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Critiques de Line Papin (286)
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Les os des filles

Cet ouvrage a atterri entre mes mains grâce à ma mère qui avait trouvé le contenu intéressant, malgré la dureté des différents sujets. J’avoue que j’étais très intriguée, car je ne connaissais pas Line Papin, l’actuelle compagne de Marc Lavoine. Dans ce roman autobiographique, l’auteure va narrer son enfance ainsi que ses longs moments difficiles, notamment son combat contre l’anorexie, le déracinement et la dépression… Mais également le passé de toutes les femmes de sa famille sur plusieurs générations. Certains portraits m’ont émue, notamment celui de Ba, sa grand-mère, qui a connu la guerre d’Indochine… Ce qui est retranscrit était vraiment très fort, intense, dur et bouleversant. On ressent énormément d’émotions ainsi qu’une telle souffrance !…



Néanmoins, je dois reconnaître m’être progressivement détachée de cette lecture au fil des pages. Ainsi, si le début m’avait intéressée pour son contexte et pour les premières femmes dont on narrait la vie, je me suis rapidement laissé perdre par la narration ! J’avais du mal avec le changement de sujets. En effet, en plein milieu d’un chapitre, on passait du « je » au « elle » et, parfois, l’auteure s’adressait directement à elle-même, employant alors le « tu ». Une manière d’être spectatrice de sa propre vie et de prendre de la distance sur son passé afin de faire sa propre analyse. J’étais également perdue par toutes ces figurines féminines, notamment par les « 3H ». Il m’est même arrivé de relire un chapitre afin de voir si je n’étais pas passée à côté de quelque chose ! C’était un tel puzzle que j’avais l’impression de devoir tout mettre bout à bout à chaque nouvelle plongée dans « Les os des filles »… Mais n’était-ce pas un choix volontaire de la romancière ?



Malheureusement, cette plume puissante, poétique, douloureuse et déstabilisante n’a pas réussi à m’enchanter. Si j’ai été touchée par la peine de la jeune femme et par le passé de ses ancêtres, je n’ai hélas pas savouré ma lecture. Je suis restée en dehors de cette histoire. De ce fait, j’ai refermé cet ouvrage avec une pointe de déception (les ressentis sont tellement élogieux sur la toile !). Je m’en doutais, car ce n’est pas mon style de livre… Cela dit, c’est dommage, car ma mère et le tandem avec qui j’ai réalisé cette lecture (Bountynette et Sweetginie) ont réellement apprécié la découverte. Ainsi, je vous recommande d’aller lire d’autres critiques que la mienne ou de tout simplement vous forger votre propre avis !
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Les os des filles

Nous sommes sur un roman familial et autobiographique, racontant la vie de 3 générations de femmes, 3 portraits très différents les uns des autres mais dont le titre n'aurait pas pu être plus juste car il a un rapport aux 3 femmes de façons différentes pour chacune.



J'ai trouvé que l'écriture était belle et poétique, parfois avec force, parfois avec tendresse, avec joie ou tristesse, toujours avec justesse.



La deuxième moitié du récit m'a mis les larmes aux yeux plus d'une fois (ce qui n'est pas facile à faire), vraiment difficile à encaisser sur certains passages, certaines phrases, mais qui reflètent le ressenti viscéral du moment, la réalité dont les mots sont posés avec le cœur, sans fioritures et sans tabous, simplement.



« Les os des filles » est un coup de coeur que je n’oublierai jamais.
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Les os des filles

Une plume fluide, sensible et tourmentée à la fois. Une plongée dans la moiteur et l'ébullition du Hanoi d'après-guerre sur fonds d'exil du cœur et de l'esprit.

