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Critiques de Le Monde (57)
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Le Monde : 60 ans

En épigraphe, ce credo de Hubert Beuve-Méry (1902-1989), fondateur du journal : « Dire la vérité, même si ça coûte, surtout si ça coûte. »

Une excellente mise en page, un format grand mais pas trop encombrant (‎ 28 x 1 x 36 cm et 1,4 kg tout de même) pour un livre commémoratif inoubliable. Dans une sorte d'avant-propos, Jean-Marie Colombani, après avoir rappelé que cela couvre plus de 18600 numéros du « Monde », évoque cette anecdote : « Un lecteur demanda un jour au directeur fondateur du Monde, Hubert Beuve-Méry (1902-1989) d'énoncer quelles devaient être les qualités d'un bon journaliste. Il observa un silence, puis répondit : « Être… féminin. » Il se tut, puis repris : « Ne pas ennuyer, intéresser, émouvoir, apprendre, distraire ». C'était, en peu de mots, brosser les contours du journalisme moderne. ».

J'ai beaucoup apprécié le caractère synthétique de cet ouvrage où E.T et Amandine (le premier bébé-épouvette français) côtoient des personnalités politiques qui ont écrit l'Histoire de l'humanité mais aussi Dallas, « un univers impitoyable » (c'était respectivement en 1982 et 1983). Pour l'année 1989 (cf. ma citation), « la parodie de procès » et l'exécution du couple Ceaușescu sont mentionnées.
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Guerre d'Espagne. Une passion française

Quelques lignes pour signaler la parution de ce Hors-Série du Monde consacré à la Guerre d'Espagne qui s'ouvre sur une entrevue de Pérez-Reverte et s'articule autour de trois thèmes: La Guerre 1936-1939, le franquisme 1939-1975 et La mémoire 1975-2020.

Ce numéro fort bien illustré et doté d'une bibliographie sort des sentiers battus et fait revivre Koestler, la Brigade Lincoln, Jean Belaidi, le héros oublié de l'escadrille Malraux, Renée Lafont première journaliste française fusillée en Espagne, l'hôpital toulousain des guérilleros (Joseph-Ducuing) qui existe toujours...

Il s'attarde aussi sur l'héritage du franquisme, "le pacte du silence" via les polémiques nationales liées aux fosses communes, à la loi de la Mémoire Historique. Une mémoire espagnole donc, mais aussi comme l'indique le titre une "passion française" puisque de nombreux Français issus de l'exil Républicain portent toujours, 81 ans plus tard, un regard attentif sur ce qui se déroule de l'autre côté des Pyrénées.

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Le monde - HS, n°84 : Plantu dans Le Monde

Une petite piqûre de liberté de la presse, ça ne fait pas de tort surtout quand c'est dessiné avec talent et modestie.

50 ans de caricatures résumés en 50 dessins, un bel hommage à Jean Plantu mais un peu court parmi les 20 000 que le caricaturiste a produits.
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Le Monde Afrique - HS, n°32 : Atlas des Afr..

L’atlas des Afriques est un numéro hors-série du magazine La Vie – Le Monde :



« L’Afrique habite nos imaginaires mais son histoire reste méconnue. Ce récit passionnant court de l’aube de l’humanité au XXIe siècle et fait revivre les pharaons noirs, les richissimes royaumes médiévaux, les temps tragiques de l’esclavage et de la colonisation, l’enthousiasme des indépendances... jusqu’à s’arrêter sur les grands enjeux d’une Afrique émergente qui retrouve peu à peu sa place dans le monde. Servi par une cartographie inédite, cet atlas met enfin en lumière, par-delà les clichés, ce continent devenu incontournable. »



Difficile d’en faire le résumé mais j’y ai appris des choses intéressantes comme le nombre de langues et de dialectes, il y en a entre 1500 et 2000.



Entre 1563 et 1866 il y a eu près de 8 millions d’esclaves embarqués. En théorie la traite a été interdite en 1815 (Congrès de Vienne) mais il a encore fallu un demi siècle avant la mise en pratique. Ce que j’ignorais est « la face orientale du système esclavagiste » avec la traite des Indiens et des Indonésiens.



Comme j’ai déjà lu quelques livres sur le sujet – Le partage de l’Afrique d’Henri Wesseling – je connaissais déjà les grandes étapes de la colonisation. Ce n’était donc pas une surprise de lire que les frontières des pays avaient été tracées par les puissances coloniales sans tenir compte de la réalité ethnolinguistique ni des constructions politiques locales.



J’ignorais totalement que le Liberia et le Sierra Leone étaient des pays « fabriqués » pour le rapatriement des esclaves affranchis par les États-Unis au 19ème siècle. S’opposeront alors les Freemen (« hommes libres ») et les Bushmen (« hommes de la brousse ») car le territoire n’était bien entendu pas inhabité.



