« ..l'envie de dire à maman , lui dire que je vais bien aujourd'hui, que j'ai senti quelque chose proche du bonheur. Que je suis encore capable de me sentir heureuse....Ma mère s'inquiétera pour moi, mais je ne peux plus lui dire que je vais bien ». Casey a trente et un an et a récemment perdu sa mère. Elle vit seule à Boston et essaie de se trouver une voie dans la vie à travers l'écriture, le travail, le deuil de sa mère et ses relations amoureuses et amicales simples en apparence, plus complexes dans la réalité.
Le processus de la création littéraire est le sujet central de l'histoire. Son travail de serveuse dans un restaurant et plus tard d'enseignante, ses relations amoureuses et amicales y tournent autour, plutôt superficiellement sans vraiment grande substance. Forcément le seul sujet touchant y est la perte de la mère, l'ultime attache au passé, vu que le père est un vieux pervers sans moral( la scène de la bague de saphir est terrible, je n'y croirais même pas dans mes rêves ) qu'elle évite et le frère presque invisible.
Un livre dont les premiers trois quarts sont relativement ennuyeux, mais qui vers la fin prend un envol intéressant pour finir en beauté avec une fin "Too good to be true ", mais pourquoi pas ? Ce que je reprocherais à l'écrivaine, c'est qu'elle a mis un peu de tout dans cette histoire au Happy End, des personnages odieux, des problèmes de santé, des hommes narcissiques lunatiques, des relations aussi amoureuses qu'amicales qui se périment en permanence, ou s'enlisent n'apportant pas assez de sel au récit..... pour finalement laisser le tout en superficie, sans jamais développer les sujets. Elle y insère de temps en temps des discours intéressants, sur l'interprétation de livres d'auteurs comme
Thomas Bernhard, sur l'écriture "son seul refu
ge, là où elle se sent vraiment chez elle" ou sur la peur de n'être pas à la hauteur, de l'échec qui empêchent la créativité, mais sans jamais arriver à enrichir le livre littérairement.
Bref un livre moyen non encore traduit en français, mais dont on peut parfaitement passer à côté.