On ne sort pas indemne de cette lecture, prenante et touchante.
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Les os des filles

J'ai rencontré Line sur le stand du très bon salon "Saint Maur en poche" et ce petit bout de femme m'a dit spontanément : c'est un livre sur mon anorexie. Je l'ai regardé, surprise, car c'est une belle jeune femme, toute timide et l'annoncer comme cela, m'a fait l'effet de : je me jette à l'eau, j'avoue tout ! et j'ai acheté le livre. Déroutée par l'écriture car il n'y a pas de prénom, c'est écrit "rapidement" phrase plutôt courts, on est au Vietnam mais pas de descriptions, non des gens qui sont ses ancêtres, qui vivent dans un pays en guerre, pays martyrisé. On ressent cette guerre, la peur des bombes, terreur permanente. Cela fait l'objet d'une partie. la deuxième, c'est Line qui parle d'elle soit avec "tu" soit avec "elle", jamais de "je". distanciation nécessaire fasse à cette anorexie repoussée de justesse. Car Line a été élevée par sa grand mère puis par une nounou vietnamien. oh les parents étaient là, mais un père français, une mère qui a découvert le luxe en venant en France et bien trop occupée pour aimer cette fille qui est venue sur un retour de couche, que l'on n'attendait pas, dont on ne voulait pas. Alors Line en France, ne va pas trouver sa place. Elle va toucher le fond, devenir un sac d'os et le mot os et incroyablement présent dans tout ce court roman. Elle va bien sûr retourner au Vietnam se ressourcer à 17 ans quand elle aura vaincue ses angoisses, doucement et toujours sans l'aide de sa mère. Parcours douloureux et pourtant lumineux.
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Les os des filles

C'est un livre que j'ai adorée lire, d'ailleurs en une après-midi.

Line a cette plume que d'autre n'ont pas.

Parler de son enfance, de son arrivée en france.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture

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Les os des filles

« On enterre les gens dans une tombe à leur taille pendant trois ans au Vietnam. Puis, ce délai passé, la chair évaporée, on transvase dans un coffret plus chétif ce qu’il reste du corps : les os. »



Dans ce roman autobiographique, Line Papin évoque son enfance au Vietnam puis la déchirure quand elle a dû quitter sa terre natale, sa famille, ses amis,les jeux d'enfants, le soleil, la chaleur.

Elle se retrouve confrontée au choc des cultures.

Le froid, la France, le mal du pays. Une violence psychologique telle qu'elle arrêtera de se nourrir, face à des parents impuissants qui n'ont rien vu venir.



Un roman en deux parties.

L'histoire de sa grand-mère Ba et de ses trois filles. La pauvreté , la guerre. Puis la fin de l'embargo, qui apporte des années plus réjouissantes. L'arrivée d'un gendre français qui , amoureux du pays, sait se faire adopter par cette famille.

L'enfance à Hanoï, le bonheur, l'insouciance.



Puis dans la deuxième partie,le déracinement,l'adaptation à une nouvelle vie, des changements de collèges, des déménagements. Puis doucement, insidieusement, la maladie qui s'installe et qui entraînera une longue hospitalisation.

La littérature et un voyage seule vers sa terre d'origine à l'âge de 17 ans à peine l'aideront à se reconcilier avec la vie.
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Les os des filles

Voici une jolie découverte que cette auteure Line Papin avec son roman « Les os des filles ». Entendue à "La grande librairie", sa prestation m’avait donné envie de la lire. Elle avait l’air si fragile. Tellement jeune ! 23 ans à peine et déjà si douée !



A dix ans, Line doit quitter précipitamment le Vietnam pour suivre ses parents en France. Line est métisse, née d’un père français et d’une mère vietnamienne. Ce départ, c’est une déchirure, une terrible rupture dans la vie de cette petite fille. D’un coup, elle perd tous ses repères : sa famille, sa nourrice, ses amies, son pays avec ses us et coutumes. Pour quelle raison ? Elle n’en voit aucune et ne comprend pas. Du jour au lendemain, la voilà propulsée dans un environnement qui lui est totalement inconnu et à mille lieux de son univers. Tout est si différent ici : le temps, les gens, la nourriture…. Un vrai choc psychologique et culturel qui passe totalement inaperçu par ses parents. Un profond déracinement qui va la dévaster et la conduire durant son adolescence à une anorexie mortifère.