Quoi d’autre ? Au cours de la Première Guerre Mondiale près de 500.000 Africains furent mobilisés par la France, une partie fut envoyée dans les tranchées. Un système d’hivernage a dû être mis en place car les Africains étaient fort atteints par le froid. Allemands, Britanniques, Français, Belges et Portugais se sont également battus sur le sol africain.



C’est la partie « une histoire ancienne et méconnue » qui m’a le plus passionnée avec « la splendeur oubliée des royaumes de Nubie » (actuel Soudan) et les les royaumes d’Afrique australe (Zimbabwe et Monomotapa) pour ne citer qu’eux.



La partie « Les défis d’un continent émergent » m’a moins intéressée (on est plus dans une réflexion socio-économique) excepté l’article sur la décolonisation des musées et restitution des œuvres d’art. « Pour admirer ce que l’Afrique a produit de biens culturels inestimables, il faut encore se rendre à Paris, Berlin, Bruxelles, Londres, Rome, Lisbonne ou même New York. » 79 % des collections du musée du quai Branly-Jacques-Chirac sont concernées.



J’ai été surprise par certains points de vue comme celui de Sylvie Brunel sur le Rwanda. Elle fait l’éloge du président Kagamé (président depuis 20 ans est-ce normal?) et parle du pays comme de la « Suisse de l’Afrique ». Quand on regarde des chiffres comme l’indice de corruption, je me demande pourquoi ce n’est pas le Botswana qui a été cité en exemple ?



Dans l’ensemble, une lecture instructive qui aboutira certainement sur d’autres lectures. Il y a une bibliographie à la fin.





Challenge livre historique 2020
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Atlas universel, le monde

Coédition du journal Le Monde et de Sélection du Reader's Digest. Autant dire, pour moi, le mariage de la carpe et du lapin : je confirme que je n'ai jamais rien compris au monde de l'édition.



Qui a encore aujourd'hui besoin d'un atlas ? Quelques électrosensibles dans leur ferme isolée mais qu'une nostalgie relie encore à l'époque où ils voyageaient ? Quelques irréductibles qui pensent qu'internet ne remplacera jamais le papier (dont forcément une certaine part de babéliotes) ?

Qui apprécie encore un grand volume qui pèse sur les genoux et sent la poussière ?



D'abord, un grand volume, c'est bien pour garder bien à plat un tirage photo trop grand pour l'album de famille et pas assez beau pour mériter un cadre, mais auquel on tient. Dans les atlas de mes grands-parents, il y avait même du papier « d'argent » en cours d'aplatissement mais sentant encore le chocolat. Ensuite, j'ai toujours aimé les cartes et il me semble que le travail des cartographes me touche plus sur du papier que sur un écran. Quand le lecteur ne peut pas zoomer, le dessinateur a une obligation de clarté, en plus de l'exigence de précision.* Et puis, à ce niveau, la masse de connaissance accumulée et rendue disponible m'impressionne et m'émeut. Vive l'homme, quand il est assoiffé de connaissance et nourri de volonté de transmission.



Après les généralités, il me reste à dire que cet ouvrage est fort bien fait. Si le contenu est essentiellement celui de l'(anglo-écossais) Times Atlas of the world, il est enrichi de cartes pour les DOM-TOM et anciennes colonies françaises dont probablement, même avant le Bringress, nos amis anglais négligeaient l'importance. (Non que je pense que mes co-babéligionnaires croient que la géographie est disjointe de la politique, mais ça m'amuse de le rappeler). Comme j'ai, dans des temps fort anciens, pas mal manipulé l'anglo-saxonne édition, je me torture pour savoir si oui ou non la palette des couleurs était la même, mais vous vous en moquez à juste titre, et pourtant, dans une carte ou un atlas, c'est un choix fondamental que le nuancier.



Un détail pratique pour finir : comment ouvre-t-on un atlas ? En commençant par le revers de couverture, où un tableau d'assemblage montre les chevauchements des cartes? Ou grâce à une feuille qui dépasse et pointe sur l'index ? Les deux sont extrêmement utilisables dans cet ouvrage remarquable. Plus de cent cartes et cent pages d'index, GIGANTESQUES** ! Presbytes, à vos lorgnons, tout de même.



*Je trouve aussi qu'avec l'échelle fixe d'une carte, on estime bien plus facilement les distances et leurs rapports.

