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Citations de Linda Green (86)


Avant même votre cerveau, c’est votre corps qui se rend compte que vous avez perdu votre enfant. Le cordon ombilical invisible qui vous lie tous les deux se rompt. À l’intérieur de vous, tout s’amollit et se relâche. Et ce n’est qu’à cet instant que votre cerveau enregistre ce qui se passe. Il passe à l'action d'un coup, tâchant de convaincre votre corps qu'il se trompe. Vous faites bien sûr ce qu'il vous commande. Vous vous précipitez à l'aveuglette dans toutes les directions et vous tirez, tirez, tirez encore sur le bout de cordon qui reste en vous. Avec l'espoir qu'en y mettant suffisamment d'énergie, à force de crier, de hurler et de donner des coups de pied, vous pourriez peut-être, qui sait, encore y trouver votre enfant, si seulement vous parveniez à atteindre l'autre bout.
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Exhumer les vieilles histoires n’apportera rien de bon. À part de la souffrance. Et je crois que notre famille a eu son lot.
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Le médecin a déclaré qu'être sain d'esprit et malade mental sont des états qui n'existent pas. La santé mentale est un continuum, une ligne sur laquelle nous oscillons tous à différents stades de notre existence. Et la plupart du temps, nous parvenons à tenir le cap. Sauf que parfois, on déraille. Et le fait que nous pourrions finalement nous en sortir n'implique pas pour autant que nous serons toujours bien ensuite. Mais cela ne veut pas dire non plus que nous resterons cinglés à jamais. Simplement que nous sommes revenus sur cette ligne, bataillant pour avoir une place avec tous les autres qui se proclament normaux.
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Honnêtement, je ne comprends pas bien la nécessité d'une répétition. On ne répète jamais pour les autres grands événements de sa vie, n'est-ce pas ? Sa propre mort par exemple. Qu'y a-t-il de si important dans un mariage pour qu'il doive se dérouler très exactement comme il a été prévu ? A mes yeux, ce qui se passe ensuite est autrement plus important.
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Je retourne dans la cabine et ôte la robe, avec l'espoir de ne pas simplement me débarrasser d'une tenue, mais de tout ce qui l'accompagne. L'espoir de me bâtir un nouvel avenir - un avenir dont je pourrai modifier le cours et regagner, ce faisant, un semblant de maîtrise sur ma propre vie.
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Elle ne me laisse même pas respirer et je n’ai aucune envie de vivre ma vie dans une sorte de respirateur artificiel dont elle prendrait chaque bouffée d’oxygène à ma place.
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L’art de la lecture consiste à savoir et à comprendre tout ce qui ne se dit pas. Il y autant à apprendre des lignes vides que des mots écrits sur les pages.
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De nos jours, trop peu de gens sont prêts à faire leur devoir de citoyen. Tout le monde détourne la tête et se dépêche d'emprunter le trottoir opposé. Non que je ne cherche des remerciements, je faisais simplement ce qui est juste et bien. Et dès qu'on l'aura compris, je rendrai l'enfant. Pas à sa mère, naturellement, car à ce stade, celle-ci aura été jugée indigne d'assumer son rôle, mais aux autorités. A elles de décider ce qu'elles feront de l'enfant. Pour l'instant, moi, je suis sa gardienne. Et en tant que telle, il est de mon devoir de prendre soin d'elle comme il se doit.
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L’absence de chaussettes dans la maison me dérange. Ce qui peut sembler absurde, non ? J’entends par là que la plupart des femmes ne cessent de se plaindre d’avoir à les laver (ma mère avait même pris l’habitude de repasser celles de mon père) et à retrouver les égarées. Alors que maintenant, le fait de vivre dans une maison sans chaussettes me paraît plus ou moins être une incongruité. Le yin sans le yang. Tout s’en trouve déséquilibré. Il existe bien sûr des tas de maisons où ne vivent que des femmes sauf qu’il n’avait jamais été prévu que la mienne en devînt une
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Il est difficile de savoir pourquoi vous continuez à respirer, pourquoi le sang continue à irriguer votre corps tout entier, car une chose est sûre : vous ne le faites pas volontairement.
