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Critiques de Line Papin (285)
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Après l'amour

L’écriture de Line est à son image : élégante, sensible, pointilleuse et intelligente. Ce livre ne parle pas d’amour, il le célèbre, il l’exacerbe. Que devient l’amour qui a été et qui s’en va ? Aurait-on préféré ne jamais l’avoir connu ? Comment (sur)vivre après l’amour ? Il fallait en parler de ce post-amour, il fallait évoquer la béance d’une séparation, la souffrance d’avoir trop aimé. En écrivant ce livre ponctué de poésie, de réflexions, de sensations, et d’émotions décuplées, Line Papin ose se dévoiler et nous donne à voir le revers de l’amour, le verso, l’envers du décor, l’autre côté, les coulisses, la vie d’après. Après l’amour vient le désamour, le désaccord, la désunion, la désolidarisation, la désolation, le désespoir. C’est divinement bien écrit, c’est féminin, tendre et passionné. C’est de l’intime qui devient universel, c’est à en pleurer jusqu’à se faire consoler par la puissance des mots. C’est ce à quoi Line Papin se rattrape : les mots et leur pouvoir salvateur, les mots et leur force. Avancer et se reconstruire par eux, avec eux, grâce à eux. Il n’y a que cela qui sauve un amour, finalement. Les mots soulagent et restent, les mots chassent et guérissent.

Je dois vous inciter à lire ce bijou de littérature, écrit avec le cœur, avec justesse et sensibilité.

Après l’amour ne restent que les souvenirs de sa voix, de ses mains, de son corps. Comment s’en remettre ? Surtout quand l’être aimé est connu, reconnu, admiré, badé. « Après l’amour » parle de lui, parle d’elle et des autres, qui malgré eux ne parviendront pas à remplacer, mais parle de nous surtout.

L’alternance de poèmes et de textes rajoute à l’émotion, tout est sublime.

« Je ne m’oublie plus dans l’amour et dans l’étreinte : j’apprends à être aussi égoïste qu’un homme. C’est un égoïsme généreux : je ne mets plus en péril, je reste maître à bord. Avant, je leur remettais ma vie et mon corps entre les mains. Maintenant, je garde tout entre mes mains, et ne leur offre qu’un peu, mais généreusement. »

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Après l'amour

A lire comme un recueil de poésies sur la peine d'amour absolue, avec un coté inégal mais de très beaux textes, ceux qui sont souvent les plus simples et les plus courts. Je n'ai rien de plus à dire car il appartient à ceux que le thème intéresse de se faire une idée, mais comme il faut 250 caractères ...
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Après l'amour

Je ne te connaissais pas, ne savais rien de toi si ce n’est ce que m’en avait dit une amie.

Pas assez pour te faire confiance et te faire mien. Pourtant, une autre amie l’a fait et avant même qu’elle ne te découvre, elle a tenu à ce que je confirme ses attentes.

Alors je t’ai découvert.

Tu es un livre particulier, un de ces livres qui marquent au fer rouge, qui abîment, qui froissent et déchirent. Un de ces livres si éprouvants qu’ils prennent le contrôle de tous les sens. Si profonds qu’ils débusquent en nous un tas de souvenirs enfouis et y délaissent une saveur inédite.



Après l’amour, c’est l’histoire d’une rupture. Faire le deuil de l’autre, se reconstruire, se retrouver.

C’est l’histoire d’une femme qui ne vivait qu’à travers un homme et s’émancipe par cette séparation.

Et c’est beau, c’est divin.

L’écriture est magnifique, la plume sensible, douce et puissante à la fois.

Tous les sujets sont traités avec beaucoup de délicatesse et de finesse.

Je vous insère quelques uns de mes passages préférés, il vous faut le lire car il est empreint de courage, de fureur de vivre et de soif de liberté.

Illustré par Inès Longevial, qui sait, à travers des courbes, décrire parfaitement les intentions de l’autrice, ce sont des poèmes qui resteront gravés en moi
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Après l'amour

.

