La pluie est le beau temps est le récit de Daley, son histoire à travers sa relation conflictuelle qu'elle a avec son père alcoolique. Elle commence dans les années 70, quand elle vient d'avoir 11 ans. Sa mère demande le divorce (d'une manière plus que nullissime) et Daley se retrouve vivre entre un père qui refait rapidement sa vie avec Catherine (autant adepte de la Vodka que lui) et sa mère, qui ne lui apporte pas vraiment l'amour et le soutien qu'elle mérite. Elle se réfugie alors dans les livres et tente de se construire...
Dans la seconde partie, 15 ans ont passé, Daley fête ses 29 ans. Elle vient de terminer ses études universitaires et est prête à attaquer une carrière prometteuse avec Jonathan, l'homme qu'elle aime. Alors qu'elle doit partir prendre ses fonctions comme professeur titulaire, son frère l'appelle à l'aide. Leur père, qui vient de se faire larguer par Catherine, est au plus bas et contre toute attente, Daley part lui apporter son soutien. La machine du chantage affectif se remet en route…
Dans la troisième et dernière partie, il s'est écoulé 15 ans, nous sommes en pleines élections présidentielles américaine. Daley, qui est devenir mère, retrouve son père (sans doute pour la dernière fois)….
Dès la première page, on est pris dans les lignes où se mêlent l'affection et la menace qui tient Daley sous l'emprise de son père pour le reste de sa vie. Plus que touchante, cette petite fille m'a totalement émue. Je me suis facilement identifiée à elle et c'est mon père que j'ai retrouvé en Gardiner. Que vous ayez connu ou non une telle expérience,
La pluie et le beau temps est un livre très touchant qui soulève le paradoxe de vouloir aimer un homme horrible.
Difficile de dire qui de Daley ou de Gardiner est le personnage principal de ce roman.
Lily King a créé un père aussi attirant que détestable. Ah la magie de l'alcool ! Alors qu'il a tout pour être un homme merveilleux (beau et athlétique, diplômé de Harvard, généreux, drôle) il se révèle mari désagréable, père odieux, vulgaire, glauque…Il n'est pas violent ni pervers mais pourtant il est loin d'être un (bon) père. Voilà en fin de compte ce qui est le plus douloureux, Daley qui n'arrive pas à se libérer de lui est balancée entre la crainte de le perdre et celle de rester en sa compagnie. Comme elle, je n'ai pas réussi à haïr cet homme, plus pitoyable que détestable, dont la plus infime attention rachète et efface la peur du moindre excès : colère, humour raciste, propos réducteurs, gestes déplacés, manque de pudeur…
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