Vous souhaitez qu’une âme charitable manifeste assez de compassion pour mettre un terme à vos souffrances. Avant de comprendre que c’est justement le prix que vous devez payer – souffrir de la même façon que votre enfant a souffert. Pour lui avoir fait défaut de façon si cruelle, vous ne méritez pas moins. Et donc vous vivez votre vie non existante. Et chaque jour, à chacun de vos réveils si vous avez eu la chance insigne d’avoir pu dormir, les premiers mots à franchir vos lèvres sont « Désolée » ou « Je regrette ». L’enfant ne peut répondre, évidemment. Mais vous les dites quand même. Avec l’espoir qu’il les entendra d’une façon ou d’une autre et vous pardonnera. En sachant pourtant que jamais plus vous ne pourrez vous pardonner vous-même.
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C'est en train de se produire. Il se transforme en monstre, celui-là même qui - j'en étais convaincue - ne pourrait jamais le devenir. C'est ici que tout commence, l'instant où tout bascule.
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Vois la souffrance de trois générations de femmes dans ta famille à cause de la chape de honte qu’on leur a imposée. Je ne veux pas que cela arrive à Ruby. Si tu gardes le secret, il deviendra avilissant. Il faudra s’en cacher. Alors que si tu le livres au monde, si tu le cries haut et fort, il ne sera plus un secret abominable. Tu prouveras à ta fille qu’elle n’a aucune raison d’avoir honte.
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Et je rêve d’une vie loin d’ici, en attendant notre prochaine rencontre fugitive. Ces précieuses minutes où tu es ma petite amie et où je peux te toucher et te sentir et te regarder et te respirer.
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Quand nous avons les oiseaux pour seule compagnie. Parfois, je pense qu’ils chantent notre bonheur. Lorsqu’ils montent en flèche dans le ciel, c’est comme s’ils célébraient notre amour. Je suis heureux que les oiseaux soient au courant. Personne ne sait qu’ils parlent de nous.
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Je sens encore le picotement au bout de mes doigts. Tu étais légère comme une plume quand je t’ai soulevée. Tu étais si heureuse que j’avais l’impression que tu allais t’envoler au loin si je ne te retenais pas par la main.
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Mieux valait connaître le fin mot de l’histoire plutôt que de laisser Ruby recoller les pots cassés quand je ne serais plus là.
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Nana était tout à fait lucide. C’était bien vrai. Il y avait des bébés au fond du jardin. Au moins un en tout cas. Et probablement un deuxième. Je regardai la seconde statue, mais n’eus pas la force de me lancer à sa recherche. Il ne s’agissait pas du tout de statues. C’étaient des pierres tombales. Un site funéraire autour duquel je dansais quand j’étais petite. Et où Maisie avait joué hier. Comment ces bébés s’étaient-ils retrouvés inhumés ici ? Je n’en avais aucune idée. Mais je ne pouvais pas tout bonnement les recouvrir de terre et les ignorer. Je devais découvrir la vérité.
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J’avais toujours été gênée par mes longues jambes. Mes camarades me traitaient de flamant rose. Comme je ne savais pas quoi répondre, je me concentrai sur mon escalade. Il n’essaya pas de me soulever cette fois. Était-il déçu ?
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Ce moment de solitude était une bénédiction. Après tout, la journée avait déjà été éprouvante. Je me rendis dans la cuisine, remplis la bouilloire et la posai sur la plaque chauffante. Jetant un coup d’œil par la fenêtre, je vis Maisie près des statues, en train de jouer avec un bâton qu’elle venait sans doute de ramasser.
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À l’adolescence, rien d’autre ne vous intéresse en dehors de vous-même. Et pourtant, en entendant le récit du révérend, j’avais un millier de questions à poser à Nana. Bien sûr, il était trop tard. Elle allait être ensevelie. Et je regrettais de ne pas l’avoir interrogée.
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