J’ai lu avec émotion :

APRÈS L’AMOUR

de @linepapin.officiel .

@editionsstock .

>>>



Des soupirs. Des sourires. Des souvenirs.

Des larmes. Du chagrin. Des silences .

[ … Les gens s’aiment puis ils se quittent. Comme s’ils étaient incapables d’aimer. Comme s’il n’y avait rien de moins implacable que l’amour. Cet amour impeccable. Dont nous sommes incapables…]

>>>

[ … la vie me traverse. Me renverse. La vie me fait du mal . Mais c’est encore vivre qu’avoir mal …]

L’amour. Coriace. Satané amour. Amour fou. Amour perdu. L’amour. Essentiel. Déformé. Absolu.

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Des promesses. Des bonheurs. En souffrance.

Le manque. En douleur. La solitude.

[…qui voudra de mon amour. Puisque celui que j’aime n’en veut pas…]

>>>

Des instants de vie, intimes, audacieux. Comme des souffles, tristes, en souffrance. Des mots, fracturés, qui se croisent. Des pensées qui cheminent, en chagrins, en larmes. « Comme une thérapie littéraire contre le chagrin d’amour ».

[ … je suis à la fois triste et heureuse. Triste dans mon bonheur. Heureuse dans ma tristesse …]

>>>

[ A quoi servent les souvenirs si c’est pour pleurer . Si c’est pour finir dans la gorge. Noués ?…]

Un joli moment de lecture .

Illustrations de @ineslongevial .

>>>

Vous l’avez lu ? Envie de le lire …
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Après l'amour

Ce soi-disant livre relève du gag ou de l'imposture. Quel rapport entre la littérature et ces épanchements de midinettes dignes d'une publication dans Gala ou Voici ? Il est stupéfiant que l'on puisse écrire de telles niaiseries et que l'ego puisse pousser quelqu'un à pilier ce genre d'écrit.
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Après l'amour

En lisant ce recueil, je me suis beaucoup demandée si tout texte devait être publié. Et surtout, pourquoi partager et rendre public les écrits intimes ?



Face à la douleur de la rupture amoureuse, Line Papin a confié ses chagrins et ses souffrances aux pages d’un carnet. Dans ce recueil/journal illustré par les dessins épurés d’Inès Longevial, s'alternent poèmes et autofiction, comme un patchwork, morceaux d'un cœur brisé qui tente de se réparer. Que reste-t-il après une séparation? Comment se répare-t-on du vide qui remplit de l'absence de l'autre qu’on a tant aimé ? Tant de questions qui ne trouvent pas forcément de réponse, qu’il faut traverser et laisser la vie revenir d’elle-même, par l’écriture dans le cas de Line Papin.



L'intime a toujours été une source d'inspiration qui rapproche de l'universel. Toutefois, à lire ces extraits collectés, une impression de malaise survient au fil des pages. Je ne me retrouve pas dans ces mots. J’ai la sensation de lire un texte trop personnel qui ne m’est pas adressée. Une histoire qui n’est pas celle de tout un chacun. Un ressenti s’impose : cela ne me regarde pas.



C’est comme si les mots avaient été balancés sur le papier pour expulser la douleur de la rupture, jetés à la figure de celui qui les lit, sans réfléchir, et sans intention d’être jamais relus. L’amour dont Line Papin ne cesse de parler est intense, brûlant comme des braises d’un feu passé qui luttent pour ne pas s’éteindre tout de suite.





Tout ce recueil témoigne du chemin d’un deuil auquel l’écriture a contribué. Si l’idée est intéressante, je m’interroge tout de même sur les raisons de publier de ces fragments. Écrire, pour dépasser sa colère, sa tristesse, expulser le noeud qui tord le ventre, oui. Mais pourquoi le partager ? Et puis, en découvrant la médiatisation derrière ce couple, un début d’explication apparaît. Il n’y avait finalement peut-être pas d’intimité dès le départ dans cette histoire. En ressort, un quelque chose du déballage public qui me gêne en tant que lectrice, car je ne s’y attendais pas et je ne m’y retrouve pas.



