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Critiques de Lily King (15)
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Writers & Lovers

«  ..l'envie de dire à maman , lui dire que je vais bien aujourd'hui, que j'ai senti quelque chose proche du bonheur. Que je suis encore capable de me sentir heureuse....Ma mère s'inquiétera pour moi, mais je ne peux plus lui dire que je vais bien ». Casey a trente et un an et a récemment perdu sa mère. Elle vit seule à Boston et essaie de se trouver une voie dans la vie à travers l'écriture, le travail, le deuil de sa mère et ses relations amoureuses et amicales simples en apparence, plus complexes dans la réalité.

Le processus de la création littéraire est le sujet central de l'histoire. Son travail de serveuse dans un restaurant et plus tard d'enseignante, ses relations amoureuses et amicales y tournent autour, plutôt superficiellement sans vraiment grande substance. Forcément le seul sujet touchant y est la perte de la mère, l'ultime attache au passé, vu que le père est un vieux pervers sans moral( la scène de la bague de saphir est terrible, je n'y croirais même pas dans mes rêves ) qu'elle évite et le frère presque invisible.

Un livre dont les premiers trois quarts sont relativement ennuyeux, mais qui vers la fin prend un envol intéressant pour finir en beauté avec une fin "Too good to be true ", mais pourquoi pas ? Ce que je reprocherais à l'écrivaine, c'est qu'elle a mis un peu de tout dans cette histoire au Happy End, des personnages odieux, des problèmes de santé, des hommes narcissiques lunatiques, des relations aussi amoureuses qu'amicales qui se périment en permanence, ou s'enlisent n'apportant pas assez de sel au récit..... pour finalement laisser le tout en superficie, sans jamais développer les sujets. Elle y insère de temps en temps des discours intéressants, sur l'interprétation de livres d'auteurs comme Thomas Bernhard, sur l'écriture "son seul refuge, là où elle se sent vraiment chez elle" ou sur la peur de n'être pas à la hauteur, de l'échec qui empêchent la créativité, mais sans jamais arriver à enrichir le livre littérairement.

Bref un livre moyen non encore traduit en français, mais dont on peut parfaitement passer à côté.

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La pluie et le beau temps

Depuis toujours, les relations entre Daley et sont père sont en dents de scie.

Tantôt complices et tendres, tantôt en conflit ouvert.

40 ans de vie à ne pas trop savoir à quoi s'en tenir, à remettre en question ses orientations personnelles, à vouloir « sauver «  son père..

Outre l'histoire de cette relation père/fille vraiment pas simple, c'est l'histoire de 40 ans d'Amérique.

Le livre est plutôt long, 488 pages.

Et pourtant on ne s'ennuie pas à sa lecture.

Certes, c'est très américain.

Dans les relations sociétales surtout.

Le style, bien que n'ayant rien d'extraordinaire, est plutôt agréable.

Mais, bon, je suis quand même contente de passer à autre chose.
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Euphoria

Très librement inspiré de la vie de trois anthropologues ayant réellement existé, à savoir Margaret Mead, Reo Fortune et Gregory Bateson, ce roman pour permet de découvrir le travail de terrain d’un anthropologue, ou plutôt les différentes façons de concevoir cette profession selon les méthodes employées ou les sensibilités de chacun, à une époque où il restait encore des terres et des peuples à découvrir.

Nos trois personnages vivent depuis plusieurs mois dans des tribus différentes en Nouvelle Guinée, dans les années 30, quand ils vont finalement se rencontrer et passer quelque temps ensemble, à comparer leurs notes, à observer leurs façons d’analyser le monde et à s’interroger sur le sens de leur travail.



Le roman se lit un peu comme un récit de voyage, le climat, le paysage et l’environnement ayant tout autant d’importance que les individus rencontrés.

Le fait qu’une des anthropologues soit une femme apporte des éléments permettant d’appréhender ces tribus d’une façon autre, certains endroits et certaines activités étant réservés soit aux hommes, soit aux femmes.

L’admiration et la rivalité professionnelle qui naissent entre les anthropologues eux-mêmes les rend humains et vulnérables à la fois.

J’ai beaucoup aimé cette ambiance chaude, moite et humide, ces rencontres avec des personnages hors du commun et cette découverte d’une profession peu décrite en littérature.