**Exemple pour notre ami Mijouet : on trouve dans cartes et index Mijoux mais pas Mijouet ; mais quand même Boëge et Villard.
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Le monde des religions, n°89

Une fois de plus, Le Monde des Religions propose un numéro passionnant avec pour dossier, les rapports des religions avec la sexualité. Rapports souvent ambigus et conflictuels. La publication fait appel à nouveau à des spécialistes de la question. Nul réquisitoire ici, ce magazine se voulant consensuel, mais un état des lieux de chaque foi sur le sujet, plus un aperçu sur le tantrisme, le tao, le kung fu érotique... Et  un magnifique texte de Blanche de Richemont sur l'amour physique qui peut atteindre à une certaine transcendance.

Si les conceptions chrétiennes en matière de sexualité m'étaient connues, j'ai appris beaucoup de choses quant aux autres religions.



A côté de ce dossier, le numéro comporte également d'excellents articles, notamment l'étude d'un extrait du Kojiki (Récit des choses anciennes) japonais et la conception shintoiste. Ou encore une présentation du grand poète palestinien Mahmoud Darwich et ses combats, un entretien avec Jean Vanier, instigateur de l'Arche qui accueille des personnes handicapées, et qui exprime ici sa profonde spiritualité ainsi que ses craintes pour l'avenir sans un sursaut d'altruisme et d'humanisme.

Leili Anvar, quant à elle, propose un texte sur le haïku d'une grande beauté. Ses propos m'ont littéralement envoûtée tant s'y retrouve la quintessence même de cet art poétique.



Beaucoup de savoirs, de belles pistes de réflexion, des exemples à méditer, et une tolérance toujours mise en avant, le Monde des Religions est décidément un magazine que je dévore avec bonheur chaque bimestre.
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Le Monde - HS, n°77 : 80 maisons d'écrivains

Des châteaux bien sûr, des manoirs aussi

et puis des maisons comme celle de Colette

"qui ne souriait que d'un côté "..

"Les maisons d'écrivains pour l'été";

numéro hors série du Monde paru en 2021

n'est pas d'une grande qualité photographique

mais il nous raconte les lieux

d'inspiration et de refuge de nos cher(e)s auteur(e)s

Plus amusant, ceux qui vivent à l'hôtel

pour éviter les contingences domestiques

et, ou, par bravade des usages bourgeois..

On y apprend mille détails,

c'est plaisant et étonnant .



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Le monde - HS, n°39 : George Sand

Une femme libre,



Un beau magazine édité par le Monde en 2018.



Une biographie et une chronologie, des textes choisis ainsi qu'un portfolio présentant des caricatures.



Ses idées, ses combats, son style littéraire à la lumière des auteurs tels Baudelaire, Zola, Maupassant, Nietzsche, Proudhon...
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Le monde des religions, n°90

Le numéro 90 du Monde des Religions interpelle avec un passionnant dossier sur la sorcellerie. Remise au goût du jour à travers des best-sellers tel que la série Harry Porter, la sorcière fut pourtant pendant des siècles considérées comme un agent du Malin. Et pour ce, nombre de bûchers furent allumés entre la fin du Moyen Âge et le début de l'époque moderne.

Les divers articles constituant le dossier rappelle cette histoire faite de persécution au nom d'une orthodoxie religieuse. Mais également d'une misogynie envers certaines femmes détentrices d'un savoir particulier (guérisseuses, les soins, les effets des plantes, etc) ou jugées trop indépendantes.

Le magazine aborde également la sorcellerie actuelle, qui devient iconique d'un féminisme écologiste. Il aborde notamment les cercles Wicca qui se veulent sorcières en cohésion avec la Nature et une féminité exaltée et reconnue. Un entretien avec Starhawk, sorciere wiccane depuis des années, apporte un aspect plus concret de cette vie singulière.

Un dernier article enfin démontre l'évolution  de l'image de la sorcière dans la littérature. Repoussante et maléfique, dans les contes de Grimm ou de Perrault, elle sert surtout à maintenir les enfants dans le droit chemin. Ceux qui succombent à la sorcière ont désobéi. Et donc mérité leur sort. Elle devient ensuite une icône parodiée et tournée en dérision, comme dans Sacrées sorcières de Roald Dahl. Avant de connaître une réhabilitation voire consécration avec Harry Porter, Tara Duncann ou encore Lisbeth, l'héroïne de Généalogie d'une sorcière de Sébastien Perez.

Comme toujours, j'ai apprécié la variété des tons et des angles avec lesquels les différents auteurs ont abordé ce vaste sujet.



En dehors du dossier, à noter un très beau portrait de Morihei Ueshiba, le fondateur de l'aïkido, par Nathalie Calmé. En trois pages, elle développe à la fois la biographie du Japonais et sa recherche permanente d'une profonde spiritualité, mise au service de la discipline qu'il a créée.



Le portrait religieux de l'île de La Réunion m'a également beaucoup intéressé. On y découvre une pluralité de croyances, avec notamment la plus ancienne mosquée de France (non métropolitaine).