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L'éveil

À Hanoi, Juliet tombe sous le charme d’un inconnu rencontré à une soirée mondaine. Fille d’un ambassadeur, elle s’est elle-même emprisonnée dans sa villa sans rien voir de la capitale vietnamienne -avec cet homme qui n’est jamais nommé, elle s’aventure enfin dans la ville et découvre alors non seulement sa moiteur et sa sensualité, mais aussi l’émotion d’un premier amour. Dans ce roman où plusieurs voix se chevauchent et racontent l’histoire à leur façon, le lecteur assemble les différentes pièces du puzzle pour reconstituer le tableau final, s’imprègne finalement lui aussi de cette atmosphère accablante et se perd dans ce labyrinthe de sentiments.



Difficile de croire que L’Eveil est le premier roman d’une auteure d’à peine vingt ans tant l’histoire est intense et l’écriture aboutie. Dès les premières pages, j’étais captivé par le rythme, l’intensité et la richesse du style de Line Papin, j’étais impressionnée par la force de l’histoire, et je l’avais à peine refermé que j’en redemandais et que je me replongeais déjà entre ses lignes, que j’en relisais des passages sans en être rassasiée. L’histoire d’amour de L’Eveil est celle d’un premier amour passionné, injuste et cruel, elle est portée par une écriture sublime qui gratte le vernis des personnages pour nous les montrer dans toute leur fragilité, bref, c’est un roman d’une qualité littéraire exceptionnelle : sans jamais être trop pompeux et sans alourdir le récit, l’écriture de Line Papin est au contraire délicieuse, rythmée et addictive.



Premier roman qui révèle une auteure talentueuse, L’Eveil est un roman que j’ai adoré (mais ça j’imagine que vous l’aviez compris). Il mérite tous les éloges qu’on en fait, et je vous conseille vivement de le découvrir vous aussi. En ce qui me concerne, c’est évidemment une de mes plus belles découvertes de cette rentré littéraire, je suis vraiment très agréablement surprise et serai une des premiers à lire le prochain roman de Line Papin. Je lui souhaite plein de belles choses pour l’avenir !
Lien : http://ulostcontrol.com/leve..
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L'éveil

Je n'ai pas pu terminer la lecture de ce roman, qui m'est tombé des mains. Une écriture ordinaire, beaucoup de délayages et de platitudes. J'ai commencé à me décourager p.46 "Ta fait un mois que tu n'as bas bayé tong loyer" ( c'est un personnage asiatique qui parle :( ) puis p.50 "j'ai appris la mort de grand-père. Ça devait arriver." (ah bah c'est sûr ma bonne dame).
Lien : https://www.instagram.com/ch..
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L'éveil

Difficile de ne pas voir défiler des images du film L’amant de Jean-Jacques Annaud en lisant ce premier roman. Parce que l’action se déroule à Hanoï, parce qu’il s’agit d’une histoire d’amour, parce que le climat humide et chaud y joue aussi un rôle, ainsi que les chambres non-climatisées. Ajoutons-y une certaine oisiveté et le jeu des différences sociales. Mais si le film – et le livre éponyme de Marguerite Duras – servent à planter le décor, l’histoire est bien différente.

Cette fois, on va suivre la vie de quatre expatriés dans la capitale vietnamienne. Deux jeunes filles, Juliet l’Australienne et Laura la Française et deux hommes, l’un est Français et un peu plus âgé. Son identité ne sera pas dévoilée. L’autre est son ami et confident Raphaël.

