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Critiques de Leïla Marouane (21)
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

La vie sexuelle d’un islamiste à Paris, Leila merouane se met dans la peau d’un homme, un Maghrébin jusque-là engoncé dans la religion, qui confesse ses complexes et ses fantasmes à l’égard des femmes occidentales pour lesquelles il cultive le complexe fanonien (France Fanon) de "peau noire et masque blanc". Écrit à la première personne, ce roman au un titre subversif, sciemment provocateur, dévoile, loin des clichés, un personnage aux complexes multiples, qui n’est ni un terroriste, ni un islamiste dans son acception politique. C’est au contraire un roman très sensuel, poétique et, par certains côtés, ironique à l’endroit du triptyque sexe, religion et identité, si manifeste dans le substrat mental du monde arabe en général et maghrébin en particulier. Dans ce roman, plus que dans les précédents, Leïla Merouane se livre à une autopsie implacable de l’univers asphyxié de l’homme arabe et maghrébin ligoté par la religion, enfermé dans une sorte de schizophrénie dont il ne peut se libérer, sinon par une sorte de guerre ethnique livrée contre soi-même et qui le mènera à la déraison. Leïla Merouane le libère-t-elle, le force-t-elle à se "démasquer", à "ramoner sa cheminée" noire de suie, en sondant son intériorité ravagée par un "je" confessionnel ?

Ecrit à rebours des poncifs d’une littérature friande d’Arabes terroristes et de musulmans kamikazes, donnés à lire dans un émotionnel exotique qui les absous de leur crimes dans une forme romanesque de condescendance puérile, La vie sexuelle d’un islamiste à Paris se veut une critique sans complaisance de la politique d’intégration de de l’hexagone. Son écriture, au regard froid, est proche du mouvement formel des écrivains nord américains ; des romans proches de la complexité du Réel
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

pas de style, pas d'histoire : le lecteur qui tient plus de 20 pages, je lui offre un oeuf de Pâques ! quel maléfice a fait que cet objet soit entre mes mains ?
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

Un musulman perd les pédales dans ses fantasmes.



Un peu confus …



… et répétitif. Il boit un whisky et il dort.



Bof, bof
Lien : http://noid.ch/la-vie-sexuel..
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Le Châtiment des hypocrites



Leïla avec le talent qu'on lui connait, réussit à nous tenir en haleine avec une histoire folle, à peine croyable.



Après avoir subi les pires sévices par un groupe d'hommes de chez elle, elle se venge d'elle-même, de son corps en se donnant et en faisant le trottoir. Elle retrouve un ami d'enfance qui l'épouse et l'emmène à Paris. Mais elle ne peut rien oublier.



Son mari, au début est aux petits soins mais il ne sait rien des souffrances qu'elle a subies et elle ne peut pas lui en parler. Les mots ne lui viennent pas.



Elle s'installe dans sa vie d'épouse mais son passé la poursuit et elle ne peut se débarrasser de ses souvenirs. Aussi quand Rachid, lui dit qu'il va divorcer, elle va tout faire pour qu'il paie cet abandon. De la pire façon, elle va venger toutes ses souffrances endurées et tues jusqu'à ce qu'elle devine qu'il a lu son cahier de souvenirs. Il ne lui en parle pas mais elle sait qu'il sait, et ne lui pardonnera pas.



Des fausses-couches successives ont conforté cette folie en elle. Elle n'arrive pas à mettre un enfant au monde, elle a été trop souillée...

Rachid paiera pour tout cela car il ne veut rien comprendre ou ne peut pas.

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La jeune fille et la mère

lecture difficile mais qui rend bien la souffrance des femmes en terres islamiques : insupportable
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Ravisseur



Ce roman est sorti en 1997 et il nous plonge directement dans la vie quotidienne d'une famille algérienne.

Cela pourrait être "ordinaire" mais avec Leïla Marouane, rien n'est ordinaire.

Elle sait nous toucher, nous émouvoir nous faire sourire même et surtout nous faire réfléchir.

