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Citations de Linda Howard (256)


Elle se sentit un peu comme Scarlett O’Hara. Demain serait un autre jour, et elle l’affronterait le moment venu.
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Devenir père et perdre sa femme étaient des événements qui modifiaient profondément une existence.
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C’est comme un fil. On tire dessus pour voir où il mène. La plupart du temps, ça ne mène nulle part, mais les impasses nous en apprennent presque autant que les découvertes.
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L’intimité était comme une pente glissante où une chose en entraînait une autre.
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L’argent surtout posait problème : elle se rappelait comment ils comptaient le moindre centime. Les gens pensaient à tort que les médecins roulaient sur l’or : la plupart du temps, c’était tout le contraire. Les longues années d’études nécessitaient de s’endetter. Ensuite, il fallait compter dix ans pour se faire une clientèle, tout en payant le personnel administratif du cabinet, les infirmières, les loyers, les fournitures diverses, le matériel, les assurances.
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Le sexe lui plaisait, mais cela impliquait une vulnérabilité à laquelle il avait du mal à se soumettre. En outre, il faisait souvent peur aux femmes. Bien qu’il fasse de son mieux pour ne pas se comporter en rustre, il faisait l’amour avec une sauvagerie qui les intimidait la plupart du temps.
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Elle adorait les livres et dévorait tout ce qui lui tombait sous la main. Les mots étaient comme un philtre magique. Lorsqu'elle lisait, la vie et ses misères disparaissaient. Elle devenait quelqu'un de différent, quelqu'un de bien.
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Elle pressa le pas, un brin choquée qu’on se permette de crier dans une bibliothèque, même déserte.
— Oui, je suis là. Inutile de hurler. C’était Jack Russo, le chef de la police. Elle le connaissait de vue, mais ne lui avait jamais adressé la parole, et regrettait d’avoir à le faire. Pourquoi le maire n’avait-il pas promu un flic de Hillsboro au lieu d’embaucher ce rouleur de mécaniques sorti de nulle part ?
— Je n’aurais pas élevé la voix si j’avais vu quelqu’un, dit-il sèchement.
— Mais vous auriez trouvé porte close s’il n’y avait personne, rétorqua-t-elle. Le chef Russo n’était pas vilain, si l’on aimait les cous de taureaux et les larges épaules, ce qui n’était pas vraiment le cas de Daisy. À ses yeux, on ne développait pas une telle musculature sans une bonne dose de narcissisme. Elle peinait à lui donner un âge. Son visage était lisse, hormis de petites pattes-d’oie autour des yeux. Ses cheveux ras et noirs grisonnaient aux tempes. Il avait sans conteste passé l’âge de soulever des poids toute la journée. Son regard était insolent, et ses lèvres semblaient prédisposées aux moues narquoises. Pour ne rien arranger, c’était un Yankee – on le disait de New York ou de Chicago –, avec tout ce que cela impliquait de lourdeur et de rudesse. Elle soupira. En vérité, ce type avait réuni quantité de partisans autour de sa personne en très peu de temps. Le maire Nolan l’adorait, le conseil municipal lui était acquis, et les femmes célibataires, à ce qu’on disait, voyaient en lui le prince charmant.
— Que puis-je pour vous ? demanda-t-elle sur un ton de bibliothécaire, à la fois distant et serviable.
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— Alors, où est le problème ?
— Nulle part. Il n’y a aucun problème. Et je ne suis pas venu vous interroger. Je vous ai seulement proposé de faire un tour avec moi. Vous vous attendiez peut-être à vous faire cuisiner pendant des heures au commissariat, avec une lampe braquée sur le visage ?
— C’est un comble ! Vous m’avez quasiment ordonné de monter avec vous. Vous avez dit : « Venez donc faire un tour avec moi. » En général, quand un flic dit ça à la télé, c’est qu’il est venu arrêter la personne.
— Que voulez-vous, les dialoguistes doivent manquer d’inspiration.
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— J’espère qu’Evelyn et Joella vont bien, dit cette dernière, façon grossière d’amorcer la pompe à confidences. Puis elle découvrit la nature de la boîte que sa cliente tenait entre les mains.
— Daisy Minor ! glapit-elle.
