vitamine quotidienne. Ce cher Aziz délaisse sa marchandise à déballer pour me concocter un service aux petits oignons. Il pense que j’y suis indifférente, mais en réalité, ce cher monsieur me comble de bonheur le temps de quelques achats.
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— Je vais aller voir si cette femme est encore dans les parages. Je vais sortir par là et tu vas verrouiller la porte-fenêtre derrière moi.

Dans les films d’horreur, c’est le moment où tout part en couille. La fille reste seule, le mec ne revient jamais, les lumières s’éteignent et c’est la fin des haricots.
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Je dois dire que j’aime assez mon apparence pour me sentir à l’aise avec moi-même. Par conséquent, mis à part mon sens de la décence, le regard des autres m’importe peu. Par contre, ce blond dans mes cheveux… Il a beau être parfait, je ne peux plus le voir en couleur, sans mauvais jeu de mots.
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Aujourd’hui, je me sens bien dans ma peau, mis à part que j’ai besoin de liberté. Quelque part en moi, j’ai gardé mon âme d’enfant et j’en ai assez de cette perpétuelle façade de femme mûre. Marre de cette perpétuelle mascarade… Car quand on gratte le vernis de cette vie parfaite, on découvre une femme peu épanouie. Moi.
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C’est tout ce dont j’ai besoin en ce moment : me sentir indépendante, être seule, et me relâcher. Être l’épouse d’un psychiatre renommé aussi exigeant que Jacob, c’est beaucoup d’énergie et de discipline. Il exige que je sois toujours tirée à quatre épingles, que notre immense maison soit rangée au carré, que je me comporte dignement en tout temps, et que ses repas soient servis à midi ou dix-neuf heures tapantes. J’ai parfois l’impression de ne pas être moi-même… d’être une poupée programmée, avec des phrases prédéfinies qui retentissent sur une simple pression. Je dois aimer la musique classique, savoir danser le tango, lire des ouvrages pompeux, et ne jamais, au grand jamais prononcer de jurons. Il y a des fois… j’ai juste envie d’oublier de m’habiller, d’écouter du rock et de danser en dévorant un burger bien gras sans me gêner pour souiller le carrelage. C’est dans ces moments que je me demande pourquoi j’ai choisi Jacob, et vice versa. Nous sommes tellement différents.
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D’un coup de pied latéral sur ma cheville, il m’écarte les jambes. Ma jupe est soulevée et mon dessous en dentelle baissé. Je serre les paupières en comptant les premiers à-coups du violoncelle avant que les violons aux sons aigus et incisifs ne prennent le pas. C’est à ce moment précis qu’il aime me saisir brutalement et me scier en rythme avec la mélodie que je connais maintenant par cœur. Ça ne tarde pas à arriver. Je confine mes ressentiments, force un sourire et le laisse faire, en bonne épouse docile et reconnaissante de sa récente faveur. La joue pressée contre la surface fraîche, je ne cesse de me répéter que cet acte d’amour rendu stérile par sa façon de procéder n’est qu’une étape de rien. Une étape vers mon escapade en solitaire. Mon bol d’air.
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Il est un homme séduisant. Du moins, je sais qu’il plaît énormément aux femmes de son âge. Je l’ai remarqué lors d’un dîner mondain avec l’ordre des médecins. Les chuchotements sur son passage, les regards défiants à mon égard… Mon mari est un bon parti et c’est un homme de goût, très raffiné en société. La plupart du temps, je me sens chanceuse, mais parfois, il m’arrive d’imaginer ce que serait ma vie avec quelqu’un de plus… basique.
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Une femme normale hurlerait et claquerait la porte. Moi, je me jette à son cou, bien trop heureuse d’envisager un week-end entier livrée à moi-même. Il cède enfin et ça sonne en moi comme ça sonnerait pour un prisonnier : une permission de sortie. Bref, la liberté, aussi éphémère et volatile qu’elle puisse être. Par contre, il est évident que je n’activerai pas la géolocalisation.
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Il est tellement réducteur s’il imagine qu’une femme pas encore trentenaire qui souhaite épicer sa vie peut se contenter d’un marché au homard. De plus, s’il n’y avait pas cette réunion à laquelle je veux absolument assister, il ne m’aurait pas laissée me rendre seule à ce fameux marché. Il me fait une espèce de chantage.
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Jacob a quarante-huit ans. J’en ai vingt-neuf. Ça a l’air énorme… ça l’est. Pourtant, aussi loin que je me souvienne, on est toujours parvenus à s’entendre et à se parler pendant des heures. Malgré son âge, il a réussi à me séduire et à devenir le centre de mon univers. Notre mariage a été un véritable conte de fées. En dépit de tout cela, son autorité, ces espèces de viols consentis au lit, et ce perpétuel confinement commencent à me faire suffoquer.
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Cette fois, je ne céderai pas. Jacob a toujours tout obtenu de moi, y compris le fait de choisir ma couleur de cheveux. À force, même ce blond qui n’est pas le mien commence à me serrer la gorge. J’étouffe. J’ai besoin de ce petit voyage rien qu’à moi.
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Jacob est bien trop paternel avec moi. Ça peut se comprendre même si ça dépasse souvent l’entendement. C’est ma faute. Quatre ans plus tard, il n’a pas dépassé ma tentative de suicide. Je m’en suis remise bien mieux que lui. Pire, il semble avoir perdu confiance en moi. Chaque déplacement de ma part est étudié et chronométré. Une chance pour lui que je n’ai pas d’amis, ici, à Boston. Comment pourrais-je en avoir alors qu’il ne me laisse rien faire ? Je n’ai même pas le droit de travailler ou plutôt « pas besoin », selon lui. En plus d’être mon mari, il est psychiatre, ce qui me contraint à n’avoir aucun secret pour lui.
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« La confiance ne se donne pas, elle se mérite. »
Samuel Ferdinand-Lop
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— Charley et toi vous allez sortir ensemble ?

— Oui. Ce soir. Tu as quelque chose à dire ?

Oui. Primo, je ne peux pas croire que tu sois son genre. Deuxio, je ne peux pas croire que ce soit LUI qui t’ait invitée. Tertio… va te faire foutre.

— Félicitations.

Je lui adresse un sourire faussement sincère.

— Mm… Un conseil ?

Oui. Primo, coupe tes putains de cuticules. Deuxio, arrête de te cambrer inutilement pour ressembler à Kardashian. Tertio… va te faire foutre.

— N’oublie pas les capotes.
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J’ai appris à interpréter ses pensées à travers sa gestuelle. Moi qui en étais incapable il y a quelques mois de cela, j’arrive maintenant à lire en elle comme dans un livre ouvert…
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Elle reste en face de moi, les mains posées sur ses hanches, comme une mère attendant les explications de son enfant après qu’il ait fait une bêtise… Quand pourrais-je lui faire un bébé ? Depuis qu’on vit sous le même toit, j’en meurs d’envie. C’est la première fois que j’envisage d’être père. Cette fille me chamboule totalement.
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Dès que je plante mes yeux dans les siens, il les détourne. Mon cœur s’emballe un peu. Je suis sûre que ce n’est rien de grave mais je ne supporte plus la moindre « conspiration ». On a vécu trop longtemps dans un climat chargé de mensonges, de danger, de non-dits. Je ne veux plus vivre cela, même pour des broutilles.
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Il semble toujours calme, mais paradoxalement, il enroule toujours ses doigts d’un élastique en caoutchouc avec lequel il joue nerveusement. C’est comme si ce petit accessoire absorbait toutes ses émotions…
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