« Si “tout change” sur cette terre, la connerie et la lâcheté, elles, ne prennent jamais une ride. »
( 10/10/2019)
...la liberté d’expression ne peut jamais être absolue. Beaucoup trop de choses dépendent de qui dit quoi, quand et à qui. Un humoriste pourra davantage aller dans l’outrance qu’une personnalité politique. Si notre époque est si troublante, c’est notamment que les règles traditionnelles qui régissaient la vie publique ne la régissent plus. Aujourd’hui, un président américain peut dire ou tweeter autant d’insultes qu’il le veut tandis qu’un humoriste est tenu à des règles si rigides qu’une offense, sans parler d’une insulte, peut faire sombrer sa carrière.
Ian Buruma ( ex-rédacteur en chef de “NewYork Review Of Books” qui a dû quitter son poste suite à un scandale provoqué par un article)
Brusque montée des ventes d’armes
Les propriétaires de « gun shops » plaident pour être considérés comme un « commerce essentiel » et veulent rester ouverts
SAN FRANSISCO
Les armes à feu font-elles partie des biens « essentiels » en temps d’épidémie ? Après la décision du gouverneur de Californie Gavin Newsom d’interdire les sorties et les activités « non essentielles » pour éviter la propagation de l’épidémie de Covid-19, le débat s’est emparé du Golden State.
Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à la poétesse américaine Louise Glück, jeudi 8 octobre, une récompense surprise attribuée pour son œuvre entamée à la fin des années 1960. Agée de 77 ans, Louis Glück est couronnée « pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle », a annoncé l’académie suédoise en décernant le prix à Stockholm.
Un homme claudiquant avec de grands cabas sales s’est arrêté devant la collection des Que sais-je ? Il s’intéresse à celui sur Le Calcul vectoriel. On*s’étonne. « Oh tu sais, même les clodos lisent et ils achètent », témoigne l’ancien rockeur** qui en a vu d’autres question grandeur et misère.
(* journaliste Le Monde.
**L’ex-punk Tai-Luc Nguyen Tan qui tient une échoppe de livres sur les quais à Paris).
Après avoir menacé dans un Tweet de « dévaster » l’économie turque si Ankara attaquait les milices kurdes de Syrie, le président américain Donald Trump s’est entretenu par téléphone lundi 14 janvier avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan sur l’après-retrait américain de Syrie. Après cette conversation, M. Trump, coutumier du chaud et froid dans les relations, s’est réjoui du « formidable potentiel » de coopération économique entre les deux pays, alliés au sein de l’OTAN.
Abe propose Trump pour le prix Nobel à la demande de… Trump
Les révélations sur le possible soutien du premier ministre japonais, Shinzo Abe, pour que le président américain, Donald Trump, obtienne le prix Nobel de la paix, suscitent l’embarras. M. Trump serait candidat pour avoir amorcé, en 2018, le rapprochement avec la Corée du Nord, concrétisé en juin à Singapour par le premier sommet américano-nord-coréen de l’histoire. Or, le soutien de M. Abe aurait été décidé à la demande de M. Trump lui-même. Selon des sources diplomatiques reprises mardi 19 février par la presse nippone, le président américain l’aurait sollicité lors d’un entretien téléphonique, le 22 août 2018.

"La bibliothèque, miroir de notre intimité"
Les confinements ont rendu les bibliothèques omniprésentes à l’arrière-plan des apéros Whatsapp et des réunions Zoom. Manière de rappeler que si les livres ouvrent sur l’ailleurs, une fois rangés dans des rayonnages, ils racontent aussi leurs propriétaires.
On pensait le concept de bibliothèque de salon devenu désuet à l’ère du tout-numérique. Avec la multiplication du télétravail et des visioconférences, les arrière-plans d’étagères de livres au cachet intello ne cessent de fleurir sur les écrans d’ordinateurs. Sur Instagram, les images de bibliothèques personnelles se sont même mises à concurrencer les habituelles orgies chromatiques de couchers de soleil, confinement oblige. Comme si les livres, ces bouées de sauvetage en temps de sevrage social et culturel, composaient un paysage fantasmatique, capable de satisfaire nos imaginaires et nos désirs d’évasion. Afficher sa bibliothèque, c’est aussi dévoiler une partie de soi.
Marion Vignal, Le Monde, 31/12/2020
Au siècle dernier, le grand critique Albert Thibaudet considérait la critique comme une discussion, « cette conversation des honnêtes gens qui savent lire et juger ».

Six femmes sont au pouvoir en Europe du Nord, un record
Estonie-Kersti Kaljulaid, première femme élue chef de l’Etat par le Parlement, en 2016, a nommé officiellement une autre femme, Kaja Kallas, au poste de premier ministre, jusque-là toujours occupé par un homme.
Norvège -Erna Solberg est leur doyenne, 59 ans de par sa longévité : en poste depuis 2013, la dirigeante conservatrice achèvera son second mandat en septembre. Toutefois, elle n’est que la deuxième femme à diriger un gouvernement en Norvège, comme ses homologues danoise et islandaise d’ailleurs.
Danemark-La sociale-démocrate Mette Frederiksen, 43 ans, gouverne depuis juin 2019, à l’issue des élections législatives remportées par son parti. En 2011, Helle Thorning-Schmidt l’avait précédée dans ses fonctions, devenant la première femme à diriger un gouvernement au Danemark, plusieurs mois cependant après son alter ego scénarisé, la centriste Birgitte Nyborg, dans la célèbre série télévisée Borgen, une femme au pouvoir.
Islande-A Reykjavik, l’écologiste et féministe Katrin Jakobsdottir, 44 ans, a pris ses fonctions en novembre 2017, portée au pouvoir par le mécontentement des Islandais, à la suite de multiples scandales, qui ont conduit trois premiers ministres à la démission en un peu plus d’un an.
Finlande-Sanna Marin, 35 ans, a pris la tête du gouvernement finlandais à la faveur d’un scandale menant à la démission de son prédécesseur, Antti Rinne, en décembre 2019. Si deux femmes l’avaient déjà précédée, la jeune sociale-démocrate a néanmoins créé l’événement, en formant une coalition de cinq partis, tous dirigés par des femmes, dont quatre ont moins de 40 ans.
Lituanie- L’économiste conservatrice Ingrida Simonyte, 46 ans, chef de file de la formation Union de la patrie - Chrétiens-démocrates lituaniens, arrivée en tête aux législatives, est devenue première ministre, en novembre 2020.
Dans ce paysage, deux pays font exception : la Lettonie, gouvernée uniquement par des hommes, mais qui a élu une présidente, de 1999 à 2007 ; et la Suède, où aucune femme n’a jamais atteint la fonction suprême, dans un pays qui se considère pourtant comme un des champions de la parité.