En conclusion, encore un excellent numéro qui m'enrichit, comme à chaque fois, de nouvelles connaissances et qui m'offre la possibilité de réfléchir au présent à  travers le prisme spirituel, jamais éloigné des réalités politiques, sociales, économiques, etc, de notre contemporanéité.
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Le monde des religions, n°88

S'il est une ville qui cristallise à la fois fantasmes, espoirs, tensions et violences, c'est bien Jérusalem. Cité emblématique des trois religions du Livre, enjeu politique depuis la création d'Israël dont 2018 marque les 40 ans, elle revient d'autant plus dans les points chauds de l'actualité avec la décision de Trump de déménager l'ambassade américaine de la capitale israélienne Tel Aviv à Jérusalem. Des décennies de combats et de terrorisme politico-religieux. Sans compter les morts pour la ville sainte depuis des siècles, qu'il s'agisse des invasions romaines ou des Croisades.



Cet exemplaire du Monde des Religions dresse un dossier complet sur le passé, le présent et les espérances pour l'avenir de la ville intitulé "Pour comprendre Jérusalem".

Les articles mettent en avant les querelles de légitimité entre judaïsme, islam et christianisme. Le dossier mêle avec intérêt articles de synthèse, frise chronologique, cartes de la ville et témoignages de membres des diverses croyances. Chacune des trois grandes religions étant subdivisées en une multiplicité de groupes, de fois, la ville représente un minutieux patchwork de ferveurs plus ou moins ardentes ou fanatiques, plus ou moins ouvertes sur l'altérité. L'envie de paix et de réconciliation espérée par de nombreux habitants reste pourtant une gageure.

Le magazine offre quelques exemples concrets d'associations travaillant dans ce but, à l'image d'un collectif de femmes judéo-islamiques qui entreprennent de mieux se connaître pour instaurer un véritable vivre-ensemble.



J'ai beaucoup appris avec ce dossier, à tous points de vue. La situation de Jérusalem demeure une question d'une grande complexité mais les articles m'ont permis d'avoir une vision plus globale des tenants et des aboutissants. Je ne peux que recommander à tout curieux de la question cette publication qui se caractérise par une grande qualité qui ne se dément pas au fil des numéros.
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Le monde des religions, n°73

Un dossier véritablement passionnant sur les sages contemporains. Comme le prévient dans l'édito Virginie Larousse, ce panel se conçoit de façon non exhaustive. Dans l'esprit d'équité et d'ouverture intrinsèque à ce magazine, les différents sages cités sont très variés. Diverses confessions et origines sont représentées.



Le dossier débute avec un article de synthèse d'Ysé Tardan-Masquelier. Elle donne à voir ce que signifie être sage. L'article est de très grande qualité et m'a appris beaucoup sur cette recherche de la sagesse qui anime, voire embrase, la vie d'hommes et de femmes de toutes conditions. Voici comment elle exprime cette étincelle :



"Comment s'éveiller, éveiller l'autre? Ici, ni recette, ni chemin tracé d'avance. L'élan initial prend sa source dans un désir qu'aucun objet n'assouvir, qui creuse un vide intérieur. (...) Cet intime sentiment d'incomplétude, qui peut atteindre chez certains un paroxysme de souffrance, les oblige à se mettre en route, à s'engager dans une quête de libération, de bonheur ou de paix."



Cet article offre une introduction parfaite à la présentation des sages de notre temps, personnalités d'exception à nos yeux. Mais pourtant si profondément humains. A - travers les entretiens ou synthèses, j'ai surtout été marquée par la grande bienveillance et la paix qui ressortaient de leurs propos. Leur exemple donne envie, a son tour, d'emprunter la voie qui conduit vers plus de sagesse, vers une plus grande richesse spirituelle. Retrouver la part de l'essentiel qui parfois semble se perdre dans l'accumulation matérielle et dans la cacophonie ambiante.



Une lecture par conséquent enrichissante sur le plan intellectuel et régénératrice au niveau spirituel.
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Le Monde/ La Vie - HS, n°27 : Atlas des Emp..

Formidable magazine, et formidable "série de magazines" que ces "Le Monde : Histoire et civilisations". Celui-ci en particulier est un excellent moyen de comprendre les "mouvements" de populations et le pourquoi des invasions barbares (parce que oui, il y avait un pourquoi) au cours du temps.



L'Histoire est répétitive, c'est le moins qu'on puisse dire, et c'est passionnant d'en redécouvrir les grandes lignes à l'échelle planétaire.