Cette histoire racontée avec parfois de l'humour, parfois de l'émotion nous emmène tout droit dans les méandres de la folie des hommes simples, sous couvert de religion. Oh! Elle ne fait pas dans la facilité, c'est bien mieux que cela, c'est une promenade avec ces six gamines, ce père ivrogne et cette mère... qui a ... non je ne le dirai pas, sinon toute l'intrigue serait dévoilée.

La naïveté d'un homme, la pudeur des femmes, l'envie de s'envoler des filles, et surtout le mystère de celle qui s'effondre sous les coups de cet homme devenu fou.

A lire absolument, j'ai du mal à trouver les mots, on ne résume pas ce qu'à écrit l'auteur, on s'en imprègne et on s'investit avec elle.

Voilà . Bravo Leïla.

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La jeune fille et la mère

Pas totalement conquise par la langue et le style, - quoique sa rudesse ne me déplaît pas vraiment, elle est souvent salutaire en regard du contenu- je l'ai été par le fond, et par le ton. Une grande force se dégage de ce petit livre ramassé sur lui-même, et un grand amour de la vie. La dénonciation de la condition féminine en Algérie (génération de la guerre d'indépendance pour la mère, puis celle de sa fille) n'en est que plus efficace. La cruauté des faits n'écrase jamais l'espoir ; rarement pathétique ce récit est au fond d'un grand optimisme, et s'il nous secoue, c'est sans nous abattre.
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

Le titre a lui seul est un clin d'oeil puisque rien de sexuel ne se passe dans ce roman et Mohamed Ben Moktar devenu Baptiste Tocquard n'a plus grand chose d'islamiste. Un roman qui interroge l'identité religieuse, le besoin d'appartenance face à celui de liberté, le poids de la tradition familiale... J'ai aimé la plume légère et originale de Leïla Marouane dont je retiens le nom.
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La jeune fille et la mère

Leila Marouane, avec son roman La jeune fille et la mère, nous offre sur un plateau argenté, nous explique avec profondeur et décortication le mal que vivent certaines femmes (épouses, filles ou sœur…) dans une société empreinte aux traditions féodales, ces us séculaires incompatibles avec notre ère actuelle. L’illettrisme des femmes dont elles se retrouvent prisonnière mais heureusement en baisse (on voit plus de femmes que d’hommes dans nos universités), y est pour beaucoup.
Lien : http://djbeltounes.wordpress..
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Nouvelles d'Algérie

Dans ce magnifique recueil de nouvelles, nous sommes invités à découvrir le pays le plus grand de l'Afrique : l'Algérie. Un pays immense avec sa merveilleuse sahara qui s'étend sur plus de 2 millions de kilomètres carrés et plus grand pays bordant la Méditerranée avec plus de mille de cents kilomètres de côte. Une histoire riche depuis l'antiquité jusqu'à son indépendance en passant par les numides et la conquête musulmane.

A travers ces textes, des auteurs algériens : Leila Marouane, Rachid Boudjedra, Hamid Skif, Amin Zaoui, Anouar Benmalek et Atmane Bedjou nous raconte un peu le quotidien et l'histoire de ce peuple et de ce beau pays.

Un ouvrage à découvrir qui vous fera certainement voyager.
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

Tentons d'inverser les termes, nous aurons la trame : L'impossibilité, pour un financier quadragénaire aussi pété de thunes que renégat de ses origines algériennes musulmanes - et jusque de son nom et prénom, de se départir de son pucelage ! Et ce n'est pas faute d'essayer, ni d'une innommable "tare"... c'est la responsabilité d'une outrance d'amour... maternel. De celle pour qui il n'est que "prunelle de [ses] yeux" et "lumière se [ses] jours" étant vampirisé, il croit se libérer en se dotant d'une demeure pour lui seul, son "divin écrin", son "petit Versailles" de "la rue Saint-Placide, 75006 Paris", fantasmé comme le havre de sa luxure imminente. Mais l'émancipation, cher Mohammed Ben Mokhtar alias Basile Tocquard, n'est point question de logis, ni de débauches alcooliques agrémentées de Stilnox...

