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Critiques de Léa Chrétien (59)
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Une saga autour de la mémoire et de l'esclavage, souvent on entend,»plus jamais ça».

La mémoire s'estompe avec le temps, par paresse, par ignorance alors il faur rabâcher toujours et encore.



Un scénario qui met à l'honneur les femmes, c'est la double peine pour les femmes noires, dans une société raciste, misogyne et violente.



Le dessin est classique, les couleurs chaudes nous font entrer de pleins pieds en Louisiane.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 3

Louisiana évoque ce territoire ayant appartenu jadis à la France où de riches familles ont pratiqué l'esclavage pour la culture de la canne à sucre. Cependant, l'esclavage avait également d'autres avantages pour les patrons de ces domaines. Ce titre nous plonge dans le passé d'une famille qui a de lourds secrets à cacher.



C'est le dernier tome d'une trilogie évoquant une histoire sombre et triste d'une dynastie familiale non loin de la Nouvelle-Orléans. Louise Soral est la descendante de cette famille de planteurs. Elle est à la fin de sa vie et de ce récit qu'elle raconte à une servante de couleur. Elle est la narratrice de cette histoire assez prenante qui trouvera son lot de rebondissement.



On se rend compte des erreurs de sa grand-mère Joséphine qui vont lui coûter encore plus cher après son père, sa mère, son frère, son mari. Il ne restait plus que le fils qui n'est plus que l'ombre de lui-même après la guerre de Sécession où il a été forcé de commettre des exactions pour le Sud dont il haïssait les valeurs.



Et dire que tout est parti d'une malédiction vaudou. Comme quoi, il ne faut pas jouer avec le feu. Parfois, en voulant le bien des gens, on fait des choses horribles.



Je n'ai pas trop aimé le changement de caractère de Joséphine d'un album à l'autre ainsi que celui de son fils Jean. On voit que chacun reproduit les mêmes erreurs que les aînés.



Les thèmes abordés sont l'esclavage mais également la souffrance de la femme dans une société machiste et raciste. Par ailleurs, le dessin est quant à lui très beau et colle parfaitement à l'ambiance. Certes, c'est classique mais c'est bien traité.



Pour être vraiment dans le bain et pouvoir apprécier à sa juste valeur cette saga familiale , il faut relire d'une traite les trois volumes.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

En ce moment je dévore les bandes dessinées, et à la bibliothèque j'ai emprunté : Louisiana, tome 1 : La couleur du sang de Léa Chretien et Gontran Toussaint.

Nouvelle-Orléans, 1961. Louise Soral, descendante d'une famille de planteurs louisianais, est désormais une vieille femme au crépuscule de sa vie. Questionnée par ses petites filles qui veulent en savoir plus sur la vie dans les plantations d'autrefois, elle réalise que l'histoire de sa famille disparaîtra si elle ne trouve pas le courage de leur faire ce douloureux récit.

Avec la complicité de sa bonne, une femme de couleur, Louise décide de mettre par écrit les souvenirs et les secrets les plus sombres de sa famille dans le sud des Etats-Unis.

La couleur du sang est un album qui m'a passionné et que j'ai lu d'une traite.

Ce premier tome relate l'arrivée d'une jeune fille en Louisiane, et son installation avec sa famille dans une plantation. A cette époque, le traitement des esclaves fait froid dans le dos... Certaines scènes sont vraiment très fortes, voir limite insoutenables. Les hommes étaient fous ! Comment peut t'on traiter de jeunes filles de couleur ainsi ? Cela donne envie de vomir. Et cela permet de ne pas oublier ce qui est arrivé à cette époque, pour ne pas le reproduire.

Je trouve les mémoires de cette femme passionnante. Les textes sont forts, de même que les dessins. C'est sombre par moment, ce qui colle parfaitement. C'est un très bel album qui montre comme cette société était, à l'époque, misogyne, raciste et violente.