Parce que si ce magazine se consacre pas mal aux empires du continent Europe/Asie et leurs évolutions au cours du temps, il n'oublie pas les Amériques (du sud, concernant les empires, les indiens du nord n'en ayant rien à fiche) ni l'Afrique ni l'Inde. (apparemment, les peuples d'Australie avaient trop à faire avec la survie pour songer à établir des empires, lol, on n'entendra parler d'empire par là-bas qu'avec la colonisation...).



J'avoue que pour passionnant que ce soit, c'est aussi un peu consternant (quand on arrive à l'époque moderne), parce qu'on répète toujours les mêmes conneries dans l'ensemble... Sauf que maintenant, au lieu d'expansionnisme territorial, on pratique plutôt un expansionnisme capitaliste économique, tout aussi ravageur et bien plus sournois... Tout cela a fait et continue de faire progresser la science et les transports, mais dans quel but et vers quelle destinée globale (pour autant qu'on puisse parler de globalité quand la minorité est du bon côté de la barrière économique et les autres pas...) ?



L'avant dernier article, "Multinationales : Aux manettes du monde ?", en particulier, fait froid dans le dos.

J'entrerai pas dans des polémiques inutiles, hein, mais j'en pense pas moins... lol.

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Le monde des religions, n°79

Le sujet du voile - islamique sous-entendu - a quitté la sphère religieuse pour devenir objet de débats sociétaux et politiques. En France il a donné lieu à législation et à de nombreuses prises de bec, voire d'actes d'intolérance émanant de toutes les parties.



Ce numéro du Monde des Religions revient dans un dossier spécial, sur la place qu'occupe ce bout de tissus dans LES religions. Associant comme toujours articles de fond et entretiens diversifiés, le magazine nous fait remonter le temps, aux sources des religions.

On apprend ainsi que portaient le voile dans les premières civilisations les femmes mariées et leurs filles pour se démarquer des esclaves ou des femmes de mauvaise vie.

De la Grèce antique aux premiers évangiles, de Moïse portant le voile aux traditions musulmanes, des perruques portées par les femmes juives aux immenses turbans enroulés autour de la tête des hommes pratiquant le culte sikh, les intervenants nous offrent un tour d'horizon pour le moins large du voile dans les différentes croyances.



Quant aux entretiens, ils reflètent une motivation spirituelle, qu'il s'agisse d'une musulmane qui se voile ou d'une qui refuse ou encore de nonnes de divers ordres catholiques. On peut certes trouver que le magazine reste dans des limites consensuelles sur ce sujet.



J'ai appris beaucoup de choses en lisant ce dossier, comme à chaque numéro d'ailleurs. Je ne me lasse pas de cette publication qui sait se renouveler et coller à l'actualité sans pour autant tomber dans les errements du sensationnalisme.
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Le monde des religions, n°91

Le Monde des Religions consacré pour ce numéro son dossier aux aspirations à quitter le monde. Non, non, il ne s'agit pas d'une étude sur le suicide. C'est beaucoup moins définitif. Retraites, spirituelles ou laïques, méditation, recherche de solitude, etc. Articles de synthèses, entretiens avec des auteurs (Eric-Emmanuel Schmitt par exemple, en renvoi à sa Nuit de Feu, Nicolas Vanier et ses grands espaces glacés, Blanche de Richemond, etc), témoignages, autant de moyens pour expliquer un besoin croissant dans nos sociétés ultra connectées et toujours en mouvement de ralentir, de s'échapper du monde. La question n'est pas d'entrer en érémitisme mais de s'éloigner pour mieux se retrouver soi-même. En corollaire, cela signifie aussi se sentir mieux dans le monde, avec autrui, l'environnement à plus ou moins grande échelle.

Ce dossier était très instructif et passionnant à lire. Si je devais lui adjoindre un bémol, c'est que le sujet aurait pu faire l'objet d'un hors-série complet tant les exemples foisonnent en quantité et en diversité.



Quant aux autres articles proposés, celui sur Primo Levi est vibrant de sagesse et de résilience. En début de magazine, un document présente un groupe de jeunes des cités d'origine musulmane emmené à la découverte des autres religions directement sur les lieux de culte et avec liberté de poser toutes leurs questions aux rabbin, prêtre orthodoxe ou moniale zen. Par-delà les différences cultuelles, ces ados apprennent l'altérité avec le respect que cela suppose ainsi que les points de convergence existant entre les diverses fois. Une initiative très prometteuse et qui mériterait une amplification.