C’est lors d’une soirée organisée par un certain Monsieur Klin pour les cinquante ans que Juliet rencontre le Français. Il est serveur à L’Ermitage, l’hôtel où se déroule la fête (pour ceux qui connaissent Hanoï, on peut imaginer que l’auteur s’est inspirée de l’Héritage, situé dans le quartier décrit). Après une soirée bien arrosée, elle s’accroche au bras de cet homme et finit par le suivre chez lui, dans son petit appartement de la vieille ville.

Line Papin donne successivement la parole à l’un et à l’autre. Ce qui nous permet de voir Juliet à la fois surprise de se retrouver au petit matin dans cette chambre inconnue et amoureuse de cet homme. Ce qui n’est pas vraiment le cas de son amant Français tout aussi surpris, mais qui considère leur relation plutôt comme un joyeux divertissement.

Cette nouvelle relation est aussi pour lui l’occasion d’oublier ses soucis. Il doit éviter de rencontrer son propriétaire à qui il doit des arriérés de loyer et en a assez de subir les invectives de son patron. Il va du reste finir par rendre son tablier.

Juliet, fille de l’Ambassadeur d’Australie, n’a pas de tels soucis et peut se réjouir de cette démission, afin de pouvoir profiter davantage de «son homme». Sauf que ce dernier rencontre Laura dont la beauté autant que l’aura mystérieuse qu’elle dégage le fascine.

Raphaël se rend bien compte du danger et tente bien de mettre son ami en garde «avec elle, tu es foutu». Mais on sait bien que le danger peut avoir un effet aphrodisiaque. Comme Juliet s’accroche, voilà notre homme engagé dans une double histoire dont on sent bien que ni l’une ni l’autre ne sont faites pour durer…

Tout comme la vie d’expatrié. D’autant plus que le drame vient se greffer à la comédie de mœurs.

Sensible et sensuel, voilà un premier roman au goût aussi acidulé que les fruits exotiques du marché d’Hanoï. De ceux que l’on goûte avec le plaisir de la surprise et dont on deviendrait vite addict.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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L'éveil

De la jeune Juliet qui découvre la passion amoureuse et la sensualité et qui s'illustre par un texte hésitant, bourré de répétitions et de points de suspensions, à l'homme brisé par une femme, qui semble sûr de lui au départ puis se perd dans un qui se rapproche du trouble de Juliet, Line Papin réussit à raconter l'amour, la passion, le ravage qu'ils peuvent provoquer dans les âmes et sur les êtres à travers une écriture très imagée. On peut regretter par moment la sensation de dialogues plaqués, préfabriqués, d'une écriture à peine trop ampoulée, mais je salue la puissance que la jeune femme réussit à faire passer dans ce premier roman qui laisse présager du meilleur pour la suite.



Premier roman prometteur, L'éveil m'a malgré tout laissée sur ma faim et dans le flou, sans doute le reflet du doute qui entoure également tous les personnages de ce roman.
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L'éveil

Voici un premier roman qui m’a embarqué dans les rues de Hanoi. Une histoire ou plutôt plusieurs histoires d’amour vont se dérouler. Raconté par plusieurs voix, nous allons apprendre à connaître ces autre jeunes gens : des étrangers installés temporairement au Vietnam, ces expatriés vivent leur jeunesse dans cette ville.

Un livre qui fait penser à Duras, bien sûr car on se retrouve à Hanoi et une pseudo histoire d’amour d’une jeune fille et d’un vieux, c’est ce que crois l’entourage au début. Mais aussi à certains textes de Françoise Sagan, avec cette description de jeunes, qui se cherchent, hantent les bars la nuit et boivent pour oublier ou se souvenir, d’ailleurs.

De très belles descriptions du Hanoi, celui de petits rues avec les bouquets de fils électriques, les marchandes de rues, les bouibouis où on mange à même du trottoir et les rues plus clean des quartiers des ambassadeurs, où derrière de belles haies bien taillés, vivent le monde diplomatique dans des villas, dignes des films de M Duras, comme dans le film à L'Année dernière à Marienbad .