Lorsque l’on est au plus profond du gouffre, deux choix s’offrent à nous : sombrer donc mourir. Lutter donc vivre. Line va choisir la vie et tout doucement va remonter à la surface.

Pour retrouver définitivement l’envie de vivre et surtout la force pour continuer, à l’âge de 17 ans, elle va entreprendre seule un premier voyage au Vietnam. Retourner dans ce pays qu’elle aime tant. Mais le Vietnam a changé en sept ans. Hanoï ne l’a pas attendu pour évoluer et subir de nombreuses transformations vers la modernité. Troublée pas ces changements, Line s’aperçoit finalement que bien malgré elle, elle est devenue autant française que vietnamienne. Malgré cela, partie à la recherche de ses racines, elle va tenter de réconcilier son passé et son présent. Mais surtout, se réconcilier avec la vie. Mais pour y arriver définitivement, il lui faudra d’autres voyages :

«Où je vais ? Au Vietnam, à Hanoï, comme il y a cinq ans, dix ans, quinze ans, comme toujours, chaque fois différemment , chaque fois seule, pour tenter de réconcilier le passé et le présent, les deux continents et mes membres souffrants – pour tenter de me réconcilier . »



Dans ce roman autobiographique, à travers le destin de trois femmes, qui s'avèreront toutes d'une force incroyable : sa grand-mère, sa mère et elle-même, Line Papin nous raconte l’Histoire du Vietnam et la vie si difficile entre guerres, famines et misère. En partant à la quête de sa propre histoire, l’auteur aborde avec une pudeur extrême deux thèmes graves qui sont l’exil et l’anorexie. Son écriture magnifique, quelque peu singulière, pleine de douceur et d’émotion nous touche profondément et nous emporte avec elle.



«Les os des filles » est un livre magnifiquement bouleversant, lumineux et plein d’espoir. C’est pour moi une très grande réussite pour une si jeune auteure. Quelle maturité ! A 23 ans à peine, la jeune romancière en est déjà à son troisième roman et quel roman ! Un avenir de romancière plus que douée s'ouvre à elle.



A lire inévitablement !



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Les os des filles

C'est par hasard que j'ai découvert ce libre de Line Papin que je ne connaissais pas et j'ai adoré ce récit qui nous fait remonter le temps, évoque la guerre d'Indochine contre les Français, la guerre du Vietnam contre les Américains et nous fait découvrir, dans un style dense et parfois rude, toujours imagé, trois générations de femmes dans un village vietnamien proche de Hanoï. Le titre,"les os des filles" m'avait tout d'abord rebuté, je craignais un roman policier glauque et sanglant. Il n'en est rien et l'histoire débute par des considérations sur la mort, les rites funéraires, les os, ce qui reste de chaque être humain lorsqu'il n'est plus. De la narratrice nous apprenons qu'elle est écartelée entre deux pays, deux continents et revient à Hanoï pour se retrouver Avec elle nous faisons connaissances avec les femmes de sa famille dans la campagne verte et luxuriante secouée par les bombes et dès les premières lignes il est impossible de s'arracher à ces femmes, à ce pays meurtri, fait de misère et de vie, de paysages inoubliables que j'ai le bonheur de connaître et reconnaît. Le lecteur passe de la campagne à la ville, Hanoï trépidante où les parents de Line se sont installés. Son père français établi au Vietnam s'est épris de sa mère vietnamienne. Accueilli avec méfiance d'abord le père rentre dans le cercle familial de sa future épouse se conforme sans problème aux coutumes différentes, les affections se nouent. C'est pour tous le bonheur, la liberté, la chaleur, la nourriture variée et épicée. C'est pour Line, l'amour de sa grand-mère et de sa nourrice ... Lorsque l'enfant a dix ans, les parents partent en France avec leurs deux enfants. La vie de Line se brise tandis que sa grand-mère et sa nourrice sont déchirées. L'existence de la petite fille est vue de l'extérieur et de l'intérieur avec des perspectives différentes soulignées par l'emploi de pronoms personnels différents. C'est pour l'enfant le déracinement, le plongeon dans un pays gris et froid qui nécessite le port de plusieurs couches de lourds vêtements. On ne lui explique rien et elle ne comprend pas les raisons de cet exil, une petite mort l'envahit qui prend de plus en plus de place. C'est en elle une lutte entre vie et mort dont on espère que la vie sortira gagnante d'autant qu'elle a "déboulé" dans la vie avec une formidable énergie . Au travers du livre apparaît le symbole des os que le mouvement construit, de même que se construit la personnalité, et dont l'inactivité liée à la mort arrête la croissance. Je laisse la place à l'existence dans l'exil de Line qui cherche sa place. Une magnifique histoire intimiste et bouleversante.
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Les os des filles