— Je paye en espèces, répondit l’intéressée tout en exhibant des billets afin d’accélérer le processus. Elle avait cru pouvoir garder son sang-froid, mais des bouffées de chaleur lui démontraient le contraire. À voir la mine ahurie de Barbara, on aurait cru qu’elle n’avait jamais vendu de préservatifs de sa vie.
— Ta mère est au courant ? demanda-t-elle à mi-voix.
— Elle le sera sous peu, répondit Daisy, qui voyait déjà la clientèle de la boutique se jeter sur le téléphone dès qu’elle aurait franchi le seuil de la pharmacie.
— Hé ! On n’a pas que ça à faire ! grommela une voix grave par-dessus l’épaule de Daisy. Elle se figea. Pas la peine de se retourner pour identifier l’individu en question, qu’elle fréquentait plus qu’à son tour, ces derniers temps. D’une main tremblante, Barbara passa l’article sous le lecteur de code-barres et le prix s’afficha. Elle prit l’argent que lui tendait Daisy, lui rendit la monnaie, et enfourna la boîte dans un sachet au nom de la boutique. Daisy plongea la monnaie dans son sac à main, prit le sachet, et pour la première fois de sa vie se rua vers la sortie sans prendre congé en bonne et due forme. Pour parachever son supplice, Russo lui emboîta le pas.
— À quoi vous jouez ? fulmina-t-elle. Retournez là-dedans et achetez quelque chose !
— Mais je n’ai besoin de rien, dit-il.
— Alors, pourquoi êtes-vous entré ?
— Je vous ai aperçue et je voulais vous parler. Des capotes, n’est-ce pas ? C’est une grande boîte que vous avez là. Elle en contient combien ?
— Fichez le camp ! ordonna-t-elle tout en continuant de marcher. Elle a cru que je les achetais pour vous ! Ce rustaud s’était même plaint d’être pressé. À présent toute la ville allait leur prêter une liaison.
— Je suis assez grand pour m’approvisionner tout seul, merci.
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Vous avez entendu parler de viols avec administration de drogue ? demanda-t-il de but en blanc. Elle se tourna vers lui, bouche bée.
— Vous voulez dire que ces types…
— Je n’en sais rien, et vous non plus. C’est bien le problème. Quand vous sortez en boîte, ne laissez personne vous apporter un verre, sauf la serveuse. Mieux : commandez directement au bar. N’abandonnez pas votre boisson sur une table pendant que vous dansez, que vous allez aux toilettes, ou je ne sais où. Et si c’est le cas, n’y touchez plus. Commandez autre chose.
— Mais, ça aurait quel goût, si quelqu’un y avait versé une de ces substances dont vous parlez ?
— Vous ne sentiriez pas la différence. Et lorsque les premiers effets se manifestent, vous n’avez déjà plus votre tête. C’est pourquoi il vaut mieux sortir en tandem, avec une amie par exemple, afin de veiller l’une sur l’autre. Dès que l’une montre des signes de somnolence, il faut filer aux urgences. Et surtout, ne montez jamais en voiture avec un type que vous venez de rencontrer. Daisy chercha qui, parmi ses connaissances, pourrait l’accompagner dans les bars. Aucun nom ne lui vint à l’esprit. Ses amies étaient toutes mères de famille, et n’étaient pas du genre à sortir entre filles pour draguer des mâles dans le dos de leur mari. Evelyn et Joella étaient célibataires, mais non… Inutile d’y penser.
— Il existe plusieurs produits, poursuivit Russo. Vous avez sûrement entendu parler du Rohypnol, mais celui qui nous préoccupe le plus ces temps-ci est le GHB.
— C’est quoi, ça ? Il grimaça.
— Un mélange de décapant pour sols et de déboucheur de conduits.
— Seigneur ! Ce doit être fatal !
— En grande quantité, oui. Et encore, il en faut parfois très peu pour tuer. Les réactions varient d’une victime à l’autre.
— Mais ça doit brûler la gorge. Il secoua la tête.
— Même pas. Dans le cas d’une overdose, vous vous endormez pour ne plus vous réveiller. Et lorsque le GHB est dissous dans de l’alcool, l’effet est encore plus radical et imprévisible. Quand un type vous intoxique au GHB, il se fiche pas mal que vous y restiez ou pas, du moment qu’il peut vous violer tant que vous êtes encore tiède. Daisy fixa le paysage, abasourdie. Ce qu’elle venait d’apprendre la dissuadait assez pour ne plus remettre les pieds en boîte de nuit. En même temps, dans quel autre endroit pourrait-elle rencontrer des célibataires.