J’ai aimé les descriptions de la ville et surtout sa différente géographie, je me suis revue déambuler dans les rues populaires grouillantes de sons, d’odeurs ou les rues plus aseptisées des beaux quartiers où sont installées les ambassades. J’ai reconnu les lieux paisibles le long du lac des pagodes ou les randonnées dans les rizières proches de la capitale. J’ai aimé la façon dont l’auteur nous parle de ces histoires et que ces histoires soient racontées pas plusieurs points de vue : le début d’histoire raconté par Juliet et sa façon d’essayer de vivre cette histoire, celle plus ténébreuse du Français et de Laura, cette belle femme perdue dans la ville mais aussi dans sa vie. (« Ne me laisse pas seule avec mon imagination ») Les descriptions de son mal être sont proches de la poésie pure : « J’ai achevé le tour du propriétaire de la Tristesse. J’en ai fait le tour. Oui, je me suis trop attardée déjà dans ses régions ; j’en ai sondé les bois, parcouru les vallées, j’en ai gravi les monts, traversé les ruisseaux. » (p238) ; La façon dont l’ami Raphaël regarde et observe les relations des autres, derrière son comptoir de bar ou dans la chambre à écouter. Mais il y a aussi un hommage à la lecture car les protagonistes passent beaucoup de temps à lire : ‘C’était une joie double que la venue d’un nouveau livre sur notre étagère. »(p125)
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L'éveil

Un très beau livre, signé d’une jeune plume, qui prend place dans « les ruelles surchauffées de Hanoi », au Vietnam.

On y suit l’histoire de jeunes expatriés ; la fille d’un ambassadeur, Juliet, qui rencontre un garçon dont on ignore le nom, et que l’on apprend à découvrir au fil du roman. Ce roman est, en effet, marqué par une intrigue assez forte, qui va s’accélérer de plus en plus lorsque l’on apprend l’existence d’un troisième personnage. Cette troisième personne va s’avérer décisive quant au destin des deux premiers, et va y signer une dimension tragique, d’impossible.

J’ai beaucoup aimé ce roman que j’ai trouvé entraînant et vivant, mais également très beau à lire : il faut souligner la qualité de la plume de Line Papin. Elle nous transporte, en effet, par ses mots, et l’on y retrouve une véritable douceur comme ferveur poétique.

Si donc, vous avez envie de voyager, dans les ruelles animées et bruyantes du Vietnam, dans les jardins de l’ambassade, dans les émois de Juliet tout comme dans les tourments d’un jeune homme, je ne peux que vous conseiller ce livre.

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L'éveil

Pour un premier roman, c'est une réussite. Line Papin, 20 ans, manie la plume de façon langoureuse, emmenant son lecteur dans un monde où le souffle du vent fait onduler les voiles sur les corps moites et ardents d'amants cosmopolites s'étant trouvés dans les bars d'Hanoi.

Chaque chapitre se fait le porte - voix des deux principaux héros: le mystérieux jeune français, féru de lecture, et littéraire dont les yeux jaunes envoûtent tant les jeunes filles), et Juliet, fille d'un ambassadeur australien.

On sent l'influence de Marguerite Duras dans l'atmosphère qui entoure cette histoire d'amour de jeunesse. Evidemment, donc, elle ne pourra qu'être teintée d'une empreinte tragique...



Le roman nous emmène dans un univers inhabituel (pour ne pas dire exotique), et se révèle bien plaisant à lire.

Le seul reproche concernerait le manque de consistance des personnages; lesquels sont bien trop éthérés pour que l'on puisse s'attacher ou s'identifier à eux.
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L'éveil

La jeune auteure nous plonge dans la moite Hanoi et quatre de ses expatriés.

Juliet le rencontre, lui, sans nom. Elle L'aime, follement.

Il a aimé, aime, aimera toujours Laura. Laura la vacillante, Laura l'éclatante, Laura l'absente.

Et Raphael, l'ami, le vrai, assiste à tout ça, impuissant.