Cette bande dessinée pour adultes est une réussite, je lirais la suite si j'en ai l'occasion et c'est tout naturellement que je mets cinq étoiles.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Le récit s'ouvre sur des fillettes qui découvrent le roman Autant en Emporte le Vent, mais on nous prévient tout de suite que l'histoire qu'on va nous raconter n'a rien à voir avec l'histoire romantique de Scarlett O'Hara...



Et effectivement, les auteurs nous proposent une vision très noire de cette période de l'Histoire américaine avec toutes les horreurs liées à l'esclavage, auxquelles viennent s'ajouter les difficultés d'être une femme (la vie est déjà difficile pour les femmes des planteurs, alors pour les femmes esclaves...).



Cette vision très sombre est servie par des dessins aux traits durs et aux couleurs tranchées qui ne m'ont pas trop plu tout comme le point de vue systématiquement négatif qu'ont choisi les auteurs, comme si les planteurs, aux moins, n'avaient pas connu un instant de bonheur...



J'ai les deux autres tomes sous la main et j'ai prévu d'enchaîner leur lecture dans l'après-midi, sinon je n'aurais sans doute pas poursuivi la série...
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Louisiana, la couleur du sang, tome 2

L'intrigue de ce deuxième tome s'étire sur quarante ans : tout est traité très vite et comme en plus les personnages ne sont pas très nuancés, le récit m'a paru assez caricatural. La "gentille" du précédent tome devient ici la "méchante" et on a l'impression de lire presque la même histoire que dans le premier tome.



La question de l'esclavage ou de la place des Noirs dans la société semble devenir presque secondaire par rapport aux déboires de la famille des planteurs. Car les deux auteurs persistent dans leur vision ultra pessimiste des Etats-Unis esclavagistes.



Les dessins restent sombres avec des couleurs tranchées et personnages aux traits durs qu'on a parfois du mal à reconnaître.





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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Cette BD ambitieuse vise à raconter l'histoire d'une famille de propriétaire de plantation en Louisiane à compter du début du dix-neuvième siècle. Une de leurs descendantes en fait le récit à sa bonne au début des années soixante. Un récit douloureux en forme de confession tardive, car l'histoire familiale est remplie de comportements honteux.



La plantation démarre sous l'égide d'Augustin, qui en a acheté les terres en 1805. Un homme violent, sans pitié vis-à-vis de ses esclaves noirs, préférant Samba, une de ses jeunes esclaves, à sa femme. Il entraîne son fils Antoine dans une de ses virées qui tourne à la catastrophe : le fils tue un voisin dans un duel à l'arme à feu. Exit le fiston qui part passer du bon temps en Europe. Restent la mère et la fille, Joséphine, qui depuis sa petite enfance partage la vie des noirs du domaine et les respecte. Un duo mère-fille uni contre les errements d'Augustin, de plus en plus agressif et pris de boisson.



Dessin réaliste, couleurs sombres, ce premier tome ne respire pas la gaîté. La situation décrite est malheureusement totalement exacte : esclaves noirs considérés comme un bétail, dont les maîtres se servent à leur convenance, avec coups et punitions au moindre écart. Le scénario pourrait donc être crédible, s'il ne cédait à la mode du moment : deux héroïnes, personnages forts qui représentent la conscience humaine et la recherche de l'indépendance. Anti-esclavagisme et féminisme, même combat. Mouais, historiquement la prise de conscience de l'égalité des races dans le Sud profond de l'Amérique viendra bien plus tard. Quant à la possibilité pour des femmes à l'époque de mener leur vie comme elles l'entendent, on en était très, très loin. En jouant sur des thèmes d'aujourd'hui dans un contexte où ils n'avaient pas place, la scénariste se prend les pieds dans le tapis.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Tout commence en 1961 : des petites filles lisent le célèbrissime roman de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent. Si le ton est romanesuqe, épique et fougueux, une vieille dame, grand-mère de l'une des petites filles se souvient de cette époque gravée dans son histoire familiale et qui est loin d'être aussi glorieuse que les aventures de Scarlett O'Hara et Rhett Buttler, bien au contraire...