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Le pâle clair de lune soulignait les angles de son visage ciselé, qui témoignait de son héritage. Plus encore que sa chevelure épaisse et noire qui lui tombait jusqu’aux épaules ou que ses yeux de jais aux lourdes paupières, c’étaient ses pommettes hautes, son large front, sa bouche mince et son nez aquilin qui révélaient ses origines indiennes. De façon moins évidente, mais tout aussi féroce, Wolf portait l’héritage celtique de son père, un Écossais arrivé de ses Highlands natales une génération plus tôt. Ces gènes avaient atténué les caractéristiques indiennes héritées de sa mère dans un visage aussi découpé qu’une lame, aussi sévère et aussi fort.
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C’était aussi un homme sensuel. Il connaissait sa nature, et la plupart du temps, s’en accommodait. Mais parfois, cette nuit en particulier, il avait envie d’une femme. En général, dans ces cas-là, il rendait visite à Julie Oakes, une divorcée plus âgée que lui de quelques années. Elle vivait dans une petite ville, à environ 80 km. Et ça faisait cinq ans qu’il la voyait régulièrement. Ni l’un ni l’autre ne songeait à un engagement sérieux, mais ils s’appréciaient, et passaient du bon temps ensemble. Wolf évitait de la voir trop souvent et prenait grand soin de ne pas être vu entrant chez elle. Dans ces contrées, il était inconcevable et même malvenu qu’une Blanche ait des relations avec un Indien. Wolf acceptait cette réalité sans état d’âme. Il savait que les voisins de Julie seraient horrifiés qu’elle couche avec lui. Il n’était pas n’importe quel Indien : une accusation de viol pesait lourd sur la vie d’un homme.
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— Venez avec moi.
— Où ?
— Dans la chambre. En voyant Mary s’arrêter et esquisser un mouvement de recul, un rictus amer déforma les traits de Wolf.
— Ne vous inquiétez pas, aboya-t-il. Je saurai dominer mes ardeurs sauvages, et quand vous serez habillée, vous pourrez ficher le camp de ma montagne.
Mary se redressa de toute sa taille et jeta à Wolf un regard hautain.
— Il n’est pas nécessaire de vous moquer de moi, Mr Mackenzie, dit-elle d’une voix calme, mais ferme. Elle était consciente d’avoir reçu du ciel à la naissance peu d’atouts féminins, mais elle n’avait pas besoin qu’on le lui rappelle de façon sarcastique. Elle s’était habituée à la banalité de son physique, avait admis le fait qu’elle ne pouvait rien y changer. Après tout, c’était un fait acquis, tout comme le lever du soleil à l’est. Étrangement, Mr Mackenzie la rendait vulnérable, et elle souffrait qu’il ait ainsi souligné son manque de charme. Les épais sourcils noirs de Wolf se froncèrent au-dessus de son nez aquilin.
— Je ne me moquais pas de vous, aboya-t-il. Je suis parfaitement sérieux. Je tiens vraiment à ce que vous quittiez cette montagne.
— Et bien, je partirai, bien sûr, répliqua-t-elle. Il était inutile de vous moquer de moi. Il mit les deux mains sur ses hanches.
— Que voulez-vous dire au juste ? Sa peau délicieuse s’empourpra de gêne, mais ses yeux gris-bleu gardèrent leur expression déterminée.
— Je sais que je ne suis pas séduisante. Que je ne suis pas du genre à éveiller les ardeurs... euh… sauvages d’un homme. Elle était sérieuse. Dix minutes plus tôt, Wolf aurait admis qu’elle était quelconque. Bien sûr, elle n’avait toujours rien d’une Vénus à la beauté ravageuse, mais il était sidéré que ne comprenne pas la situation. D’abord, il était Indien. Ensuite, était-elle assez naïve pour ne pas avoir saisi ses sous-entendus ? N’avait-elle pas compris à quel point sa proximité l’avait excité. Son désir était toujours aussi douloureux, et son corps exigeait plus de sensations. Il eut un rire rauque, sans la moindre trace d’amusement. Après tout, pourquoi ne pas continuer cette petite scène excitante ? Une fois qu’elle saurait la vérité, elle s’enfuirait sans doute le plus vite possible. Il plongea son regard noir et brillant dans celui de Mary.