La narration à deux voix fonctionne bien, met en évidence l'Amour à deux vitesses entre eux-deux. Juliet l'aime trop, lui ne l'aimera jamais assez.

Si les envolées lyriques de Juliet m'ont parfois agacée, j'ai tout de même été transportée dans un souffle, sans ennui.

Une belle découverte d'une plume parfaitement maîtrisée !
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L'éveil

Je ne sais pas comment débuter cette critique parce que j’aurais vraiment voulu aimer ce roman mais qu’il ne m’a pas charmée. Et j’en suis d’autant plus peinée que l’histoire m’attirait beaucoup. Le récit alterne entre deux voix : celle d’un jeune Français et celle de Juliet, ensorcelée dès le début des pages par cet homme énigmatique. Ce procédé m’a plu : j’ai trouvé intéressant que l’on ait les deux versions des événements, deux regards très différents sur un même acte, un geste, un murmure. J’avoue avoir préféré les chapitres plus modernes du jeune Français – même si cela m’a frustrée de ne pas connaître son nom et m’a empêchée de m’y attacher – à ceux de Juliet, trop guindés, trop artificiels et pour moi peu crédibles. C’est au fond ce qui m’a le plus gênée dans cette histoire : que rien ne me semble crédible. Les dialogues sonnent un peu trop lyriques, d’un autre temps, mélodramatiques. Le texte est confus et comme décousu.

Bref, je n’y ai pas cru.

Certains passages sont absolument magnifiques, je tiens à le préciser, mais tellement noyés dans un flot de mots emmêlés qu’ils en sont affadis. Et si les personnages ne m’ont pas touchée, c’est parce qu’ils m’ont paru trop éthérés, trop transparents, pour réussir à devenir réels. C’est joli mais peut-être un peu trop lisse et vaporeux. C’est touchant parfois mais ce n’est pas bouleversant. Il m’a manqué de la consistance, du corps et du poids. A bien y réfléchir, le seul personnage qui pour moi sort du lot est Laura, jeune femme fanée et brisée, qui pourtant offre un peu de puissance au roman, de la rage, et – malgré sa lente déchéance – de la vie. Ce qui reste de vie en elle.

Néanmoins, Line Papin a le talent du détail : une goutte de pluie suintant sur une tempe, un pétale coincé dans des cheveux, un rayon de soleil sur une épaule… c’est poétique et tendre. Elle a une jolie plume, mais je l’ai trouvée plus profonde, plus touchante et plus "vraie" quand elle n’essaie pas de "faire du Duras". Parce que ça ne colle tout simplement pas à notre époque. A l’histoire qu’elle a voulu raconter.

J’ai aimé marcher dans Hanoï, errer dans ces rues que je n’ai jamais visitées, y croiser ses habitants et goûter à certains plats de là-bas. J’ai aimé cette ambiance brûlante où l’air est suffoquant, où les corps transpirent et espèrent, où les cœurs s’égarent et s’attendent.

En bref, même si je n’ai pas aimé ce roman, je n’oublie pas que Line Papin n’a que 20 ans et je ne peux être qu’admirative face à cette maturité évidente, même fragile, même instable. Elle sait écrire l’amour, le désir, la passion. On sent un vrai potentiel en elle qui pour moi ne demande qu’à briller. Alors même si je n’ai pas aimé « L’éveil », je continuerai à suivre cette jeune auteur, curieuse de voir ce qu’elle pourra proposer et avec l’espoir d’être, cette fois, emportée… ?

Un grand merci aux éditions Stock pour la découverte de ce premier roman.
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L'éveil

Nous sommes au Vietnam et Juliet, la fille de l’ambassadeur d’Australie, tombe amoureuse d’un jeune homme lors d’une fête. Il s’agit de son premier amour et elle est complètement emportée par ses sentiments puissants. La force de son amour est d’autant moins réciproque que ce dernier aime toujours Laura. Il n’est pas nommé. On sait juste qu’il est français et serveur dans un restaurant. Il y a un 4ème personnage : Raphaël, l’ami du jeune homme. Line Papin nous fait naviguer entre tous.