Avec un graphisme très classique (proche de ce qu'on pouvait voir dans les années 1980, début 90), les auteurs nous plonge au fin fond des bayoux au début du 19ème siècle, avant l'embrasement des Etats-Unis par la guerre de Sécession. L'atmosphère est bien sûr très tendue et non faire ressentir de manière très intime la tyrannie des hommes blancs sur les plantations, sur les esclaves noirs, et sur les corps des femmes (blanches et noires; sachant bien sûr que pour les pauvres femmes noires considérées comme des objets, le traitement est bien plus dramatique..).



Cela aurait pu être un enième récit sur l'esclavage et le comportement nauséabond des blancs vis-à-vis des noirs. Mais pas du tout ! Loin de là !

Avec une visite à la Nouvelle-Orléans, esclaves affranchis et vaudou s'invitent dans la partie et ça décoiffe !!

J'ai été totalement envoûtée par cette BD qu'il m'a été impossible de lâcher avant la fin malgré la fatigue.

L'attente va être bien longue pour connaître la suite des aventures de ces femmes déterminées et connaître le si terrible secret qui se cache derrière tout cela !
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Louisiana, la couleur du sang, tome 3

Dans le troisième tome, le récit se concentre toujours sur l'histoire dramatique de cette famille de planteurs au lendemain de la Guerre de Sécession.

Et au bout de quatre générations de malheurs cumulés obligeant les femmes à prendre en main leur existence à une période où ce n'est pas habituel, on en arrive à penser que les hommes de la famille sont marqués par une malédiction.



Cette fois encore les dessins sont sombres, avec des couleurs marquées mais pas toujours "justes". En effet, la famille compte désormais aussi des métis dont la couleur de peau leur permet plus ou moins de se fondre dans la société blanche mais ces nuances de teint ne se voient pas dans les dessins, ce qui est plus que dommage pour une B.D. dont c'est le sujet central.



En conclusion, je dirais que globalement, la série "Louisiana, la couleur du sang" ne m'a pas tellement plu à cause des choix des auteurs : une vision très sombre et réductrice de cette période, même s'ils ont évidemment raison de dénoncer l'esclavagisme puis le racisme qui ont longtemps marqué la société américaine.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

-1961 en Louisiae, une vieille femme refuse de raconter à ses enfants et petits enfants l’histoire familiale depuis leur installation 100 ans auparavant dans la plantation qu’elle occupe encore.

Prise de remords, c'est avec l’aide de sa gouvernante qu’elle va coucher sur papier ses mémoires encombrantes.

un mea culpa très en vogue au 21 ème siècle qui ne voit que certains pans des discriminations alors en activité, dommage qu’à vouloir faire œuvre de repentir ce récit soit quelque peu caricatural ou pour le moins pas très original.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 3

Une excellente conclusion pour cette trilogie !

La boucle narrative est bouclée sur les deux époques narrées. Certaines scènes sont surprenantes même si je m'attendais un peu à la fin.

Ce dernier tome met magnifiquement en scène la violence qui a perduré après la guerre de Sécession et la façon dont elle a opposé les individus sur plusieurs générations.

J'ai particulièrement aimé l'usage des couleurs avec de forts contrastes entre les scènes bucoliques, celles qui montrent "les gens biens" et celles qui montraient la déchéance des personnages et la violence sociale de l'autre.



Une réussite de bout en bout !
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Louisiana, la couleur du sang, tome 2

Le premier tome de cette saga autour d'une famille de planteurs installée en Louisiane m'avait déçu, car trop manichéen et caricatural. Ce deuxième tome de cette série BD (la série devrait être une trilogie), centré sur la vie de Joséphine, fille d'Augustin, le cruel planteur, reste dans les mêmes eaux troubles, à l'image des bayous et du Mississippi.



L'esclavage en reste le sujet principal. Si Joséphine a une amie noire, Marie Laveau, prêtresse vaudou, coiffeuse pour dame, puis tenancière de maison close, installée à La Nouvelle Orléans, ses idées sur la ségrégation n'ont pas évolué. Elle se marie, reprend la plantation à son compte, esclaves compris. Quand son fils fréquente de trop près une jeune noire du domaine, elle n'accepte pas cette déchéance sociale et l'envoie en Europe. Il en reviendra avec les mêmes opinions progressistes, conduisant à des affrontements avec sa mère.