Sur la couverture du livre nous voyons une femme avec trois petites filles devant une maison en terre battue avec une grille de défense pour fenêtre. Que veut nous dire l’auteure avec cette photo souvenir, fragment du temps qui ne reviendra pas. Et bien le voyage à travers le Vietnam est bien plus qu’un simple voyage, c’est aussi un voyage au cœur d’un combat pour se libérer de ses tourments et puis surtout pour trouver sa place dans ce monde. Line Papin revient à son inspiration originelle, celle de l’histoire de sa grand-mère et de sa mère qui ont connu les guerres et la famine dans la campagne de Hanoï. Ensuite Line parle de sa naissance en 1995 puis de son enfance, entourée de ses parents , de ses amis et de sa nourrice. Mais à dix ans elle quitte cette terre pour rejoindre une région de France, la Touraine, terre paternelle. Tout est différent, tout s’embrouille, elle perd ses repères, les paysages renferment des petites îles dont la végétation, la fraicheur et la beauté contrastent avec les paysages tant aimés de son pays perdu, la nourriture est tout aussi singulière, peu commune. Puis à quinze ans elle part à Paris et à ce moment-là sa fragilité est exacerbée. La douleur est trop forte. Elle ne peut plus gérer cette douleur d’arrachement, d’abandon. Elle arrêtera de se nourrir car elle n’a pas de mots pour exprimer ses maux, seule la mort a parfois quelque matérialité (les os). Comment se libérer de tels tourments. Comment y faire face. Reste le combat. Ba, sa grand-mère et H sa deuxième fille, la mère de Line ont combattu pour faire face aux revers de la vie. Line a elle aussi un combat à mener, un combat intérieur avec elle-même. L’auteure se délivre d’un poids qu’elle porte dans son cœur et dans ses entrailles. Elle rompt les amarres, elle s’abandonne à l’écriture afin de nous donner à lire un texte magnifique, intense et touchant. Les points de vue et les histoires personnelles s’entrelacent dans ce texte avec un art maîtrisé de la progression un peu comme si on quittait la vie originelle pour se laisser conduire par la lenteur lumineuse d’un fleuve vers une renaissance. Un roman qui sous des allures dramatiques parle terriblement bien des blessures de l’enfance et de l’inaltérable quête de sens. Un livre virtuose. Un coup de cœur.
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Les os des filles

Line Papin, dans ce troisième roman, livre une partie sombre de son histoire. Elle raconte le déchirement qu'elle a subi lorsque ses parents prirent la décision de quitter le Vietnam, son pays natal, alors qu'elle était enfant.



Avec une plume délicate, rythmée et poétique, des chapitres courts, l'auteure met en lumière les conséquences d'un déracinement, d'une séparation brutale et inattendue.

Alors que Line vivait une enfance merveilleuse à Hanoï, entourée d'amis, choyée par une grand-mère et une nourrice aimantes, sous la chaleur moite d'un pays exotique, elle est arrachée à sa vie, à son enfance.

Arrivée en France, esseulée, elle fait face à un mal-être dont elle n'arrive pas à comprendre avec précision l'origine. Face à l'incompréhension, à sa perte d'identité, elle sombre dans l'anorexie.