Mine de rien, c'est une galerie de portraits de personnages de migrants algériens qui est présentée avec un humour et une finesse admirables, dans un style ciselé, précis et incisif digne de Flaubert - un peu comme je l'avais apprécié chez Fouad Laroui. La condition des migrants et de leurs descendants est dépeinte sans concession ni pour la xénophobie ambiante ni pour la dépréciation de soi masquée en ruses, mensonges, compromissions, remords, comportements auto-destructifs et déguisements, par les membres de la famille du héros, chacun à sa façon - y compris le gendre converti au prépuce exhibé dans un bocal de formol sur un guéridon du salon de sa belle-mère. Surtout, par les innombrables ratés amoureux du héros, défilent de multiples types de jeunes filles et de femmes algériennes en France avec leurs rapports opposés mais également "problématiques" à leur sexualité. Sans parler des Françaises, inatteignables, symbolisées par les seins de Mlle Papinot, palpitant tels des pigeonneaux...

Dans cette farandole, l'auteure est également prise à partie, non seulement par la convention narrative de la confession que le héros narrateur lui ferait de son récit - contribuant à l'effet de réalisme - mais également, sous pseudonyme, par les nombreuses références à ses romans précédents et à leurs personnages, comme à des connaissances communes. Vers la fin, le poids de l'auteure comme personnage augmente et cette sorte de mise en abîme semble acquérir un sens accru. La chute est cependant suffisamment ouverte et énigmatique pour que je n'essaie pas d'en dévoiler davantage le sens.

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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

J’ai dévoré ce livre car il est d’une grande qualité littéraire et surtout, j’ai été fascinée par la faculté de l’auteur à se mettre dans la peau d’un homme. Le personnage est somme toute attachant dans sa quête de l’amour et de la perfection. Un très bon roman.
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La fille de la casbah

Hadda Bouchnaff  ; Jeune enseignante vit  avec sa mère et son frère à Dar el-Yasmin dans la Casbah d'Alger dont le rêve et le souhait est d’ avoir un avenir loin de son milieu social l’obligeant à rentrer dans un moule préétabli par une  tradition la cantonnant à son rôle « naturel »d’être mère , refusant la soumission et les mariages arrangés ; elle  va être le centre névralgique des médisances des voisins et voisines , du quartier ; elle va être la baïrra,(une  vieille fille à peine  trente ans .) la dévergondé du quartier ,par laquelle la honte ( el 3ar) arrive . Paradoxalement  espérant    trouver  son salut ,  elle jettera  son dévolu sur un jeune homme riche issu d’une grande famille des beaux quartiers d'Alger, beau mais arrogant et cynique, égoïste,Hadda va tomber enceinte malheureusement on est loin d’une fin heureuse, abandonnée par Nassim, elle se verra obligée d’avorter mais comment ? Lâchée par ses amies progressistes, communistes, laïcs, journalistes    Ou pourra-t-elle  trouver de l’aide ? Dans une Algérie  proie à une vague d’islamisation la plus radicale.Avec un récit court,  une écriture claire et simple, l'auteure nous dépeint l’Algérie post coloniale, l’Algérie lors et après le soulèvement populaire d’octobre,l’arrivée  sournoise des islamistes.A l ‘image de l’avortement physique de Hadda c’est l’avortement des espoirs d’un peuple après chaque soulèvement (le grand espoir que le hirak avait suscité)
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

Le titre est mal choisi, voire malhonnête, car il n’est pas question d’un islamiste dans ce roman ! Certes, le héros nommé Mohamed est un musulman pratiquant, mais il n’a rien d’un fanatique et il a un réel désir d’intégration dans la société française. Son problème est d’ordre personnel, culturel et surtout familial. Mohamed habite encore chez sa mère, qu’il aime et respecte beaucoup; elle cherche par tous les moyens à le retenir auprès d’elle. Il aimerait se libérer de son emprise et, enfin, faire la connaissance intime de la gent féminine - une engeance qu’il ne connait que de loin. Mais qu’il est difficile d’expérimenter la liberté, quand on a été élevé au sein de la culture traditionnelle maghrébine ! L’auteure dresse un portrait plaisant et plutôt sympathique d’un homme assis entre deux chaises (je veux dire: placé entre deux cultures). Le trait est sans doute un peu forcé, mais ça n’a rien d’une satire et personne n'en ressort stigmatisé. Des personnes comme Mohamed, il y en sûrement beaucoup qui vivent près de nous en France et dont nous ne connaissons pas le vécu: c'est important d'avoir cette ouverture sur eux. J’ai bien aimé ce livre - une œuvre mineure, certes, mais intéressante - qui se lit très facilement.
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La fille de la casbah