Le scénario reprend les mêmes oppositions de génération en génération, à ce paradoxe près que Joséphine, qui représentait une certaine humanité dans le tome précédent, devient à son tour celle qui est incapable d'accepter l'égalité des races. Son amitié avec Marie Laveau devient dès lors incompréhensible. Cette réitération du schéma narratif se retrouve de plus en plus dans les séries. Un personnage est présenté sous un tour positif, avant de devenir ensuite l'opposé de ce qu'il était précédemment. Ce procédé se fait ici assez lourd. C'est bien dommage, car l'histoire de ce Sud profond, perpétuant le racisme, permettrait d'autres développements.

Le tome s'arrêtant (brutalement) avec le début de la guerre de Sécession peut-être que la suite permettra de remettre l'histoire familiale en ordre...

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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Scarlett O’Hara et Rhett Butler… Personnages phares du livre "Autant en emporte le vent", de Margaret Mitchell (1936) et héroïne du film du même nom, multi oscarisé.



1961, des gamines lisent le roman et demandent à leur mamy de leur parler de l’époque des plantations, ce que leur aïeule refuse de faire, avant de se confier à sa dame à tout faire.



L’Histoire américaine est remplie de squelettes dans les placards, de sang, de meurtres, de racisme, de génocide et l’esclavage tient une importante place dans ce passé que l’on voudrait cacher sous les tapis. Les coupables sont morts depuis longtemps, mais l’esclavage moderne n’est pas une utopie, il existe toujours.



Cette bédé, très sombre, très réaliste, nous plonge dans une plantation de cannes à sucre, bien avant la Guerre de Sécession, à une époque où l’esclavage régnait en maître, la ségrégation aussi, ainsi que les coups de fouet.



Les esclaves Noirs devaient se taire et subir, mais pas qu’eux, les épouses des planteurs n’avaient guère plus de droit, si ce n’est celui d’être condescendant envers leurs inférieurs, c’est-à-dire les esclaves ou les Noirs avec un peu plus de liberté.



Oui, l’épouse du maître et sa fille ont beau être féministes et progressistes, malgré tout, la mère n’apprécie pas qu’une personne Noire lui parle en égale. Nous sommes dans les années 1800, il ne faut pas trop leur demander non plus.



Déjà que pour l’époque, c’est quasi fantastique de trouver des personnes qui possèdent une conscience humaine et une qui a compris que les différences entre les races n’existaient pas, que leurs esclaves avaient une âme. Ça ne devait pas courir les rues, des prises de conscience pareilles, à l’époque.



Les dessins de cette bédé sont très réalistes, de même que le contexte abordé. C’est sombre, violent et à ne pas laisser traîner devant des enfants. Les comportements des hommes sont crus, ils boivent, considèrent leurs esclaves comme du bétail et se servent dans les femmes (ou les très jeunes filles), comme bon leur semble.



De l’autre côté, l’épouse et la fille sont au-dessus de la mêlée, plus humaines, plus intelligentes. On est à la limite du manichéisme, le portrait de la mère étant compensé par cet orgueil qui lui fait dire qu’une femme Noire n’a pas à lui parler en égale. Gaffe à ne pas se prendre les pieds dans le tapis avec des considérations du XXIè siècle dans un récit se déroulant au début XIXè.



Ce premier tome m’a donné envie de lire le suivant, afin de voir où le récit va nous emmener, notamment durant la Guerre de Sécession qui va se profiler et le retour du fils, Antoine, qu’on a exilé en France après ses frasques totalement folles.



Et puis, on a envie de savoir où se situe la grand-mère qui raconte l’histoire dans toute cette fresque.


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Louisiana, la couleur du sang, tome 2

Suite de la série Louisiana où l'on retrouve une vieille dame, Louise, et une femme noire qui lui tient compagnie, qui raconte l'histoire de la sa famille ; anciens riches propriétaires de la Nouvelle Orléans.