Je vais maintenant me diriger vers les écrits de Margaret Mead elle-même.
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La pluie et le beau temps

La pluie est le beau temps est le récit de Daley, son histoire à travers sa relation conflictuelle qu’elle a avec son père alcoolique. Elle commence dans les années 70, quand elle vient d’avoir 11 ans. Sa mère demande le divorce (d’une manière plus que nullissime) et Daley se retrouve vivre entre un père qui refait rapidement sa vie avec Catherine (autant adepte de la Vodka que lui) et sa mère, qui ne lui apporte pas vraiment l’amour et le soutien qu’elle mérite. Elle se réfugie alors dans les livres et tente de se construire...

Dans la seconde partie, 15 ans ont passé, Daley fête ses 29 ans. Elle vient de terminer ses études universitaires et est prête à attaquer une carrière prometteuse avec Jonathan, l’homme qu’elle aime. Alors qu’elle doit partir prendre ses fonctions comme professeur titulaire, son frère l’appelle à l’aide. Leur père, qui vient de se faire larguer par Catherine, est au plus bas et contre toute attente, Daley part lui apporter son soutien. La machine du chantage affectif se remet en route…

Dans la troisième et dernière partie, il s’est écoulé 15 ans, nous sommes en pleines élections présidentielles américaine. Daley, qui est devenir mère, retrouve son père (sans doute pour la dernière fois)….



Dès la première page, on est pris dans les lignes où se mêlent l'affection et la menace qui tient Daley sous l'emprise de son père pour le reste de sa vie. Plus que touchante, cette petite fille m’a totalement émue. Je me suis facilement identifiée à elle et c’est mon père que j’ai retrouvé en Gardiner. Que vous ayez connu ou non une telle expérience, La pluie et le beau temps est un livre très touchant qui soulève le paradoxe de vouloir aimer un homme horrible.



Difficile de dire qui de Daley ou de Gardiner est le personnage principal de ce roman. Lily King a créé un père aussi attirant que détestable. Ah la magie de l’alcool ! Alors qu’il a tout pour être un homme merveilleux (beau et athlétique, diplômé de Harvard, généreux, drôle) il se révèle mari désagréable, père odieux, vulgaire, glauque…Il n’est pas violent ni pervers mais pourtant il est loin d’être un (bon) père. Voilà en fin de compte ce qui est le plus douloureux, Daley qui n’arrive pas à se libérer de lui est balancée entre la crainte de le perdre et celle de rester en sa compagnie. Comme elle, je n’ai pas réussi à haïr cet homme, plus pitoyable que détestable, dont la plus infime attention rachète et efface la peur du moindre excès : colère, humour raciste, propos réducteurs, gestes déplacés, manque de pudeur…

la suite sur mon blogounet :-)
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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Euphoria

C'est une fiction librement inspirée de la vie de la célèbre anthropologue Margaret Mead, qui nous entraîne au coeur des jungles marécageuses de la Nouvelle-Guinée, à la découverte des moeurs et des coutumes des peuples qui y vivent.



Le roman soulève subtilement de grandes questions sur la culture, la société et les individus, habilement mises en parallèle avec la vie amoureuse des personnages. Car c'est aussi l'histoire d'un triangle amoureux, mais pas du tout cliché. Colonialisme et bisexualité dans la moiteur du climat équatorial!



Il ne s'y passe pas grand-chose, au fond, mais les relations qui unissent les personnages ainsi que celles qu'ils tentent d'établir avec les aborigènes, issus d'une culture complètement différente de la leur, sont très intéressantes. J'ai bien aimé ma lecture!
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Euphoria

Curieux livre, Euphoria. Il fait partie de ces lectures pour lesquelles je me dis "après ce chapitre, j'arrête". Et puis, de chapitre en chapitre, je lis jusqu'à la fin. Grâce à une écriture forte, un humour tragique, un sujet inédit... Euphoria présente ces caractéristiques et Lily King a une belle maîtrise du récit.

C'est une histoire à compartiments. La naissance d'une science humaine encore balbutiante (l'anthropologie) ; le triangle amoureux dramatique des trois représentants de cette science ; la quête de la célébrité qui s'exerce aux dépens du sujet étudié, de l'amitié et de l'amour ; l'époque : les années 1930 et la montée du nazisme.