4ème de couverture



Jeune enseignante, Hadda vit dans la Casbah d’Alger sous la coupe de sa mère et de ses voisines. Après des années de soumission, elle refuse le mariage arrangé par sa famille. Montrée du doigt comme une rebelle, une progéniture incasable, presque vieille à trente ans, effrayée par ses propres inhibitions, Hadda décide de conquérir sa liberté.



Ne voulant ni prendre le voile pour avoir la paix ni céder aux palabres idéologiques, elle s’isole dans une douloureuse fuite en avant. Elle jette son dévolu sur un homme riche, cynique, et s’offre à lui dans sa somptueuse villa des hauteurs d’Alger, consommant ainsi la rupture avec la misère de la Casbah, avec les enseignements des Gardiennes de la tradition



Mon avis :



Magnifique plaidoyer pour la femme algérienne. Comme il est difficile de vouloir vivre sa vie quand on est née dans la Casbah, avec, frères, voisines, cousines… mais surtout quand on est pauvres. C’est d’ailleurs un pléonasme car la Casbah c’est la pauvreté. La dure lutte de Hadda contre les traditions, les religions, les nouveaux dirigeants du pays ne lui apportent pas la sérénité loin de là.

Il faudra encore bien du temps pour que des Hadda, Mimouna ou autres puissent relever la tête sans voile et décident, SEULES, de leur vie.

Mais ce roman n’est pas pessimiste, il ne fait que souligner les énormes progrès à faire pour que la femme soit libre.

Hadda a-t-elle réussi ? Il vous faut vraiment lire ce roman si ce n’est déjà fait .

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La jeune fille et la mère

La jeune fille et la mère

collection pocket

Prix Jean-Claude Izzo 2006.

mais aussi prix de l'association des écrivains de langue française.



je viens de l'ouvrir, et je suis sensible à l'histoire de la fille comme aux déboires et espoirs/résolutions de la mère, je deviens un lecteur coupé en deux ! d'un côté je compatis aux mésaventures et frayeurs de l'adolescente (12 ans), et de l'autre je m'amuse de l'art de conter, de la verve comique de la narratrice.



On se doute bien que cet humour n'était pas vécu dans ces moments-là, il masque ce qui était vécu, désagréablement, sur le vif. Ce qui aurait mérité un éclat de rire - ou devait être ignoré, prend dans le contexte social et familial, une importance démesurée, voire devient un cauchemar au quotidien.

Il ne s’agit pas seulement de la famille de Leila, mais de la condition de la femme en Algérie !

Le règne des ragots qui compromettent les réputations, les examens

« médicaux » qui traumatisent et réfrènent à long terme la sensualité et la sexualité ; triste bilan des « protecteurs de la femme » !



Le récit prend une tournure générale, avec l’apparition des marieuses, et de marchandages sordides qui font obstacle à la légitime aspiration au bonheur.



Dans le cas de l’auteur, les événements sont dramatiques : chantage à la répudiation de l’épouse et au renvoi de la « fautive », délation à l’intérieur même de la famille, mauvais traitements, dégâts psychologiques intenses, allant jusqu’à la folie.

La trame du « roman » lie les sorts de la jeune fille et de la mère, et on ne peut y rester insensible.



C’est pourquoi on conseillera cette lecture. On apprécie que Leila Marouane connaisse la notoriété. Grâce elle , les cartes sont mises sur la table, chacun voit les séquelles et les enjeux.