Ce numéro ne dément pas, une fois de plus, la qualité de cette publication. Richesse des contenus, richesses des illustrations, tout converge pour rendre la lecture de ce magazine aussi passionnante qu'agréable et enrichissante sur le plan des connaissances et sur le plan humain.
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Le monde - HS, n°46 : La Grotte Chauvet

« Pourquoi ont-ils peint ? » c'est la question à laquelle tentent de répondre maints savants et scientifiques depuis la découverte d'Altamira en 1879 et à laquelle la découverte de la grotte Chauvet a redonné un écho ; Pedro Lima retraçe un siècle d'interrogations sur le sens des figures animalières préhistoriques (P. 81), dans ce hors série du Monde d'avril 2015. Mais s'il n'y avait qu'un article à recommander, parmi tous, j'opterais pour celui de Philippe Dagen : « Une si blanche préhistoire », qui liste tous les clichés, poncifs et incongruités sur la période, véhiculés par les arts (peinture, gravure, littérature et cinema), du XIXe siècle jusqu'à nos jours. La photo de Raquel Welch en bikini de peau de bête, extraite de One Million Years BC de Don Chaffey, en 1966, illustrant le sujet, vaut à elle seule le détour par ces pages. Un hors série qui fait aussi un peu l'histoire de la Préhistoire.



Il y avait Lascaux, il y a maintenant Chauvet. L'Europe occidentale, pour ce qui a été découvert au jour d'aujourd'hui de par le monde, concentre, certes, une grande partie des grottes ornées, dont Altamira, Lascaux, Chauvet ou Cosquer, sont les fleurons. Mais ne pas s'y tromper, l'art pariétal n'a pas été inventé en Ardèche, ni ne se réduit aux grottes ornées. Des milliers de sites préhistoriques éparpillés sur cette planète, à l'air libre ou non, existent en Afrique, en Asie ou en Amérique, et parfois bien plus anciens encore (gravures géométriques de Blombos en Afrique du Sud, datées de - 75 000).



« Il existe certainement d'autres épicentres de la naissance de l'image, en Asie du Sud-Est et en Océanie. Après l'émergence africaine, et avant le développement en Europe occidentale, il y a eu aussi des ferments cognitifs, techniques, psychologiques et sociaux qui ont permis l'apparition d'images », nous dit Jean-Michel Geneste, préhistorien, Directeur des recherches à Chauvet, un des nombreux contributeurs de ce numéro dont l'intérêt est de présenter aussi les principaux sites mondiaux, connus ou moins connus : vallée du Côa au Portugal, sites d'Algérie, du Niger, d'Inde, d'Australie etc., dans : « L'art pariétal présent sur tous les continents », par Jean Clottes, et dans : « A la recherche des Lascaux de Bornéo », par Jean Michel Chazine.



La grotte Chauvet, d'époque aurignacienne, découverte il y a vingt ans, fin 1994, par trois spéléologues, est le sujet central du numéro, paru à l'occasion de l'ouverture prochaine de la réplique : la Caverne du Pont-d'Arc. Numéro qui offre d'ailleurs la possibilité aux détenteurs de smartphone et de tablette d'explorer, avant l'heure, quelques salles de la grotte, en même temps qu'il retrace la genèse et les conditions de la création de son fac-similé. Mais d'une manière plus générale il s'agit, par la même occasion, de faire le point sur l'art paléolithique et sur plusieurs décennies de recherches et d'avancées dans ce domaine et dans ceux touchant à sa périphérie ; particulièrement celui des procédures de datation (par carbone 14, dendrochronologie, stratigraphie et thermoluminescence, ou chlore 36, qui sont commentées ici pour nous). Plusieurs entretiens ou articles, contributions de spécialistes, préhistorien, anthropologue, ethno-archéologue, géologue, et autres scientifiques, pour la plupart - car les méthodes de travail privilégient l'interdisciplinarité - mais aussi d'artistes : cinq écrivains et les six dessinateurs de « Rupestres » (Futuropolis), viennent illustrer ou enrichir le propos.



C'est sa beauté qui rend la grotte Chauvet exceptionnelle et les photos en témoignent. Belle, elle l'est à plusieurs titres selon les rares témoins oculaires, happy few, qui ont pu s'y glisser pour l'approcher : en tant qu'espace souterrain naturel tout à fait singulier, d'abord, avec ses concrétions et ses splendides cristaux de calcites et surtout, bien sûr, en raison des représentations animales conservées sur ses parois, depuis environ 36 000 ans, grâce à plusieurs effondrements d'une falaise, ayant définitivement obstrué l'entrée voici 20 000 ans et permis la conservation de l'ensemble, dans un état de fraîcheur remarquable. Ici, la triade félin- mammouth-rhinocéros s'impose silencieusement en ocre ou en carbone, dans une maîtrise du trait qui laisse pantois. Valérie Féruglio, préhistorienne et graphiste, montre parallèlement (« de la faune au bestiaire » p.34) comment les récurrences thématiques, inventoriées dans chaque grotte, peuvent fournir aujourd'hui des connaissances beaucoup plus vastes concernant le paysage, les écosystèmes et l'évolution des équilibres généraux à l'époque paléollithique.