Cet épisode s'ouvre sur le mariage de Joséphine, la grand-mère de la narratrice. Avant son mariage elle est accompagnée de son amie noire (métisse en réalité) qui n'est autre que la célébrissime : Marie Laveau (la reine du vaudou!).

C'est grâce à (ou à cause de) Marie Laveau que Joséphine ouvre les yeux sur la nature profonde de son mari, qui dans un genre différent, ne vaut pas mieux que son frère. Marie l'aide donc à se venger et Joséphine devient la matriarcale de la plantation, quelque peu aigrie par le manque de bonheur et la trahison. Alors, lorsqu'elle voit son fils Jean s'amouracher d'une jeune esclave, elle l'envoie en France de peur que l'histoire (malédiction) familiale se répète. Mais rien y fait, à son retour en Louisiane Jean retourne vers Caliste. Joséphine emploie tous les stratagèmes et pressions possibles pour faire plier Jean à ses attentes et ambitions "comme il faut".



L'épisode s'achève sur le début de la Guerre de Sécession, et on se demande bien comment vont évoluer les personnages qui ont fui ainsi que les enfants des unions légitimes et moins légitimes.



Pour ma part j'ai trouvé la représentation de Marie Laveau, personnage si emblématique et mystérieux, un peu simpliste, dans la mesure où elle est relayée au second plan et tient lieu de figure folklorique au service des blancs, ce qui ne lui rend pas tellement justice. Mais bon, elle n'est qu'une intervenante ponctuelle dans l'histoire de cette famille, alors cela se justifie.

J'ai donc hâte de voir comment les auteurs de cette bande dessinée vont faire évoluer tous ces personnages dans cette période historique qu'a été la guerre de Sécession.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Dans les États-unis des années 60, Louise est une vieille femme qui se souvient du passé familial. Celui d'une plantation de Louisiane à une époque où l'esclavage, le racisme et la misogynie fait souffrir quantité d'hommes et surtout de femmes.



A travers les souvenirs de Louise nous faisons connaissance de Josephine et de sa mère. Leur famille est à la tête d'une plantation plutot florissante de Louisiane. Elle fonctionne grâce au travail des esclaves que les deux hommes de la maison se plaisent à tyranniser : brimades, fouet et viol. Le tableau dressé est particulièrement sombre et glauque. Il montre deux femmes fortes qui vont tenter de reprendre en mains leur destin. C'est donc un récit plutôt féministe où tous les hommes y apparaissent particulièrement méprisables. Ca manque de nuances à mon avis, ce qui fait parfois mélo.

A part ce défaut d'équité le récit est prenant avec une tension dramatique qui va croissante.

Le dessin est très sympa même si je trouve qu'il a du mal à donner un âge correct aux protagonistes. On peur supposer que Joséphine a 14 ou 15 ans et elle paraît aussi vieille que sa mère.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Une variante sur le thème d'Autant en emporte le vent, sur fond d'esclavage dans le sud des états unis, mais en moins romantique, en plus dur, avec des personnages plus contrastés, les hommes blanc sont des ordures, avec les noirs, avec les femmes, et les femmes sont pleines de bon sentiments, humanistes, mais à chaque fois qu'elles croient gagner, un tuile leur tombe dessus, le retournement de situation qui les met encore plus dans la mouise, ça pleure et ça serre les dents tout du long, j'avoue que ce genre d'histoires ne me fait plus vibrer. Les personnages sont trop extrêmes, les ficelles du scénario sont des câbles de ponts suspendus. le point de vue féministe qui vient se rajouter à l'anti-esclavagisme, c'est l'exagération de trop qui joue sur les bons sentiments de notre époque, dénonce ton porc esclavagiste ! C'est vraiment trop cliché. La Guerre de Sécession n'a même pas encore commencé et c'est déjà l'overdose de noirceur, de cadavres, de morts révoltantes, on imagine déjà la suite… que je ne lirai sans doute pas, dans le genre, c'est bien fait, mais ce n'est pas du tout ce que j'ai envie de lire.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 2

1961, nous retrouvons Louise Soral, notre grand-mère, mettant en ordre des documents, avant de reprendre le fil de son récit, celui qui eut commença en 1805, dans une plantation sucrière, dans le Sud de l’Amérique.