Si je suis très admirative compte tenu du jeune âge de l’auteur, 20 ans, je n'ai pas vraiment accroché au style parce que j'ai été perdue entre les 4 personnages. Le narrateur change à chaque chapitre et j'ai eu du mal à savoir de quel point de vue il s'agissait. J’en suis d’autant plus étonnée que je trouve ce procédé très intéressant car il donne à voir la manière dont chacun vit la situation.

J’ai vraiment l’impression d’être totalement passée à côté de ce premier roman.

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L'éveil

L'Amour... pas l'Amour fleurs bleues, léger... mais l'Amour brut, réparateur, sauveteur... comme un fil au-dessus de l'abîme, de la tristesse, des angoisses...

Très belle écriture, très mature pour une auteur de seulement 20ans.
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L'éveil

Une belle découverte, je recommande ce livre à tout le monde

C'est une Ode à la jeunesse, à l'énergie et la mélancolie qui s'y rattachent, L'éveil, c'est l'âge des sentiments forts et absolus

Je relirais surement ce livre car pour moi c'est l'un des meilleurs que je n'ai jamais lu elle a une plume magnifique .
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L'éveil

20 ans ! L'auteure avait 20 ans à cet écrit ! Tous les sentiments, dont deux des plus forts : bonheur et désespoir, se sont mêlés à ma lecture. L'amour fou aussi, FOU. L'on peut le dire au sens figuré comme au sens propre ici. Je ne suis pas sortie indemne de cette lecture...
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L'éveil



À Hanoï, des filles et des garçons se croisent, s’aiment et se blessent. Juliet, fille du consul australien, s’amourache de ce jeune Français croisé dans une soirée. « C’était étrange, cette fascination qu’elle avait, comme si… je ne sais pas… comme si j’étais l’élu ou une connerie de ce genre. » (p. 36) Après des années à y vivre, Juliet découvre Hanoï, au-delà des murs et de la climatisation du consulat. S’autorisant enfin cette soif de nouveauté, elle s’éveille, embellit et s’épanouit. « C’était moi, il fallait me voir, ce soir-là, j’étais folle et merveilleuse d’être aimée, d’aimer… » (p. 87) Hélas, ce garçon qu’elle aime tant a un passé et des blessures d’amour non cicatrisées. Ces blessures ont un nom, Laura. Laura était tellement vive, trop vive. « C’était une petite fille ; elle a dû se tordre quelque chose à l’intérieur, qui ne se répare pas. Elle a l’air folle, oui, d’une folie cinglante, agressive, qui produit de la joie et le bruit mat d’une pierre cognée contre une autre. » (p. 103) Le jeune homme et Laura se comprenaient sans se parler, réunis dans l’exclusion commune de la lecture. Quand Laura se meurt, le jeune Français ne peut plus vivre. Et Juliet ne sait comment le garder.



Impossible de ne pas penser à la brûlure que m’a laissée L’amant de Marguerite Duras. J’ai trouvé dans le premier roman de Line Papin un peu de cette fièvre de vivre et de ressentir, mêlée de désespoir et de douleur. Dans la moiteur chaude de Hanoï, les amours croisées et douloureuses sont forcément plus exotiques pour le lecteur qui ne connaît pas la ville.

Sans en abuser, Line Papin manie avec talent les points de suspension. En ne disant pas tout, l’auteure permet beaucoup, mais dans des limites qui ne sont jamais loin. La grâce des points de suspension n’est pas inachèvement, mais ouverture vers un ailleurs qu’il appartient au lecteur d’imaginer. En un sens, ces trois petits signes concluent bien mieux certaines phrases qu’un point franc et massif.



L’éveil est un roman troublant, étonnant, puissant et profond. Aucun doute, une voix vient de naître et je pense qu’on entendra encore parler de Line Papin.

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