Et c'est bien parce qu'elle est aussi belle que la grotte Chauvet chamboule tout. Patatras ! Lascaux était la référence. Mais Chauvet, pas moins de quatre-vingts datations - contestations obligent - viennent le confirmer, lui est bien antérieure. Quant à son « style », il contraint à revoir toutes les théories échafaudées depuis les années 1950, elles-mêmes héritées de la fin du XIXe siècle, du célèbre Abbé Breuil au non moins célèbre Leroy-Gourhan. le schéma d'évolution progressif de l'art pariétal tombe ainsi à l'eau, plouf ! mais bien plus : tous les référentiels sur l'évolution de la pensée et des capacités du cerveau avec. Et Voilà !



En France, les découvertes et les recherches se poursuivent bon train. En 2000 (de notre ère :-D), la grotte de Cussac (« L'énigmatique sanctuaire de la grotte de Cussac », Pedro Lima) au sud de la Dordogne a révélé des gravures animales aux formes monumentales et des ossements humains, attestant peut-être d'éventuels rites funéraires ; elle a été datée du gravettien moyen (-30 000) avec son bestiaire de bisons, de mammouths et de chevaux. La préservation absolue des sites et les méthodes d'études non invasives qui sont maintenant de rigueur, sont largement facilitées par les technologies numériques actuelles d'exploration, d'enregistrement ou d'analyse et laissent supposer que les attaques pathogènes subies précédemment à Lascaux (on apprend au passage que la grotte a retrouvé son équilibre intérieur), pourront être évitées à l'avenir ou du moins mieux maîtrisées.



Amis de l'ocre rouge, de la ligne charbonneuse, de la SF à l'envers, des aventures modernes en duplicata, précipitez-vous vers ces pages explicatives et saisissantes qui sont un avant goût notoire à la visite de la Caverne du Pont-d'Arc, si proche de son original, surface mise à part, que vous percevez, semble-t- il, les subtilités les plus infimes de ce « gouffre d'émotions ».

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Le monde - HS, n°39 : George Sand

Une courte biographie suivie d'une une chronologie.

L'intérêt de ce magazine se situe dans les textes choisis de cet auteur et les débats et les hommages des écrivains contemporains de George Sand tels Charles Baudelaire, Emile Zola, Henry James, Guy de Maupassant, Friedrich Nietzsche, Alfred de Musset, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert…



C'est ainsi que l'on se rend compte de la richesse du XIXe siècle.
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L'apocalypse d'hier à demain

La question de l'Apocalypse se retrouve dans tout ou presque. On ne compte plus le nombre de romanciers traitant de la fin du monde ou décrivant un univers post-apocalyptique (Pierre Bordage, Robert Merle, René Barjavel et j'en passe). Il faut dire que ce sujet continue de susciter dans les populations un scepticisme mâtiné de fascination. Voire de crainte et d'anxiété pour certains.



Les historiens ont également étudié et analysé les courants millénaristes à travers les siècles, et notamment la Grande Peur de l'An Mil.



Les politiques ne sont pas en reste, émaillant parfois leurs discours d'un vocabulaire eschatologique.On se rappelle "l'axe du Mal" de Georges W. Bush...



Terrorisme, catastrophes climatiques et écologiques, mondialisation effrénée, individualisme croissant... Autant de symptômes que la fin serait proche, il paraît... Le moment parfait donc pour se pencher d'un peu plus près sur les apocalypses.



En ce sens, ce hors-série du Monde des Religions se révèle passionnant. Inquiétant aussi.

Les divers articles sont rassemblés en trois catégories :

- dans les textes: on parcourt ce que les grands textes fondateurs ont à dire sur la fin du monde, tant dans les trois grandes religions du Livre que dans le zoroastrisme et le bouddhisme. Très utile pour connaître les traditions en la matière dans les grands courants religieux

- dans l'Histoire: les articles traitent ici de divers événements qui apparurent à leurs contemporains comme l'annonce d'une ère messiano-apocalyptique, à - travers siècles et continents

- demain: LA partie qui fait peur!!! Evangélismes, Daech, climats, post et transhumanismes, tout les ingrédients d'un bon scénario (plusieurs même) catastrophiste sont disponibles. Les articles, bien entendu, ne font pas dans le sensationnel mais offrent une approche claire et réfléchie sur ces éléments.



J'ai beaucoup apprécié cette récapitulation du concept d'apocalypse, d'hier à demain. Les publications de qualité, comme Le Monde des Religions, permettent justement de ne pas tomber dans le sensationnalisme à tout crin et de développer une réflexion plus pondérée sur des sujets parfois sensibles ou éthiques. Ce numéro répond à certaines questions mais, plus enrichissant, donne la possibilité de s'en poser de nouvelles. Sa lecture a éveillé ma curiosité, surtout la troisième partie, et me pousse à creuser ces sujets avec des ouvrages plus spécifiques.