— Je ne plaisantais pas. Le fait de vous toucher, être aussi près de vous, ça m’a fait bander. Elle le regarda en écarquillant les yeux.
— Fait bander ? Répéta-t-elle d’une voix blanche.
— Ouais. (Et comme elle continuait à le regarder comme s’il parlait une langue étrangère, il ajouta d’une voix impatiente :) Vous m’avez excité, si vous voulez un terme plus précis. Elle repoussa derrière son oreille une mèche soyeuse qui s’était échappée des épingles de son chignon.
— Vous continuez à vous moquer de moi, dit-elle d’une voix accusatrice. Jamais de toute sa vie, Mary avait… excité un homme. C’était impossible. Wolf était à la fois énervé et tendu de désir. Il avait appris à refouler ses pulsions face aux Blanches, mais cette petite bonne femme, avec son allure désuète et son air innocent, lui faisait perdre tout contrôle. Il était tellement frustré qu’il avait peur d’exploser. Soudain, dans un mouvement irrépressible, il la prit par la taille et l’attira contre lui.
— Vous avez peut-être besoin d’une démonstration, dit-il d’une voix rauque, avant de poser sa bouche sur la sienne.
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Jaine n'avait pas l'habitude de courber l'échine. Elle ne connaissait même pas son nom. Elle ne connaissait de lui que ses manières frustes et son probable statut de marginal. Au mieux, c'était un ivrogne, et les ivrognes peuvent être cruels et violents. Au pire, il baignait dans des combines louches, ce qui le rendait également dangereux. Il était grand et musclé, avec des cheveux de jais coupés ras, limite skinhead, et une éternelle barbe de trois jours. Ajoutez à cela des yeux rougis et un caractère de chien, et vous obteniez un poivrot invétéré. Dire que ce quartier lui avait paru sûr...
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— Je vois, vous parlez mecs.
— Non, on parle science-fiction, rétorqua Jaine, ce qui souleva une nouvelle vague d'hilarité. Les clients alentour les dévisageaient à nouveau, l'oreille tendue. Le serveur parti, Marci se pencha en avant pour ajouter:
— Et pour finir, j'exige que l'homme parfait ait un organe de 25 centimètres !
— Seigneur ! s'exclama T. J. en s'éventant avec la main comme si elle allait tourner de l'œil. Qu'est-ce que je ne ferais pas avec 25 centimètres... ou plutôt: qu'est-ce que je ferais ! Jaine se tenait les côtes tellement elle riait. Elle parvint tout de même à aligner quelques mots, en luttant pour ne pas hurler:
— Attends ! Tout ce qui excède 20 centimètres ne sert qu'à tourner dans des films. C'est là, sous tes yeux, mais tu ne peux rien en faire. Ça en jette dans les vestiaires, mais soyons objectives: ces cinq centimètres de rab finissent toujours en restes dans l'assiette.
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Elle but son café en contemplant le lever du jour. BooBoo ne lui fit pas grief d'avoir à nouveau écourté son sommeil. Il se toilettait, assis au pied de la chaise, ronronnant dès qu'elle passait distraitement la main derrière ses oreilles. Survint alors un incident indépendant de sa volonté. Elle rinçait sa tasse, debout devant son évier, quand la cuisine du voisin s'illumina, révélant la silhouette de Sam. Ses poumons se bloquèrent.
— Jésus Marie Joseph, geignit-elle quand elle retrouva un peu d'air. Jamais elle n'aurait pensé en découvrir autant sur le Sam. Tout, en l'occurrence. Il se tenait devant son réfrigérateur, nu comme un ver. Elle eut juste le temps d'admirer son derrière avant qu'il ne sorte une bouteille de jus d'orange, la dévisse et la porte à ses lèvres en se retournant. Elle oublia aussitôt le popotin. La proue du navire en jetait bien plus que la poupe, et ce n'était pas peu dire. Cet homme était sévèrement burné.