Laurette, la mère de Joséphine, est en fait la grand-mère de Louise Soral.



Depuis le décès de son mari, Laurette pète un câble, parlant toute seule, devenant raciste (ce qu’elle n’était pas du tout avant) et oubliant que son mari s’est fait sauter le caisson.



Antoine, le frangin de Joséphine est revenu et il n’a pas changé : un buveur, un violeur, un profiteur, un mec qui pense que les autres lui appartiennent et que les esclaves sont des objets dont on peut disposer à l’envi, surtout les femmes.



Les personnages de Laurette et Joséphine ne sont plus les mêmes, elles sont bien différentes des deux personnes du premier album. Jeune, Joséphine était amie avec une jeune esclave de la plantation, maintenant, elle ne supporte pas que son fils aime une fille Noire. Ce qui, à cette époque, une telle relation (avec de l’amour et l’envie de se marier) n’était ni morale, ni légale.



Nous sommes loin des idées larges qu’avait la Joséphine du début, de sa tolérance. Elle utilise même des mots honni à notre époque (mais pas à la sienne, bien entendu).



La preuve que tout le monde change, en bien ou en mal. Par contre, l’Histoire se répète, comme toujours, puisqu’elle est un éternel recommencement. On a beau avoir eu l’envie de changer les choses, une fois adulte, une fois mariée et avec un enfant, Joséphine a relégué ses rêves, ses projets.



Quant aux hommes, ils restent les mêmes, surtout son frère et Joséphine a cette horrible impression que la malédiction familiale ne recommence.



J’étais contente que le personnage de Marie Laveau, la prêtresse vaudou, soit plus présente dans cet album. Afin d’asseoir son pouvoir, elle doit acquérir un grand savoir, notamment sur les petits secrets des hommes… C’est le prix à payer pour rester libre, elle qui cumule le fait d’être une femme et Noire de peau.



J’ai préféré cet album au premier, il est sombre, mais d’une manière différente du premier et les personnages avaient moins ce côté manichéen, limite caricatural. Certes, voir Joséphine changer à ce point n’est pas agréable, mais c’est plus conforme à son époque et au moins, elle a plus de nuances.



En prenant de l’âge, les personnages deviennent ce qu’ils n’auraient pas voulu devenir avant. Hormis Jean, le fils de Joséphine, qui, même devenu adulte, reste tolérant, veut changer de vie, épouser la fille Noire qu’il aime toujours. Vous pensez bien que môman Joséphine n’est absolument pas d’accord.



Lorsque Joséphine n’avait pas de responsabilités, il était doux de rêver et de jurer que jamais l’on ne deviendrait comme ses parents ou les autres adultes (on passe par ce moment nous-même, ado), et puis boum, une fois mise devant les responsabilités et une plantation à faire tourner, on finit par devenir comme les autres, ceux qui ricanaient devant l’égalité des races (concept de races qui n’existent pas, en plus).



Ce deuxième album fait aussi le lien entre la narratrice, notre vieille grand-mère (qui a 100 ans, alors) et Jean, le fils de Joséphine.



Les dessins sont toujours réalistes et les coloris, même dans les tons sombres, mettent bien en valeur le travail de graphisme.



Un bon deuxième album, meilleur que le premier, selon mon avis (mais qui ne vaut pas grand-chose), même si, sur la fin, Joséphine dépasse les bornes de toutes les limites… Ah la salope !



Dommage que je ne possède pas le troisième album, celui se termine sur la guerre de Sécession qui se profile et j’aimerais savoir ce qu’il va arriver aux membres restants de cette famille : Joséphine, son fils Jean, son épouse et leur petite fille, Louise…


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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

La Nouvelle-Orléans, 1961. Une femme âgée raconte à sa bonne l'histoire de sa famille, remontant aux temps des plantations. Une histoire qui débute en 1805 avec l'installation de son arrière grand-père et sa famille dans la paroisse de la pointe coupée...