Les genres se superposent et malgré une construction rigoureuse, le livre donne – à mon sens – l'impression de ne pas savoir où aller. De plus, inspiré par un personnage réel (réinterprété par l'auteure) et par des faits historiques, les malheureux indigènes et leur environnement servent surtout de décor aux névroses occidentales.

Même si la tendre Nell, victime expiatoire, exprime "Ce sont des humains, avec des cervelles humaines qui fonctionnent à plein régime. Si je n'étais pas persuadée qu'ils partagent entièrement mon humanité, je ne serais pas ici".
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Euphoria

Effectivement, je rejoins les autres Babéliens: ce n'est pas le roman du siècle. Il ne se passe pas grand chose dans Euphoria. Nell, Fen et Bankson sont trois anthropologues du début des années trente, cette "science" naissante. Ils s'interrogent sur leur travail et leurs méthodes. L'action (l'inaction plutôt) se situe en Nouvelle Guinée.

Cependant, ce n'est pas inintéressant toutes ces questions sur l'anthropologie:

- comment rendre compte d'un mode de vie lorsque l'on participe soi-même à ce mode de vie. Les résultats ne sont-ils pas irrémédiablement faussés ?

- les indigènes sont-ils forcément "gentils" ?

- que faire lorsque nos méthodes et nos résultats sont dévoyés par une entité politique totalitaire (ici, les Nazis) ?

Non, finalement, c'était plutôt pas mal.
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Euphoria

Un roman intéressant sur une époque où l'anthropologie balbutiait et n'était pas affaire de femmes ... Juste un peu trop de dialogues à mon goût ...
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Euphoria

En route pour la Nouvelle-Guinée en compagnie de trois anthropologues de l'entre-deux-guerres. Pour ce roman, Lily King s'est inspirée de la vie de Margaret Mead, de son mari de l'époque, le néo-zélandais Reo Fortune et de l'anglais Gregory Bakeson.



Les personnages, tout comme les tribus qu'ils étudient, sont néanmoins fictifs et n'ont pas les mêmes trajectoires dans le livre que dans la vraie vie.



Mais l'ambiance du roman restitue bien l'euphorie que ces pionniers au carrefour de toutes les sciences sociales ont pu ressentir en réalisant leurs recherches sur le terrain.



A cette époque, l'anthropologie était en pleine transition et abandonnait progressivement l'idée que le modèle ultime de toute société ne pouvait être que le modèle occidental. Les études de terrain se multipliaient et Margaret Mead a beaucoup contribué à faire connaître cette science. Pour info, Levi Strauss a commencé ses premiers travaux de terrain entre 1935 et 1939 au Brésil.



Trois anthropologues, trois approches différentes :



Nell Stone est une bosseuse invétérée, toujours un carnet à la main et toujours dans une démarche méthodique et scientifique. Elle et son mari Fen s'installent pour plusieurs mois avec beaucoup de matériel au sein des tribus qu'ils étudient, s'attachent les services d'indigènes pour la cuisine et l'intendance et se consacrent uniquement à leur travail. Femme indépendante et libérée, elle est à la recherche d'une société qui offrirait aux individus l'espace nécessaire pour être eux-mêmes.



Son mari Fen, personnage sombre, s'immerge totalement dans la culture des indigènes mais ne prend pas de notes et ne partage pas ses informations avec sa femme, du fait de la rivalité qui existe entre eux. Nell est en effet déjà très connue du public et reçoit quantité de courrier, jusqu'au plus profond de la jungle.



Bankson ne supportait plus sa solitude et se réjouit de pouvoir côtoyer un couple de confrères. Il s'interroge énormément sur ses méthodes de travail et sur celles de se collègues et les échanges professionnels qu'il a avec Nell sont très fructueux pour tout les deux. Pour sa part, il ne s'installe pas au sein des communautés qu'il étudie. L'irruption des chercheurs au sein de la communauté ne perturbe-t-elle pas l'équilibre du pouvoir et par conséquent les résultats de leurs études ?



L'intérêt de ce livre est que ces trois anthropologues sont avides de découvertes mais questionnent également le sens de leurs recherches.