— Mon Dieu, BooBoo, s'écria-t-elle. Non. mais tu as vu ça? Rarement Dame Nature s'était montrée aussi généreuse. Grand, le ventre plat, musclé comme un étalon... Elle colla son front contre la vitre et distingua son torse massif et velu. Elle connaissait déjà sa belle gueule. Ses yeux de braise, ses dents blanches et son rire chaud. Et voilà qu'il en avait dans le caleçon. Elle porta la main à sa poitrine. Son cœur faisait davantage que palpiter; il essayait carrément de lui défoncer le thorax. D'autres organes se joignaient à lui pour exprimer leur émoi. L'espace d'une seconde, elle voulut auditionner pour le rôle du matelas. Indifférent au tumulte intérieur de sa maîtresse comme au spectacle saisissant qui se jouait en face, BooBoo continuait de se lécher les pattes. Ce chat ne savait pas reconnaître les bonnes choses. Jaine se retint à l'évier pour ne pas tomber dans les pommes. Heureusement qu'elle avait renoncé aux hommes, sans quoi elle serait déjà en train de tambouriner à sa porte. Mais renoncement ou pas, elle demeurait sensible à l'art, et Dieu sait si son voisin entrait dans cette catégorie, à mi-chemin entre une statue grecque et une star du X. Bien que cette idée la révulse, elle se devait de lui demander de tirer les rideaux. C'était l'usage entre voisins, non? Ne voulant pas perdre une miette de la parade, elle chercha le téléphone à tâtons, puis se ravisa. Elle ignorait aussi bien le numéro de Sam que son nom de famille. Vous parlez d'une voisine ! En deux semaines elle n'avait pas trouvé le moyen de se présenter. Cela dit, lui non plus ne s'était pas donné cette peine. Et sans l'intervention de Mme Kulavich, elle ignorerait jusqu'à son prénom.
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— Donovan à l'appareil. Sa voix était rocailleuse et cassante, comme s'il n'était pas bien réveillé.
— Euh... Sam?
— Ouais? On faisait plus accueillant. Elle voulut déglutir, mais constata que c'était ardu avec la langue pendante. Elle la rentra dans sa bouche et soupira de regret.
— C'est Jaine, la nouvelle voisine. Ça m'embête de vous dire ça, mais peut-être préféreriez-vous... tirer vos rideaux ? Il se tourna face à la fenêtre, et ils s'observèrent un instant à travers leurs deux allées de garage. Il ne bondit pas sur le côté, ne disparut pas derrière un mur, ne fit rien qui puisse indiquer de la gêne. Non, il souriait. Bon sang, elle ne supportait pas ça.
— Vous vous êtes rincé l'œil, hein? dit-il en se rapprochant du carreau pour attraper le rideau.
— Oui, c'est vrai. Cela faisait bien cinq minutes qu'elle n'avait pas cligné des paupières.
— Merci, dit-elle lorsqu'il disparut derrière ses tentures.
— Tout le plaisir était pour moi, répondit-il en riant. N'hésitez pas à me renvoyer l'ascenseur. Il raccrocha sans lui laisser le temps de répondre, ce qu'elle n'aurait pu faire de toute façon. Elle baissa son store et se frappa le front. Mais oui, enfin ! Elle n'aurait eu qu'à baisser son store et basta !
— Je suis la reine des idiotes, confia-t-elle à BooBoo. L'idée de se déshabiller devant Sam la remua - et l'excita. Elle virait exhibitionniste, ou quoi ?
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BooBoo réveilla Jaine à 6 heures en miaulant dans son oreille.
— Dégage, grogna-t-elle en rabattant le coussin sur son visage. BooBoo miaula de plus belle, et se mit à boxer l'oreiller. Elle comprit le message : soit elle se levait, soit il sortait les griffes. Alors elle rejeta ses draps et s'adossa contre le mur, en le fusillant du regard.
— Tu es un sacré vicelard, tu sais. Tu n'aurais pas pu faire ça hier matin, bien sûr. Non, il fallait que tu choisisses mon jour de repos.
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Le sermon ne sembla guère l'impressionner. Ainsi étaient les chats : même la plus ignoble boule de poils était convaincue de sa supériorité sur l'être humain. Jaine gratta BooBoo derrière les oreilles et le petit corps de l'animal se mit à vibrer d'un ronron sourd. Ses yeux jaunes fendus succombèrent au plaisir.
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