Qui a dit que la curiosité était un vilain défaut???



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Les Présidents américains 100 ans 100 photos

En parcourant les pages de cet album de famille, aux visages familiers: Kennedy, Nixon, Clinton, les first ladies si populaires: Nancy Reagan, Jackie, Eleanor, on se plonge dans un siècle d'histoire contemporaine. Un siècle marqué par trois guerres mondiales, car la guerre froide fit peser sur le monde la menace nucléaire pendant des décennies.

La domination américaine s'accentue au fur et à mesure que sa puissance économique et militaire s'impose. Impérialisme pour certains, rempart contre le totalitarisme pour d'autres.

De l'Amérique viennent des sauveurs mais aussi des fléaux. Des libérateurs qui se font tuer par milliers, mais aussi le napalm et des tonnes de bombes balancées sur les civils. Quand ce n'est pas un champignon atomique. Ou une crise économique mondiale.

Alors qui gouverne cette puissance? Le Président? le Congrès? l'Administration? l'Opinion publique? Wall Street?

Certains Présidents ont joué un rôle majeur tandis que d'autres se contentaient de jouer au golf et au poker (Taft) ou d'aller à la pêche (Hoover, Coolidge), ou faisaient tranquillement la sieste dans le bureau ovale (Coolidge). Ce qui laisse supposer que quelqu'un faisait le job à leur place!

Cette grande nation qui a érigé la Liberté comme valeur suprême doit conserver l'illusion que le Président en est le garant. Même si on doit pour cela lui faire avaler de gros mensonges: "l'alcool détruit nos valeurs, les gens de gauche sont tous des communistes, les Noirs sont des violeurs, l'Irak possède des armes de destruction massive, le Président ne ment jamais, les armes à feu nous protègent"....

Le Président est une idole, il vit dans un grand palais immaculé et il défend l'Amérique contre les méchants.

Les quelques Présidents assassinés ne sont que de malheureuses bavures.
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Le monde - HS, n°40 : Simone de Beauvoir

Mission remplie pour ce dossier synthétique (une centaine de pages), à tout le moins par rapport à mes attentes , essentiellement de deux ordres.



Un premier réside dans la recherche d'un sens complémentaire aux écrits de Simone de Beauvoir: identifier comment la vie, certains événements, ont pu contribuer à façonner sa pensée, ses idées (résurgence de ma conviction de l'importance des contextes dans le développement d'une oeuvre!). Il en est ainsi, dans le cas de Simone de Beauvoir, de la rencontre avec Zaza, l'amie d'enfance voulue par S de Beauvoir, son admiration pour sa liberté et son impertinence: sans elle, elle serait probablement restée une "bûcheuse disciplinée".



Un deuxième volet est de pouvoir appréhender Simone de Beauvoir femme au quotidien (par opposition à l'auteure statufiée) . "Au quotidien" , non dans un sens trivial, mais dans l'appréciation de la manière dont l'auteure a été fidèle (ou non) aux idées développées dans ses livres, aux positions développées ou suggérées (par exemple son refus de la maternité, "un piège pour les femmes" selon elle). Ainsi Le but n'est évidemment de rechercher minutieusement les moindres incohérences comme moyen de remise en cause au "moindre écart", mais d'interroger l'oeuvre avec un regard différent de la seule lecture de l'oeuvre.



Pour terminer je me dois de mentionner que par ailleurs, découvrir certains éléments de la vie de Simone de Beauvoir (ses amours, ses crises de larmes, son questionnement sur la vanité de l'accumulation de connaissances en fin de vie...) m'ont permis de découvrir une auteure moins sévère que l'image (d' Épinal ?) de la maîtresse d'école autoritaire et cassante
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Le monde - HS, n°33 : Arthur Rimbaud : Le g..

Une alternance de textes qui sont un merveilleux prétexte à relire quelques poèmes, de manuscrits, de commentaires... juste incontournable.

Je ne vous ferai pas l'injure d'un extrait (lequel choisir?) du "bateau ivre", qui depuis très longtemps fait partie de mes émotions poétiques.

Alors plutôt cet extrait de la NRF... de 1912 incitera peut être certains des inconditionnels de Rimbaud à ce pencher sur ce dossier:

"toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie; il (le poète) cherche lui même, il épuise sur lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences.



Même hésitation, mais cette fois je ne résiste pas, à reprendre "voyelles":

"A noir, I rouge, U vert, O bleu

...

A noir corset velu des mouches éclatantes

Qui bourbillent autour des puanteurs cruelles."
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