Leur histoire offre beaucoup de pistes de réflexion : sur la quête de sens, l'humanité, le relativisme culturel, l'éthique dans le domaine des sciences, la liberté ou encore la trahison.



Le triangle amoureux entre ces deux hommes et cette femme est bien traité avec une alternance entre le récit à la première personne de Bakeson, le journal de Nell Stone et une narration à la troisième personne.



Le style est plaisant sans être remarquable mais le sujet est passionnant. Ce roman n'est pas tout à fait euphorisant mais très stimulant !



Bonne lecture !






Lien : http://lectures-d-amerique.c..
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Euphoria

« Euphoria » nous entraîne en Nouvelle-Guinée où, en 1933, les tribus indigènes peuplant ce territoire servent d’objet d’études aux anthropologues.



Si l’anthropologie n’en est alors qu’à ses débuts, la jeune Nell a déjà publié aux Etats-Unis, avec un certain succès, le récit de son séjour dans un village des Iles Salomon : « Les enfants de Kirakira ».



Elle a depuis épousé un jeune anthropologue, australien, Fen. Ils sont à la recherche d’un village susceptible de les accueillir afin de mener leurs études. C’est un anthropologue anglais de leur âge, Bankson, qui leur permettra de s’installer auprès des Tam, à quelques heures de canoë de son propre campement.



Si tous les trois sont réunis par la passion de leur métier, Bankson est fortement attiré par la jeune femme. Des tensions sont perceptibles entre l’Anglais et l’Australien.



Résumer « Euphoria » à une histoire d’amour « chez les Papous », serait bien réducteur.



En effet, ce roman, basé sur les travaux de l’anthropologue américaine Margaret Mead, permet de découvrir les débuts de cette science, les divergences dans la façon de voir les choses entre chercheurs américains et anglais (d’autant que l’isolement géographique met à nu la personnalité de chacun) , l’immersion dans ces villages reculés, les fonctionnements et croyances des différentes tribus. Tout cela est passionnant et donne un excellent moment de lecture.



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Euphoria

Sur l'évolution de l'anthropologie dans les années 30 et la place des femmes dans ce domaine, et en général. La fin est peut-être un peu rapide.
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Euphoria

Aventure, découverte, nature, et un peu d'amour, tous les ingrédients sont réunis pour faire de roman un moment d'évasion passionnant.



Et bien je ne suis ennuyée au possible, les personnages m'ont laissé de glace et leurs découvertes peu intéressées. Je n'ai ressenti aucune émotions ni plaisirs dans leurs études de ces populations.



J'ai eu l'impression de tournant en rond de lire tout le temps la même chose... mais je suis quand même allé au bout !
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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La pluie et le beau temps

Ce roman est un coup de coeur.

Daley, la narratrice, est très attachante. Dès son enfance, elle est lucide quant à ses parents. Elle se sent déchirée entre les deux, mais comprend bien qu'ils ne peuvent pas rester ensemble. Elle ne prend pas vraiment parti, car même si elle comprend sa mère, elle ne lui pardonne pas certains actes. Quant à son père, la relation se complique. De ces trois personnages, c'est la narratrice la plus objective. Elle pointe du doigt les erreurs de ses parents, et pour moi, a raison. Elle expose le mal que chacun lui a fait après cette séparation. Bien sûr, sa mère a surtout agi par maladresse, mais sa priorité aurait dû être sa fille, et cela ne semblait pas toujours être le cas.

[...]

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Euphoria

Magnifique roman qui est un vrai coup de coeur pour ce début d'année. Lily King a eu très belle plume qui nous emmène à travers les méandres des jungles de Nouvelle-Guinée et de l'esprit humain.

J'ai trouvé le rythme passionnant et l'histoire du triangle amoureux était très belle.

Librement inspiré de l'histoire de Margaret Mead, on en vient à regretter que cette histoire ne soit pas la sienne !

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Euphoria

Parfois, j'aime prendre un livre au hasard, sans en avoir entendu parler, afin pour ne pas être influencée.

Euphoria a été lu dans ce contexte. S'il fallait décrire ce livre en un mot, ce serait «ennui».

Je me suis forcée à aller jusqu'au bout, espérant qu'il se passe quelque chose.

La seule action du livre, on s'en doute dès les premières pages.

Bref à moins d'être anthropologue, passez votre chemin...
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