Line Papin tutoie la petite fille qu'elle a été, la met à distance pour mieux la raconter. Une lecture pleine de délicatesse dans les descriptions de sentiments, un récit d'enfance brisée bouleversant (et dépaysant).
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Les os des filles

Hanoï 1965, l’histoire d’une femme qui aura trois filles. Indépendante et déjà percluse par la vie, la guerre vient affaiblir cette mère de famille et sa progéniture avec ses lots de morts, ses récoltes maigres et insuffisantes à nourrir tout le monde. Les os saillent et hurlent leur douleur jusqu’à ce que chaque petite fille trouve un mari. La famille s’agrandit et offre une sacrée palette de chaleur humaine. Mariée à un étranger, la seconde des trois filles part en France avec ce dernier et leurs deux enfants âgés de 11 et 10 ans.



Loin de toute cette attention, de cette cohue familiale, il ne restait que le vide. Les grandes réunions, le bruit, les rires, les conversations et les vies qui s’entrechoquent, tout ne devient que souvenir dans cette nouvelle ère où chaque membre de ce quatuor a ses propres activités personnelles à gérer dans son intimité. De l’amour, ne subsiste que les larmes qui passées de bonheur virent au désespoir. Pour échapper à cette noirceur, Line va se tourner vers l’art, l’esprit qui s’évade dans un monde qui n’est pas le sien.



Faisant le lien entre son anorexie et son passé, l’auteur rapproche la guerre et la famine à son combat face à elle-même qui ne s’alimente plus. La dure leçon que l’on apprend, la vie est complexe. Un combat constant et acharné pour trouver un rayon de soleil qui fera se réchauffer nos cœurs. De quoi donner l’envie de vivre, d’exister, d’aimer mais avant tout d’être aimé. En quittant Hanoï, Line a perdu un cocon d’affection et d’émotions, la laissant sur une étendue de solitude.



Déracinée enfant, l’auteure reviendra panser ses blessures afin d’avancer. Pour comprendre ce qu’elle a perdu, choisir où elle souhaite aller, entreprendre de vivre. Passant d’une narration extérieure, elle s’identifie peu a peu à cette petite fille malade en disant Moi, puis Nous. La douce réconciliation entre deux camps ennemis après une guerre destructrice. Ce récit est bouleversant et criant de douleur, de douceur, vibrant d’amour à partager, à communiquer.
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Les os des filles

La première partie du roman raconte la vie des aïeuls de Line, ses grands parents, sa mère, les sœurs de sa mère, son père. Puis c'est son enfance à elle, au Vietnam et son adolescence en France. C'est un récit vivant, palpable, dans lequel on se laisse porter aisément. Les tournures poétiques, les effets de certaines répétitions sont parfois un peu lourdes, mais vite oubliées.

L'histoire prend ensuite un autre ton, une autre dimension, à partir du moment où Line devient malade. On plonge alors dans un univers sombre, triste et dur. Mais on sent que Line a besoin d'écrire cela, elle a besoin de raconter pour comprendre ce qu'elle a vécu et tourner la page. Revivre l'histoire de sa famille pour se vivre elle, telle qu'elle est aujourd'hui. S'incarner pleinement et quitter progressivement la narration à la troisième personne…

Au final, j'ai été plus séduite et intéressée par le seconde partie, la première étant plus "classique". Le tout forme un roman intimiste, très personnel qui peut marquer plus ou moins le lecteur selon sa sensibilité à ces sujets.
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Les os des filles

Née « par accident » à Hanoï, Line coule des jours heureux et insouciants auprès de sa grande famille qui la comble d’amour et d’attentions jusqu’au jour où ses parents décident d’aller s’installer en France, pays d’origine de son père.

Un déracinement culturel et affectif qui fait exploser le monde de la fillette qui sombre petit à petit dans l’anorexie.



Dans un écriture à la fois personnelle et distante, l’auteure tente de se réconcilier avec elle-même en explorant l’histoire de femmes de la famille dont « les os » et le corps gardent en eux le souvenir des guerres, des famines, des souffrances et des maladies.