Ce premier volet évoque l'esclavage et la ségrégation au début du XIXème siècle en Louisiane. Une période brutale, révoltante, ou les hommes se conduisent comme de véritables tyrans vis-à-vis de "leurs" esclaves (considérés comme leur propriété) et de leur famille. L'histoire de cette famille est ainsi faite de moments sombres et tragiques. J'ai toutefois trouvé les personnages très manichéens, opposant des hommes ignobles à des femmes plus humaines et solidaires. Reste que cette histoire a bien entendu une résonance toute particulière dans le contexte actuel aux États-Unis, avec la mort de Georges Floyd...
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Louisiana, la couleur du sang, tome 2

Dans la plantation familiale de la nouvelle-orleans, malgré le décès du père violent et alcoolique, les choses ne se sont pas arrangées. Le frère de Josephine vit dans la débauche tandis que sa mère perd peu à peu la tête. Josephine va alors se marier et avoir un fils mais cela ne la comblera pas...



C'est une histoire bien sombre que nous raconte Louise Soral, au crépuscule de sa vie. A l'époque de sa grand-mère, les noirs étaient des esclaves qui ne servaient que de main-d'œuvre corvéable à merci. Mais se profile alors la guerre de sécession, et les planteurs fuient.

Dans ce tome, nous voyons défiler la vie de Joséphine sur 40 ans : son mariage, l'arrivée de son fils, les désillusions sur son mari, la mort de ce dernier et de son frère, le premier amour de son fils et l'arrivée de ses petits-enfants...

Bizarrement le caractère de Josephine change. Volontaire et pleine d'espoir, elle va s'enfoncer dans la désillusion, le chagrin. Elle qui était tolérante avec les noirs, qui avait pour amie Marie Laveau, qui s'intéressait à leur sort va devenir raciste et violente envers eux. Comme si la malédiction familiale s'abattait sur elle aussi.

Le dessin realiste est réussi. La colorisation fait la part belle aux ombres qui accentuent le côté un peu dramatique de l'histoire.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 1

Une plongée dans cette Amérique au temps de l’esclavagisme et de la traite des noirs. Un peuple opprimé et violenté, vu comme de la marchandise et considérés comme des êtres sans âmes...



Au milieu de toutes ces horreurs on est aussi confronté à la violence conjugale, à la place faite aux femmes à cette époque où la misogynie est de mise.

Tout un programme...



Une lecture qui ne laisse pas indifférent !



J'ai hâte de pouvoir lire le tome 2.
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Louisiana, la couleur du sang, tome 2

Alors que nous étions attaché notre jeune héroïne Joséphine qui semblait défendre la cause des esclaves après s'être liée d'amitié avec l'une d'entre-elle, voici un second tome assez étonnant quant à son évolution personnelle. On va avoir bien des désillusions en tant que lecteur.



En effet, Joséphine n'hésite pas à faire preuve de violences physiques et morales pour protéger son fils et à le rendre malheureux alors qu'elle était douce et gentille. Elle ne souhaite aucunement favoriser les relations avec les esclaves noirs du fait des tragiques événements liés à son père et à son frère. J'ai eu du mal à me faire à ce nouveau trait de caractère qui ne lui ressemblait pourtant pas.



On va également découvrir le secret de la vieille Louise qui est la narratrice de ce récit qu'elle dicte à sa servante dans les années 60. Là aussi, je pense que chronologiquement, cela ne tient pas trop si on songe que le récit s'arrête durant la guerre de Sécession où sa mère est évoquée pour la toute première fois. Elle aurait alors presque 100 ans ce qui ne paraît pas crédible.



Il reste encore un tome pour clore cette histoire qui avait bien commencé. J'espère que les auteurs arriveront à rattraper toutes ces erreurs et incohérences. Il est vrai que malgré les années qui défilent, ce récit mélodramatique semblait faire du surplace.



Pour autant, le graphisme et la colorisation honore vraiment cette BD qui retrace l'histoire de la Louisiane à travers quatre générations de femmes et une plantation.
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