Ce récit a donc, outre le plaisir littéraire qu’il procure, une valeur d’avertissement et devient un objectif de lutte.

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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris

Histoire d'une comète.

Celle d'un homme d'origine marocaine qui cherche la liberté.

Liberté vis-à-vis de sa mère, de son quartier et plus globalement de ses origines.

Je pense que ce livre raconte un peu l'histoire de tous les immigrés et enfants d'immigrés, fils d'une France que ne veut pas vraiment d'eux et qui, par besoin d'intégration, finissent par exploser en vol.



J'ai trouvé l'écriture très crue parfois mais vraiment sympa. La fin m'a paru un peu mystique mais au final, il me semble que le personnage allait tout à fait au devant d'une fin aussi rocambolesque.
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La jeune fille et la mère

J'ai beaucoup aimé ce récit, son réalisme, la force de son écriture et son ironie. Terrible sans pathos, édifiant sans didactisme.
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La jeune fille et la mère

Un roman puissant sur la soumission des femmes en Algérie. La mère veut que sa fille s'émancipe mais n'arrive pas à se soustraire au poids de la tradition. Cette ambigüité est insoutenable pour la jeune fille. L'auteur dénonce les archaïsmes de la société algérienne qui maintiennent les femmes en état de dépendance vis à vis des hommes, ne leur offrant guère d'autres choix que la folie, la violence ou l'exil.
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La vie sexuelle d'un islamiste à Paris



La vie sexuelle d'un islamiste à Paris, chez Albin Michel.



En dépit d'un titre un peu racoleur, ce récit amusant et plein de verve n'a rien d'un libelle : on y voit, dû au malaise de la population maghrébine en France, une tenace volonté d'échapper aux différents ghettos/ replis religieux, culturels et sociaux.



Mais l'emprise de la mère, prodigieuse dans son envahissement téléphonique matinal, et le constant souci de sa progéniture masculine, ne se relâchent pas sur "la prunelle de ses yeux" ("moumou aâyiniya").



En arrière plan des comportements féminins maghrébins et européens désireux de s'établir par tous les moyens.



- un petit extrait de son « Islamiste » ?



« Elle avait connu un Norvégien, un veuf d'une soixantaine d'années, sans enfant et sans le projet d'en avoir. Il était le correspondant d'un hebdomadaire d'Oslo et habitait un appartement de rêve, cent cinquante mètres carrés, rue Pigalle.



Il avait pour voisins un comédien célèbre et sa femme. en plein divorce, leurs scènes débordaient jusque sur le palier.Ca se déchirait pour un canapé usé, une horloge qui ne valait pas un sou. c'est dans cette ambiance-là que le Norvégien lui a proposé le mariage. Ils se connaissaient depuis à peine un mois.



- je ne peux pas dire que je crevais d'amour pour lui, a-t-elle dit. Il était plutôt laid et sentait le bouc, mais mes papiers traînaient à venir, le ras le bol des va-et-vient à la préfecture, du fameux bureau 8 où on nous accueillait comme des poux. Alors j'ai accepté. »



- un autre : Le désenvoûtement du fils :



« En fin de journée, entre chien et loup, ma mère venait gratter à la porte.



- C'est l'heure du bain, annonçait-elle.



Un bain parfumé à l'eau de fleur d'oranger, auquel on ajoutait des gouttes de l'eau bénite de Zamzam, importée de la Mecque, et des essences de toutes sortes. Les parties intimes dissimulées sous un pagne, je m'y plongeais sous le regard et les incantations graves de la désenvoûteuse, que ma mère reprenait avec la même gravité.



Sèché et habillé, j'emportais mon dîner et regagnais mon antre. Au crépuscule, les deux femmes allumaient quarante bougies, puis enduisaient de henné les plinthes, ainsi que la plante de mes pieds.



Au terme du quarantième jour, la Marocaine a décrété que l'envoûtement était levé. »



Le récit est drôle, avec sinon des rôles à clefs (la fameuse romancière Loubna minbar), du moins des personnages symptomatiques crédibles et bien campés.





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