Un récit qui relate trois générations : celle de Ba, la grand-mère, pendant le seconde guerre d’Indochine ; puis celle de la mère mariée à un Français qui part s’installer en France et celle de la fille, déracinée qui se rappelle les combats précédents pour puiser la force de s’en sortir. Et qui ouvre la discussion sur l’influence des événements historiques, sociaux ou culturels sur les liens personnels et notamment sur les relations filiales. Comment se construit-on après une guerre, un exil ou une maladie ?



Un roman-pansement plein d’espoirs.


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Les os des filles

C’est la première fois que je reçois un livre comme cadeau de fin d’année scolaire, et j’ai trouvé ce geste plein d’attention. J’étais d’autant plus contente du choix de la maman (mon élève était alors en moyenne section, ce ne peut pas être elle qui a choisi…) que j’avais entendu un entretien de cette autrice sur RFI et que, même si cela ne m’avait pas vraiment donné envie de lire ce livre, cela m’avait intriguée.

Les questions d’identité m’intéressent souvent, et celle-ci, celle d’une petite fille issue d’un mariage mixte, heureuse dans un pays et déracinée dans l’autre, avait tout pour me plaire. Mais le côté un peu trop psychologisant m’a très vite embêtée. Cette façon de donner un sens et profond un poids immense à chaque petit détail m’exaspère. Puis la façon dont la vie est peinte en noir dans un pays et en blanc dans l’autre me paraît manquer de subtilité. J’ai donc assez peu apprécié ce livre.

La dernière partie, qui décrit la période d’anorexie qu’a vécu l’autrice m’a par contre plus intéressée. C’est un sujet que je connais très mal, mais j’ai trouvé intéressant les mots que Line Papin mettait sur son mal-être, sur la façon dont elle le ressent et la frontière ténue entre partir ou revenir. Pas beaucoup d’explication, donc, mais une description bien menée. Peut-être pas suffisant pour rattraper les défauts de la plus grosse partie du livre, mais je suis contente d’avoir persévéré dans ma lecture.
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Les os des filles

Dans cet ouvrage l’autrice revient sur l’histoire de sa grand-mère et de sa mère à travers le Hanoï de 1945, 1960, 1980… Puis sur son enfance dans le Hanoï de la fin des 1990… Puis son arrivée en France, dans le froid, dans la grisaille… Elle nous raconte son histoire, son déracinement, sa dépression, son anorexie, sa résurrection.



La plume de l’autrice (qui n’a que 23 ans!) est tout à fait sublime, poétique, lyrique… Elle nous transmet sa douleur, sa souffrance et la fait vibrer en nous…



Je ne saurais que trop vous recommander ce récit autobiographique si fort, un beau coup de cœur ! Difficile d’en dire plus sur un roman de 178 pages sans trop en dire, mais foncez !



Un beau, beau coup de cœur !



Ma seule déception fut qu’il s’agissait d’un livre de médiathèque et que je n’ai pas pu l’annoter tant de citations ayant fait écho en moi !
Lien : https://lecturesda.wordpress..
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Les os des filles

Vietnam, années 60. C’est la fin de la seconde guerre d’Indochine. Dans la famille de Ba, il y a trois filles, les trois H. La deuxième sœur, mère de la narratrice, a épousé un français. Dans une famille vietnamienne, tout le monde vit dans la même maison et les enfants sont élevés par l’ensemble de la famille, grands-parents, tantes, nourrice. La vie s’écoule dans le vacarme de la rue, la chaleur de la famille, l’impatience de l’enfance, les livres, l’école, les sorties, les chagrins et les découvertes. Pourtant un jour, il faut quitter ce cocon et H part rejoindre Tours avec son mari français et ses enfants.



Il faut alors apprendre d’autres coutumes, vivre sous d’autres latitudes, affronter un autre climat, quitter la tribu vietnamienne et tenter de se faire accepter par cette nouvelle famille, cette ville, ce pays, dans lequel H et ses enfants se sentent étrangers. Arrachée à leur cocon familial, mère et fille vont devoir s’adapter, au risque de se perdre.



C’est cette difficile expérience de la vie que raconte l’auteur...



Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/02/17/les-os-des-filles-line-papin/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Les os des filles

L'histoire de Line commence bien avant elle.

Elle débute par celle de son arrière grand mère,

qui, bleuie par les coups de son mari,

le fuit avec ses deux filles, dans ce Vietnam en guerre.

La guerre, la misère, la faim, la terre battue,

la peur au ventre, les balles et les obus qui pleuvent.

Bâ, sa grand mère, quand l'accalmie, va à l'école ,

apprend tout avec ce maître d'école

qui devient son mari et le père de ses trois filles..



Line est "l'enfant accident" de la "deuxième fille" de Bâ.

Une grossesse imprévue, un accouchement

dans la crasse de la maternité d'Hanoï,

où son père" le jeune français"veille sur elle

pour empêcher les rats de la mordre...



Line ne se remettra jamais

des circonstances de sa naissance.

Elle se vit comme un accident .

Son frère ainé, désiré est né en France, lui.

Elle vit entourée de l'amour de sa famille-tribu.

Vie communautaire joyeuse avec les grands parents

les oncles et tantes et cousins...



La famille déménage dans une résidence

plutôt luxueuse et sécurisée pour expatriés .

Là encore, le bonheur, une piscine accueille

tous les enfants de la communauté

qui s'invitent pour jouer les uns chez les autres.



Et puis, le départ pour la France...

Line ne comprend pas ce qui se passe.

C'est un terrible deuil de quitter sa vie, sa famille,

son Vietnam crasseux, chéri.



L'arrivée en Touraine, est un palier avant Paris.

Line essaie de s'y retrouver.

Son cœur est assis entre deux Mondes.

Alors, à 15 ans, stop!

Elle ne peut plus avancer, plus manger,

plus rire..Elle décrit minutieusement sa descente

jusqu'au "guichet de la mort, où elle ne prend

pas le billet aller-simple que lui propose la douane"



C'est un récit stupéfiant où le désarroi

de cette enfant qui arrête de grandir est immense.

Une plongée dans le temps, dans deux pays,

deux cultures, deux sociétés qui bougent très vite ..

A la fin de l'embargo, au Vietnam le pays passe

de la précarité totale à l'univers du gadget.



Une histoire particulièrement prenante et intéressante.













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Les os des filles

J’ai pas accroché. Je pense que ce n’est juste pas mon style de livre.
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Les os des filles

Acheté un peu par hasard chez mon libraire car le livre était mis en avant, ce fut une bonne surprise. J'ai été emportée par ce récit intergénérationnel confronté à la pauvreté, la migration, l'évolution des coutumes et des habitudes... Le lien qui les unit tous malgré les non-dits est impressionnant. On y décortique tout ce que ces femmes ont traversé pour au final s'apercevoir que chacune a vécu différemment mais comme ce qui leur semblait le plus juste.
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Les os des filles

2005 : Line, 10 ans, quitte Hanoï. Avec sa mère vietnamienne, son père français, son frère métis, ils partent vivre en France.

De ce brusque déracinement, naîtra une déchirure que même le temps ne parviendra pas à guérir.

C'est cette histoire, son histoire, que nous conte Line Papin.



La narration commence comme un conte, les personnages, hormis quelques-uns, rares, plus chers à la narratrice, n'ont pas de prénom mais des caractéristiques.

Cependant, le style un poil trop ampoulé à mon goût, l'emphase un poil trop présente et les métaphores trop nombreuses qui s’enchaînent les unes aux autres, m'ont laissée en dehors.



Si je suis touchée par l'histoire, et comment ne pas être touchée par la douleur de cette petite fille pas tout à fait d'ici mais plus vraiment de là-bas, l'enveloppe qui la contient m'a empêchée d'être en totale empathie.



J'ai été gênée par la façon d'appeler sa mère "la seconde H", son père "le jeune français" et de se décrire elle-même comme "la petite fille". Cette distance que l'auteure met entre elle et la petite fille qu'elle a été, s'est élevée entre son texte et moi.
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